Aux manœuvres.
Ajoutons, propos de cet incident de la récep
tion du prince par M. le sous-clerc, que des
plaisants racontent qu'il y a eu comme un
{>etit conflit, une petite querelle de sacristie dans
e genre, adouci, de celle du Lutrin chantée
par Boileau
M. le doyen étant empêché, MM. les vicaires
auraient prétendu que c'était eux que devait
revenir l'honneur d'aller recevoir le prince.
D'autre part, M. le clerc en chef aurait sou
tenu que, du moment qu'on écartait les vicaires,
c'était lui remplir la solennelle et délicate
mission.
Il aurait ajouté que, vu son âge, sa légère
corpulence et ses respectables cheveux gris, les
étrangers, le prince compris, auraient pu aisé
ment le prendre pour le doyen lui-même et
emporter ainsi le change.
Si c'est vrai, pas mal trouvé pour M. V. d. v.
On voit bien que c'est un clerc.... spirituel
celui-là.
.=»3C331«-
CONCOURS ENTRE LES ÉTARUSSEMENTS
D'ENSEIGNEMENT MOYEN
(ATHÉNÉES ET COLLÈGES.)
NOUVELLE SÉRIE DE DISTINCTIONS
OBTENUES
PAR NOTRE COLLÈGE COMMUNAL.
(Voir notre n° de Mercredi, 3.)
Ce qui porte 7 le nombre de distinctions
remportées par notre Collège Communal
C'est là un résultat dont on peut être fier et
qui fait honneur notre établissement d'ensei
gnement moyen, qui occupe dès présent une
des premières places parmi les athénées et les
collèges du pays.
LES MANŒUVRES.
D'après des renseignements précis, les ma
nœuvres de Lundi et Mardi se feront de la façon
suivante. Avis ceux qui, le 8 et le 9, voudront
prendre le premier train pour Zonnebeke ou
Passchendaele.
Les forces de l'ennemi figuré seront considé
rées comme suit
1 compagnie représente 1 bataillon.
1 escadron représente 1 régiment.
1 pièce représente 1 batterie.
On donnera aux unités leur signification con
ventionnelle. Ainsi, quand on donne l'ordre d'en
voyer un bataillon occuper un poste, celui qui
reçoit l'ordre envoie une compagnie.
Les cantonnements figurés seront, depuis la
date du 6, les suivants
État-major de la brigade Passchendaele
(château de M. Bossaert)
lr de ligne, Passchendaele.
7e de ligne, id.
Génie, id.
2e de ligne, "Westroosebeke.
2e chasseurs cheval, id.
8e de ligne, Zonnebeke.
Artillerie montée, id.
Artillerie cheval, Langhemarcq.
Le colonel Smal sera commandant du canton
nement Passchendaele.
Les travaux de retranchement exécuter par
les diverses unités seront généralement terminés
pour le Samedi 6 au soir.
La brigade combinée est censée représenter
un corps d'armée du Sud-Ouest.
La ligne des avant-postes ne dépassera pas, au
Nord, la ligne fictive lisière septentrionale de
Westroosebeke, De Kalve, et Chapelle de Potte-
gemsgoed. Ces avant-postes seront constitués,
dans leur partie orientale, depuis Chapelle de
Pottegemsgoed jusqu'à De Kalve, par une com-
Ëagnie du lr de ligne, représentant un bataillon,
ans leur partie occidentale, ils se composeront
d'avant-postes mixtes fournis par le 2e chasseurs
cheval et une compagnie du 2e de ligne. Eu
égard aux faibles effectifs de l'ennemi figuré,
ces avant-postes seroDt représentés par une ligne
de postes de 3 4 hommes occupant ces débou
chés et appuyés simplement par des petits pos
tes, sans grand'gardes ni soutiens.
lie service des avant-postes, commencé le Sa
medi, 6, sera repris le Lundi, 8, pour 5 heures
du matin, par les soins du commandant du 2e
chasseurs cheval et du bataillon du lr de
ligne.
