Plein de soupe
Nos Villes.
Enseignement pratique.
Chronique locale.
une catégorie de fonctionnaires laborieux et
honnêtes, qui ne demanderaient pas mieux que
de travailler au relèvement moral du pays
qui, entrés dans une carrière où tout les y con
viait, n'avaient d'autre préoccupation que l'in
struction de la classe ouvrière et agricole.
Leurs espérances sont déçues, leur carrière est
brisée et M. Mélot leur refuserait, comme dé
dommagement, la dernière croûte de pain
La Gazette rappelle dans quelles circonstan
ces le Journal de Bruxelles a dit de M. Mélot
qu'il était un de ces pleins de soupe qui
n'ajoutent rien la gloire de leur pays
Pourquoi plein de soupe A propos du vers
des Femmes savantes
qu'il avait cité au cours de la discussion du
budget de l'Intérieur son budget, aujour
d'hui I pour 1889.
Il s'était demandé, ce jour-là, ce bon M.
Mélot, si les larges subsides accordés depuis si
longtemps par l'Etat aux lettres, aux arts et aux
sciences avaient produit des résultats appré
ciables, et si c'est aux artistes qui contribuent
réellement la gloire du pays où des incon
nus que les faveurs budgétaires, les subsides
et les secours ont été le plus prodigués.
La lecture de certaines œuvres couronnées
par les jurys officiels ou de certaines pièces
représentées l aide de subventions publiques
lui avait donné penser que les subsides de
l'Etat seraient souvent restés plus utilement
dans sa caisse.
Il se demandait si c'était grâce des sour
ces officielles que nos anciens artistes ont
élevé ces incomparables monuments dont
le génie de nos ancêtres a semé (sic) le sol de
la Belgique.
Il se plaignait de l'augmentation constante
des subsides relatifs 1 Académie, l'Observa
toire, la Bibliothèque royale, au Musée d'his
toire naturelle constatait que les artistes
jouissaient, grâce au budget des Beaux-Arts,
de faveurs refusées aux avocats déclarait
préférer l honnête laboureur maint poète
de l'école nouvelle et concluait par cette hor
rible révélation que o le budget des Beaux-
Arts dépassait les subsides inscrits aux chapitres
de l'agriculture et de la voirie vicinale.
Depuis les ÉLECTIONS COMMUNALES des
19 et 26 Octobre, nous avons dans nos 88 villes
désignées ci-dessous d'après leur population
respective les administrations suivantes
Villes libérales.
Anvers,
Bruxelles,
Gand,
Liège,
Louvain,
Tournai,
Mons,
Ypres,
Ostenae,
Charleroi,
Uasselt,
Tirlemont,
Huy,
Vilvorde,
Châtelet,
Ath,
Peruwelz,
Diest,
Gosselies,
Leuze,
Lessines,
"Wavre,
Arlon,
Braine-le-Comte,
Andennes,
Dixmude,
Stavelot,
Deynze,
Fontaine l'Evêque,
Population.
225,000
185,000
150,000
125,000
40,000
30,000
25,000
20,000
20,000
20,000
15,000
15,000
15,000
10,000
10,000
10,000
9,000
9,000
9,000
9.000
8;ooo
7,000
7,000
7,000
7,000
5,000
5,000
5,000
5,000
Fosse,
St. Ghislain,
Chimay,
Beaumont,
Antoing,
Virton,
Bouillon,
Marche,
St. Hubert,
Waremme,
Neufchâteau,
Philippe ville,
Chinev,
Laroche,
Hoefalize,
Durbuy,
Villes cléricales.
Bruges,
Mahnes,
St. Nicolas,
Courtrai,
Alost,
Turnhout,
Lierre,
Roulers,
Renaix,
Menin,
Poperinghe,
St. Trond,
Tongres,
Thielt,
Nivelles,
Grammont,
Thourout,
Termonde,
Iseghem,
Binche,
Audenarde,
Wervicq,
Ninove,
Fumes,
Maeseyck,
Aarscnot,
Edingen,
Nieuport,
Bastogne,
cons. panachés. pop.
4,000
3,000
3,000
3,000
3,000
3,000
3,000
3,000
3,000
2,000
2,000
2,000
2,000
1,500
1,500
1,500
800
1,053,300 habitants.
Population.
45,000
40,000
30,000
30,000
30,000
15,000
15,000
15,000
15,000
15,000
12,000
10,000
10,000
10,000
9,000
9,000
9,000
9,000
8,000
8,000
6,000
6,000
6,000
5,000
5,000
5,000
4,000
3,000
2,000
380,000 habitants.
Nom. con.
Lib. clér.
