Coup manqué.
Beaux-Arts.
musicale audomaroise a reçu les félicitations de
M.Socquet, membre de l'institution populaire de
musique, de M. Van Merris, président ae la belle
harmonie de Poperinghe, ainsi que des membres
des autres sociétés présentes.
Allocation de l'Échevin.
Avant que la musique descendit de l'estrade,
M. l'Echevin d'Ypres s'avança, accompagné de
l'administration municipale et des membres de
la Société des fêtes d'Ypres; le premier magis
trat de la cité, en remettant M. Blanquet une
médaille en vermeil commémorative, remercia
chaleureusement la Musique municipale de sa
participation au festival et, après avoir apprécié
de la façon la plus élogieuse, les qualités artisti
ques avec lesquelles elle avait rendu les mor
ceaux d'harmonie inscrits son programme, il
fit ressortir en termes éloquents que si la France
était la tête de la civilisation au point de vue
artistique, elle resterait également, quoiqu'il
arrive, la tête du mouvement des libertés
commerciales et politiques commencées l'épo
que de l'apparition de la Marseillaise.
M. l'échevin a ajouté encore, que si la Mar
seillaise était'le chant de la France, la France
était la Marseillaise, c'est-à-dire l'initiatrice des
nations Il a prié enfin M. Blanquet de remer
cier l'administration municipale de St.-Omer
du concours que la Musique communale et la
fanfare des sapeurs-pompiers avait prêté la
ville d'Ypre3 et l'a assuré que les habitants sau
raient toujours se souvenir, en toutes circonstan
ces, de ce que la ville de St.-Omer avait cru
devoir faire en autorisant et en aidant ses musi
ques prendre part au festival.
Les cris de vive la Belgique Vive la France
ont salué l'allocution de M. l'échevin.
Réponse de M. Ëug. Blanquet.
M. Eug. Blanquet a remercié son tour M.
Bossaert des bonnes et bienveillantes paroles
adressées la Musique et la Ville de St. Orner
dont les habitants partagent les mêmes idées
que la population d'Ypres et qui avaient avec
ces derniers des relations très amicaleset suivies:
il a ajouté qu'il avait été heureux de voir la Mu
sique Communale et la Fanfare des pompiers
accepter l'invitation de la ville d'Ypres et que la
réception toute cordiale qui leur avait été faite
laisserait chez toutes deux le souvenir le plus pro
fond et le plus inaltérable.
Aubade chez le délégué.
Immédiatement après l'exécution, la Musique
communale s'est rendue devant la demeure de
son délégué, M. Cordonnier, et, pour le remer
cier de ses excellentes intentions son égard, a
joué en son honneur deux pas redoublés qui at
tirèrent un grand nombre de curieux.
Bal des Halles.
Voici l'appréciation du journal le Réveil du
Nord:
On nous écrit
Le festival annoncé il y a deux mois vient
d'avoir lieu. Il a obtenu un immense succès
quatre-vingts sociétés harmonies, fanfares et
orphéons y ont pris part. C'est la première
fois, croyons nous, qu'une ville de l'importance
d'Ypres parvient organiser une pareille solen
nité musicale.
Hâtons nous de le dire c'est nos amis du Sud
que nous devons en grande partie le succès de la
journée. Les meilleures sociétés du département
du Nord ont tenu répondre l'appel qui leur
avait été adressé au nombre de près de 40 elles
sont venues affirmer les sentiments de bonne et
cordiale amitié que les français professent pour
les belges. Ceux-ci v ont répondu de manière
consolider encore, s il est possible, les liens qui
nous unissent nos voisins d'Outre-Lys.
La population Yproisetout entière, l'excep
tion toutefois des chefs du parti clérical et réac
tionnaire s'est prodigué pour fêter les partici
pants au festival. L'administration communale,
le comité des fêtes, les commissaires délégués
auprès des différentes sociétés, tons ont droit aux
plus grands éloges.
La décoration et l'illumination des monuments
des rues et places publiques, tout était très
réussi.
