FLANDRE OCCIDENTALE. SOCIÉTÉ ANONYME CREMXMS DE FER A. CHANTRELL. Echevin et Bourgmestre, il sut se plier au milieu dans lequel il était appelé exercer son légitime ascendant. Et plus près de nous, l'Association libérale le proclama membre du Comité en 1876. Il prit une part active aux travaux de ce collège. Il y fit preuve d'un jugement fortifié par l'expérience et nous écoutâmes avec intérêt son avis et fûmes toujours heureux de son ap probation. Très au courant des tendances et ae l'esprit des campagnes ayant des attaches nom breuses dans les différentes classes de la société, il était mieux que personne même d'en con naître les besoins et sa facilité de parole, non dépourvue d'élégance, en fit un causeur écouté. v En 1884 un mouvement irrésistible de l'opi nion libérale, tel qu'il s'en rencontre dans la vie des partis, poussa l'Association libérale dans la lutte en vue de reconquérir les sièges perdus la Chambre des Représentants. Les chances de la victoire étaient très précaires il fallait un candidat dévoué, capable et populaire. M. J. de LAYELEYE, cédant aux instances de ses amis, fut l'un des candidats. Il savait qu'il n'avait que Ïieu espérer de la campagne électorale dans aquelle il s'engagea. Cela ne l'arrêta pas, il marcha. Il succomba comme tout autre eût suc combé. Il avait servi son parti, l'honneur était sauf, sa conscience tranquille. On lui en fut re connaissant, c'était sa consolation. Aussi ne suis- je que la faible expression du grand parti qu'il a toujours servi avec une abnégation qui ne fai blit jamais, en disant qu'en perdant M. J. de LAVELEYE, nous perdons un collaborateur in fatigable, un ami franc et sûr et que sa mémoire restera toujours chère et profondément gravée dans nos coeurs. Adieu, cher collègue et ami, adieu Discours de M. F. MerghelynckCommissaire d'arrondissement L'imposante manifestation de ce jour témoi gne des regrets universels que laissent après lui le magistrat communal dont nous déplorons la perte et l'excellent ami que nous pleurons. 7i D'autres voix plus autorisées que la mienne ont retracé les différentes phases de la carrière administrative et de la vie si bien remplie du dé funt; qu'il me soit permis moi, qui, en raison de mes fonctions, ai été même, plus que tout autre, d'apprécier les solides qualités de l'admi nistrateur, ae proclamer hautement que Monsieur Jules de LAVELEYE a bien mérité de la com mune de Gheluvelt et que ses concitoyens, en honorant sa mémoire, ne font que lui payer le juste tribut de reconnaissance qui lui est légiti mement dû. n Quand des personnes d'un certain âge se rappellent ce qu'était la commune de Gheluvelt, il y a plus de 40 ans (pays de bruyère et terres en friche) et la comparent ce qu'elle est actuel lement, elles doivent se dire qu'il a fallu des ad ministrateurs sage3 et habiles pour avoir su l'éle ver au rang des communes limitrophes ils sont rares en effet, Messieurs, ces Bourgmestres qui, comme Messieurs Keingiaert de Gheluvelt et de LAYELEYE, se dévouent pendant près d'un de mi siècle avec intelligence et désintéressement au bien-être de leurs concitoyens. Aussi, et per mettez-moi cette digression, il est espérer que de pareils exemples trouveront des continuateurs. Quelle âme généreuse On pouvait dire de lui qu'il a toujours été de son époque et que son cœur n'a jamais vieilli. Il s'enthousiasmait devant tout progrès, soit que l'idée vînt de lui, soit qu'il l'eût trouvée dans ses chers livres, ses compagnons de solitude comme ils les appelait; il lui semblait qu'il n'y eût aucun obstacle possible la réalisation im médiate de toute mesure dont le but était le bien- être matériel ou moral de la population. Il se plaisait répéter sans cesse, que c'est par la diffusion et le développement de 1 instruc tion tous les degrés qu'un peuple s'élève et as sure son aveniruet passant de la théorie la pratique, le magistrat communal s'est efforcé, dans la limite du possible et malgré les difficul tés qu'il rencontra, doter sa commune de bon nes écoles. La construction de routes nouvelles, l'entre tien de la voirie vicinale, les intérêts de l'agri culture, la restauration des édifices et la bien faisance publique étaient l'objet de sa constante sollicitude et si parfois il se voyait obligé de remettre des temps meilleurs l'exécution de travaux nécessaires ou utiles, c'est que les finan ces d'une commune ressources restreintes com me Gheluvelt, s'y opposaient impérieusement. Voilà, Messieurs, le magistrat communal, tel que je le conçois. s Que dire de l'homme privé Si ce n'est que Monsieur de LAVELEYE était un ami sûr d'une rare modestie, aux idées larges et généreuses, qui se plaisait rendre service, toutes les fois qu'on faisait appel sa serviabilité bien con nue. On venait lui démontrer qu'une société d'a grément périclitait et que, sans son concours, elle allait peut-être sombrer, il n'hésitait pas en prendre la direction et payant de sa personne et de sa bourse, il en assurait le maintien et la prospérité. 7! Le regretté défunt semait aussi la charité pleines mains, il la faisait sans ostentation, et bien des déshérités de la fortune auront cœur de se souvenir de ses bienfaits. Qui ne se rappelle cet esprit enjoué, dont le contact faisait oublier les soucis de ce monde. Il était l'âme de toute réunion d'amis, de toute fête intime, et savait par ses précieuses qualités de cœur imprimer cette gaîté de bon aloi qui en affirmait le succès. 