La croix de Ie classe est décernée M. le doc
teur Poupart, ancien médecin du bureau de
bienfaisance de notre ville.
Un arrêté royal autorise le conseil communal
de Passchendaele emprunter une somme de
7,000 francs.
Un arrêté royal a statué sur la délibération du
conseil communal de Westvleteren, relative la
perception d'une imposition communale sur les
divertissements publics.
Les membres de l'Association libérale d'Ypres
sont convoqués pour Dimanche, 14 Septembre
prochain, 8 heures du soir, l'effet de s'occu
per des élections communales du 19 Octobre.
La lre division concentrée depuis hier Samedi
Ypres et environs a goûté aujourd'hui les dou
ceurs d'un repos absolu. Invités se rendre la
messe militaire dite en l'église Saint-Martin, les
soldats ont montré fort peu d'empressement
répondre la convocation de leur aumônier.
Dix-sept officiers en tout et, pourtant, y compris
l'état-major de la lre division au grand complet,
sont venus occuper les places qui leur avaient
été réservées dans le chœur.
Dans l'assistance, qui se composait des fidèles
ordinaires et d'un certain nombre de curieux,
on remarquait fort peu d'uniformes. Le prince
Baudouin, auquel le clergé avait ménagé une
réception solennelle, a été conduit dans le chœur
par le clerc. C'est l'abbé Thys, aumônier mili
taire, qui s'était chargé du sermon. Cet ecclé
siastique a fait l'apologie des aumôniers mili
taires, des sœurs de charité qui soignent les
soldats malades dans les hôpitaux il a tressé
des couronnes d'une rhétorique douteuse au
dieu des armées.
La harangne du bon abbé a mis en joie tous
les habitants d'Ypres on ne parle que de cela
dans les cafés. En disant que le sermon de l'au
mônier fait l'objet exclusif de toutes les conver
sations j'exagère toute la population manifeste
le mécontentement le plus expansif contre les
autorités militaires et gouvernementales qui ont
réussi priver presque complètement la ville
libérale d'Ypres du profit que devait lui procu
rer le cantonnement de la lre division.
Jusqu'au dernier moment les Yprois ont cru
que la lre division serait cantonnée en entier
dans la ville. Ils avaient pris des dispositions
pour loger sept huit mille hommes, mais ils
avaient compté sans l'intervention du représen
tant clérical et seul conseiller communal catho
lique, M. Collaert de Neckère, qui, renforcé
d'autres augures de son parti, a obtenu sans
peine du gouvernement que la plus grande par
tie des troupes soit cantonnée dans les villages
bien pensants des environs.
Et voilà pourquoi le 3e de ligne, un bataillon
des carabiniers et l'artillerie seuls sont installés
Ypres, tandis que les 1er, 2e et 4e de ligne sont
cantonnés Vlamertinghe-Brielen et la cavalerie
Saint-Jean.
Le gouvernement qui a retiré Ypres la gar
nison de cavalerie qu'elle possédait ne néglige
du reste aucune occasion de faire peser le poids
de son ressentiment sur sa population libérale
et les dispositions de tactique électorale con
tre lesquelles on récrimine légitimement en ville
sont une nouvelle preuve que sa rancune n'est
pas assouvie. Serait-ce encore dans un intérêt
électoral que le gros de la division occupera
demain les mêmes cantonnements que la veille?
La cavalerie seule poussera quelques pointes
d'exploration vers Roulers, mais défense lui est
faite d'aller trop loin. Elle ne doit point lâcher
l'infanterie qui ne bougera pas C'est Mardi
seulement que la première division se mettra
réellement en marche demain on fera faire
l'exercice aux hommes, puis libres comme l'air,
ils se répandront dans les nombreuses guinguet
tes où les orgues de barbarie font rage T
Mais si la concentration électorale combinée
par le gouvernement, de concert avec ses agents
politiques, fait l'affaire des électeurs ruraux, les
soldats pâtissent, paraît-il, de ces dispositions
intéressées, où la tactique et la stratégie n'ont
rien voir. On rapporte, en effet, que les trou
pes cantonnées Ylamertinghe ont attendu
vainement Samedi les distributions de vivres
de l'intendance et que, ne voyant rien venir, les
soldats sont allés eux-mêmes chercher de quoi se
sustenter Poperinghe. On sait que cela ne
marche pas comme sur des roulettes.
