A la Chambre. Nouvelles locales. Nécrologie. se soustraire aux effets désastreux de la crise agricole. Des baux d'une durée de 15 ou 18 ans per mettraient aux fermiers de recueillir le fruit de leurs sacrifices intelligents. Les gros pro priétaires cléricaux ne les aiment point, parce qu'ils assureraient l'indépendance du fermier en même temps que la prospérité de l agricul- ture. Le gouvernement clérical vient de tenter une innovation il veut introduire des baux de 3, 6 ou 9 ans pour la culture. Fermiers de l'arrondissement d'Ypres, re merciez le gouvernement clérical et M. Beer- naert de cette heureuse inspiration Si de tels baux pouvaient passer dans I usage, ils assure raient votre dépendance complète et la ruine de l'agriculture Séance du 25 Février. Toujours, toujours les grades académiques, et la discussion se traîne de plus en plus vide, de plus en plus triste. C'est se suicider. Au début de la séance, M. De Lantsheere a fait ses collègues la petite farce de l'appel no minal. Ils étaient en nombre, malgré le beau soleil. Il est vrai que, ce facétieux appel terminé, Guy, Gautran et Gaston ont filé l'anglaise, suivis, d'ailleurs, de pas mal de leurs complices en parlementarisme. Si, trois heures, il avait fallu recommencer la petite expérience, le président aurait, son tour, pu jouer la fille de l'air. L'occasion ne s'en est malheureusement pas présentée. Il a donc été décidé, l'article 17, que l'on ajouterait aux matières de l'examen du grade de candidat notaire le droit naturel et le droit commercial, puisque l'examen de candidature en sciences se passerait en une seule épreuve, et l'on a adopte, sans observations importantes, les articles suivants jusqu'au numéro 26. A l'article 27, relatif l'examen d ingénieur des constructions civiles, M. Magis a demandé et obtenu que l'on ajoutât au programme de l'examen des cours graphiques. A 5 heures, la plupart des infortunés assis tants se sont réveillés, et la discussion a été renvoyée demain Les examens électoraux commencent Diman che 2 Mars et finiront probablement le même jour, les candidats se faisant plus rares d'année en année. Nous engageons nos amis surveiller les opé rations avec beaucoup de soin les tricoteurs que le gouvernement y commet ne nous laissant pas cet égard dans une sécurité complète. Nous appelons notamment l'attention de qui de droit sur certain article de la loi qui veut que chaque témoin soit désigné par vingt-cinq élec teurs généraux et non un témoin et son sup pléant, comme le font les cléricaux. C'est là un abus familier nos Yanden Ameele et autres. Or comme la loi est la même pour tous, il faut qu'elle soit observée par les gens de Vlamertin- ghe comme par ceux d'Ypres. Voici les chiffres des inscrits pour la ville d'Ypres Française, Flamande. 3 8 11 13 26 39 16 34 50 La nuit de Mercredi Jeudi, un bâteau chargé de sable a coulé près de l'écluse Boesinghe. On suppose que le navire s'est fendu sous sa grande charge. Ce qu'il y a de plus déplorer c'est que deux personnes ont perdu la vie dans cet accident. On fait des recherches pour découvrir les cadavres des bateliers. Nous apprenons, au dernier moment, que cela n'est pas exact, heureusement. Toute la famille du batelier a été sauvée, non sans peine. Le Mercredi des Cendres, au matin, un peu avant la foire aux chevaux, un Monsieur étran ger descendit d'un tilbury devant l'estaminet West-Vlaanderen, en cette ville, détella son che val, le mit l'écurie et partit portant une boîte verte et un petit papier. Depuis lors il n'a plus été revu. Ce tait donne lieu ici naturellement toutes sortes de supposi tions et de commentaires Samedi dernier, 3 heures de relevée, ont eu lieu les funérailles de M. Gustave Demazière, architecte de la ville et professeur de l'Acadé mie des Beaux-Arts et de l'Ecole industrielle. Une foule nombreuse et sympathique suivait la dépouille mortelle. Nous avons remarqué parmi les assistants, outre les notabilités de l'administration, de la magistrature et de l'armée, de nombreux amis du défunt venus de l'étranger pour rendre hom mage la mémoire de l'honorable fonctionnaire. Le personnel de l'administration communale, les ouvriers de la ville, les élèves de l'académie avaient envoyé de magnifiques couronnes. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Del- brouck, commissaire de police, Fraipont, rece veur communal, Justice et Ceriez, professeurs l'Académie des Beaux-Arts et l'Ecole indus trielle Au cimetière, M. Gorrissen, secrétaire commu nal, a prononcé d'une voix émue les paroles ci-après MM., Permettez-moi de vous retenir quelques in stants encore autour de cette tombe et d'adres ser, au nom du personnel de l'administration communale d'Y'pres, qui a bien voulu me char ger de cette douloureuse mission, un dernier adieu au collègue dévoué, l'ami qui vient de nous être ravi. Gustave DEMAZIÈRE naquit Menin le 30 Septembre 1831. Après avoir terminé ses études moyennes, il suivit les divers cours de notre Aca démie des Beaux-Arts où il remporta de nom breux et brillants succès. Il ne s'adonna pas immédiatement d'une façon exclusive l'archi tecture ses goûts naturels le portaient plutôt vers la peinture qu'il