rien corrompre aussitôt ou se rejette sur la forme des pierres employées M. Colaert les trouve trop lices (sic). Les pierres lices sont dan- f;ereuses.... dit-il, Bruxelles, Montagne de a Cour. Que faut-il faire D'abord repaver on critique les anciennes pierres qui sont rondes, inégales les nouvelles sont trop lisses et dange reuses quand ou repave, on corrompt les élec teurs; quand on ne repave pas, le Journal d'Ypres n'est pas content Nous comprenons la légiti me perplexité de nos édiles. Voici cet égard quelques renseignements qui pourraient jeter un certain jour sur cette épi neuse question. C'est aux leçons de l'histoire qu'il faut s'éclairer et c'est en Chine qu'il faut aller pour s'instruire. La même difficulté a été soulevée Pékin du temps de Tchin-kang-tin. Tchin-kang-tin était un prince plein de bonne volonté et ne désirant (pie le bien de son peuple. A son avènement au trône, il appela, dès le pre mier jour, son ministre Kang-kung-king et lui tint peu près ce langage Je veux faire le bonheur de mon peuple vous écouterez ses griefs, vous m'en ferez part et j'y remédierai. Allez. A ce mot, Kang-kung-king tira une profonde révérence, en poussant ses index au-dessus des tempes, comme deux paratonnerres, rapprocha, en un temps et un mouvement, la partie caudale du dos des talons en écartant en dehors les genoux, puis se retira. A peine rentré dans son bureau, il n'était pas encore assis berlin, berlin Entrez. Apparaît un petit homme, gros et trapu, la mine sou riante, avec une longue queue dans la nuque, et le dessus de la tête brillant comme une grosse bile de billard. 11 salua Kang-kung-king de la même manière que celui-ci avait, quelques in stants auparavant, salué le souverain du Céleste Empire, et l'entretint de l'état pitoyable des rues de Pékin. Pas le plus petit porphyre, rien que de la terre sablonneuse et aveuglante, en été, grasse comme du beurre noirci par la suie de cheminée, en hiver, et voilà quatre mille ans que cela dure. Tel est l'état des rues de Pékin. Kang-kung-king promet d'en référer son cé leste maître et se rend immédiatement chez Tchin-kang-tin. Après le salut, comme plus haut, il expose l'objet de sa visite. Tchin-kang-tin lui dit de faire placer des pavés ronds dans toutes les rues de Pékin. A peine ces pavés sont-ils mis, Kang-kung- king était, comme tout ministre actif, son bureau. Berlin, berlin Entrez. C'est encore le petit homme, gros et trapu, la mine sourian te, avec sa longue queue et sa tête d'ivoire. Le petit homme se plaint des pavés ronds et de mande qu'on les remplace par des têtes plates. Kang-kung-king, après avoir écouté cette ré clamation avec sa bienveillance ordinaire, se rend incontinent chez son auguste maître et lui expose le grief des habitants, bien entendu, après sa saluade officielle. Tchin-kang-tin donne ordre de remplacer les pavés en fromage par des porphyres plats. Ainsi dit, ainsi fait. Les rues n'étaient pas munies de leurs nouvel les pierres plates de huit jours, que Kang-kung- king, assis son bureau, quelque peu somnolent, fut tout-à-coup arraché son étude par un for midable berlin, berlin Entrez. Pour la troi sième fois, c'était le petit homme, gros et trapu, la mine souriante, avec sa longue queue et sa tête d'ivoire. Après la saluade d'usage, il expose les griefs des habitants qui trouvent dangereu ses pour les chevaux ces têtes plates qui pavent les rues et demande qu'il soit remédié cet état de choses. - Kang-kung-king promet d'être l'interprète auprès de son souverain de la réclamation qu'il vient d'entendre. Il se rend, sans désemparer, chez le maître du Céleste Empire qui lui ordon ne de changer le dernier pavement et de