L'audition des différentes sociétés n'a pris fin
que fort tard et l'on est allé finir la soirée dans
les magnifiques locaux du Marché Couvert où se
donnait un bal populaire grand orchestre, le
quel, notre avis, s'est terminé un peu tôt (il
n'était que 2 heures 1/2). C'était également l'avis
sans doute de bien des jeunes gens qui sont allés
donner des sérénades sur les différents kiosques
de la ville jusque vers les cinq heures du matin.
En somme, malgré les efforts des cléricaux ou
peut-être cause de ces efforts, la fête a brillam
ment réussi et laissera dans la pensée de tous,
visiteurs et visités, un inaltérable souvenir.
Nous lisons encore dans le Progrès du Nord de
Lille
Malgré une campagne acharnée du parti clé
rical, malgré le festival organisé Poperinghe
pour contrecarrer celui d'Ypres, malgré les ca
lomnies et les mensonges d'une presse réaction
naire aux abois, vingt mille personnes se sont
pressées pendant deux jours dans les rues de la
jolie cité des bords de l'Y perlée, et lui ont donné
cette physionomie animée, vivante, qui sied si
bien ses larges artères et ses immenses pla
ces publiques.
Mais aussi, quel accueil Les rues admirable
ment décorées, les monuments et les places pu
bliques illuminées, un bal splendide dans les
magnifiques salles des Halles, des commissaires
d'un dévouement et d'un entrain rares, une po
pulation en liesse acclamant les étrangers, le
légendaire géant Goliath, le génie bienfaisant
d'Ypres, ressuscité de ses cendres et présidant
la réception, en voilà plus qu'il n'en faut pour
faire regretter nos visiteurs de ne pas avoir pu
rester plus longtemps et pour leur faire désirer
le retour prochain de pareilles festivités.
D'aucuns soutiennent qu'il y a une ombre ce
tableau l'abstention des cléricaux et le carac
tère plus ou moins politique des fêtes. Nous ne
sommes pas de cet avis ces Messieurs ont été
invités prendre part aux fête3 t ils ont non
seulement refusé d'y participer, mais ont cher
ché les désorganiser. Quoi de plus naturel,
alors, que les libéraux, restés seuls, aient dé
ployé leur drapeau et aient profité de la circon
stance pour glorifier une administration qui,
depuis cinquante ans, travaille sans trêve ni
repos au bien-être et la prospérité de la ville.
Aussi approuvons-nous et nous associons-nous
sans réserve au toast, superbe dans son laconis
me, de M. Delaroqua, l'éminent directeur de
l'harmonie communale de Bergues, répondant
au souhait de bienvenue du Bourgmestre
Au parti libéral
-,r maQaQOiaami
Et comme complément ce qui précède, jnous
ajoutons la lettre suivante, adressée au Comité
des fêtes par un grand nombre d'habitants de la
ville. C'est une éloquente protestation l'article
polisson que le Journal d'Ypres a bavé sur notre
kermesse et qui a soulevé une indignation géné
rale.
Nous venons au nom d'un grand nombre de
négociants et boutiquiers de la ville, voub re
mercier des peines que vous avez bien voulu
vous donner pour attirer en ville un aussi grand
nombre d'étrangers, ce qui a profité, au-delà de
toute attente, au commerce et l'industrie
d'Ypres.
Veuillez recevoir, Messieurs, nos remercîments
et l'assurance de notre haute considération.
Suivent plusieurs centaines de signatures.
a 'jjiean^i T
Nous lisons dans le Journal d'Hazebrouck de
Jeudi passé
Raté, mais absolument, le coup monté par
les cléricaux de Poperinghe contre les libéraux
d'Ypres.
A Hazebrouck, il n'a été délivré qu'une dou
zaine de billets pour Poperinghe Dimanche par
le train du matin. Pas un voyageur n'est parti
par le train de 1 h. 39.
Un maître d'hôtel de Poperinghe, qui, sur
les espérances trompeuses que lui avaient don
nées les cléricaux, s était pourvu d'abondantes
victuailles, n'a pas eu un seul dîneur et s'est vu
dans l'obligation de baisser pavillon. Déçu, le
pauvre hôtelier a pris le train pour Ypres.