cultiva pendant plusieurs années sous la direction d'uu maître habile, M. Désiré Bôhm, dont l'atelier était, cette épo- ono la lion rla rannîon d'une pléiade tltt ionnoo ient pour l'Art ui plus guère parmi Yproise de nos jours. n DEMAZIÈRE renonça cependant la pein ture pour se consacrer tout entier l'architec ture qu'il étudia successivement sous des maîtres de talent dans les académies d'Anvers et de Bruxelles. Revenu Ypres en 1852, il fut bientôt char gé de nombreux travaux par des particuliers et l'administration communale eut souvent aussi recours son intelligente activité. Il fut longtemps occupé sous la direction de l'éminent architecte Dumont aux travaux préli minaires de la restauration de notre belle collé giale de S1 Martin. Sa réputation était dès lors bien établie. Reconnaissant ses mérites, l'administration communale de Menin lui confia, dès 1861, la di rection de son Académie des Beaux-Arts, et, en 1868, les fonctions d'architecte de la commune. 11 quitta Ypres avec le secret espoir d'y re venir un jour. Car c'était, MM., un citoyen pro fondément attaché sa cité d'adoption. Ses aspirations ne se réalisèrent qu'en 1882, après le départ de M. l'ingénieur-architecte Heyninx. Le Conseil communal, en séance du 9 Décembre de cette année, lui conféra la charge importante et parfois difficile d'architecte de la ville. Quelques jours plus tard il était nommé professeur des cours d'architecture, de dessin au compas et de construction l'Académie des Beaux-Arts et l'Ecole industrielle. Il était peine installé dans ses nouvelles fonctions, qu'une grave maladie vint mettre ses jours en danger et paralysa pendant de longues semaines son énergie. Mais sa forte constitution eut raison du mal et permit notre collègue de collaborer l'exécution de toutes les entreprises qui marquent cette période de notre vie com munale la restauration des Halles; la création de marchés couverts l'exécution de la canalisa tion des eaux alimentaires; la construction du bassin de natation la transformation, en ter rains bâtir, d'une partie de nos anciennes for tifications la construction d'égoûts l'embellis sement de nos promenades et de nos places publiques tous ces travaux et d'autres encore inspirés par une administration soucieuse des besoins et des intérêts de la cité, occupèrent successivement son activité. a Malheureusement DEMAZIÈRE avait déjà en lui le germe du mal qui vient de l'enlever après l'avoir, durant de longs jours, tenu éloigné de son personnel et de ses travaux, auxquels il était également attaché. Je le voyais presque journellement, MM., et me suis, en quelque sorte, trouvé témoin de son long martyre. 11 souffrait sans se plaindre, se ra nimait la vue d'un ami, d'un collègue avec le quel il aimait s'entretenir encore des affaires de la ville qu'il avait tant cœur. DEMAZIÈRE était un homme franc, loyal et bonun fonctionnaire consciencieux un collègue affectueux et dévoué un ami sûr. Aussi sa mort nous cause-t-elle tous de sincè res regrets, et son souvenir ne disparaîtra ja mais de la mémoire d'aucun d'entre nous. n Adieu, cher collègue, adieu Nous nous associons de tout cœur ce dernier hommage^rendu la mémoire d'un homme de bien, d'un libéral sincère et désintéressé dont nous regrettons vivement la perte. Beaucoup de monde et peu de masques, Di manche dernier, jour du Grand Carnaval, ceux- ci s'étaient réservés pour la nuit, qui a été très bruyante, et quand le matin le crépuscule appa raissait, on entendait encore le bruit des grelots et des cornets bouquin. Salle comble au Théâtre l'occasion du Bal paré, masqué et travesti donné au profit du Denier des Ecoles Laïques jolis costumes et beaucoup d'animation. Société de la Concorde. Voici le programme des morceaux qui ont été exécutés hier au soir la salle des concerts de la Concorde, par la musique du Corps des Sapeurs- Pompiers, sous la direction de M. Wittebroodt 1. Allegro militaire, Wittebroodt. 2. Ein Morgen, ein Mittag, ein Abend in Wien, ouverture, Suppé. 3. Marche aux Flambeaux, Delannoy. 4. Romania, polka-mazurka, Wittebroodt. 5Fantaisie de l'Etudiant pauvre, Millôcker 6. Polka des Bébés, Nous avons spécialement remarqué l'A llcgro militaire et la polka-mazurka, Romania, œuvres de M. Wittebroodt. La musique en est fort belle et fort entraînante. Sous le rapport de la con ception comme sous le rapport de l'exécution nous adressons nos vives félicitations l'auteur. Notre excellente phalange musicale a, du reste, fort bien exécuté tous les morceaux indiqués au a de harmonieux destiné l'endormir. Ce morceau a été bissé. s» A YPRES. 24 Février. Le juge de paix Messines est enfin nommé. Il a fallu au ministre de la justice six longs mois pour faire une nomination foncièrement°politi- que, car l'homme modèle qu'il vient de bombar der juge de paix est rédacteur d'un tout petit journal catholique, plus préoccupé dans sa prose bouffonne de faire des personnalités que de réfu ter les articles de ses adversaires, et a été con damné pour outrage l'ex-gouverneur Monsieur Heyvaert. Langue. ir Canton. 2e Canton. Totaux. (Correspondance particulière de la Chronique).

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2