POPERINGHE, VILLE B&LNEMRE DE HEYST-SUR-MER. État-Civil d'Ypres, Marché d'Ypres. Le général Streitz avait envoyé son avant- garde l'attaque du mamelon, tout le gros de la division étant prêt appuyer cette attaque. La position, d'autre part, était aussi forte que bien défendue et offrait la défense un vaste champ de tir. Les mesures prises par le général Brassine, en avant des moulins d'Aerseele, pour protéger sa retraite, semblaient donc efficaces midi, au moment où les premières lignes de tirailleurs arrivaient l'attaque directe de la position, le combat fut arrêté, puis repris trois quarts d'heure après, cet intervalle ayant été laissé aux deux généraux pour varier leurs disposi tions selon les circonstances, en vertu de la nouvelle méthode d'initiative inaugurée cette année. La reprise ne dura guère qu'une vingtaine de minutes. Les manoeuvres par division opposées étaient terminées. La constitution du corps d'armée a commencé immédiatement, le général Brassine battant en retraite sur Deynze et y trouvant le renfort avec lequel il opère sa jonction, pour reprendre l'offensive. Or, ce renfort n'est autre que la première division demain, il y aura une marche en colonne du corps entier, se portant sur Roulers. 11 y a énormément d'éclopés, la marche est très fatigante sur le sol gras, détrempé par les pluies récentes, et par cette température excep tionnellement lourde. Par bonheur, il n'a pas plu aujourd'hui. Nous avons même un peu de soleil, bien pâle, mais c'est toujours cela. Aussi les curieux ont afflué en hordes nombreuses. le 5 Septembre 1890. Parmi les fonctions communales, celle qui a pour objet les travaux publics doit certaine ment être considérée comme une des plus im portantes. De la bonne ou mauvaise direction de ceux-ci dépend souvent la bonne administra tion ainsi que la prospérité de la commune. Il est donc indispensable que celui qui occupe ces fonctions soit un homme intelligent et dé voué, possédant toutes les connaissances néces- Malheureusement, c'est ce que nous ne trou vons pas Poperinghe et, malgré que nos deux échevins mettent tous les deux la main la Î)âte, les choses vont de mal en pis, car l'un et 'autre sont également incompétents en fait de travaux publics. Pour s'en convaincre, nos lecteurs n'ont qu'à voir l'état dans lequel se trouve le marché au poisson dont la toiture est dans un état de déla brement complet. Les carreaux en ciment, qui recouvrent les murs du légendaire Square épiscopal, dûs M. Purgos qui a jugé propos d'en confier la livrai son des étrangers, tombent déjà en pièces et morceaux. Nous ne parlerons pas des trottoirs que M. Vanden Berghe, échevin des travaux publics n° 1, a fait réparer et reconstruire en dépit du bon sens. Le public a bien ri, en voyant M. Purgos, peine l'œuvre, abandonner piteusement celle- ci et rentrer en pirouettant dans son laboratoire. Nous signalerons encore aujourd'hui l'état dans lequel se trouve l'entrée de la rue des pots où, depuis quatre semaines, l'ex-seigneur de Woluwe, f.f. a'échevin des travaux publics n° 2, a fait ouvrir une tranchée pour conduire, au moyen d'un aqueduc, les eaux de la rue de l'Hô pital dans le ruisseau. Malgré son peu de lon gueur, cet aqueduc n'est pas encore achevé. Intelligemment conduit, ce travail aurait été achevé au bout d'une dizaine de jours et cepen dant aujourd'hui encore les habitants dont les maisons longent ces travaux, après avoir vu, lors des dernières pluies, leurs maisons inondées, peuvent peine sortir de leur habitation et, le soir, risquent de se casser le cou en rentrant chez eux. Au début de ce travail, un contribuable, trè3 entendu en construction, prit la liberté de faire observer au présomptueux échevin qu'à son avis les travaux étaient mal commencés. Au lieu de faire son profit des observations sensées qui lui étaient faites, l'avocat manqué voulut en faire sa tête et dédaigner les bons conseils qui lui étaient donnés. Aussi sa suffisance fut-elle dignement récompensée et le travail se fait com plètement en dépit du bon sens. Nous nous réservons de signaler dans un autre article quelques œuvres de nos édiles toutes mal conçues et qui, par là même, ont été exécutées d'une manière ruineuse pour la ville. Nous ne pouvons cependant pas nous empê cher de déplorer l'incapacité de ceux qui ont fait de Poperinghe la ville la plus obérée de la Belgique. gecccofjecct** Une altercation, assez amusante pour la gale rie, a eu lieu Dimanche dernier, dans un cabarêt de la rue de Boeschèpe, entre M. Rrentier Poperinghe, et un ex-préfet de la congrégation de jeunes gens de notre ville. La discussion entre ces deux membres du K.K. roulant sur une matière des plus délicates...., nous nous abstiendrons d'entrer dans des détails sur ce qui en faisait le fond. Ce que nous pou vons dire toutefois, c'est que les propos tenus étaient fort vifs et peu flatteurs pour l'ami de nos tonsurés. La police, appelé par les voisins, ennuyés de voir leur repos ainsi troublé, a seul pu mettre fin la dispute qui menaçait de durer toute la nuit. Nous apprenons la dernière heure que M.' Ga intenté M. Rune action en dom mages et intérêts pour s'être entendu reprocher publiquement des faits fort blessants pour lui. Le procès promet d'être curieux et sera plein d'intéressantes révélations. LITTÉRATURE