le poser de telle façon qu'il y ait alternativement une rangée de pavés plats et une rangée de pavés ronds. Comme cela, dit judicieusement Tchin- kang-tin, tout le monde sera content. Ainsi ordonné, ainsi exécuté. Sur ce, le ministre de l'Empereur se remet au travailattendant l'expression de la recon naissance des habitants. Berlin, berlin En trez. C'est, pour changer, le petit homme, gros et trapu, la miue souriante, avec sa lon gue queue et sa tête d'ivoire, déposant une nou velle fois, aux pieds de son Excellence, les plaintes de ses concitoyens qui réclament contre ce qui vient d'être fait aux rues de Pékin. Une rangée de pavés plats, succédant une rangée de têtes rondes, puis une nouvelle rangée de pierres carrées, cela fait, disent les habitants de Pékin, une situation telle qu'ils sont presque regretter les rues de terre qui ont été les seules connues dans la ville, durant quatre mille ans. Là-dessus Kang-kung-king se rend chez Tchin- kang-tin, et, après la salutation, comme il est dit plus haut, expose Sa Majesté les nouvel les plaintes des habitants, qui regrettent presque les anciennes rues de terre. Tchin-kang-tin, dont le bon vouloir n'a pas de limites, ordonne son ministre d'alterner les rangées existantes d'une troisième rangée de terre; d'abord une rangée plate, puis une rangée ronde, puis une rangée de terre et encore une fois une rangée plate et ainsi de suite. Comme cela, il y en aura pour tous les goûts. Kang-kung-king ordonne les travaux dans ce sens, ce qui est bientôt fait, les chinois se met tant l'œuvre avec une ardeur tout orientale. Voici de nouveau Kang-kung-king assis de vant son bureau-ministre, en attendant les re- mercîments pour cet heureux changement opéré dans le pavage des rues de Pékin. Berlin, berlin Entrez. Oh Dieu de miséricorde Encore le petit homme, gras et trapu, la mine sou riante, avec sa longue queue et sa tête d'ivoire. Cette fois, dit-il, Excellence, on n'y tient plus; une révolution est imminente les rues de Pékin sont un véritable casse-cou. Il faut changer cela en vingt-quatre heures. Des têtes plates, des têtes en fromage, de la terre boueuse, où cela s'est-il jamais vu Kang-kung-king ne fait ni un, ni deux; en trois enjambées, il est chez le souverain du Céleste Empire, et après la salutation, les index en pa ratonnerre le long des tempes, le coccyx contre les talons, les genoux fléchis au dehors, il expose Sa Majesté les cris de détresse des habitants. Tchin-kang-tin, homme ressources et ne de mandant pas mieux que de faire le bonheur de son peuple, donna ordre de remettre le tout en son état primitif. L'histoire n'en dit pas davantage, mais telle quelle, elle est méditer. Un essai du macadam-caoutchouc, une inven tion allemande, va être fait boulevard Anspach, sur une surface de 180 mètres carrés. Ah si Tchin-kang-tin avait connu celle-là Le Journal d'Ivres, ne sachant comment expli quer les fournitures étrangères dont se pareront les Blmme-Koussen, invente une fourniture de toile faite par la Concorde l'étranger. C'est une mauvaise échappatoire. Où a-t-il vu que la Concorde ait commandé, une toile quel conque, ici ou l'étranger Décidément le Journal radote. On a vu tout récemment le contrôleur sonner la porte de M. Casier, rue de Thourout. Il y allait, dit-on, chercher un logement pour un- des rédacteurs du Journal d'Ypres dont les facultés mentales commencent se déranger d'inquié tante façon. Pour vous donner une idée, amis lecteurs, de la situation d'esprit-du futur colloqué, savourez- moi, entr'aulres, ce factum Une vraie perle, n'est-ce pas Plusieurs personnes s'imaginent que le cheval qui se trouvera attaché sous la nacelle, lors de 1 ascension aérostatique du Dimanche 3 Août, est en bois. C'est une grande erreur le cheval que montera M. Glorieux, est vivant, en chair et en os il ne le cède en rien au plus beau coursier pur sang. Nous savons gré l'édilité Yproise de nous donner le spectacle d'une as cension d'un genre tout nouveau pour la ville. Le commerce en profitera. Tant mieux Programme des morceaux qui seront exécu tés par la musique du corps des Sapeurs-Pom piers, sous la direction de M. Wittebroodt, au Parc, le Dimanche, 27 Juillet, midi. 1. Marche comique, Painparé. 