Sarlant au nom des secrétaires communaux, qui émontre tout le contraire, en s'appuyant sur différentes caisses, qui fonctionnent bien au-delà du terme, assigné par M. Maus. Donc d'une part une théorie fantaisiste et d'autre part la bruta lité des chiffres. Entre les deux opinions le choix n'est pas difficile. C'est celle de M. Melot, qui doit prévaloir. L'équité, la justice, commandent, que l'accumulation d'une réserve continuelle vienne cesser pour en faire jouir ceux dont les épargnes ont formé cet énorme encaisse. Festival du 10 Août. acclamations M. Rubbrecht, notaire Proven, et M. Camerlynck, père, de Reninghelst. ont été nommés respectivement Président et Vice- Président. L'objet principal de la séance était l'éternelle question ae l'amélioration de la position des secrétaires communaux. Nous disons éternelle, Sarce que leurs réclamations datent depuis un emi siècle. Si jamais on décerne un prix en faveur de la persévérance, il n'y a pas le moin dre doute qu il ne soit unanimement accordé ces modestes, mais utiles fonctionnaires. C'est en vue de mettre un terme cette situa tion précaire, que le corps des secrétaires com munaux du Royaume, en assemblée générale du 17 Avril dernier, tenue l'Hôtel-de-Ville de Bruxelles, a, sur la proposition de M. Rub brecht, pris la décision que chaque association ferait des démarches auprès de ses Sénateurs et Représentants aux fins de solliciter leur bien veillant appui en faveur A) d'une loi détermi nant un minimum de traitement. B) de modi fications aux statuts de la caisse de prévoyance et C) d'institution d'un stage ou d'un diplôme de capacité au candidat secrétaire communal. MM. les Sénateurs et Représentants de l'ar rondissement avaient bien voulu accéder cette demande d'entrevue, qui a eu lieu au local de S4 Laurent. M. Rubbrecht, après avoir remercié le Bon Surmont de Volsberghe, MM. Berten et Colaert, d'avoir répondu la demande d'audience, a fait un exposé de la question. C'est M. le Sénateur qui a pris la parole au nom de ses Collègues. Après avoir mis tout le monde l'aise, il s'est familièrement entretenu avec les secrétaires communaux, auxquels il a posé maintes et main tes questions. Tout en faisant certaines critiques et des réserves, en ce que l'avenir pourrait dé montrer utile ou nécessaire, acceptable ou non acceptable, il a franchement promis d'examiner fond la question pour coopérer une solution équitable et juste. Il a notamment insisté pour qu'on ne prît pas ses paroles pour de l'eau bénite de cour, vu qu'il avait la conviction que cette question des secrétaires communaux devait pren dre une fin, ce quoi il contribuerait de tous ses moyens. Sur interpellation d'un secrétaire au sujet du résultat pratique de l'entrevue, M. le Sénateur a carrément déclaré qu'il était favorable cette cause, vu que, s'il nourrissait des sentiments op posés, on n'aurait certainement pas pu constater sa présence la réunion. Il a été ensuite constaté que le conseil d'admi nistration de la caisse des pensions, par l'organe de son rapporteur, a déjà admis la demande des secrétaires communaux pour fixer le montant des pensions raison d'un quarante-cinquième au lieu d'un soixantième. On peut donc considé rer le desideratum en bonne voie d'exécution. Cette question, quoique d'importance majeure, n'est cependant que de pure administration ou de réglementation pour l'avenir ou l'existence de la caisse. En effet, il y a une réserve de plus de cinq millions, laquelle augmente d'année en année, alors que les pensions ont atteint leur maximum d'intensité. Au sujet de cet avenir Celle de M. que l'avenir ae la caisse serait meuatc par augmentation de pensions et celle de M. Melot, Quant l'institution d'un stage ou d'un diplô me, ce point a été peu traité. Cette garantie s'imposera dès que la loi aura déterminé un mi nimum de traitement. Elle deviendra d'ordre Jiublic, si on veut mettre une fin au trafic scanda- eux des places communales qui, paraît-il, se raient obtenues dans quelques endroits sous la forme d© l'encan. Cet entretien des plus intéressants et instruc tifs a duré près d'une heure. Les secrétaires com munaux en ont emporté le plus grand espoir et ils en conserveront le plus agréable souvenir. Les sentiments d'attachement au Roi et la Dynastie, qui se sont manifestés lors des récen tes fêtes nationales, ont fait également vibrer le cœur des Secrétaires communaux. C'est par ac clamation enthousiaste, qu'une adresse de dé vouement a été adoptée comme suit Les secrétaires communaux de l'arrondisse ment d'Ypres, réunis en assemblée annuelle, sont heureux de pouvoir adresser Sa Majesté leurs sentiments de haute gratitude et de com plet attachement l'occasion du 25e anniversaire de son règne et du GO® de l'Indépendance natio nale. Si les Monarques de tous les pays et de toutes les époques ont été vénérés en raison de leurs conquêtes et des bienfaits, dont ils ont gratifié leurs peuples, c'est pour la Belgique un vérita ble bonheur de pouvoir constater, que ce qui forme l'ambition d'une nation libertés, paix, prospérité dans toutes les branches de l'activité humaine, extension du territoire au moyen de colonies, tout lui a été donné, grâce la perspi cace initiative, grâce au haut prestige dont Sa Majesté est entourée dans le monde entier. Puisse, sa Majesté, vivre assez longtemps pour présider au couronnement de son édifice, c est- à-dire, au