ÉLECTIONS COMMUNALES
N° 82. Dimanche,
50e année.
12 Octobre 1890
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
BEAUCOURT, Auguste.
BOSSAERT, Hector.
CARDINAEL-SNICK, César.
CORNETTE, Théophile.
GAIMANT, Emile.
HYNDERICK, Charles.
YAN DAELE, Ferdinand.
VERSCHAEVE, Emile.
ASSOCIATION LIBÉRALE.
Les élections communales.
6 FRANCS PAU AN.
paraissant le jeudi et le dimanche.
Heures de départ partir du Octobre
d'Y près pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
YPRES-FURNES.
7.34 10-20 1-00 4-00
FURNES-YPRES.
du 19 Octobre 1890.
CÂMMDATS
DE
l'Association libérale «TYpres.
MM.
Assemblée générale, demain
Dimanche, 8 heures du soir,
au local de Y Aigle d'OrGrand'-
Place.
Dimanche prochain les électeurs sont appelés
dans leurs comices pour pourvoir au renouvel
lement des membres qui forment la majorité
dans tous les conseils communaux du royaume.
Cette lutte fera voir de nouveau quelle force,
Quelle opiniâtreté l'opinion libérale est obligée
emettre son service, pour faire prévaloir son
programme politique, qui n'a d autre but que
le bien-être moral et matériel, par le progrès,
des populations. Sa mission est de combattre
les tendances d'un parti, qui n'existe que par
l'influence d'une école philosophique, ayant
pour base la religion, mais contre laquelle, de
puis des siècles, s'insurge la société civile dans
tous les pays civilisés de l'univers.
Nous ne sommes point de ces grands hom
mes qui s'écrient aux applaudissements d'une
foule ignorante peut-être de notre vie politi
que assez de libéral et de clérical et qui,
avec la prétention de résoudre la question
en un tour de main ne font autre chose
que de renforcer le pouvoir suprême de nos
évêques.
Nous avons la conviction que, pour long
temps encore, cette question épineuse sera le
point de mire de nos luttes et la seule pour
laquelle la société civile sera obligée de répéter
avec un grand homme le cléricalisme, voilà
lennemi
Pour nous faire une idée de l'importance de
la lutte que nous soutenons le 19 de ce mois,
il suffit de jeter un coup d'oeil en arrière et de
voir ce qui se passe autour de nous.
Depuis près de cinquante ans nous avons le
rare bonheur de posséder une administration
libérale et pendant tout ce temps tous ceux qui
ont présidé ses destinées, ont réellement
donné des preuves d'un civisme et d'un dé
vouement, qui font citer souvent notre ville
comme un véritable modèle. Tout ce qui a des
attaches, des affinités avec le pouvoir commu
nal est prospère.
Les questions commerciales, industrielles et
autres ne sont point de sa compétence, mais de
celle des citoyens qui se croient aptes ou en
pouvoir de les aborder. D'emblée nous préten
dons que, si jamais un parti politique est inca
pable de les résoudre, c'est le parti clérical, qui
ne se meut que sous la volonté du clergé. Les
tendances industrielles et commerciales de ce
parti sont le travail par les couvents et la pros
périté des choses de l'église. Ces opérations
inaccessibles au public procurent celle-ci
cette richesse qui fait déborder les caisses dio
césaines, tout en permettant d'ériger des insti
tutions partout pour renforcer le pouvoir
ultramontain et appauvrir les citoyens.
Pendant ces cinquante années d'administra
tion libérale, notre ville a eu des hommes ho
norés et estimés tant en Belgique qu'à l'étran
ger. Nos hommes de ce jour sont dignes de
ceux du passé, cependant le prêtre, car lui
seul est en jeu, veut tout bouleverser en
mettant l'Hôtel-de-Ville ces nains, ces escla
ves, qui n'ont qu'un amour propre et une
vanité satisfaire au grand profit de l'église en
principal et de leurs petites affaires en parti
culier.
Nous ne voulons point faire des personna
lités, mais une comparaison impartiale entre
les candidats cléricaux et libéraux fait ressortir
tous les mérites de ces derniers.
Parmi les premiers nous trouvons la vanité
et l'intérêt personnel, qui fait disparaître tout
ce que ces candidats peuvent énumérer en
faveur du bien-être de la ville. Les uns ou
blient leur passé et les autres qu'ils ne sont
arrivés chez nous que pour y tenter la fortune,
avec l'appui assuré des tonsurés auxquels, en
revanche, ils ont juré une obéissance passive.
En les abandonnant tous leurs propres for
ces, pas un seul n'obtiendrait cinquante voix.
Mahomet disait Dieu est grand et moi je suis
son prophète. Nos cléricaux sont obligés, leur
tour, de dire Dieu est grand mais nous ne
sommes quelque chose que par la seule grâce
et volonté de ses soi-disant ministres.
Nos candidats ont toujours porté haut et
ferme le drapeau de l'indépendance civile, ce
sont des enfants d'Ypres ou qui y ont acquis
droit de cité par leurs travaux et leur dévoue
ment la chose publique. Tous ont donné des
preuves de leur attachement aux intérêts de
leurs concitoyens. Ces intérêts dictent avant
tout leur conduite et ils n'ont demander la
permission de personne pour poser des actes
que leur conscience commande.
Les progrès, les exigences de la société civile
sont là devant nous, nous devons les satisfaire
au risque de devenir une des dernières villes
du pays. Il ^appartient pas au prêtre, ni ses
mandataires de nous arrêter en chemin. Arrière
les hommes du passé, place pour les amis du
peuple et du progrès. Le prêtre a assez de pou
voir dans son eglise, il jouit de privilèges
qu'aucun citoyen ne possède. Cela doit lui
suffire. Que I Hôtel—de- Ville continue rester
aux citoyens libres et chacun sera sa place.
En cas contraire il y aurait confusion, par
conséquent désordre. Il n'y a rien de plus pré
cieux pour le père de famille que l'instruction
et l'éducation de ses enfants. C'est leur avenir
Eour toute la carrière qu'ils ont parcourir.
,e parti clérical ne s'en inquiète pas. Témoin
ce qui se passe la campagne, où l'instruction
est anéantie et où les mandats électifs sont con
férés par M. le curé aux plus ignorants.
C'est le sort qu'on réserve notre belle ville.
Sous le prétexte mensonger et hypocrite
d égalité devant la loi, on supprimera quelques-
unes de nos bonnes écoles pour faire affluer les
subsides en faveur des institutions du clergé.
Les Blauwe Koussen seront subsidiés comme
Fumes on subsidie la musique des Jeefkens.
L'instruction moyenne deviendra inutile en
présence du collège de S1 Vincent. La maintenir
serait du gaspillage des deniers publics. Les
pauvres fabriques d'églises qui manient des
milliers et des milliers de francs, sans aucun
contrôle sérieux, recevront de larges subsides.
El lorsque tout sera l'abandon et gaspillé, le
bon prêtre, qui a provoqué cette lamentable
situation, vous donnera un excellent passe
port pour le bien heureux séjour dans le ciel,
où il vous sera désormais permis de voter pour
qui il vous plaira.
LE PROGRÈS
vires acquirit edndo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
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INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
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4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55
Roulers, 6-157-45 10-4012-20 2-45 4-10
6-42.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-45.)
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-43 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20.
5-00
6-25.
5.O6 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.
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Ypres, le 11 Octobre 1890.