2. Leichte cavallerie, ouverture, Suppé. 3. Les pêcheurs de perles, fantaisie, Bizet. arr. p. Steenebrugen. 4. Calinerie, R. Eilenberg. 5. Mosaïque sur les Cloches de Corneville, Planquette. arr. p. Degrez. Par arrêté royal du 25 Juillet 1890, la décora tion spéciale de 2e classe est accordée M. Boudry, Narcisse, secrétaire de la société de secours mutuels reconnue les Anciens Elèves des Ecoles communales Ypres. Mademoiselle Hélène VAN DE LANOITTE, ancienne élève de l'Ecole primaire supérieure de cette ville, vient de subir, avec grande distinc tion, l'examen de sortie l'Ecole moyenne pro fessionnelle de Mons. Monsieur Joseph JUSTICE, ancien élève du Collège communal d'Ypres, a passé avec distinc tion l'examen de la Ie candidature en médecine l'Université de Gand. Nous apprenons que M. Edgabd ROTIERS, ancien élève de notre Collège communal, vient de subir avec succès la dernière épreuve de doc teur en pharmacie devant le jury de Gand. Nous adressons MJle Van de Lanoitte et MM. Justice et Rotiers, nos plus chaleureuses félicitations. POPE RING HE, le 24 Juillet 1890. Le succès que la Philharmonie a remporté dans le voyage qu'elle vient de faire Spa et Liège dépasse tous ceux qu'elle a eus dans les nombreuses excursions qu'elle a faites depuis sa réorganisation. Pour que l'on ne nous taxe pas d'exagération, nous nous contenterons d'emprunter la Meuse et au Journal de Liège le compte- rendu de la réception de la Philharmonie dans ces deux villes et des concerts qu'ils y ont donnés. Voici comment s'exprime, le 21 Juillet, le journal la Meuse La Philharmonie de Poperinghe Spa. On nous écrit, 21 Juillet A la descente du train de 12 h. 50 m., la nom breuse harmonie est reçue par les délégués de la Ville et du Casino, qui adressent l'état-major les premières paroles de bienvenue. Malgré une pluie froide et persistante, la foule s'était portée la gare pour leur faire cor tège. Après avoir déployé son magnifique drapeau orné d'un sextuple rang de médailles, de prix, couronnes et palmes en or et en vermeil, juste récompense de son labeur, les 120 exécutants se sont mis en rang et, aux sons des clairons, des trompettes et des tambours, qui exécutaient des pas-redoublés entraînants, ils se sont dirigés vers le centre de la ville. La réception officielle a eu lieu, dans la vaste salle du Pouhon, par les soins de M. Lebrun, A la suite de la délibération que nous avons rapportée d l'autre jour, MM. Cornette, Beaucourt et Poupart nous s ont envoyé du papier timbré j> Ils demandent chacun vingt mille francs de dommages- intérêts Seulement, ils se trompent tous sur la question de compétence. M. Cornette nous assigne devant M. le Juge Soenen i M. Beaucourt devant M. le Juge Gravet j> M. Poupart devant M. Vandaele, Juge d'instruction d Autant vaudrait nous citer devant le Conseil com- munal. d Nous demanderons notre renvoi devant les prud'- hommes. La Société Philharmonique de Poperinghe, avan tageusement connue par les succès multiples qu'elle ne cesse de récolter, avait choisi, cette année, Spa, comme but de longue excursion.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2