TOMBOLA. Conseil provincial Nouvelles locales. DENIER DES ÉCOLES. POPERINGHE, quand notre députation était libérale, la ville d Ypres avait son permanent et cela ne faisait jamais un pli. Elle y jouissait d'une juste consi dération. Depuis que nous avons le bonheur d être représentés par M. H. Iweins et G1*, on dirait qu'elle ne compte plus nous avons eu côte de nous un marchand de colza de Comi- nes la mort de celui-ci Wervicq a eu l'hon neur de posséder la Députation permanente son conseiller, et Ypres se tient toujours aux abords de la porte. C'est humiliant. Pour I honneur de la ville d Ypres, tout en ne professant pas les idees de nos Conseillers Êrovinciaux, nous aurions voulu y voir M. Die— uyck, et nous avons même espéré qu'en an nonçant son succès futur, comme certain, nous aurions contribue, dans la mesure de nos pe tits moyens, cette nomination. Le Journal d'ïTpreslui, s'est tu, affectant pour cette nomi nation une dédaigneuse différence, et, laissant son confrère et ami barboter tout seul dans la mare de Bruges, il a préféré conserver ses loi sirs ressasser ses malpropretés de vacher en goguette. En attendant, Ypres continue faire simplement nombre au Conseil provincial, Y'pres, la troisième ville de la province par sa population, et la deuxième et peut-être l'égale de Bruges dans l'estime du monde touriste. Voilà où nous en sommes tombés en l'an de grâce 1890 des députés 5 la Chambre, sans influence aucune et des conseillers-à Bruges qui ne comptent pas. Et ce sont ces gens-là qui voudraient parader l hôtel-de—ville! Dieu nous en préserve Mais de ce côté, nous som mes tranquilles. Le bon Dieu a prévu le cas, nous pouvons être rassurés. Merci, bon Jésus Le Journal de Bruxelles s'est enfin décidé parler de l'affaire de Menin, non point pour la discuter, les hauts barons de l'impasse de la Violette ne s'abaissent pas jusqu'à des détails aussi mesquins, mais pour déclarer qu'elle est fort amusante et qu'elle lui procure d'abon dantes distractions. Cette feuille chrétienne pouffe de rire en songeant aux mésaventures de ce petit sous- instituteur qu'elle juge spirituel d'appeler Van Coppernolle. L'idée que cet homme de peu sera bientôt privé de sa place et réduit la misère, la plonge dans une joie folle. Ah il y a de beaux jours dans la vie des journalistes cléricaux Le charitable organe de nos maîtres ne con naît probablement pas tout son bonheur si nous ne nous trompons, M. Compernolle est marié et père d'une nombreuse famille il y a donc une femme et des enfants qui souffriront de la mesure prise par les inquisiteurs en bau- tlruche du conseil communal de Menin. Toute une famille libérale, toute une nichée de gueux sur le point de manquer de pain C'est illu miner du haut en bas les bureaux de la feuille officieuse. Le Journal de Bruxelles est de la race de ce grand seigneur du bon vieux temps qui un pauvre diable disait Il faut bien que je vive, et qui répondait en pirouettant sur ses talons rouges Je n'en vois pas la nécessité. DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Présidence de M. le Chevalier de cock. La séance est ouverte 11 h. 10. M. van den peereboom prête serment. Le conseil passe au renouvellement des man dats des membres sortants de la députation permanente. Le scrutin est ouvert Les mandats de MM. Soudan, Van Hee, Verhaeghe et Loontjes sont renouvelés. L'élection pour un membre (flottant) de la députation en remplacement de M. Liebaërt, élu membre de la Chambre des Représentants, donne lieu deux scrutins. Au dépouillement, on trouve 72 bulletins dans l'urne, alors qu'il n'y a que 71 conseillers. Un scrutin nouveau donne le résultat suivant: Votants 70. M. Bethune obtient 23 voix; M. Vercruysse, 21; M. Biebuyck, 18; M. Kervyn,7; F. de Crombrugge, 1. Un scrutin de ballottage est ordonné entre MM. Vercruysse et Bethune. Votants 71. Nul 1.M. Vercruysse est élu par 37 voix contre 33 données M. Bethune. La proclamation du résultat de ces différents scrutins est accueilli par des applaudissements. Il est donné lecture des rapports de différen tes commissions. L'ordre du jour appelle l'examen du rapport sur la demande de subside, de la société des éle veurs belges établies Liège l'effet de pouvoir continuer et étendre ses travaux. La 2e com mission conclut la non recevabilité de la de mande, pour cause de présentation tardive. Adopté. Demande de subside (200 fr.) formulée par la société d'aviculture, établie Bruges. La 2e commission émet l'avis qu'il n'y a pas lieu d'ac corder le subside demandé, l'intérêt provincial n'étant pas suffisamment démontré. L'orateur estime, qu'eu égard aux services rendus par la société d'aviculture, il y a lieu d'accueillir cette dernière proposition. Nous accordons des crédits considérables pour l'amélioration de la race chevaline et bovine, pourquoi n'en agirions-nous pas de même pour les animaux de basse-cour L'année dernière nous avons, du reste, déjà accordé, cet effet et la même société un subside de 100 fr. Le conseil estimait donc bien qu'il y avait un inté rêt provincial en cause. M. Biebuyck estime donc qu'il pourrait être dangereux d'entrer dans la voie où l'on voudrait entraîner le conseil. D'autres sociétés locales pourraient suivre. ciété d'aviculture, aident l'introduction dans la province de races de poules d'une valeur mar chande beaucoup plus grande que celles qu'on élève généralement. 