La journée du lr Mai. Nouvelles locales. COURSES D'YPRES, irolongalion désagréable de leur supplice aux javardiiges insipides des droitiers lors de la 01 reformant l'enseignement supérieur. A eux a responsabilité des crampes et inflammations qui tortureront encore la pauvre humanité! Les craintes qu avait fait naître la manifesta- lion organisée partout, pour ce jour, ne se sont pas réalisées. Dans tous les pays on constate qu'elle a eu un caractère pacifique. Le plus gros événement qu'elle ait produit est I echaulfourée de Paris, où il y a eu une cen taine de blesses. Nulle part l'ordre n'a été serieusemenl troublé, pas même en Autriche, où I on s'attendait surtout des incidents graves. Chez nous, le calme et l'ordre les plus com plets ont présidé aux manifestations diverses qui ont eu lieu dans nos centres industriels. En ce temps de strugglefor lèfe qui court, cha cun a détendre son bien. Nous, défendons notre estomac et, pour cela, entendons-nous bien avec MM. les bouchers, les fournisseurs et les nourrisseurs les plus précieux de la grande roue motrice de notre machine animale. Ce sont MM. les bouchers qui occupent la table du riche, du bourgeois et du travailleur aisé et même du petit., dans une certaine mesure, la place principale, et c'est eux que nous nous donnerons le plaisir de tenir le langage sincère et loyal qui convient en cette délicate occur rence. t Il y a des avocats qui se disent l'ami des bou chers ça, c'est pour la galerie et pour les gobe- mouches, demain ces avocats se retourneraient contre les bouchers, quand ils pourraient s'en {lasser. Ça, c'est pas sérieux du tout et derrière e masque déclamatoire, apparaît trop claire ment Jean qui rit. Voyons nous avons dit dans notre dernier numéro, en analysant sommairement la séance du Conseil communal du 19 Avril, ce que nous pensions de la thèse, (est-ce une thèse V) soutenue par M. Colaert, touchant la taxe de l'abattoir. Nous n'y reviendrons pas, pour le moment. Nous voyons encore que MM. les bouchers ont eu les honneurs principaux de cette séance. Que le Conseil communal s'occupe de cette grande question, nous ne pouvons que l'en féli citer. MM. les bouchers sont une classe laquelle on s'intéresse bon droit et laquelle il n'est que juste de faire la part aussi belle que possi ble. MM. Ie3 consommateurs sorft dans le même cas et quand on peut concilier ces deux intérêts, filus inconciliables en apparence qu'en réalité, e problème est résolu. Mais pour le résoudre, il faut mettre de côté toute fausse flatterie, toute intrigue et ne voir le3 amis, vrais et sincères, que là où ils se trouvent. Or, c'est cela que nous nous attacherons, et, c'est pour remettre les choses en leur vrai jour, que nous parlerons des consommateurs et des bouchers, comme nous l'entendons, et dans l'in térêt des deux, contrairement M. Colaert qui, qu'il le voie ou non, perdrait les patrons du blet, de la côtelette et de l'aloyau aussi bien que ceux qui ne demandent qu'à en profiter en toute sécurité et sans crainte de danger pour leur petite santé. C'est là toute la question faire les affaires du boucher et celles du consommateur. Comment Nous ne la tranchons pas. S'il faut des garanties pour la santé publique, il faut un contrôle. Ce contrôle, M. Colaert semble en faire bon mar ché. Il le trouve trop rigoureux. Il voudrait une plus grande liberté pour l'introduction de la viande en ville. On lui répond que la garantie n'existe que pour autant que la viande soit atta chée aux viscères et expertisée, tandis que la viande, dépécée, échappe tout contrôle. M.Co laert, tout en reconnaissant, cette condition, tientpar vent et marée permettre cette introduction, parce que, dit-il, le règlement res trictif de cette introduction, pourrait avoir pour conséquence, que les bouchers n'auraient, pas assez de viande pour leur clientèle. Que la ville ait jamais manqué de viande, M. Colaert n'a jamais vu cela et probablement ne le verra pas. C'est là un moulin vent. Il y aura toujours assez de viande, comme il y aura tou jours assez de froment, assez d'avocats, de mé decins, de boutiquiers et de receveurs de contri butions. Cela n'a jamais manqué. Mais, ce qui pourrait arriver un jour, et ce quoi M Colaert n'a pas songé, c'est <pi'il pourrait y avoir, si on facilitait trop l'entree des viandes du dehors, trop de viande, et surtout de viande de mau vaise qualité. Effaçons, pour un certain temps, toute précau tion, et, savez-vous, le résultat C'est bien sim ple: les bouchers, les petits bouchers du dehors, les tueurs de boucs,de bêtes étiques et de rosses, de trois lieues la ronde, inonderont la ville, s'accapareront la place vil prix, avec de la vile marchandise ils se substitueront aux bou chers consciencieux de la ville au lieu de filets de bœufs de bonne qualité, on mangera de la charogne et les premières victimes de cette libre entrée seront, après les bouchers succom bant sous une désastreuse concurrence, les con sommateurs qui ne sauront plus ce qu'ils ava leront. Les boulangers se plaignent maintenant de la concurrence que vient leur faire la campagne, sans que la ville y puisse porter remède. Alors nous entendrons les doléances de MM. les bou chers qui crieront peut-être plus fort que le bourgeois, qui, trop souvent sans s'en douter, mangera de la semelle de vache enragée. La