Le plus piquant, c'est que certains commis
saires de la fête ont déserté et sont passés
l'ennemi, c'est-à-dire qu'ils sont partis pour
Ypres.
Plus de 450 habitants de Poperinghe étaient
également partis pour Ypres par le train du
matin et autant y sont allés dans l'après-midi.
Poperinghe, qui n'est déjà pas excessive
ment folâtre en temps ordinaire, ressemblait
un désert. Les musiciens ont joué et les chan
teurs ont roucoulé pour les murs.
Rendons hommage en passant la société
chorale les Montagnards Cassellois, qui ont joli
ment interprêté deux chœurs, Hymne au soleil.
de Taccoen, et Le bedeau.
n II est peine besoin de dire qu'à Ypres le
succès a été colossal et que la foule était im
mense.
Décidément, le bon Dieu qu'invoquent
tort et travers les cléricaux, n'est pas avec
eux.
Il est donc avéré que ce n'est pas seulement
le Progrès qui sache apprécier la magnifique
réussite de notre festival. Cela fera bien un peu
grincer des dents le colardesque rédacteur du
Grand bien lui fasse
La médaille de Ie classe est décernée M. De
Reu, brigadier garde-champêtre de la commune
de Wytschaete, en récompense des services qu'il
a rendus dans le cours d'une carrière de plus de
trente-cinq années.
A M. De Bruyne, secrétaire communal,
Neuve-Église, et M. Dambre-Thevelin, ancien
receveur communal, Kemmel, en récompense
des services qu'ils ont rendus dans le cours d'une
carrière de plus de vingt-cinq années.
C'est avec un vif plaisir que nous enregistrons
les nouveaux succès obtenus par notre char
mante compatriote, Mlle Louise Do Hem. Nous
ne pouvons mieux faire que de reproduire diffé
rentes appréciations de la presse française sur
ceux des tableaux de la jeune artiste qui ont
paru cette année au salon de Paris.
Le Courrier du Soir, 17 Mai
Dans les natures mortes, je signale d'abord
une toile très savamment peinte par Mlle
Louise De Hem, intitulée vieux souvenirs. Il y a
là un peu de tout un coffret, un vieux rouet,
une épée, des parchemins, etc., etc. Mais com-
me tout cela est peint Avec quelle scrupu-
leuse vérité et quel relief
Le Temps, 11 Juin
Quant Mlle Louise De Hem, que tout le
n monde remarque, elle est particulièrement sa-
vante au groupement des curiosités de haut
goût. Un de ses tableaux nous n'avons pu
encore découvrir le second est une très jolie
symphonie dans la note grise. A-t-elle lu la
vie d'Audry Sait-elle que l'aimable maître
français conseillait ses élèves de peindre des
n objets de couleurs analogues pour apprendre
n l'art de percevoir et de marquer les différences
dans la gamme presque pareille des tons fra-
ternels
A 9 heures du soir, les membres de nos deux
musiques ayant recouvré leur liberté, ont assisté
au bal offert par la municipalité d'Ypres dans
les halles de l'hôtel-de-ville, brillamment illu
minées et dans le jardin centrai où jaillissait
dans un spacieux bassin, au milieu des massifs
de verdure, une fontaine lumineuse qui proje
tait dans l'espace ses eaux aux reflets d'or, de
pourpre et d'azur.
Festival d'Ypres.
Le Festival d'Ypres. L'appel adressé, il y
a quelque temps, aux Sociétés de la Belgique
et de l'étranger, par l'administration commu
nale d'Ypres, a été entendu. Plus de quarante
sociétés françaises et cinquante sociétés belges
sont allées dire nos amis d'Ypres dans quelle
estime on les tient partout et de quelle considé
ration jouissent les hommes qui les dirigent.
A Messieurs les Président et Membres du Comité des
fêtes de la ville d'Ypres.
Messieurs,
d Sur 40 sociétés inscrites pour prendre part
au festival poperinghois, 25 seulement avaient
répondu 1 appel.
Journal d'Ypres.
Décorations civiques.
-TSZS