N° 80. Dimanche,
50e ANNÉE
5 Ofclobre 1890.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Collège électoral d'Ypres.
ÉLECTION COMMUNALE
AVIS.
ASSOCIATION LIBÉRALE.
Assemblée générale, demain
Dimanche, 8 heures du soir,
au local de Y Aigle d'OrGrand'-
Place.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acqdir1t eundo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et
Heures de départ partir du 1r Octobre
rf'yprès pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
Y PRES-FURN ES
FURNES-YPRES.
DU 19 OCTOBRE 1890.
Le Président du Bureau principal a 1 honneur
de porter la connaissance de MM. les élec
teurs, qu'il recevra les propositions de candi-
datïau conseil communal, leurs acceptations
et les listes des témoins et suppléants qu'ils
auront désignés, le Dimanche, 12, et le Lundi,
13 Octobre prochain, l'Hôtel-de-Ville, de 1
4 heures de l'après-midi.
Après ce délai, aucune proposition ou accep
tation de candidature et aucune désignation
de témoins ne sera plus recevable.
La liste officielle des candidats sera commu
niquée dès le Mercredi 15 Octobre, au même
lieu, de onze heures du matin midi, ces
candidats eux-mêmes, ainsi qu'aux électeurs
qui les auront proposés.
Ypres, le 30 Septembre 1890.
Le Président
Chev. G. de STUERS.
Instructions au sujet des candidatures.
oog^qoo
Ypres, le 4 Octobre 1890.
On ne saurait nier que le libéralisme, par
suite de la position qui lui a été faite en vue
d'avantager la démocratie, traverse une crise,
que peut-être les événements feront disparaî
tre plus tôt qu'on ne le pense.
Le désaccord qui s'est établi entre l'armée
régulière et les avant-postes, ne peut s'éterni
ser. Dès que l'on constatera que les tentatives
d'enrôlements avec le parti ouvrier, ne peu
vent avoir d'autre résultat que de disloquer
toute notre organisation, il est évident qu'à
partir de ce jour, la crise aura dit son dernier
mot. Déjà la situation se dessine de plus en
plus claire.
Les avances faites par l'association libérale
de Bruxelles aux ouvriers en vue d'une présen
tation de leurs candidats aux prochaines élec
tions communales, sous la condition d'admettre
les principes du libéralisme, ont été rejetées
une première fois. Ensuite on s'est de nouveau
mis d accord après explications données par un
des chefs de la fédération ouvrière de Bruxel
les. Cependant du discours de M. Volders il
ressort l'évidence que cette classe de ci
toyens, qui croit pouvoir s'appuyer sur le nom
bre, veut un bouleversement complet. Elle
n'entend ni miliger, ni atermoyer, elle exige
une rupture avec le passé.
Pour arriver ces fins, elle veut immédiate
ment le suffrage universel pur et simple, sans
aucune restriction et sans aucune garantie de
connaissances.
Si, cette exigence, nous joignons toutes les
utopies relatives aux rapports entre le capital et
le travail, nous sommes obligé de constater,
que le libéralisme, sous n'importe quel nom
il se présente, doit absolument rejeter toute
alliance, que l'on pourrait lui proposer sur ce
point.
Pour ceux qui pourraient en douter encore
nous les renvoyons aux comptes-rendus du
dernier Congrès Socialiste de Bruxelles.
Les orateurs les plus écoutés, ceux qui per
sonnifient le plus le mouvement ont cette
fois donné libre cours leurs revendications.
Ils ont carrément demandé la révolution au
moyen d une grève générale, dont la consé
quence immédiate serait de marcher l'assaut
des Hôtels-de-Ville et des Palais.
Nous ne pouvons certainement pas nous op
poser aux revendications de n'importe quelle
catégorie de citoyens, mais assurément nous ne
pouvons non plus confondre notre programme
politique, qui se base sur la tolérance et qui a
pour but le progrès par la liberté, avec celui
en vogue dans le camp Socialiste. Il est plus
que temps que nous retournions nos anciens
errements, si nous ne voulons entièrement être
absorbé par la pieuvre cléricale.
Nos adversaires agissent dans un sens tout-
à-fait opposé et utilisent avec succès depuis
1880 nos hésitations et nos divergences. C'est
avec un empressement très grand qu'on repro
duit les articles de divers confrères libéraux
pour faire constater qu'il n'y a plus unité de
vues parmi nous, en un mot, que nous sommes
en pleine déroute.
Chaque fois que pareille situation se pré
sente. les cléricaux la saisissent pour marcher
de l'avant. En 1884, ils nous ont gratifié de la
loi de malheur, en anéantissant toutes nos bon
nes écoles communales et aujourd'hui sous
prétexte d'extension de suffrage, on prépare
une loi qui, d'une part, supprimera plus de
60,000 électeurs capacitaires de droit et, d'au
tre part, nous gratifiera d'une légion de nou
veaux électeurs, dont les droits seront basés,
non sur l'instruction, mais sur l'ignorance,
2u'on cherchera parmi la population rurale.
omme dans la loi de 1884, on ne visera qu'un
but, celui de donner de plus en plus de pou
voir aux évêques.
Il n'y a pas le moindre doute, nos chefs
feront leur devoir lors des discussions au par
lement, mais que pourront-ils contre cette
majorité servile qui sera encore renforcée par
nos discordes.
Malgré cette sinistre prévision pouvons-nous
admettre l'alliance qui a été adoptée par les
chefs du socialisme d'une part et l'association
libérale d'autre part
Nous ne le pensons pas.
Les préliminaires de ce pacte et les explica
tions fournies publiquement ont démontre que
les ouvriers socialistes n'admettent l'appui des
libéraux que pour autant que leurs théories ne
soient pas en opposition avec nos principes.
Or, les revendications de la fédération ouvrière
sont tout bonnement celles du collectivisme,
c'est-à-dire des tendances qui sont en opposi
tion flagrante nos principes.
Nous ne voulons pas récriminer, mais en
regardant un peu derrière nous, nous avons le
regret de devoir constater que notre situation
actuelle, tous les points de vue déplorable, a
été provoquée par les mêmes hommes, qui font
aujourd'hui alliance avec ceux dont la cause
ouvrière ne sert que de point d'appui pour
satisfaire une ambition personnelle. Quoi qu'il
en soit, persister dans cette nouvelle politique,
c'est vouloir faire un saut dans les ténèbres,
dont nul ne peut prévoir les conséquences.
Dans l'occurrence nous ne pouvons qu'ap
prouver la décision, qui vient d'être prise par
la Ligue des libéraux réunis de Bruxelles, qui a
déclaré qu'elle considère le traité d'alliance
conclu avec l'association libérale comme
déchiré.
Puisse cette nouvelle phase dans laquelle
nous entrons servir la cause libérale.
LE PROGRÈS
Idem. Pour le restant du pays
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue
judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
7-00.
au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue dt; l'Enseignement, Bruxelles.
rmi—
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Domines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55
Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10
6-42.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-45.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-43 5-20v
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20.
5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25.
5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.
La proposition de candidats doit être signée par 20
électeurs au moins.
Elle doit indiquer les noms, prénoms, domicile et
profession des candidats et des électeurs qui les présentent.
Elle doit être datée et signée et remise au président du
bureau principal par trois signataires.
Les candidats qui se présentent ensemble doivent être
inscrits dans la proposition dans l'ordre alphabétique.
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