TOMBOLA Chronique locale. DU DENIER DES ÉCOLES. Tirage des numéros Nouvelles diverses. On raconte Bruxelles que M. Beernaert compte déposer, dans le cours de la présente session, un projet de loi décrétant le suffrage universel la commune ef la province pour tous les citoyens âgés de 25 ans, et appliquant le principe de la représentation des minorités. Nous signalons cette rumeur simple litre de renseignement. LE NAUFRAGE DU SERPENT. Une dépèche de Londres a apporté la nouvelle d'un terrible sinistre arrivé sur la côte nord- ouest d'Espagne, dans le golfe de Biscaye le croiseur le Serpent, de la marine royale britanni que s'était perdu corps et biens. Trois personnes seulement, sur les deux cent cinquante dont se composait l'équipage, avaient pu échapper au désastre Les dépêches subséquentes ont malheureuse ment confirmé l'horrible nouvelle. Le Serpent faisait le trajet d'Angleterre la côte ouest afri caine, où il allait relever VA taru. Parti de Devonport Samedi dernier, il avait bord cent soixante-dix hommes d'équipage, plus une centaine de remplaçants. Le navire avait été pris par un gros temps, accompagné de brouillard intense, qui l'avait fait dévier de sa route. Par une nuit d'une obscurité complète Lundi, onze heures, il a été jeté contre la côte de Galice, l'un des endroits les plus dan gereux, sur les rochers du cap Villavio, près du petit fort de Tamarinas, situé soixante-dix kilomètres de La Corogne. Aucun secours n'était possible la mer dé montée passait par-dessus l'épave, emportant les malheureux naufragés par grappes. Les trois matelots sauvés se sont blessés sur les rochers. Ils ont été transportés La Gorogne. Des cadavres et des débris du navire ont été recueillis la côte. Le Serpent était un navire double hélice de 1,770 tonnes, de la force de 4,500 chevaux- vapeur, et portant six canons. Il avait été lancé Devonport en 1887. Dans ce port et Plymouth, la sinistre nou velle a produit un émoi facile comprendre, et l'on s'est précipité l'Amirauté, qui n'a pu que confirmer le fait, d'après la dépêche laconique qu'elle venait de recevoir. Les derniers télégrammes de Londres disent que le Serpent était dans des conditions de navi gabilité défectueuses et que son armement était trop lourd, eu égard la légèreté de sa con struction. On parle de rendre lord Hamilton, premier lord de l'Amirauté, responsable de la catastro phe ce n'était pas en cette saison, la plus dan gereuse de l'année, qu'il eût fallu envoyer ce navire affronter les redoutables parages du golfe de Gascogne. Quoi qu'il en soit, il n'est pas douteux que le Parlement ouvrira une enquête. D'après les derniers renseignements venus de Plymouth, le nombre des marins qui se trou vaient bord du Serpent serait seulement de 150. Mais il est possible qu'on ne tienne pas compte des matelots embarqués pour remplacer ceux qui avaient fini leur temps en Afrique. C'est hier, Vendredi, que la Députation per manente de la Flandre occidentale était appelée statuer sur l'enquête électorale, faite Ypres, sur les élections du 19 Octobre. Une nouvelle enquête est ordonnée, cette fois, dirigée par MM. Vanhee et Vercruysse, députés permanents. Nous ne connaissons pas les considérants, si considérants il y a, qui motivent cette résolu tion, mais nous attendrons le résultat de cette nouvelle enquête avec la même sérénité que celui de la première. Le laurier ne se change pas en aubépine parce qu'on le secoue deux fois. Il parait que l'enquête électorale qui a eu lieu ici ne suffit pas. Elle ne suffit pas, parce qu'elle ne contient rien qui motive une annula tion. Or, c'est l'annulation que veulent MM. Iweins, Colaert et Cie il faudra donc tout prix inventer quelque chose, quoi Ah ça, nous n'en savons rien, mais on inventera quel que chose, parce que dans le camp des très hon nêtes gens, qui ne mentiraient pas pour un empire, on n est pas vite embarrassé et, qu'à défaut-de bonnes raisons courantes, on compte toujours sur la ressource suprême qui est le miracle. On a donc fait venir MM. Vanhee et Ver cruysse, députés permanents, et ces Messieurs ont pour mission de chercher une' aiguille dans une meule de foin. Ils chercheront longtemps. Cependant pour qu'ils ne perdent pas leur temps ici, et si réellement ils sont amateurs de jolis tours de force, ils n'ont qu'à s'adresser l'offi cine électorale cléricale ils trouveront là des jongleries d'un tour tout-à-fait nouveau et qui fait honneur la loyauté et la vertueuse rigi dité des hommes que la haute morale inspire, mais qui n'ont-qu'un tort, faiblesse humaine, c'est de ne pas souffrir la victoire chez autrui et la défaite chez eux et qui, pour sortir du pétrin, feraient faire aux autres les sottises qu'à leur grand regret ils ne peuvent faire eux-mêmes. Est-ce que MM. Vanhee et Vercruysse se prê teront ce jeu Est-ce qu'ils consentiront se faire les boucs émissaires de MM. Iweins et consorts Pas si Cassandre que ça, nous l'espé rons bien, et il n'y a que nos faiseurs pour esti mer ce prix leurs amis. Nous venons d'apprendre, avec une vive satis faction, que M. Auguste COLLON, ancien élève de notre Collège communal, vient de passer avec grande distinction son examen de doctorat en sciences naturelles. Toutes nos félicitations au jeune