Verviers,
Namur,
Lokeren,
Mouscron,
Eecloo,
Hal,
Soignies,
Dinant,
§Pa>
Thuin,
Herve,
"Warnêton,
Rœulz,
Chièvres,
45,000
30,000
20,000
15,000
10,000
8,000
8,000
7,000
6,000
5,000
5,000
3,500
3,000
2,000
19
18
5
2
3
7
5
8
4
10
8
7
5
4
5
2
10
11
8
4
3
3
5 ind.
1
3
4
4
5
167,500 habitants.
Ces chiffres démontrent les résultats suivants:
Les villes Libérales ont une population de
1,053,300 habitants.
Les villes Cléricales ne possèdent que
380,000 habitants.
Les villes qui ont des conseils communaux
mêlés ou panachés ne sont représentés que
par une population de 107,500 habitants,
ayant 108 conseillers libéraux contre 68 con
seillers cléricaux.
Il en résulte que, malgré tout le bruit et la
jactance des cléricaux, le Libéralisme prospère
et grandit dans la plupart des villes et les cen
tres intelligents et possède la confiance de la
grande majorité des habitants de la Belgique.
Nous défions les cléricaux d'oser contester
ces chiffres I
Deux poids et deux mesures.
L'un des griefs articulés contre l'instituteur
Compernolle, de Menin, l'une des raisons invo
quées pour essayer de justifier la révocation
ont il a ete frappé, c'est qu'il faisait partie
'un cercle de capacitaires.
Si ce fait est considéré comme un crime
Menin, il paraît qu il n'en est pas de même
Harlebeke.
Là, le Cercle des capacitaires est présidé par
un instituteur officiel, M. Brys, et l autoritén'y
trouve rien redire, au contraire, il est vrai
que le cercle en question est clérical et qu il
siegedans le même local que I Association ca
tholique. Alors, tout s'explique clérical, cela
excuse tout.
Le Moniteur a annoncé hier qu'une école de
laiterie pour jeunes filles a été créee Wevel-
ghem, près de Courtrai. Cette école s'ouvrira
le 13 Novembre prochain.
Pour y être admises, les élèves doivent être
âgées d'au moins 16 ans. Le prix de la pension
des internes est de 60 francs par mois des
bourses de 100 francs sont mises la disposi
tion des familles par le département de l'agri
culture. L'enseignement est gratuit. La durée
des études est de trois mois, de six mois lorsque
des élèves méritantes expriment le désir de se
perfectionner.
Nous pensons qu'on ne peut qu'applaudir
cette institution, créée par décision ministé
rielle du 28 Mai 1890.
L'enquête électorale est terminée et les pièces
sont Bruges, l'examen de la Députation
Permanente. Dès-à-présent on peut prédire
quelle sera l'issue de cette comédie en un acte,
qu'on peut intituler Beaucoup de bruit pour
rien ou la montagne qui accouche d'une souris.
ENCORE LA MAGISTRATURE
ET LES MANDATS ELECTIFS.
Nous reproduisons pour l'édification des lec
teurs du Journalsi pas pour celle des rédacteurs
du Journal même, l'article suivant emprunté
Y Étoile Belge
Malines, 5 Novembre.
L'émotion causée par notre défaite n'est pas
encore apaisée, aussi nos amis cherchent-ils se
rendre compte des causes réelles de notre insuc
cès électoral.
Une d'elles est, sans contredits, la pression
gouvernementale qui s'est exercée de la façon la
plus éhontée, M. Vandenpeereboom a laissé pro
mettre en son nom des tours de faveur aux ou
vriers, électeurs douteux désireux d'entrer dans
les ateliers de construction de l'Etat établis en
notre ville on leur faisait espérer leur admis
sion immédiate en cas de réussite de la liste clé
ricale.
Puis nous avons le cas de M. le ministre De
Bruyn venant inaugurer, le mois dernier, une
écluse électoralealors que les travaux ne peu
vent commencer qu'après le 1er avril, puisque, les
cahiers des charges en usage au département des
travaux publics, il est même défendu de procé
der ce genre de travaux après le 15 octobre.
Mais ce ne seront pas seulement MM. Vanden-
peereboom et De Bruyn qui ont jeté le poids de
leur influence dans la balance électorale. M. le
ministre de la justice oubliant que la magistra
ture doit planer au-dessus des luttes des partis
a cru devoir intervenir, lui aussi.
Quelques jours avant les élections il nomma
Malines deux juges de paix, dont l'un est déjà
conseiller communal cléricalet dont l'autre
était candidat clérical l'élection du 19 octobre.
Ces nominations ont fait scandale ici, leur but
électoral étant d'une incontestable évidence.
Depuis vingt-cinq ans il n'y avait Malines
qu'un seul juge de paix qui desservait les deux
cantons. Il y a trois mois il fut admis l'éméri-
tat. Son remplaçant était indiqué par la voix
publique; mais cette désignation ne répondait
Je vis de bonne soupe et non de beau langage...
Visé
Correspondance particulière de /'Etoile belge