50e ANNÉE. 3 Août 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Chronique locale. l\o 02. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T ECNDO. Les journaux catholiques ont tenté vaine ment de ridiculiser l'attitude de certains repré sentants qui ont refusé de monter sur l'estrade royale lors de la présentation de l'Adresse la Chambre. Or, au nombre de ces députés, il n'y avait pas que des membres importants de la gauche. Plusieurs membres de la droite se sont associés leur protestation tacite. Cette protestation sera portée devant la Chambre elle-même, lors de la discussion de son budget, en comité secret, dans les débuts de la session prochaine. Tandis que la Chambre des représentants était réléguée dans une enceinte étroite, en contrebas de la tribune royale, on avait appelé prendre place sur celle-ci le président et les membres de la Cour des Comptes, qui ne sont que des mandataires de la Chambre, nommés Ëar elle, et le cardinal Goossens, archevêque de lalines, qui n'exerce et ne représente aucun pouvoir public. La Fête, d ailleurs, avait été dans l'origine exclusivement organisée pour permettre aux deux Chambres de présenter au Roi la cassette d'or massif enrichie de pierres précieuses con tenant la double Adresse du Sénat et de la Chambre. C!était donc aux deux Chambres que devait appartenir le rôle prédominant dans la fête. Et elles ne l'ont pas eu. Telles sont les réclamations qui se produiront en comité secret. Dans un précédent numéro nous nous sommes Sermis de taxer d'obstructionisme la conduite u contrôleur dans la questiou des eaux. Il pa raît que cela ne le botte pas du tout, notre con trôleur, car il nous promet une réponse cette mensongère allégation et pour que rien ne laisse désirer, il y ajoutera l'opinion de M. Vermeulen sur les agissements du collège éche- vinal. Nous n'avons pas besoin de la réponse du Journal d'Ypres, pour savoir ce qu'il nous servira comme justification, il nous donnera des faits travestis et altérés. Il se gardera bien de dire que le collège, désireux de compléter le sys tème d'eaux de manière donner satisfaction tous, a déposé un projet de distribution dès qu'il a été en mesure de le faire, c'est-à-dire dès qu'il a été en possession de ce projet. Ce firojet n'a pas eu l'heur d'emporter d'emblée 'admiration de M. Vermeulen qui a d'autres idées. Nous ne discutons pas, pour le moment, ce côté de la question. On peut différer d'avis sur cette question comme sur d'autres mais le Journal d'Ypres ne parviendra pas prou ver que M. Vermeulen ait intentionnellement voulu obstruer le débat pour le simple plaisir de retarder les travaux ni que le collège ait manqué ses devoirs mais il restera tou jours clair pour tous ceux qui connaissent la façon de tortiller de MColaert, que l'ho norable contrôleur a été heureux de s'accro cher son collègue., non pour trouver mieux que ce que présentait le collège, mais pour empêcher que les travaux se fissent. Histoire de gagner du temps et de pouvoir dire alors que cela peut venir propos on devine, quand qu'on n'a rien fait et que la faute en est imputable au collège. Cela ne prendra pas, confrère. En attendant, allez-y gaîment. La critique est une belle chose et elle n'est jamais plus utile que quand elle est exercée par des gens sincères et qui n'ont d'autre but que la vérité. Beaucoup de journaux comprennent,sous ce rapport, mal leur mission. Le Journal d'Ypres, nous nous hâtons de le dire et nous le constatons avec plaisir, n'est pas de ce nombre. Quand il dit quelque chose, ne cherchez pas si c'est bien ainsi, cela ne rate jamais, c'est invariablement le contraire de ce qu'il avance, qu'il faut pren dre. Ainsi, parlant du festival qui le tourmente comme une fanfare un mourant, il annonce (va-t-en voir, Jean, s'ils viennent) que les catho liques en donneront un l'an prochain aux Pâ ques ou la Trinité et il ajoute, en guise de leçon, que les catholiques n'imiteront pas l'exemple des libéraux qui ont exclu systématiquement leurs ad versaires politiquesr. Cela veut bien dire, n'est-ce pas, que les