i\° 58. Dimanche, 50e ANNÉE. 20 Juillet 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Listes électorales. Revision de 1890. Nouvelles locales. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du 1 Juillet cTYpres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE. NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES. 5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27. Le Collège des Bourgmestre et Echevins va bientôt procéder la revision annuelle des listes électorales, destinées entrer en vigueur le lr Mai 1891. Cet avis s'adresse spécialement tions dans d'autres localités -, II. A celles qui, par suite de décès, conti nuent, les aflaires ou héritent des biens de leurs parents III. Aux fils aînés ou gendres des veuves payant le cens IV.Aux citoyens qui, soit par leurs fonc tions, leurs grades ou leurs diplômes, pourraient être inscrits en qualité d'électeurs capacitaires (loi du 24 Août 1883). Aux termes de la loi, les administrations ne uvent donner aucune suite aux demandes 'inscriptions présentées après le 30 Août. I. Aux personnes qui payent des contribu- Souvent nous avons fait ressortir le grand danger national, qui pouvait résulter des divers mouvements tendant obtenir des droits ex cessifs en faveur d une partie du pays au détri ment de l aulre etqui doivent finir par provoquer une animosite de race. Au lendemain des élections du 10 Juin, en constatant que le pays flamand était représenté dans nos Cbambres législatives par des cléri caux, tandis que le pays Wallon n'avait élu que des libéraux, nous écrivions que ce dualis me, s'il se maintient, ne pouvait manquer de iroduire les plus graves événements, parce que es rênes du gouvernement sont tenues par des îommes qui ne sont que les entrepositaires des prétentions de l'église romaine. Maintenant continuera-t-on dans la même voie de la réaction et de l'oppression d une par tie de la population sur lautre? L'avenir nous le dira. Toujours est-il qu'aujourd'hui nous voyons se produire un mouvement qui vient en sens op posé de ce que nous avons déjà vu. Cette fois ce ne sont pas les cléricaux, c'est-à-dire le fa natisme flamand, qui donne le ton, mais ce sont les libéraux par l'organe de la société de pro pagande wallonne qui se mettent en mouve ment. Celle-ci convoque en un congrès, fixé aux 20 et 21 Juillet courant, toutes les sociétés wallonnes du pays, en vue de formuler, en dehors de toute idée politique, les cléricaux ont donné la même étiquette les griefs de la wallonnie contre le mouvement flamand et d'arrêter un programme commun contre les exagérations croissantes du Flamingantisme. C'était prévoir, c'est là qu'indubitablement on devait arriver. L'enfant est né, il grandira et exigera un entretien. S'il peut vivre dans les conditions ordinaires de la vie, le mal ne sera pas grand, le soleil luit pour tout le mondé, mais si au contraire sa force ne tendait qu'à en venir aux mains, nous assisterions un com bat homérique, où notre unité nationale n'au rait rien gagner. Déjà les journaux cléricaux crient au casse- cou, en engageant leurs amis s'abstenir de prendre part au congrès, mais, la tristesse dans l'âme, nous sommes obligés de répéter les mots fatidiques c'est trop lard. Le germe de la haine entre races a été pro duit par la politique romaine des cléricaux, l'enfant est conçu, il est l'état embryonnaire et Dieu sait comment les ultramontains favori seront la gestation. Vous avez beau crier maintenant contre quelques flamingants exaltés, qui rêvent de détruire l'oeuvre de 1830 etqui se déclarent plus Néerlandais que Belges, jamais vous ne pourrez nier qu'ils se trouvent dans vos rangs et que vous avez eu pour eux tous les égards imaginables en vue de faire triompher votre politique cléricale, qui n'a rien de belge, vu que depuis 1837, elle ne combat et ne se trouve au pouvoir qu'au moyen d'armes de décompo sition sociale et dont le principe a été préconisé par feu l'évêque Malou. On ne saurait assez le répéter qu'un gouvernement, appuyé d'une ma jorité elue par l'influence d'une religion, dont les représentants foulent aux pieds honnêteté politique, en ne choisissant que des moyens, que le but final seul justifie, est un gouvernement qui n'a pas assez d'influence, assez d'autorité morale pour placer un barrage contre l'élément destructeur, qui naîtra indubitablement de la mise en mouvement de deux ligues, qui divi sent si profondement le pays. Le journal clérical, auquel nous faisons allu sion, déclare qu'il condamne les tendances séparatives d'où qu'elles viennent et qu'elles sont blâmables, mais pourquoi n'a-t-on pas agi plutôt, pourquoi n'a-t-on pas pris plutôt une attitude reellement patriotique et Belge? Jamais un parti politique ne peut oublier, que les flamands et les wallons ne sont que des prénoms, tous sont belges, par conséquent tous ont les mêmes droits. Pas d'oppression, pas de privilèges. Tous égaux devant la loi. Nous le savons, nous prêchons dans le désert, preuve les déclarations continuelles des hom mes et des organes du Gouvernement, qui pré tendent représenter le pays par la force et le nombre, quoique la force ne leur est donné que par un pouvoir occulte irrégulier, et qu'une statistique récente a prouvé que le total des chiffres se balance en faveur de l'opinion libé rale. Jamais les cléricaux n'ont tenu compte des leçons de l'histoire, ni des besoins et des pro grès de l'humanité. Leur peu de clairvoyance a fait perdre les plus anciens gouvernements. 11 en sera de même en ce pays. Pour arriver et se cramponner au pouvoir ils ne font que semer le vent, l'évangile leur dit cependant qu'ils doivent récolter la tempête. Nous attendons maintenant son attitude l'encontre du congrès wallon. Nous avons signalé la façon toute cléricale adoptée par la Commission des Blaume Koussen pour favoriser ses amis et répandre autour d'elle une prospérité sans pareille. C'est ce parti qui annonça un jour, en enflant la voix, qu'il étonne rait le monde par sa modération. C'est encore M. Beernaert qui s'écria, son avènement, que le parti catholique exécuterait en un an plus de travaux que le parti libéral n'en avait exécuté en vingt ans. Ce sont encore nos matadors qui promettent monts et merveilles s'ils arrivent l'hôtel-de-ville. On sait ce que valent toutes ces belles promesses autant en emporte le vent Nos faiseurs n'ont rien apprendre de leurs maîtres. Promettre et toujours promettre et ja mais tenir. Ils ne sont encore qu'au premier acte delà comédie,(et on sait que, dans une pièce bien faite, le premier acte renferme toute la sub stance de la pièce,) et déjà l'on entrevoit claire ment quel en serait le développement ultérieur, si on laissait ces comédiens sur les planches tromperies, mensonges, déceptions et misère. Nos catholiques en font la triste et rapide ex- irience. Il ne s'agit que d'habiller une poignée Senence. 11 ne s agit que d habiller une poignee e pauvres diables, égarés par des manœuvres de toute sorte, et voilà que déjà s'étale, avec une crudité non équivoque,tout le mépris, qu'au fond de leur âme, professent ces maîtres ès- intrigues pour leurs bénévoles serviteurs et sujets. Qu'était-il besoin de s'adresser un étranger pour des fournitures qu'on trouve ici, en ville, LE PROGRÈS vires acqcirit eondo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 7-45—10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21». Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-16 2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. 5-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20. Association Libérale prie instamment nos amis qui croiraient avoir le droit de demander leur inscription où qui connaîtraient des élec teurs inscrits indûment, de s'adresser, sans re tard, au local de Y Association, et d'y donner tous les renseignements nécessaires. Ql Ypees, le 19 Juillet 1890. En quelle estime les cléricaux tiennent les commerçants.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1