La mode. Chronique judiciaire. POPERINGHE, sirs pour la réalité. Aussi bien le trouble de ses sens doit-il être grand et faut-il qu'il le sente lui- même (il paraît que cela se sent parfois), puis qu'il s'écrie, avec un accent de désespoir Ah ma raison déjà s'égare et qu'immédiatement après il ajoute: un mot cependant encore avant que mon esprit ne (supprimez ce ne, Vauvenar- gues du Journalse trouble davantage, et là- dessus, il reproduit, en la soulignant, notre phrase car une fois en dégringoladela chute se précipite avec une vitesse en raison double du carre de l'effort avec lequel on se démène Sour reprendre l'équilibre perdu. Voyez-vous, itril, cette chute qui se précipité Si le Journal savait que dans la chute des corps, les vitesses croissent proportionnellement aux temps, (Galilée), il comprendrait que précipiter est ici synonyme de accélérer, et il ne rirait pas de ce qu'il ignore, et il aurait été capable d'interpré ter la formule qu'il a soulignée sans savoir ce qu'il faisait-, propos de cnute, il aurait écrit verticalité au lieu de perpendicularité, la perpendi- cularité étant une chose relative, s'appliquant la ligne oblique et l'horizontale aussi bien qu'à la verticale, tandis que la verticale dit elle seule la ligne que suit un corps qui tombe. On nous pardonnera cette dernière excursion dans un domaine étranger la politique, mais avec des gens qui dansent sur la pointe d'une aiguille, il n'est pas mauvais de leur rappeler, une fois en passant, quelques éléments de stati que et de dynamique amusante. Cela les em pêchera de tomber. Pour le reste, plus tard. Le festival se présente bien. Un grand nombre de sociétés, et de bonnes, se font inscrire. La fête promet d'être brillante. La Commission des fêtes ne néglige rien pour que la Tuyndag soit animée et attire beaucoup de monde. On parle d'une innovation, ou pour mieux dire, de la résurrection d'un grand Mon sieur du nom de Reuze (Roche) qui autrefois faisait la joie des grands et des petits enfants d'Ypres. Il promènerait, ce qu'on dit, sa ma jestueuse personne en ville, le premier Diman che de la Kermesse ainsi qu'un autre jour, pour seconde sortie. Il sera le bien venu, car on aime toujours revoir les anciennes connaissances. La dernière fois qu'il nous a fait visite, la porte de Thourout gênait son entrée-, maintenant cet obstacle étant levé, il entrera tout fier, sans se baisser, comme il sied un grand personnage comme lui. Enhardi par la réserve que nous nous sommes imposée, la prière de qui cela touche de près, le Journal d'Ypresavec le tact et le bon ton qui le distinguent, persiste soutenir sa scie sur la statue. Le malicieux écrivain qui se charge de cette belle besogne de portefaix, ne s'aperçoit pas qu'à chaque éraflure qu'il cherche porter cette ombrageuse statue, grand renfort de sottise, il s'enferre toujours davantage. Nous le laisserons donc se démolir lui-même. A votre aise, Journal, quant nous, nous ne nous départirons pas de la ligne de conduite que nous nous sommes tracée, confiants dans le bon sens du public et dédaigneux des traits impuissants d'un adversaire dont le courage croît en raison de l'impossibilité où se trouve la personne visée de pouvoir se défendre. Toutefois, sans entrer dans le débat, il nous est bien permis de faire ressortir la bêtise du Journal d'Ypres qui parle de toutes ces choses, comme un aveugle des couleurs. Nous ne dirons rien de M. Vinçotte dont il semble invoquer l'autorité. Il n'y a pas bien longtemps que nous avons ici même défendu M. Vinçotte contre les critiques insensées du fa meux