ca tholiques n'ont pas été invités la fête Et na turellement, on pense aux catholiques d'Ypres. Hé bien, c'est diamétralement l'inverse qui est vrai. Les sociétés catholiques ont été invitées comme les autres, et la preuve, c'est qu'il y en a plus d'une qui a répondu l'appel, malgré les efforts inouïs tentés pour les retenir chez elles. Et notamment les Blaume-Koussen et l'Orphéon (cercle choral catholique) ont reçu chacune une invitation le 20 Mars 1890 et, en l'absence de réponse, une lettre de rappel le 15 Avril. Les catholiques Yprois n'ont pas donné signe de vie parce qu'ils boudent la fête, comme ils boudent tout ce qui se fait en dehors des congré gations. Comme c'est instructif, la lecture de la sainte feuille «nneeeeeui.fi - Autre exemple de cet esprit de saine critique qui distingue le confrère sus-nommé Le Journal d'Ypi'es, avec son insigne mauvaise foi habituelle, revient sur la question des voya ges de Messieurs les officiers des Pompiers, en vue du festival du 10 Août. Dans son n° au Jeudi 24 Juillet, le Progrès avait déjà fait bonne justice des insinuations malveillantes du Journal. Nous apprendrons, pour la seconde fois, ce malotru, que, quand Messieurs les officiers des Pompiers voyagent, tous les frais de déplacement, ainsi que tous ceux afférents leur grade, sont préle vés sur leurs plantureux appointements. Mainte nant que nous avons bien voulu nous abaisser iusqu répondre ce gentilhomme, nous vou lons bien lui dire que les éclaboussures de ses saletés n'atteignent pas ces Messieurs. La Kermesse s'annonce sous les apparences les plus brillantes. On se croirait la veille d'un grand événement. L'animation est partout et partout on s'apprête faire bon accueil aux nom breux étrangers qui viendront, les uns, voir s'é lever dans les nuages un pégase tout ahuri, les autres, faire retentir l'air de leurs accords har monieux et recevoir, comme il convient, le {)lus grand et le plus ancien citoyen d'Ypres, e père Goliath. En attendant les festons et les astragales, ce ne sont que balais, brosses, tor chons, éponges, échelles et arrosoirs. Ce sera coquet, pimpant et l'on s'amusera. Ce soir le carillon annoncera la fête en chan tant Notre Dame de Tuyn et vive la joie En avant la Kermesse ■"MCCBBDW" Deux cléricaux de la plus belle eau, mais qui n'ont pas encore complètement perdu le sens commun, se trouvaient Mercredi soir dans un café de la Grand'Place l'un d'eux lisait le Jour nal d'Ypres. On voyait ses haussements d'épau les qu'il prenait pitié du petit qui veut jouer la Petrus. N'ayant pas le courage de terminer la lecture de cet intéressant article de fond, il jette le Journal sur la table Quel imbécile dit-il, c'est idiot 5- «38 3010 Nous cueillons dans notre boîte l'avis suivant: Le Journal d'Ypres se creuse la boule pour trouver un prénom Goliath; il est tout trouvé: MIEROO (kozen van Frederick). Bravo, correspondant. c c Les habitants s'apprêtent illuminer et pa voiser, le jour du festival-, comme, d'ailleurs, c'est l'usage partout le jour d'un grand festival et principalement lors d'une fête nationale, com me c'est le cas, cette année. Demain, 11 heures, les sociétés fédérées de jeu de billard anglais se réuniront en cortège au Parnassus-Hof et parcourront, précédées de la musique des Pompiers, l'itinéraire ci-après Rue de Boesinghe. Marché au Bois. Rue Carton. Rue de Thourout. Grand'Place. Rue des Chiens. MarcRé aux Fripiers. Rue de Lille. Grand'Place. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour k. restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du Juillet <£'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Confines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-545-20—8-55 Roulers, 7-45 10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE. 3-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20. NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES. 5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27. Ypbes, le 2 Août 1890. Tout ce qu'il y a de plus authentique).

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1