50e ANNÉE. 16 Novembre 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS IMPORTANT. Chemin de fer. Résumé politique. l\° 92. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT EUNDO. Le PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier, aux personnes qui s'abonneront pour une année, dater de cette époque. YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. On annonce de Berlin que l'empereur Guil laume II est sur le point de faire publier un res- crit relatif l'instruction secondaire et l'in struction primaire. Le souverain y parle entre autres des réformes qu'il désire voir introduire dans l'instruction religieuse il demande que les entants apprennent moins de formules par cœur et qu'on s'applique davantage dévelop per leur sens moral 11 exprime le vœu que, dans l'enseignement secondaire, on fasse une plus large place l'en seignement de l'histoire de l'Allemagne et de la Prusse en particulier, et qu'on suive le cours de cette histoire jusqu'à nos jours. Il veut que l'on enseigne aux élèves que les rois de Prusse se sont toujours occupés avec une vive sollicitude des classes pauvres, que ce sont eux qui, au commencement de ce siècle, ont affranchi les paysans et qui, dans ces dix dernières années, ont été les promoteurs des lois politico-sociales. L'empereur déclare que l'école primaire doit prendre part la lutte contre le socialisme en mettant les futurs citoyens même de reconnaî tre les erreurs de la doctrine socialiste. A cet ef fet, il faut que les instituteurs étudient les prin cipaux éléments de l'économie politique. La crise financière continue sévir en Italie. Une feuille ministérielle, la Gazette pièmontaise, de Turin, assure que la faillite d'un des plus im portants établissements de crédit des provinces méridionales du royaume ne serait plus qu'une question de jours. Ce désastre venant après tant d'autres ferait le plus grand tort au gouverne ment en pleine campagne électorale. Aussi croit- on le cabinet disposé faire un effort pour ajourner, sinon pour éviter complètement cette faillite. Le choléra sévit en ce moment sur plusieurs points de la Turquie d'Asie, notamment An- tioche. La panique est grande parmi la popula tion chrétienne de cette ville sur 3,500 personnes dont se compose cette population, on estime environ 2,000 le nombre de ceux qui ont émigré. L'affolement a été tel que certains ouvriers ont vendu leurs lits pour réaliser quel- Îues piastres et être même de prendre la fuite, es musulmans restent en ville, car, pour eux, c'est pécher que d'essayer de se soustraire son destin. Le choléra a gagné la plus grande partie de la plaine du caza (sous-préfecture) d'Antioche. Du 22 au 27 Octobre, l'épidémie a fait 188 victimes Antioche seulement. La mortalité la plus forte a été celle du Dimanche 26 Octobre où l'on a constaté 50 décès. Ypr.es, Je 15 Novembre 1890. C'est par le mensonge et la duperie que le parti clérical Ypres, comme partout, d'ail leurs, livre le combat soit pour s'accaparer des mandats électifs, soit pour se maintenir au pouvoir. C'est par le même système que, com plètement battu notre dernière lutte, il se permet d'appeler ou de faire croire l'annu lation de nos élections, alors que chacun sait, si quelque parti est passé maître en matière de corruption et de fraudes électorales et si nous voyons souvent jouer avec des dés pipés, c'est au parti clérical qu iI faut decerner le pompon. Ici, comme dans tous les coins et sur tous les points du pays, quels sont les salariés du bud get de l'Etat, de la province, de la commune et de la paroisse, qui ne se bornent pas se jeter dans la mêlée des partis, de la manière la plus ehontée, mais qui organisent et excitent par tout Qerlainement, ce sont les prêtres catho liques, soit qu'ils appartiennent au clergé régulier, soit qu'ils font partie des ordres mo nastiques. Nous ne cessons de le dire, celte besogne avilit leur mission sacrée et détruit le bien-être social. Malgré que Ion réponde et quoi que l'on écrive, elle doit avoir pour conséquence finale le naufrage du navire qu'ils conduisent, si bien construit qu'il soit. L'esprit du siècle res semble un élément de la nation. Il naît avec l'homme même et correspond aux mouvements climatériques pour lesquels on n'a pas encore trouvé des règles fixes pour les diriger. Dans les combats livrer, c'est la nature brute qui reste en finale toujours le vainqueur. Le génie humain peut limiter les désastres, mais les empêcher jamais. Aux fonctionnaires civils le parti clérical défend leur immixtion dans la politique, alors que lui est l'émanation exclusive, le produit de ce travail de fonctionnaires salariés sur les fonds publics, et qui ont leur point de départ au palais archiépiscopal de Malines pour ne s'arrêter qu'à la dernière des sacristies. Malgré le vœu de pauvreté et d'abandon des biens terrestres, ces fonctionnaires somment la société civile de leur apporter les trésors et la suprématie du pouvoir mondain. Cette situation anormale est connue, son danger national fait l'objet des médidations de tous les patriotes qui veulent eux-mêmes diri ger les affaires civiles. C'est en présence de cette calamité qu'on ose prononcer le mot an nulation pour nos dernières élections, parce que la virilité de nos électeurs a été la hau teur des circonstances. Le seul but que le parti clérical veut atteindre, c'est uniquement amoin drir notre éclatante victoire. Pour les courses électorales et la désignation des candidats aux divers mandats électifs, c'est toujours le clergé qui est au premier rang. C'est encore lui qui est le rédacteur de ces petits carrés de papier, qui servent de récep tacle où l'on insulte tous les honnêtes gens, qui ne vont pas recevoir leurs inspirations dans les sacristies et d'où la raison et le bon sens sont complètement exclus. La discussion franche et loyale d'un parti politique honnête y est com plètement exclue. Ce qu'on y lit ne sont que des lieux communs, qui ne peuvent trouver écho ou crédit, que dans la cervelle des sim ples d'esprit et des farceurs politiques, pour lesquels ils sont exclusivement destinés. Notre manière de voir et de comprendre les choses n'a rien d'excessif, ni d'exagéré. Pour s'en convaincre il suffit de lire la prose de nos tonsurés au sujet des discours, qui ont été prononcés l'association libérale par l'honora ble ff de bourgmestre M. Bossaert et M. Cor nette, échevin. Cependant dans ces discours, qui reflètent la modération et le bons sens, nous ne trouvons que l'expression du respect pour l'opinion d'un chacun. Ils sont marqués au coin du loyalis me et disent carrément leur corréligionnaires politiques, que leur mission n'est point de com battre la religion et ses ministres, pour les quels ils professent le plus grand respect, mais bien de lutter contre ces politiciens qui ne peuvent rien par eux-mêmes et qui sont élus ou obtiennent des places par le seul effet du prêtre politique, situation contraire l'intérêt général et préjudiciable la patrie. C'est là ce que les chefs et les soldats de l'armée libérale veulent. Nos tendances sont essentiellement dordre matériel. Notre politique, c'est le respect de la religion, mais aussi celui de l'autorité civile. En termes populaires, nous voulons le prêtre l'église et le bourgmestre 1 hôtel-de-ville. Nous le savons, nos tendances, inspirées par la raison et l'amour du pays, sont combattues en raison directe de leur modération. Le prêtre politique préfère les extravagances pour pou voir se donner des airs. La raison doit conqué rir le monde, c'est au prêtre changer de politique, s'il veut un jour éviter le naufrage et empêcher qu'il disparaisse tout jamais dans les flots. wimibcbw LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, ?t i, nu de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du 1r Octobre d'Y près pour l'operinglie, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. 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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1