3 Quand des qualités aussi solides et aussi mul tiples se retrouvent chez un homme qui n'a jamais recherché les grandeurs, et qui a fait le bien sur un théâtre restreint, sa mort prend en quelque sorte le caractère d'un deuil public. 3 Aussi, Messieurs,suis-je certain d'être l'inter prète d'une grande partie de l'arrondissement d'Ypres, en lui adressant, au nom des nombreux amis qu'il y possédait, un suprême et solennel adieu et en affirmant publiquement que sa mort laisse un vide qu'il ne sera pas facile de com bler. 3 Adieu, cher Bourgmestre, adieu, cher ami, et que l'exemple de tes vertus civiques et de tes qualités de cœur ne soit pas perdu pour la pos térité, adieu. n Le correspondant bruxellois du Journal de Liègeparlant de la session extraordinaire qui se tiendra après les élections de Juin, affirme de nouveau que, si ces élections sont défavora bles au parti libéral, l intention de la majorité noire est de voter immédiatement la loi Devol- der. Il y a, dit-il, cet égard, des engagements pris. Il importe donc de faire ressortir dès aujourd'hui l'importance exceptionnelle de la bataille électorale qui va s'engager «C'est l'existence même de l'opinion libérale, c'est l'existence même du pays qui va se jouer. Les conséquences de la défaite du parti libéral peuvent être terribles que chacun le sache bien et se mette la hauteur du péril. Nos ad versaires ne sont pas si rassures qu'ils veulent bien le paraître. Dès maintenant ils se livrent leurs intrigues habituelles. La corruption se pratique sur une vaste échelle. La corruption, c'est larme du ministère actuel. Des instructions sont données pour pro mettre en vue des élections tout ce qui peut être donné par le pouvoir. Bien ne se fait plus qu'en vue des élections. Le chef du cabinet est en rapports suivis avec tous les meneurs du parti clérical. C'est surtout sur l'arrondissement de Gand que se rencontre son action corruptrice. Le grrrand ministre ne dédaigne aucun moyen. L'art en gouvernement consiste pour lui dans l'art de corrompre des électeurs en vue de constituer des majorités cléricales. Les agents du parti ont reçu carte blanche. C'est assez dire combien le grand ministre se sent serré et combien il est peu sûr de la victoire. Une certaine agitation se manifeste, nous écrit-on, dans le bassin de Charleroi. Les direc tions de quelques établissements industriels, et notamment de plusieurs charbonnages, ont été saisies de demandes des ouvriers réclamant des augmentations de salaire allant jusque 15 p. c. De plus, des ligues ouvrières appuient, paraît- il, ces exigences et ont môme adressé aux établissements en question une espèce de som mation. Un arrêté royal du 28 Novembre 1872, inséré au Moniteur du 29 Décembre suivant, a accordé une pension 18 sous-officiers et soldats. La pen sion moyenne était de 437 francs. Un arrêté royal du 17 Septembre dernier, in séré au Moniteur du 24 Novembre accorde une pension 31 sous-officiers, musiciens-gagistes, gendarmes et soldats pour une somme totale de 20,399 francs, soit une moyenne de 658 francs. Le3 pensions sont donc augmentées juste de 50 p. c. On sait que ces pensions sont charge du tré sor. On sait aussi qu'il existe une caisse de retraite {jour les secrétaires communaux, instituée par la oi du 30 Mars 1861. Cette caisse est alimentée par une retenue sur les traitements des secrétaires et par des subven tions charge du trésor, des provinces et des communes. D'après le dernier compte 1886 inséré par extrait au Moniteur du 18 Mai 1889, la caisse avait une réserve, au 31 Décembre 1886, de 4,298,348 francs. Chaque année cette réserve augmente de 170,000 francs environ. A cette dernière date, les secrétaires pension nés étaient au nombre de 308 le chiffre des pensions accordées était de 94,579 francs, soit une pension moyenne de 307 francs, ou bien 84 centimes par jour. Au dépôt de mendicité Hoogstraeten, la journée d'entretien est de fr. 0-65 c. Les veuves des secrétaires pensionnés touchent en moyenne 124 fr. par an, ou bien 34 centimes par jour. Nous garantissons l'exactitude de tous ces chiffres qui sont extraits du Moniteur. Depuis plus de dix ans, les secrétaires commu naux demandent la revision de la loi de 1861 et une majoration de pension; ils ne demandent pas 50 p. c., ils se contentent de 33 p. c., soit un tiers et prouvent par des chiffres que la réserve ne saurait être entamée. Plusieurs pétitions sont adressées la législa ture par les secrétaires communaux pour obte nir la revision de la susdite loi. Nous nous faisons un devoir de signaler cette affaire qui de droit et nous espérons que, lors de la discussion du budget de l'intérieur, les membres de la Cham bre prendront cœur d'appuyer les justes re vendications des susdits fonctionnaires. L'Administration a l'honneur de prévenir MM. les Actionnaires que la quatre vingt neu vième Assemblée générale semestrielle aura lieu au siège de la Société Bruges, Marché du Vendredi, D, n' 12, LUNDI 5 MAI prochain, onze heures et demie du matin, et qu'une As semblée preliminaireauralieu dans les bureaux de la Société, 10, Moorgale Street, Londres, JEUDI, 1r MAI, deux heures de relevée. Les dépôts d'actions et de procurations pres crits prr l'article 40 des statuts, pourront être faits, au siège de la Société Bruges, au bu reau de la Société Londres, chez MM. A. Riiffer et fils, banquiers Londres et chez MM. Baiser et Cie banquiers Bruxelles. Bruges, le 4 Avril 1890. Messieurs, Il I Oflçi n des de la Le Directeur-Gérant, ORDRE DU JOUR Comptes du 2* Semestre 1889. Tirage au sort de 217 obligations 2e série. 3 3 40 3 3e 3

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 3