THÉ CHAMBARD AUX SOURDS. Variétés. État-Civil cTYpres, Marché dYpres. Décès «■fr «aço" LA BELGIQUE HORTICOLE ET AGRICOLE. Organe des amateurs d'Horticulture, d'Agriculture et d'Elevage. Arboriculture, Horticulture, Agriculture, Culture ma raîchère, Sylviculture, Basse Cour, Elevage, Chasse, Pêche, Volière, etc. Paraissant le 1er et le 15 de chaque mois, avec de nom breuses gravures dans le texte. C'est le plus beau, le plus intéressant et le moins cher des journaux de ce genre. Abonnement Belgique, 4 fr. France et Union pos tale, 5 fr. Demandez un numéro spécimen gratuit au bureau du journal, 3, rue de la Linière, Bruxelles. Merveilleux. Une seule boîte de PASTILLES WALTHERY, suffit toujours pour guérir les Rhumes, Bronchites, Maux de gorge, Oppression, etc. Un franc partout. Le RÉNOVATEUR, Uniment antiseptique, guérit radica lement toutes les blessures des animaux domestiques. Re pousse du poil dans les conditions absolument primitives. CERTIFICAT, N» 286. Monsieur A. De Myttenaere, pharmacien, Bruxelles, Ayant employé diverses reprises votre Uniment anti septique le Rénovateur, je suis heureux de pouvoir vous dire que j'en ai été extrêmement satisfait, obtenant, grâce son application, une cicatrisation beaucoup plus rapide qu'avec tous les remèdes analogues. (Signé) G. du ROY de BLICQUY. Sous-lieutenant au lr rég. de guides. Bruxelles, le 27 Décembre 1888. Agent de vente pour Ypres et les environs, A. Vanderstuyft-Devos, au BOC, Grand'Place, Ypres. -j2s2-. Une personne guérie de 23 années de surdité et de bruits d'oreilles par un remède simple en enverra gratis la des cription quiconque en fera la demande Nicholson, 4, rue Drouot, Paris. Uniquement composé de feuilles et de fleurs, ce Thé est le plus naturel, le plus efficace et le ■meilleur tles purgatifs. SOU goût agréable, son action douce, ne causant ni désagrément ni fatigue, en font le purgatif préféré des personnes les plus délicates et les plus difficiles. Dans toutes les Pharmacies, fr. 25 la boita. LA CORRESPONDANCE. I. Il est huit heures et Marvejol n'est pas encore rentré dîner. Aussi, sa petite femme, pétulante blondinette de vingt-six ans, est-elle d'une humeur de dogue, d'autant plus que Tôinette, la bonne, est venue lui dire trois fois que les escalopes seraient brûlées. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver Un accident probablement, car, habitué se rendre au bureau l'heure réglementaire, Philippe est d'une exactitude... inconnue des pendules pneumatiques du boulevard. C'est incroyable 1 Philippe a dû se faire écraser au carrefour Montmartre il a la rage de vouloir passer quand même au milieu des en combrements de voitures... Non, la clef grince dans la serrure c'est lui 1 c'est Monsieur, Toinette, servez Eh bien ce n'est pas malheureux Tu es blessé Ça ne m'étonne pas Mais pas du tout, je ne suis pas blessé En voilà une idée Pourquoi diable veux-tu que je sois blessé Dame un tel retard. Mettons-nous table, je meurs de faim je te ra conterai ça en mangeant. Comme c'est agréable tout est brûlé mainte nant Enfin, tu n'as rien de cassé, c'est le principal. A table s Et pendant que Madame jette un dernier coup d'œil sur la table pour voir si rien ne manque, abaisse la sus pension, lève le gaz et dispose les chaises, Marvejol en lève son pardessus et prend son mouchoir pour s'es suyer le front car il a couru pour rentrer. Malheureusement, en retirant cet objet, il a fait tomber, sans le voir, c une correspondance d'omni bus. Le potage est pris au milieu d'un silence que rompt seul le bruit régulier et monotone des cuillères. Et tout en attaquant un restant de pâté de foie gras, Philippe raconte sa femme que, place de la Bourse, comme il rentrait chez lui, quelqu'un lui avait frappé sur l'épaule et que ce quelqu'un n'était autre que Prou- dine. Madame lève son petit museau rose, en ayant