Journal. Il s'agissait alors de la statue de Palfyn que l'austère censeur raillait sous le cou vert de la société de S1 Luc. On rit si facilement dans la sainte feuille Mais aussi, qu'ils sont bien placés, tous ces ris Et combien de temps y a-t-il que le malin pourfendeur de la sculpture confondait la ma quette et la statue Et aujourd'hui le fin connaisseur nous dit dans son dernier numéro Coulez donc la pièce en plâtreetc. Il ne sait pas, l'ignorant, qu'on ne coule pas une statue en plâtre on moule une statue en plâtre, et on coule une statue en bronze. Les mots sont difiérents et les deux opérations aussi. Il n'y a ici de coulé que le fameux rédacteur du Journal. Allons, allons, M. Colaert, pardon, Journal d'Ypres. au lieu de divaguer sur l'art, apprenez- en l'A. B.C. M. Le Mayeur de Merprès a obtenu une men tion honorable, et la même mention est échue MM. Lucien Wolles, Van Biesbrouck, André Collin et Van Hove. La mode est si changeante, que l'on ne peut savoir d'avance ce que son caprice décidera pour le lendemain. Gardera-t-on encore longtemps v les robes longues et plates D'abord, je dirai que les jupes se portent beaucoup moins traînantes on se contente de laisser sa robe frôler simplement la terre, et c'est encore bien assez avec ces temps boueux. Puisque Saint Médard ni Saint Barnabé n'ont eu aucune pitié de nous, il faut nous soumettre et supporter le plus aisément et agréablement pos sible les suites de leur humeur pluvieuse. Je conseillerai même de faire les robes de plage, de campagne, rondes afin de n'avoir pas l'ennui de relever les jupes, et de garder la traîne pour l'intérieur, les après-midi au casino, les soirées, etc., car incontestablement la robe longue est de beaucoup plus élégante et plus seyante que la robe courte mais encore, je le répète, pour l'intérieur et non pour la rue. Quant celles qui, malgré tout, veulent gar der partout la robe traînante, je leur indiquerai un nouvel objet qu'on dit fort commode, destiné remplacer le page d'autrefois c'est un simple relève-jupe fait en vieil argent ou fan taisie quelconque, auquel on a donné le nom de a sapho. Parlons maintenant des jupes plates qu'on commence draper gracieusement sur les han ches, puis qu'on verra bientôt ornées de paniers; et même, oserai-je écrire cela? on parle de... crinoline, de l'affreuse crinoline. Ne vous ré criez pas, chères lectrices, car vous êtes sans doute comme moi, et vous vous soumettriez difficilement cette mode encombrante je vous l'ai dit, du reste, si bas, si bas que ce n'est qu'un murmure, qui, peu peu, ne s'entendra plus, nous l'espérons. La recherche pour la forme des manches de robe est devenue telle, qu'il est vraiment dom mage de les cacher avec le manteau aussi beau coup de jaquettes se font-elles présent sans manches, surtout lorsqu'elles sont du même ton que la toilette ou s'en rapprochent d'une ma nière quelconque. J'ai vu une charmante toilette de cette façon la j upe en creponné vert-de-gris était simple ment ornée de plusieurs plis faits même l'étoffe la veste, sans manches, s'ouvrait sur une blouse de pékin vert-de-gris et blanc, man ches rayées de même. Chapeau Watteau fleuri de roses jaunes, brides de velours vert. Tous les chapeaux se font avec brides, depuis la mignonne capotte jusqu'aux formes rondes les plus fantaisistes. AVIS. Monsieur D. Siffert, consul général dans l'Afri que Australe, a été chargé d'entreprendre une tournée commerciale et industrielle dans le pays. Les négociants, industriels et exportateurs qui seraient désireux de nouer des relations d'af faires avec l'Afrique