Le prince Baudouin, calfeutré la plus grande
partie du temps VHôtel de la Tête d'Or, a visité
dans l'après-midi les merveilleuses halles d'Y
pres, où on lui a montré entre autres les plus
curieuses des pièces des archives de la ville.
Plusieurs concerts militaires ont eu lieu sur le
kiosque de la Grand'Place. Jamais les Yprois
n'ont entendu plus de musique. Mais ce débor
dement d'harmonie ne les a point apaisés ils se
souviendront, et M. Collaert de Neckere pourrait
fort bien y perdre son siège de conseiller com
munal aux élections prochaines. Les catholiques
qui présenteront une liste complète n'ont, du
reste, aucune chance de passer, et les procédés
de leur chef ne sont pas de nature leur conci
lier la sympathie des Yprois. C.
Roulers, 5 Septembre, 6 h. du matin.
Ce matin, nous reprenons l'affaire de Mer
credi, la suite de laquelle la division sud-ouest
s'est établie Pitthem, la division nord-est se
repliant sûr Thielt.
Depuis, on a cantonné tranquillement dans
ces deux positions, par une bonne petite pluie
tenace qui a achevé le détrempage.
Roulers est vide, en attendant qu'il se rem
plisse de nouveau pour les dernières manœu
vres. Le ciel reste gris et menaçant, les horizons
noyés de lourdes brumes.
Nous reprenons le chemin d'Ardoye, où est
cantonnée l'artillerie de la lre division, pour
gagner Pitthem et Thielt.
Si le général Streitz n'est pas repoussé aujour
d'hui par le général Brassine, et si celui-ci est
forcé de poursuivre sa retraite sur Gand, il
faudra bien avoir recours au thème de complai
sance qui suppose l'arrivée d'un renfort consi
dérable.
Ce renfort hypothétique, envoyé de Gand au
général Brassine, lui permettra de reprendre
l'offensive et de ramener son adversaire sur les
Sositions indiquées pour la formation du corps
'armée.
Aerseele, 2 heures.
Le général Streitz a tenté de forcer la position
prise par le général Brassine sur le mamelon
d'Aerseele, mi-chemin de Thielt Deynze.
L'arrière-garde de la Ie division s'était fortifiée
sur ce mamelon découvert, dominant la plaine
du côté de Thielt et de Caneghem, en avant du
village d'Aerseele.
La brigade de cavalerie Lunden, ajTant essayé
dès le matin de tourner cette position et de cou
per la retraite l'ennemi, ne réussit point, mais
rencontra, au retour, un régiment de lanciers
qu'elle mit en déroute. Cependant, les lignes
d'infanterie se déployaient, gauche de la route
de Thielt, s'avançant progressivement vers la
position que canonnaient les quatre batteries
d'artillerie du colonel Bourlard, alignées contre
la route, l'entrée de Thielt, sur une hauteur
qui regarde Aerseele.
V. M. NOLF, Pierre, élève de la rhétorique
latine, a obtenu la 5e mention honorable en sciences
naturellesavec 65 points sur 100.
VI. M. BOSSAERT, Joseph, de la classe de
poésie, a obtenu la 4e mention honorableavec 65
points sur le même maximum (14e place sur 89
concurrents). (Moniteur du 4 Septembre.
VII. M. DESCHACHT, Arthur, élève de la
4e professionnelle, a obtenu la Ve mention honora
ble en composition française, avec 68 points sur 100
(3e place sur 179 concurrents.) (Moniteur d'au
jourd'hui.)
Décoration civique.
Emprunts communaux.
Taxes communales.
Manœuvres.électorales