N°41. Jeudi,
50e ANNÉE.
22 Mai 1890.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Résumé politique.
Conseil communal d'Ypres.
a»
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
tout ce qui concerne Je journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
11-16
Y PRES-FURN ES
FURNES-YPRES.
De tout ce que nous offrent les sources d'in
formations politiques ce qu'il y a de plus inté
ressant, c'est encore la suite des révélations et
des confidences que le prince de Bismarck s'est
décidé faire certains publicistes étrangers.
Ces confidences jettent une vive lumière sur les
événements auxquels Mde Bismarck a été mêlé
qu'il a dirigés et même sur ceux auxquels il a le
regret de ne pouvoir plus prendre part.
Ce qu'il a dit l'autre jour M. Des Houx, le
rédacteur du Matin, au sujet des probabilités de
guerre entre la France et l'Allemagne, est très
important noter. D'après le vieux conseiller,
il n'y aura de guerre possible que si la France
attaque ou provoque. L'Allemagne, elle, ne
prendra pas l'initiative.
Nous allons voir les motifs qu'en donne M. de
Bismarck. Nous les donnons textuellement
parce que c'est une déclaration conserver
L'Allemagne, jamais, entendez-vous, jamais,
n'attaquera la France; jamais elle ne provo
quera la France l'attaquer; jamais elle ne
cherchera, de près ou de loin, directement ou
indirectement, un prétexte de guerre.
Nous ne vous attaquerons pas, et, quand
nous le voudrions, nous ne le pourrions pas
car notre constitution nous défend de convoquer
la landwehr et la landsturm pour une guerre
offensive. Quand nous violerions la constitution
pour nous jeter sur vous, notre peuple tourne
rait contre notre gouvernement les armes que
nous lui mettrions en mains. Le peuple allemand
est aussi pacifique que patriote. H versera tout
son sang pour l'intégrité de la patrie, mais mal
heur qui le tirera de son travail et de son re
pos pour une guerre de conquête. Notre peuple
est devenu industrieux, commerçant il tire
tout le parti possible d'une ingrate nature.
Il n'est pas favorisé comme le vôtre il ne vit pas
d'une terre généreuse et bénie. Malgré tout, il a
fait tant de progrès que la paix aujourd'hui lui
rapporte plus que la guerre. Il la ferait avec
d'autant plus de cœur pour défendre des résul
tats conquis au prix de tant d'efforts, mais il ne
les compromettra jamais dans une attaque in
juste.
Puis, nous n'avons plus de droit sur aucune
terre étrangère notre patrie est complète. Vous
faire la guerre, pourquoi Nous n'avons plus
rien vous prendre.
La faire d'autres, dans quel but Nous ne
{«•étendons rien sur la Hollande.... Comme je
aissai échapper un mouvement de surprise, le
prince insista Non, dit-il, nous ne voulons
rien de la Hollande, non plus que des provinces
baltiques. Ce serait d'une digestion laborieuse.
Nous estimons que l'intégrité de la France,
comme celle de l'Autriche, constitue une néces
sité européenne.
Nous comprenons merveille que la Russie
intervienne pour protéger la France, si nous
l'attaquons, comme nous interviendrons pour
protéger l'Autriche, si la Russie l'attaque.
Voilà, certes, une série de déclarations de na
ture rassurer les partisans de la paix euro
péenne, rassurer surtout les petits Etats qui,
comme la Belgique, ont tout redouter d'une
conflagration dont il serait difficile de limiter les
développements
Et comme si le vieux chancelier avait prévu
qu'on pourrait lui objecter Oui, vous parlez
ainsi, mais que diriez-vous si vous étiez au pou
voir il a ajouté en terminant
Que je sois au pouvoir ou que je n'y sois pas,
qu'importe Tous les Allemands pensent ainsi!
Sont présents MM. Bossaert, Echevin, ff, de
Bourgmestre, Président; Cornette, Echevin;
Chevalier de Stuers, Conseiller, lr en rang ff.
d'Echevin; Soenen, Brunfaut, Beaucourt, Gra-
vet, Gaimant, Vermeulen, Poupart, Verschaeve,
Van Daele, Van Eeckhout, Colaert, Conseillers
Gorrissen, Secrétaire.
Les membres étant en nombre 5 heures, M.
le Président déclare la séance ouverte.
Le public est admis dans la salle.