NATIONALE. Les Soirées Populaires de Verviers viennent d'instituer un nouveau Concours de littérature, ouvert tous les élèves d'une école officielle. Le sujet imposé est LE PROFESSEUR. Le Concours sera clôturé le lr Janvier 1891. S'adresser, pour connaître les conditions de ce Concours, M. Léon Lobet, Verviers, pré sident de l'Œuvre. Nous prions nos confrères de la presse de bien vouloir reproduire le présent communiqué. Il est de notoriété que l'huile de foie de morue est le meilleur préservatif en même temps que le meilleur curatif dans les maladies des bron ches en général. Les plus hautes sommités médicales T'ont préconisée de tout temps. Rien d'étonnant donc que les Perles Salvator soient si appréciées par les personnes souffrant de maladies de poitrine ou même par celles qui sont simplement affaiblies. Maison Firmin Mignot, Bruxelles. Avis aux ménagères, couturières, tailleuses, etc. 7,000 excellentes machines Howe, anciens modèles, fai sant le plus beau point perlé connu, vendre d'occasion, le n° 1 avec coffret, 100 francs, et le n° 2 avec coffret, 120 francs, payables 10 fr. par mois. Le Monde financier, paraissant deux fois par se maine, donne gratuitement ses abonnés des renseignements sur toutes les valeurs belges et étrangères. Abonnement 5 fr. par an. Direction, 26, Bou levard Bisschoffsheim, Bruxelles. Saison de 1890. lr Mai-lr Octobre. Inauguration du chemin de fer vicinal Bruges-l'Ecluse(Hollande)-Heyst. HOUBLONS. La cueillette est commencée on laisse les cônes pour lesquels on ne craint pas la moisis sure, jouir encore des rayons du soleil qui achè veront de les mûrir pourtant les variations continuelles de la température et les pluies per sistantes contrarient beaucoup cette maturité. Dans une huitaine de iours le travail de la cueil lette sera général, alors seulement on pourra parler en connaissance de cause. D'ici là, tout ce qui paraîtra sur nos marchés sera enlevé par les acheteurs étrangers, aussi bien les houblons précoces ou cueillis avant complète maturité que les houblons anciens. A Londres, plaintes générales pour quelques comtés où le houblon a réussi, il y a de nom breux où le rendement sera minime et de qualité médiocre. Le Continent et l'Amérique devront remédier cet état de choses, cela promet une fermeté de prix qui s'accentue déjà on Belgique, d'autant plus que la coEhmission nommée par le Parlement pour savoir si l'établissement d'un droit l'entrée du houblon dans le Royaume-Uni ne protégerait pas efficacement les producteurs, s'est prono ncée contre ce mode de protection. aairoB pnnr remplir son mandat.. r Ma-jajjaDn; ii La seule raison du succès des Perles Salvator réside dans la facilité avec laquelle l'inventeur est parvenu faire prendre sans répulsion aucu ne 1 huile de foie de morue pure, même par les enfants. Et c'est surtout ceux-ci qu'il est bon de les administrer, car c'est les fortifier dès leur jeune âge et les mettre l'abri de ces maladies de poitrine dont tant de personnes sont affligées sous le climat humide des pays du Nord. Les Personnes de la province éprouvées dans leurs affections pourront l'avenir, sans se dépla cer, faire confectionner leurs habits de deuil en envoyant la maison du Dôme des Halles un té légramme demandant l'envoi du voyageur chargé de ce service spécialLes vêtements se ront livrés dans les 24 heures. -JZS2-. Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal et chez les imprimeurs-papetiers. Grand festival international, d'harmonies, de fanfares et de chant d'ensemble. S,000 francs de primes et mé dailles. Grandes fêtes d'armes, de gymnastique, courses, con cours de yachts, etc. Pour tous renseignements, s'adres ser la commission des fêtes. du 29 Août au 5 Septembre 1890. Naissances Sexe masculin, 4, idem, féminin, 3. Décès Goudezeune, Eveline, sans profession, 7 ans, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe Masc, 4, id. fém. 3. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 6 Septembre 1890. NATURE DES GRAINS ET DENRÉES QUANTITÉS VENDUES KILOGRAMMES PRIX MOYEN PAR CENT KILOGR. POIDS M0* DE l'hecto litre. 5,106 24 00 80 Seigle 2,000 14 50 73 2,900 19 75 44 200 20 00 80 Féveroles 400 18 50 Pommes de terre 5,000 5 25 Beurre 14,380 240 00 OEufs le quarteron 2 37 Poperinghe, lr Septembre. Il est désespé rant de parcourir les houblonnières de nos con trées et des environs d'Alost et Denderleeuw. Là où les années dernières elles formaient des forêts impénétrables, l'œil aujourd'hui ne ren contre que des perches maigrement garnies et d'un rendement douteux. Quelques plantations privilégiées auront une bonne demi récolte de ce houblon de Poperinghe-ville si recherché par les brasseurs français pour son arôme particu lier. Aussi la plus grande partie de ceux-là est acheté sur pied, non aux prix fantastiques que la spéculation a atteints aux premiers marchés de la semaine dernière de 50 75 fr. au-dessus du cours d'il y a huit jours, mais un prix rai sonnable et rémunérateur pour le cultivateur. Après cette hausse insensée la baisse est venue le houblon de 1889 qui avait monté 135 et 150 a été vendu 110 et 130 fr. les 50 kil. malgré qu'il devienne presqu'introuvable et celui de 1888 dont il y a encore quelques parties en existence a été coté 100 fr.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 3