l'air de dire Qui Proudine Le mari poursuit Proudine, ce charmant garçon dont je t'ai parlé dix fois, que j'ai connu pendant mes vingt-huit jours, Vincennes. Un type, celui-là. Un peu journaliste, beaucoup farceur, et surtout très bohème. Je ne l'avais pas revu depuis cinq ans. Aussi juge de mon étonne- mentet de ma joie, car Proudine m'a toujours été sym pathique et je l'aurais plusieurs fois invité diner ici, pendant notre service militaire, n'était la règle inflexi ble que je me suis imposée de n'inviter jamais un hom me dont je ne sois absolument sûr. Pas de loup dans la bergerie. Bref, nous sommes entrés au Café, prendre quelque chose ensemble, histoire de tailler une petite bavette. Ah cet animal-là. m'a-t-il fait rire Le repas achevé, Monsieur se lève en sifflotant et passe dans sa chambre pour prendre ses pantoufles et sa bonne vieille bouffarde. Pendant ce temps-là, Madame, aidée de la domesti que, enlève le couvert, parce que le soir on reste dans la salle manger: il y fait plus chaud, et puis, comme ça, il n'y a qu'un feu qui brûle. En voulant ramasser un rond de serviette qui avait roulé terre, Madame aperçoit la correspondance sur le tapis et la ramasse en se demandant mentalement c Comment ce morceau de carton se trouve-t-il là Elle ajoute C'est probablement Philippe qui l'aura laissé tomber. A ce moment, Monsieur revient, tenant dans ses mains le dernier livre paru Dis donc, Philippe, as-tu pris l'omnibus aujour d'hui Moi non Réfléchis bien. C'est tout réfléchi pourquoi veux-tu que je le prenne le bureau est vingt minutes d'ici. Tu es sûr de ne pas Ah mais c'est une scie. Pourquoi te dirai-je non, si je l'avais pris Et puis, pourquoi me demandes-tu cà o Pour savoir.... si tu ne t'es pas trop fatigué.... Quelle idée Et Monsieur s'installe dans un fauteuil bas, les pieds sur les chenets, son livre sur la table et un coupe- papier la main; mais Madame, qui le voit faire, se tient intérieurement ce petit discours il y a quel que chose là-dessous. Je ne suis pas sortie aujourd'hui, la bonne ne prend l'omnibus que lorsque je l'envoie faire une longue course, cette correspondance n'est pas venue ici toute seule donc, c'est mon mari qui l'a apportée. Il a pris l'omnibus aujourd'hui et il ne veut pas me le dire c'est qu'il est allé dans un endroit qu'il tient me cacher. D'autant plus qu'il est rentré très tard pour dîner, c'est clair. Oui, cette histoire d'an cien camarade rencontré par hasard n'est qu'une frime. Philippe me trompe. Il y a quelque chose, et je veux savoir quoi m'en tenir. Et ce disant, elle place sur le coin de la cheminée, derrière un candélabre, la fameuse correspondance. Je vais chercher mon ouvrage, dit-elle. II. Quelques secondes s'écoulent, et Philippe, tout en continuant sa lecture, tire vainement plusieurs bouf fées de sa pipe: la voyant éteinte, il se lève pour pren dre une allumette dans une minuscule hotte de chiffonnier contenant ces petits morceaux de bois in inflammables dont la Régie a le monopole, mais en tendant le bras, ses yeux tombent sur la correspon dance. Tiens, ma femme est sortie, aujourd'hui. Elle est encore allée au Bon-Marché, je parie! Elle n'en sort pas Et comme ce moment Madame rentre avec sa broderie Tu es sortie aujourd'hui, mignonne Oh ma foi non, il faisait trop mauvais temps. Tu es resté dedans toute la journée Mais oui, et ce n'est pas la première fois. Je le sais, ditPhilippe pour terminer ce dialogue, et je t'en félicite. Vive la femme d'intérieur Mainte nant, laisse-moi lire. Mais si Philippe priait sa femme de garder le silence, ce n'était pas pour savourer plus l'aise la prose du •romancier, mais seulement pour n'être pas gêné dans ce petit monologue qu'il faisait en lui-même On me cache quelque chose. Je n'ai pas pris d'omnibus aujourd'hui la bonne ne sort jamais que le Samedi. Cette correspondance n'est pas