Avant d'aborder l'examen des affaires inscrites
l'ordre du jour, M. le Président expose que
Sar lettre du 14 Avril dernier, le Collège a cru
evoir solliciter de la Députation Permanente
du Conseil Provincial l'allocation d'un subside
sur les fonds de la province en faveur des Ecoles
ménagères.
En renvoyant,par sa dépêche du 6 Mai courant,
le budget du dit établissement, M. le Gouver
neur lait connaître que le crédit inscrit au
budget provincial en vue d'encourager la te-
nue et l'organisation d'écoles ménagères est
exclusivement réservé aux écoles libres.
Par conséquent, conclut ce haut fonction
naire, il était impossible d'accorder sur les
fonds provinciaux un subside en faveur de
l'école ménagère d'Ypres.
Le Conseil déclare prendre acte de cette com
munication.
M. le Président rappelle que dans la séance du
19 Avril dernier, le Conseil a provisoirement ar
rêté fr. 1,559, répartis sur un lévrier, vingt
chiens de chasse et neuf cent quatre-vingt-six
chiens ordinaires, et fr. 570-00, répartis sur
vingt-sept chevaux de luxe et soixante chevaux
ordinaires, les rôles de la taxe communale sur
les chiens et les chevaux pour l'exercice en
cours.
Les dits rôles ont été, au vœu de la loi, déposés
Sendant quinze jours, au secrétariat, l'examen
es intéressés.
Aucune réclamation n'a été formulée.
En conséquence, le Conseil, sur la proposition
du Collège, arrête définitivement les susdits rô
les aux cniffres précités.
Le Conseil arrête ainsi qu'il suit les comptes
des années 1888 et 1889 de la Commission de la
Bibliothèque communale.
1° Année 1888.
A. Bibliothèque. populaire.
Recettesfr. 1,310-34.
Dépensesfr. 410-75.
Excédant fr. 899-59.
B. Bibliothèque publique.
Recettesfr. 874-39.
Dépensesfr. 694-03.
Excédantfr. 180-36.
2° Année 1889.
Recettesfr. 1,779-95.
Dépensesfr. 994-07.
Excédant
fr. 785-88.
Cette formalité a été accomplie du 19 Février
au 7 Mars, date du procès-verbal de clôture de
l'enquête.
Aucune réclamation n'ayant été faite et la
Commission des Hospices en ayant été informée,
le Collège soumet aujourd'hui l'avis du Con
seil une délibération en date du 4 Avril dernier
contenant demande en autorisation de procéder
la vente dont s'agit.
L'administration charitable annexe sa délibé
ration les documents dont la production est pres
crite par les instructions sur la matière, savoir
1° Un extrait du plan et de la matrice cadas
trale des parceUes aliéner
2° Le procès-verbal d'expertise
3° Un projet d'acte
4° L'état analytique donnant tous les rensei
gnements prescrits
LE PROGRÈS
VIRES ACQC1R1T EUKDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrés Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2. rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ cTYpres pour
Poperingbe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07
6-42 6-05.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Comines, 5-30 7-55 8-20 - 9-58 10-03
2-43 - 2-54 5-20 7-50 8-55.
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20-
Roulers, 7-45 10-45— 12-20 2-45 -4-10 -
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 -
-12-17—3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 -
7-50 8-55. (Oép. de Comines Courtrai 9
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 -
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5
00
4-00
-8-55
- 6-42
- 9-57
-5-20
35.)
-5-20.
-20.
5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55.
5-40 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.
Séance du 17 Mai 1890.
Bibliothèque publique et Bibliothèque populaire.
M. VEchevin Président fait remarquer que cet
excédant relativement élevé pourra être très uti-
lement employé l'acquisition de bon nombre
d'ouvrages dont les exemplaires actuels sont
peu près hors d'usage tels les livres de Con
science, etc.
M. le Président expose que, par lettre en date
du 14 Février dernier, la Commission adminis
trative des Hospices a prié le Collège de procéder
une enquête de commodo et incommodo sur
une vente de gré gré qu'elle se proposait de
faire M. Auguste Mahieu, fabricant et proprié
taire Armentières, de six parties de bois iso
lées, situées dans la commune de Voormezeele,
connues au plan cadastral sous les nos 339, 312,
316, 316bis, 342a, 342b et 354 de la section C,
d'une contenance ensemble de 5 hectares 40 ares
10 centiares, moyennant la somme de 35,199 fr.
71 centimes, compris les arbres, les sapins, le
taillis et le tiers en plus sur la valeur estimative
du fonds.