docteur. EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES. Les 23, 24 et 25 Novembre 1890, s'ouvrira, dans la grande Salle des Halles, une exposition de chrysanthèmes organisée par la société d'Horticulture de cette ville. Notre Administration communale a bien voulu prêter son concours cette fête. WILLEMS-FONDS. - SECTION YPROISE. Dimanche prochain, 7 1/2 heures du soir, la grande salle de "Y Aigle d'Or vla section du Willems-Fonds donnera une nouvelle fête. Outre un joli petit concert, M. Cordenier don nera une conférence, avec vues la lumière oxyhidrique. Après la conférence, redoute. Le Comité du Denier des Écoles nous prie de prévenir nos lecteurs que la date du est fixée au Dimanche, 30 Novembre. Avant cette date, un concert sera donné par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, où le public sera admis moyennant un prix d'entrée de cinquante centimes, prix contre lequel on remettra chaque entrant la valeur correspon dante en numéros de la Tombola. Les expositions la salle S1 Sébastien auront lieu dorénavant, le Dimanche, de midi une heure le matin, et, l'après-midi, de 2 heures 4 heures. Société de Gardes Civiques d'Ypres. Ligy, Albert, 25 25 25 25 25 125 Vandermeersch, Eug 25 25 25 20 25 120 Bogaert, Alphonse, 20 25 20 25 25 115 Boedt, Léon, 25 25 20 20 25 115 Vandevyver, Oscar, 20 25 20 20 25 110 Deweerdt, Charles, 25 25 15 20 25 110 Masscheleyn, Alph., 20 25 25 15 25 110 Vermeulen, Henri, 25 25 20 20 20 110 .(Le comte de Chainbrun, philosophe, artiste, historien, publiera, d'un jour 1 autre, Une Elude <TEsthétique. Nous sommes heureux d'en placer l'introduction sous les yeux de nos lec teurs). Prologue. Allia. Cette œuvre, d'un caractère universel, est ce pendant comme ma fille il fallait lui donner un nom. Recueillant deux souvenirs dans ma longue vie d'études, d'investigations et de voya ges, l'un Pans en 1879, l'autre Arles quelque ipiinze ou -vingt années auparavant, je l'appelle La beauté d'une enfant un jour m'est apparue sans aucun voile sans doute, elle avait treize ou quatorze ans, pâle, blanche, éclatante ainsi qu'une lumière qui allait disparaître dans la nuit d'abondants cheveux noirs et qui annon çaient l'Erèbe étaient répandus sur ses épaules de longs cils recouvraient, avec leurs paupières, des regards fermés, endormis, et il y avait dans sa bouche entr'ouverte comme un sourire de joyaux et de perles. Je ne pense pas que la Grèce, je ne pense pas que l'Italie, dans les ap paritions divines, héroïques de leurs tableaux ou de leurs statues, nous aient donné un plus bel exemplaire de la candeur, de la grâce, de la jeunesse et de la mort, car l'enfant était éten due sur une longue dalle de marbre noir elle attendait les analyses et les dissections. Nature, Nature, vous êtes terrible et vous êtes méchante Pourquoi avoir formé cette structure et ces lignes et cette vision adorable et ce chef- d'œuvre tout inspiré et presque céieste Il vous était si facile de laisser l'enfant dans le néant et le sommeil, ou bien, si vous l'en évoquiez et l'en faisiez sortir, de la laisser vivre et durer. Quels sont enfin vos hasards et vos jeux Quels sont ces impassibilités et ces mépris A Arles aussi, je m'étais ému et je m'étais pris de tendresse pour ce que les siècles avaient conservé et m'avaient montré d'une romaine enfant, d'une belle adolescente qui s'était nom mée iElia. Or, en 1879, ma rentrée de l'école de médecine, j'étais trop anxieux, engoisaô pour me ranimer et me distraire du présent en l'écartant et le confondant avec le passé, la compagne de ma vie me dit Vous avez re trouvé iElia. 1er, 2 Novembre 1890. Cte de Chambbun. Les décrets du Gouvernement Brésilien des 9 Novembre 1889, 7 Avril 1890 et 9 Juin 1890, fixent les conditions de la concession du chemin de fer d'itararé Santa Maria da Bocca do Mon te, avec embranchements aux fleuves Parana et Uruguay, dont est investie la Compagnie des Chemins de fer Sud-Ouest brésiliens. Il résulte de ces décrets 1° Que le privilège de la concession est fixé un terme de 90 ans 2° Que le Gouvernement cède gratuitement des terres nationales de chaque côté de la ligne con struite et exploitée, et que la Compagnie conces sionnaire aura la préférence, conditions égales, pour l'exploitation des mines situées dans la zone privilégiée 3° Que la largeur de la voie sera d'un mètre. 4° Que la garantie d'intérêt affectée pendant 30 ans sera effective, libre de tous impôts, paya ble en or, aprè3 établissement des bilans consta tant la liquidatidh de la recette et des dépenses du chemin de fer présentés par la Compagnie et dûment examinés par les agents du Gouverne ment 5° Que le tronçon ou les tronçons de chemin de fer terminés ne peuvent être atteints de la erte du privilège de la concession de la garantie 'intérêt et des autres faveurs réservées la con cession. Dimanche soir, une singulière farce s'est pro duite la station de Courtrai. La gendarmerie avait appris qu'un certain N..., un déserteur belge de Courtrai, était venu rendre visite sa famule. Un gendarme en ha- i Deux cent quarante-sept victimes. Examens universitaires. Collège communal. Tir du Jeudi 13 Novembre 1890. Un nouveau livre. Une étude d'esthétique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2