L'élection de Juin.
Nouvelles locales.
Nécrologie.
un péché des plus graves, qui emporte le refus
d'absolution, de même que nous voyons encore
aujourd'hui refuser labsolution ceux qui font
partie d'une société d'agrément, qui n'admet
pas le clergé comme direction ou conseil.
Ce sont là la force, les moyens dont dispose
le grand parti conservateur belge pour faire
élire toutes ces nullités, qui font nombre au
parlement, dans les circonscriptions électorales
où les mensonges du prêtre politique ont plus
d'autorité et d empire que la saine raison et où
l'instruction n'est pas encore assez répandue.
Les générations venir croiront difficilement
cette déplorable situation et ne pourront pas
comprendre comment cette comédie ait pu
durer un seul jour. Nous le savons, ces prati
ques ridicules ne seraient admises dans aucun
pays du monde. Cependant nous sommes obli
gés d'en subir les effets et de constater qu'ils
ont encore la force d'éliminer du parlement
des hommes tels que les Alph. Vandenpeere-
boom, Paul Devaux, etc.. pour ensuite après
leur mort, recommencer la comédie, en les
faisant passer pour des quasi-saints.
Ne sont-ce pas les mêmes moyens qui ont
éliminé nos amis desconseils communaux et pro
vinciaux, et qui sont encore en usage pour en
chasser le dernier des libéraux Cette comédie
ne saurait durer. Elle doit disparaître sous le
ridicule ou sous l indignation publique, l'égal
de tout abus en opposition l'intérêt général.
Au cours de la discussion du budget de
l'agriculture et des travaux publics, M. Eug.
Struye a repris la question des travaux exé
cuter la station d'Ypres. Il a fait voir les
obligations respectives de la Société de la
Flandre Occidentale et celles de l'Etat dans
cette question qui intéresse, un si haut point,
la ville d'Ypres, et comme cela a été démontré
cent fois, il a prouvé une fois de plus combien
l'Etat aussi bien que la Société de la Flandre
Occidentale a soin de s'y soustraire. Nous louons
fort le représentant de ses efforts et nous le
féliciterons sincèrement s'il parvient amener
le ministre de meilleures dispositions envers
nous mais, nous le craignons, l'influence de
la députation Yproise est-elle assez grande,
nous ne disons pas pour nous faire accorder
une faveur, mais simplement pour nous faire
rendre justice
Il y a huit jours, nous faisions espérer que le
Sénat, d'ordinaire plus expéditif, dans ses af
faires, que la Chambre des Représentants, au
rait menérondement ladiscussion sur les grades
académiques. Nous avions trop bien auguré de
nos pères conscrits. Au Sénat, comme l'autre
Chambre, on rivalise de zèle pour entasser des
amendements sur des amendements et pour
embrouiller de plus belle une loi qui n'est déjà
que trop mauvaise. Après le travail du Sénat,
elle retournera d'où elle est venue, pour y rece
voir de nouveaux accrocs et quand elle y aura
subi les dernières tortures qui l'attendent, ce
ne sera qu'alors que nos honorables pourront
admirer avec orgueil leur ouvrage, et le public,
ce bon public qui paie, pourra compter les
centaines de milliers de francs qu'aura coûté
ce gâchis qui est le désespoir de tous ceux qui
comprennent les besoins d'un enseignement
supérieur.
C'était cependant si facile de bien faire, il
n'y avait qu'à suivre les avis des 121 professeurs
rompus au métier. Mais non, les agriculteurs
et les tripatouilleurs de toute espèce veulent en
remontrer aux savants de profession, quoi d'é
tonnant, dès lors, qu'on patauge dans l'absurde
Il y aura des élections sérieusement contes
tées, au mois de Juin, dans les arrondissements
suivants
Gand, Ath, Charleroi, Mons,Soignies, Thuin,
Tournai, Huy, Verviers, Waremme.
Voici les chiffres obtenus par les différentes
listes, aux élections de 1886, dans côs arrondis
sements
La liste cléricale passa entière avec un chiffre
de voix allant de 3,983 3,949.
La liste libérale obtint de 3,842 3,794 suf
frages.
Donc, entre le moins favorisé des cléricaux
et le plus favorisé des libéraux, une différence
de 107 voix. La majorité moyenne des cléri
caux était de 152 voix. Un déplacement de 100
voix suffira pour faire triompher une liste
libérale.
Les cléricaux, qui n'ont obtenu que 752 et
702 voix en 1886,contre 1,087 et 986 accordées
aux libéraux, recevront au mois de Juin une
pile aussi formidable, s'il est exact qu'ils osent
lutter.
En 1886, trois libéraux et un clérical furent
élus au premier tour. Ce dernier, M. Drion,
obtint même le plus de voix 2,734. Son com
pagnon de lutte fut élu au ballottage.
Mais, depuis, une élection qui a porte M. Gi-
roul la Chambre, une majorité immense, a
prouvé que MM. Drion et Noël peuvent faire
leurs paquets.
Cependant, les libéraux carolorégiens feront
bien de ne pas se reposer trop longtemps sur
leurs lauriers, car M. le baron d Rion est un
grand avaleur de chopes électorales
En 1886, il y avait lutte entre libéraux et, de
plus, les cléricaux présentaient deux candidats.
Au ballottage, les cléricaux obtinrent cinq
cents voix de moins que les libéraux.
Ils ne voudront sans doute pas recommencer
cette douloureuse expérience.
En 1886, majorité libérale de 263 voix.
Ce n'est pas encore le relief donné par l'affaire
Pourbaix aux chefs des calotins sonégiens, les
sénateurs Cornet et Caulier. qui ramènera au
parti des mouchards la victoire électorale.