succès complet de ses œuvres, en voyant fleurir cet empire colonial du Congo, dans lequel le peuple Belge trouvera richesse, abondance et gloire. Les secrétaires communaux confondent dans les mêmes sentiments de bonheur Sa Majesté la Reine et la famille Royale. Le Président, Le Secrétaire, RUBBRECHT. J. YUYLSTEKER. Nous voilà rentrés dans le calme et il en était temps. L'excès de plaisir comme l'excès d'ennui appelle une fin. Car s'il y a eu de la vie, de l'a nimation, du mouvement, c'est bien pendant ces dix jours d'une Kermesse que rien n'est venu troubler et laquelle tout le monde (sauf le Journal d'Ypres) a contribué avec un entrain et un enjouement qui faisaient de notre ville l'en droit le plus vivant du pays. Maintenant on se repose, on se recueille et l'on est content. Le commerce a fait des affaires d'or et il respire. Dès le matin du Dimanche 10 Août, la fête s'annonçait avec les plus riantes promesses. Ciel lumineux, carillon, drapeaux, banderolles, ori flammes, arcs de triomphe, rentrées de rues, flanquées de grandes figures allégoriques le soir, lampions, feux de bengale, et le reste. Dès huit heures les musiques parcourent la ville, et après l'une vient l'autre. A dix heures elles sont reçues deux, trois ou plus la fois, l'Hôtel-de-Ville, où les éche- vins leur souhaitent la bien venue en leur versant le vin d'honneur, et cela dure ainsi jusque vers une heure et demie, la salle Pau- weis contenant tantôt deux cents personnes, tantôt cinq cents, plus ou moins, et toujours les unes faisant place aux autres. A un cer tain moment, on peut évaluer quinze cents ou deux mille personnes le nombre d'étrangers qui s'y réunissait. De midi 1 heure, un orage épouvantable ac compagné de cyclones, d'ondées, d'éclairs et d'une obscurité peu près complète, est venu mettre une inquiétante diversion cette journée si splendidement commencée. Heureusement on en a été bientôt quitte pour la peur et 2 heures il n'y paraissait déjà plus. Chançards, ces libé raux Puis s'est formé le cortège de 90 musiques, tel qu'on n'en a jamais vu, parcourant son itinéraire au milieu d'une cohue sans précédents, et de vi sages amis. Huit kiosques attendaient les exécutants aux quels le public s'est vivement intéressé et qu'il a applaudis outrance. Il était dix heures et demie quand la dernière musique est descendue du kiosque de la Grand'Place. Toutes ces musi ques étaient bonnes et quelques-unes d'un mé rite supérieur. On nous permettra de n'en citer aucune en particulier, de peur de ne pas rendre toutes les éloges qui leurs sont dûs, n'ayant pu les entendre toutes, l'ubiquité n'étant pas notre fait. Ce que nous pouvons dire, c'est que toutes ont fait plaisir et beaucoup. Même note pour les sociétés de chœurs, toujours bien appréciées par les Yprois. Le soir bal populaire deux orchestres, l'un dans l'aîle nord des halles, l'autre dans l'aile sud un monde fou, des danses effrénées, une gaîté franche et de bon aloi. Ce que les étran gers, nombreux et étonnés, ont regardé, cela ne se raconte pas c'était faire tomber leurs yeux Ils s'en souviendront longtemps. Nous allions, oublier de dire que Reuske est venu saluer toutes ces phalanges musicales, en se plaçant près du kiosque de la Grand'Place de quatre sept heures du soir. Il a été très bien reçu et s'est acquitté très convenablement en vers les étrangers. Du Dimanche au Lundi, la nuit a été suppri mée et le Lundi a été un bel et amusant com plément du Dimanche. L'ordre n'a pas été un instant troublé. La police n'a dû intervenir qu'une fois le Dimanche, pendant que la musique jouait sur la Grand'Place, un bonneteur travaillait près de la clôture du kiosque quand la police y est venue mettre bon ordre. Nous nous hâtons, avant de finir, de rendre hommage aux nombreux commissaires qui ont si vaillamment secondé l'administration commu nale, aussi bien avant que pendant les festivités. C'est eux qu'on doit une grande partie de la réussite de ces fêtes et on leur doit des remercî- ments bien mérités. Cela nous a fourni l'occasion de constater que la jeunesse Yproise n'est pas morte. C'est d'un excellent augure pour l'a venir. lre Prime (fr. 1000) Fanfare de Pont-de-Nieppe. 2e (fr. 500) Ware Werklieden de Gand. 3e (fr. 300) UnionOrphéonique de Lille. 4® (fr. 200) Lyre Hallunoise de Halluin. 5® 7) (fr. 100) Philharmonie de Mouscron. 6e (fr. 100) Trompettes de Marquette- lez-Lille. 7e 77 (fr. 100) Cercle Pépita de Gand. 8e 77 (fr. 100) Harmonie d'Isenberghe. 9e (fr. 100) L'Etoile de La Madeleine- lez-Lille. 10e il (fr. 100) Philharmonie de Roulers. 11e 77 (fr. 100) Philharmonie de Comines (France). 12e (fr. 100) Chorale de Marcq-en-Ba- rœul. 13e 7i (fr. 100) Harmonie de Zonnebeke. 14® 7i (fr. 100) Union Chorale de Mouscron. Le Journal d'Ypres avait poussé l'abstention; on sait ce qui en est advenu de ce conseil et combien on s'est empressé de s'y conformer. Cela prouve le crédit dont jouit ce torchon de papier qui s'enfonce tous les jours de si belle façon dans le mépris public, qu'on se demande s'il vaut encore la peine qu'on s'occupe de lui. Car s'occuper de lui pour le réfuter est inutile, puisqu'on le laissant aller tout seul, il fait mieux V A Sa Majesté Léopold II, Roi des Belges. Sire Fait en assemblée générale Ypres. le 9 Août 4890. Résultat du tirage au sort des primes du Festival.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2