venue là toute seule c'est ma femme qui l'a apportée ici. Elle ne veut pas m'avouer qu'elle est sortie: c'est parce qu'elle est allée quelque part et qu'elle ne tient pas ce que je le sache. Ma fête n'a lieu que dans six mois, ce n'est donc pas une surprise. Allons, elle me trompe, c'est clair. J'en aurai le cœur net Et, reprenant son livre, Philippe voulut poursuivre le récit commencé, mais en vain ses yeux avaient beau fixer les caractères d'imprimerie, son esprit volti geait ailleurs n'y tenant plus, il ferma brusquement son volume en s'écriant Eh bien non, je veux tout savoir Oh! es-tu sot de me faire peur comme ça Dis-moi la vérité tu es sortie aujourd'hui Ah ça c'est trop fort répondit la jeune femme; voilà dix minutes que je brode côté de mon dessin et que je me pique les doigts mon aiguille, absorbée par cette pensée que tu as pris l'omnibus aujourd'hui et que tu ne veux pas me l'avouer. Oui, oui, je l'a connais celle-là... Tu dis ça pour détourner la conversation, mais je te prie de me ré pondre... Es-tu sortie aujourd'hui Non, c'est moi qui t'ai interrogé la première, je désire que tu me répondes d'abord... As-tu pris l'om nibus Et tous deux se posèrent en même temps cette question As-tu pris l'omnibus Mme Marejol, que la domestique agaçait tournail ler dans la salle manger, se souvint bien propos d'une permission de sortir qu'elle lui avait accordée et, heureuse de se débarrasser de ce témoin inutile de ses discussions conjugales, lui dit tout coup Faites les couvertures, Toinette, remettez du bois dans la cheminée, et vous serez libre d'aller voir votre sœur. (Pour être continué). du 14 au 21 Février 1890. Naissances Sexe masculin, 9, idem, féminin, 6. Mariages Dehaene, Isidore, ébéniste, et Deruddere, Anna, cou turière. -- Schreel, Charles, journalier, et Labaere, Philo- mène, dentellière. Vandecastelle, Alphonse, boulanger, 49 ans, époux de Stéphanie Terrier, rue Notre Dame. Duhameeuw, Isabelle, sans profession, 75 ans, épouse de Louis Cour- tecuisse, rue de la Meute. Geldhof, Jeanne, sans profes sion, 59 ans, célibataire, rue de la Boule. Deweerdt, Philomène, dentellière, 45 ans, célibataire. Marché au Bétail. Titeca, Jacques, journalier, 68 ans, époux de Cathérine Chieux, rue de Menin. Wallop, Pélagie, sans profession, 65 ans, célibataire, rue de Lille. Rossaert, Edouard, jardinier, 58 ans, époux de Cathérine Loridan, St Jacques extra. Staelens, Charles, culti vateur, 70 ans, époux de Clémence Paket, St. Pierre extra. Wallays, Marie, négociante, 48 ans, veuve d'Ho noré Bartier, rue au Beurre. Travers, Pierre, sabo tier, 69 ans, célibataire, rue de Menin. D'baene, Ferdinand, sans profession, 73 ans, veuf de Reine Braem, rue de Dixmude. Desnick, NapoléoD, sans profession, 77 ans, époux d'Albertine Dedier, rue de Menin. Ghyn- nebeir, Ange, sans profession, 53 ans, veuf de Clémence Titellion, rue Longue de Thourout. Vergracht, Ed mond, négociant, 68 ans, veuf de Mélanie Segard, S* Jacques extra. Delaere, Charles, journalier, 65 ans, veuf de Marie Van Exem. rue de Menin. Uzeel, Julien ne, sans profession, 38 ans, célibataire, rue Longue de Thourout. Sampers, Edouard, sans profession, 62 ans, époux de Rosalie Declerck, Kalfvaert. Demazière, Gustave architecte de la ville d'Ypres, 58 ans, époux d'Eugénie Duflou, rue Notre Dame. Delavie, Eulalie, sans profession, 54 ans, célibataire, Grand'Place. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe Masc, 0, id. fém. 3. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 22 Février 1890. NATURE des GRAINS ET DENRÉES quantités vendues kilogrammes prix moybn PAR cent kilogr. poids M" de l'hecto litre. 12,500 18 62 80 2,200 15 00 73 2,800 16 75 44 1,000 17 25 80 Féveroles 5,300 17 50 80 Pommes de terre 6,000 6 00 Beurre 10,972 292 00 OEufs le quarteron 2 00

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 3