Australe, pourront ren contrer cet agent au gouvernement provincial s Bruges, le Mardi 24 Juin, de 10 heures midi ei de 2 4 heures. Van de Velde Léandre, négociant, Bruges. De Cae Henri, rentier, Alveringhem. Bouckaert Jean, vétérinaire, Waereghem. Pringiers Adolphe, commissionnaire industriel, Courtrai. Tollenaere Edouard, bourgmestre, Bulscamp. Baert Gustave, négociant, St-Michel. Meyns Auguste, maçon, Bruges. Lambert Charles, fabricant, Menin. Belpaire-Royon, négociant, Roulers. Geysens Albéric, id., Harlebeke. Renders Augustin, peintre, Bruges. Tack Léon, propriétaire, Ypres. Del va Henri, rentier, id. Loverius Edouard, peintre, Bruges. Van Wynendaele Ele, expéditeur, Ostende. Delbeke-Comer, fabricant, Roulers. De Jaegher-Meynne Louis, brasseur, Nieuport. Busschop Emile, fabricant, Courtrai. Verschuere Jean, négociant, Oyghem. DekienLéonard, id., Courtrai. de Stuers Ferdinand, propriétaire, Ypres. Van Damme-Vandenbergne, fabricant, Roulers. Herbou Albert, rentier, Courtrai. de Croeser Alexandre,propriétaire, Saint-Pierre- sur-la-Digue. Staessens Julien, négociant, Ostende. Rodenbach-de la Houtte, id., Roulers. Ver té André, notaire, Merckem. Veys Théodore, négociant, Alveringhem. Arits Louis, id., Bruges. Fonteyne Vincent, id. Ostende. Saeys Alfred, marchand de vins, Bruges. Wante Liévin, épicier, id. Dullaert Emile, conseiller communal, id. Fraeys, Albert, ingénieur, id. le 20 Juin 1890. Condamnation d'un pompier. Le "Watersoldaat dont nous avons parlé dans notre dernière correspondance, vient de recevoir la récompense bien méritée de sa belle conduite. Malgré le plaidoyer de maître Rom- mens qui s'était chargé de la défense de l'accusé, le tribunal, dans sa séance de Vendredi passé, lui a appris que, si tout citoyen, ce requis, est tenu prêter main forte la police, plus forte raison, les pompiers, auxiliaires de celle-ci, ne peuvent pas impunément s'enfuir quand les agents de police leur demandent aide et assis tance. Cette condamnation servira de leçon ceux qui le courage viendrait taire défaut quand il s'agit de venir en aide leurs prochains. Lors de la dernière procession du S1 Sacre ment, pendant que, d'une manière des plus édifiantes, l'honorable chef du corps des pom piers de notre ville se trouvait la tête de sa troupe, une difficulté a surgi entre plusieurs gardes et leurs chefs. De légère qu'elle était au début, la discussion s'envenima vite et, malgré les circonstances dans lesquelles elle avait lieu, de gros mots ne tardèrent pas a être échangés. Les choses s'aggravèrent même tellement, qu'à l'issue de la sainte solennité, plusieurs grenadiers de la garde particulière du K.K. se sont retirés bruyamment de la société de notre orthodoxe milice urbaine. mwnywaoaaa'mfam Beaux-Arts. Les médaillés belges Paris. M. Evariste Carpentier a obtenu une médaille de 2e classe. Le capitaine Léon Masson une 3e médaille. La 3e médaille a encore été accordée MM. Van Beers (qui vient de la refuser) et Richir. Pour la sculpture. M. Alphonse Van Bemden et M. Georges Van der Straeten ont obtenu une mention honorable. (XIX* Siècle.) Marjolaine. cour d'assises de la flandre occidentale. LISTE de MM. les Jurés, tirés au sort en audienct du Tribunal de Mardi, qui seront appelés juger les affaires soumises la Cour d'Assises de la Flandre Occidentale dans la Ie série de la 3e session de l'année 1890, sous la présidence de M. Van maele, conseiller la Cour d'appel de Gand, qui s'ouvrira Bruges, le Lundi 7 Juillet prochain. jurés titulaires. jurés supplémentaires.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2