11 s'agit donc bien d'un intérêt pratique. Après quelques observations de MM. Van Hee, Soudan, Biebuyck et Bruneel, sur la posi tion de la question soumettre au vote, le con seil se rallie aux conclusions de la 2e commis sion. En conséquence le subside de 200 fr. est refusé la société brugeoise d'aviculture. La séance est levée 1 h. 15. Nous apprenons de source officieuse que notre honorable contrôleur est sur le point de démis sionner. Oui, il paraît que M. Colaert, fatigué du rôle de la mouche du coche que ses commet tants lui font jouer au Conseil Communal, aban donnera son poste avant les élections prochaines et ne se représentera plus. Comprenez donc que tout n'est pas rose pour lui dans l'exécution de son mandat de conseiller! A chaque séance, il est obligé de crier et de se démener. Malheureusement, ses emportements sont impuissants et ses colères stériles Son ca ractère s'aigrit, sa santé s'altère, et sa calvitie, pardon, son auréole de grand homme prend des développements aussi rapides que prématurés. Franchement, nous ne pouvons qu'approuver le parti qu'il vient de prendre et nous l'en félici tons chaudement. Notre éminent concitoyen s'occupera donc ex clusivement de travaux parlementaires, prendra part aux discusssions de la Chambre, et donnera du fil retordre au Gouvernement j usqu'à ce que celui-ci ait mis exécution la promesse faite depuis longtemps de le nommer Consul Général la République Argentine, aux appointements de 25,000 fr. l'an. Aurea mediocritas Fr. 3,253-63 au conseil de fabrique de l'église de Ten Brielen, pour la construction de l'église; Fr. 1,438-64 au conseil de fabrique de l'église de Zonnebeke, pour les travaux dont l'exécution cette église a été autorisée Fr. 1,833-34 au conseil communal de Zuyd- schote, pour la restauration de la tour de l'église. Le Comité du Denier des Écoles a l'honneur de porter la connaissance du public qu'à par tir du Dimanche 6 Juillet, il y aura, comme précédemment, exposition publique des dons en la Salle S1-Sébastien les Dimanches et jours fériés depuis midi jusqu'à 1 heure et, l'après- midi, depuis 3 heures jusqu'à 6. Les numéros se vendent 10 centimes. A. LAHEYNE. le 4 Juillet 1890. Règlement sur les trottoirs de i887. u Art. IV. Il sera perçu, par mètre courant, n charge des propriétaires des maisons, bâti- ments, murailles ou grillages leur servant de clôture, situés sur les places publiques ou dans les rues dans lesquelles la ville fera établir ou renouveler les trottoirs, une taxe de 7 fr. 50 n par mètre courant. Lors du dernier emprunt, on fit comprendre aux contribuables que cette levée extraordinaire de fonds était destinée embellir la ville et l'on promit aussi de reconstruire et de renouveler les trottoirs. Mais l'argent une fois encaissé, nos édiles, comme c'est d'ailleurs leur très mauvaise habi tude, oublièrent leurs promesses et, après avoir fait le vide dans la poche des contribuables, ils les obligèrent payer leurs nouveaux trottoirs. Séance du 5 Juillet. m. iweins donne lecture des pièces parvenues au conseil. m. f. de crombrugghe renonce toute can didature. m. Soudan, au nom des membres réélus de la députation, remercie le conseil de la nouvelle marque de confiance qu'il vient de leur donner. m. vercruysse, le nouveau membre de la dé putation, remercie également. m. j. verhaeghe trouve que ces conclusions sont un peu radicales. La société demandait 200 francs. En commission on a proposé, comme moyen terme de lqi allouer 100 fr. Cette propo sition a été rejetée la majorité d'une voix. m. fraeys demande l'octroi du subside de 200 francs. m. biebuyck. Je me place au point de vue du principe et je me demande s'il convient au con seil provincial de subsidier une société exclusive ment locale. Et la société d'aviculture brugeoise a bien ce caractère. Compte-t-elle un seul mem bre étranger l'arrondissement? Qu'on n'excipe pas de la faculté octroyée sur les program mes aux étrangers de prendre part au con cours. C'est un moyen de dorer la pilule. m. fraeys conteste qu'il s'agit d'un intérêt local. Bruges n'a aucun intérêt particulier dans cette question. Il s'agit si peu d'une entreprise exclusivement locale que je lis sur le program me Exposition internationale. Donc, non seule ment intérêt local, mais même national et inter national. m. verhaeghe confirme ce renseignement. Des aviculteurs de tout le pays, de la France et de l'Angleterre ont pris part l'exposition de la Société brugeoise. m. bruneel. La commission a seulement eu examiner l'utilité pratique du concours visé. Or, l'exposition était bien plutôt une affaire d'amateurs qu'autre chose. C'est cette considé ration qui a incité la commission rejeter la demande de subside. m. de groote explique que certains membres ont émis un vote négatif pour ne pas poser trop de précédents. Des expositions comme celle de la société d'aviculture doivent être défrayées au moyen des ressources locales. (Aux voix!). m. le président, qui a rapporté cet objet en députation, a été guidé par la considération sui vante des expositions, comme celle de la so m -i édifices du culte. Les subsides suivants sont accordés pour le comité Le Président, Le Secrétaire, A. VAN EECKHOUT. (suite).

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2