Rien faire non plus dans ces parages pour
le parti de l'obscurantisme, si nos amis veillent
au grain.
Avec un peu de travail, la majorité libérale,
qui était de256 voix il y a quatre ans, dépas
sera 300 voix en Juin prochain.
Les cléricaux, battus plus de 400 voix en
1886, ne lutteront même plus en 1890.
S'ils luttent, quelle dégelée, messeigneurs
Le K. K. liégeois demande des candidats, et
un déguisement nouveau.
11 ne trouvera ni l'un, ni les autres.
Dans cette ville, la revision des listes a été
rondement menée par l'Association libérale, et
la majorité en faveur de nos amis dépassera
considérablement 78 voix, ce qu'elle était il y
a quatre ans.
Un clérical a passé par hasard en 1886.
M. Loslever peut faire son deuil du siège gagné
alors plus jamais il ne l'occupera.
Là, nous avons une défaite venger, et un
déplacement de cinquante voix nous suffira.
A quoi pense donc le gouvernement? Sait-
on c'est la Patrie qui parle oui, sait-on
qu'après six ans de pouvoir catholique, les
trois quarts au moins des inspecteurs scolai-
res sont encore des libéraux et des maçons?»
Le journal de l'Evêché proteste avec raison
contre la coupable inertie du gouvernement,
dont la mollesse tolère un état de choses aussi
scandaleux.
Quel sel atiique
Les résultats des examens des capacitaires
sont connus et, il faut bien le dire, ils sont peu
brillants. Sur 50 candidats qui se sont présentés,
22 ont obtenu le diplôme. L'un parti n'a rien
reprocher ni envier l'autre, des deux côtés
la balance est égale. A quoi faut-il attribuer cette
déchéance Dans les premières années, les sept
ou huit dixièmes passaient avec succès, mainte
nant on n'atteint plus la moitié si cela continue
de la sorte, ce ne sera plus la peine d'organiser
une session par an, une tous les deux ou trois
ans suffira.
Encore faut-il considérer que parmi ceux qui
se présentent, il y en a un grand nombre qui
n'ont pas l'âge et qui ne seront électeurs que
dans un an, dans deux ou trois ans. Si ceux-là
seuls qui ont l'âge se présentaient, le nombre en
serait vraiment insignifiant. Mais beaucoup se
présentent jeunes, pafce que, ainsi, ils espèrent
arriver temps, même après deux ou trois
échecs.
C'est triste dire, mais la vérité est que la loi
des capacitaires, qui promettait tant, lors de sa
naissance, ne répond que très incomplètement
ce qu'on en attendait. Et voir comment beau
coup de ces récipiendaires opèrent leur sauve
tage, avec des réponses boiteuses, hésitantes,
incomplètes et péniblement décrochées, on se
demande si vraiment on est bien venu de propô-
ser la suppression des capacitaires de droit et de
réserver toutes les faveurs pour les capacitaires
par examen Au moins les premiers ont-ils
acquis leur grade la suite d'une série d'épreu
ves, variables selon les positions, il est vrai,
mais qui toutes sont consacrées par le temps
et l'expérience, tandis que le capacitaire par
examen doit trop souvent, dans les conditions
actuelles, son salut un hasard heureux ou
une chance qu'il n'affronterait pas toujours
une seconde fois avec le même succès.
Jeudi dernier a eu lieu en cette ville l'enter
rement de M. Pierre DESWARTE, Président
de la Fédération des Sociétés de Billard anglais.
Les funérailles du regretté défunt étaient re
haussées par la présence d'un corps de musique.
Une foule nombreuse et recueillie y assistait.
Les coins du poêle étaient tenus par MM. Jules
Onraet, Henri Vermeulen, Henri Demeyer et
Edouard Degroote, respectivement Présidents et
Vice-Présidents des différentes Sociétés de Bil
lard.
Le deuil était conduit par le jeune fils du dé
funt et par les membres de sa nombreuse
famille.
Après la famille venaient M. l'Echevin Bos-
saert, ff. de Bourgmestre, plusieurs Conseillers
communaux, M. Ferd. Merghelynck, Commis
saire de l'arrondissement d'Ypres, MM. les Chev.
Gustave et Ferdinand de Stuers la Société, dont
le défunt était le chef, au grand complet deux
autres confréries, etc., etc.
Le service célébré l'église S'-Martin, le corps
a été porté bras jusqu au cimetière où deux
discours ont été prononcés le premier en fla
mand par M. Alp. Mahieu, au nom de la Fédé
ration des Sociétés de Billard anglais, le second
par M. le Chev. Ferdinand de Stuers, ancien
représentant de l'arrondissement d'Ostende, en
son nom personnel.
Nous les reproduisons ci-dessous
Paroles de M. Alp. Mahieu:
u Mijne Heeren,
n Nog eenige oogenblikken en de killige aarde
zal de stoffelijke overblijfsels van Mijnheer
Pieter DESWARTE voor altijd bedekken. Wij
kunnen onze droefheid niet bedwingen, wanneer
wij bedenken hoe schielijk de aood jeugd,
geest, burgerdeugd en zielegaven in dit lijk
neeft vernietigd. Wij zijn verbaasd over die
snelle vernietiging, door het onverbiddelijk
noodlot gepleegd, en kunnen aan de wezentlijK-
heid schier niet gelooven. Aile en de diepe smart,
il UDCi H
GAND.
ATH.
CHARLEROI.
MONS.
SOIGNIES.
THUIN.
TOURNAI.
LIÈGE.
HUY.
VERVIERS.
waremme.
i Cl