santé publique s'en ressentira et le boucher Eleurera sur les ruines de l'ancien règlement. ouble cadeau que nous réserve la fameuse doc trine économique du fameux protecteur des représentants de l'aloyau. Est-ce cela qu'on veut Il nous semble donc qu'on doit y regarder deux fois avant de compromettre une situation qu'on peut bien exploiter auprès des aveugles pour un certain temps, mais qu'une administra tion, bien avisée et souciante de tous les intérêts, ne saurait bouleverser la légère. Ce n'est pas tout de caresser la fibre boutiquière, il y plus et mieux il y a plus, l'intérêt général et mieux, l'honnêteté dans les moyens. La finasserie élec torale, ça, c'est pour la société Beernaert et Cie. Nous apprenons avec une réelle satisfaction le brillant succès obtenu récemment encore par notre bonne vieille Looie au concours des écoles d'adultes, cette année 8 élèves sur 9, y ont remporté le diplôme de capacité. L'élève Courtecuisse, Alphonse, entr'autres, s'y est même distingué d'une façon toute spé ciale il a obtenu 149,1 points sur 165. Tous nos éloges et nos félicitations les plus vives ces courageux travailleurs Les professeurs aux cours d'adultes, comme les lauréats, ont bien mérité de la ville Constatons une bonne fois en passant, que cet établissement d'instruction populaireaux allu res si modestes, se distingue surtout par son en seignement solide, sérieux et vraiment pratique. Là, rien n'est sacrifié la forme, ni des ap parences trompeuses. Les procédés d'enseignement, visant plutôt constituer un trompe-l'œil pour les parents,qu'à former l'intelligence et le cœur des enfants, y sont entièrement inconnus. Être et non paraîtreest et restera la devise de cette école. mandant la garde civique d'Ypres,en récompense des services qu'il a rendu pendant vingt-cinq années. SAINT-OMER. - TÊTE DE LINOTTE C'est Lundi prochain, 5 Mai, que M. Saint- Omer, dont la troupe a laissé de si bons souve nirs Ypres, viendra nous offrir un charmant spectacle. Après un charmant lever de rideau La Cra vate Blanche, nous aurons TÊTE DE LINOTTE, une des comédies les plus spirituelles de MM. Barrière et Gondiuet, deux auteurs succès. C'est tout simplement un chef-d'œuvre du genre imbroglio. Le second acte surtout, qui se passe dans un escalier décor spécial qui voyage avec la troupe est une véritable trouvaille et provoque des explosions d'hilarité. Mme Saignard remplit le rôle de Tête de Li notte c'est une garantie de l'excellente inter prétation. On peut donc espérer une salle comble. 4— On a perdu Vendredi 2 Mai, vers onze heures, sur le parcours suivant Jardin public, Grand'- Place, rue au Beurre et la Gare, un porte- monnaie en cuir contenant une somme de 450 fr. (4 billets de 100 fr., un billet de 50). Bonne ré compense qui le rapportera chez le Lieut' Crabbe-d'Huart, 63, Nouveau Marché au Bois. On lit dans l'Etoile Belge u A différentes reprises les facteurs des postes, qui forment sans contredit une des classes les plus intéressantes du personnel administratif, se sont adressés la législature pour obtenir une amélioration de position. Malgré l'appui que leurs légitimes requêtes rencontraient au sein des deux Chambres, le gouvernement n'y a pas encore donné suite. Il importe cependant, et il n'y a qu'une voix pour le proclamer, de rémunérer d une façon plus équitable les délicats, fatigants et multiples services de ces braves gens. Leur honnêteté est proverbiale et si l'on songe la responsabilité tort lourde dérivant du maniement de valeurs considérables, on éprouve une réelle admiration pour la façon irréprochable dont ils remplissent leurs devoirs. Leur position reste précaire peut-être l'est- elle même plus qu'auparavant, car si Bruxel les, par exemple, le cadre des facteurs a été augmenté en une seule fois de cent agents, cette mesure, prise dans l'intérêt bien entendu du commerce de la capitale, a entraîné une notable diminution dans les émoluments déjà si modes tes de ces travailleurs, puisqu'elle a amené comme conséquence le partage des étrennes, cette faible ressource sur laquelle les facteurs avaient été habitués compter. Nous nous joignons donc, nne nouvelle fois, ces méritants pétitionnaires et nous espérons qu'enfin M. Vandenpeereboom les rétribuera comme ils le méritent. C'est bien dit. Ce serait mieux encore si c'était fait. Espérons que cela se fera. DIMANCHE lrJUIN 1890, 2 heures de relevée. Travail d'ensemble par MM. les Sous-Officiers de l'Ecole d'Equitation. A trois heures courses. L'ALOYAU. 3k ■m -* OOOOg§ooo<s> décoration civiqub. La croix civique de 2e classe est décernée M. Dusillion, major com Théâtre d'Ypres. Facteurs des postes. PROGRAMME 1° Prix de l'Agriculture, Course au trot at telé, Prix 190 francs, dont 125 fr. au premier, 40 fr. au second et 25 fr. au troisième, pour tous chevaux n'ayant pas pris part une course offi cielle du trotting Club et n'ayant pas gagné une somme de 50 fr. entrée 10 fr. au fonds de course, poids commun de la voiture et du con ducteur 100 kil. Distance 2,600 mètres maxi mum. 2° Prix des Membres Protecteurs, (Welter Handicap), 600 francs, pour tous chevaux n'ayant pas gagné depuis le lr Janvier 1890 une somme de 2,000 fr. en un ou plusieurs prix. Inscrip tion gratuite forfait, 15 fr. les forfaits au se-

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2