tombol/T
DU DENIER DES ÉCOLES.
CONCERT
Tirage des numéros
A Furnes.
C'était avant les élections. Il fallait effrayer
certains imbéciles et carotter leur suffrage.
Merci, M. l'Echevin criait-on les conci-
toyens qui ne vous sont pas chers et ils
sont de loin la majorité (on l'a vu depuis)ne
veulent avoir rien de commun avec la Trance
de la Marseillaise
On sait ce que nous avons répondu ce trait
de cafard de M. Pince-sans-rire....
Mais en voici bien d'un autre
Trois mois se sont peine écoulés, et voici
qu'un archevêque, un cardinal, un prince de
1 église comme nous disions, Monseigneur Lavi-
gene, le grand apôtre d'Alger, lui-même, en
personne, vient de faire acte d'adhésion publi
que cette même République et, abomina
tion de la désolation de faire jouer, un
banquet chez lui, le fameux air révolutionnaire
par la musique de ses Pères blancs
Qu'on écoute plutôt le récit de la Patrie de
Bruges, journal non suspect sans doute, (n° du
12 courant). Le voici textuel
Paris, 13 Novembre.
Un fait bien significatif vient de se produire
Alger. Le voici
Hier, Alger, la résidence archiépiscopale,
le cardinal Lavigerie a offert un dejeûner
l'état-major de l'escadre de la Méditerranée.
Au dessert le cardinal a porté un toast dans
lequel il a dit que l'union est nécessaire et
qu'elle est le premier vœu de l'Eglise, que
n c'est un devoir patriotique d'adhérer sans
arrière-pensée la forme du gouvernement ac-
tuel, parce que celle-ci a obtenu l'adhésion
répétée de la nation et que cette union est le
salut de la patrie.
Le cardinal souhaite de voir le clergé de
France se rallier ces idées. Il ne craint pas
d'être désavoué par aucune voix autorisée.
Ces paroles ont produit une impression pro-
fonde en raison de la situation particulière du
cardinal.
Le cardinal a tenu que son adhésion solen-
nelle la République fut complète et dans le
a fond et dans la forme. Au moment du départ
a des invités, il a fait jouer la Marseillaise par la
a musique des pères blancs.
Eh bien Qu'en diront nos Tartuffes du Jour
nal
Mais, nous y songeons. Ils diront qu'ils ne
sont pas de l'avis du cardinal, et qu'ils gardent,
eux, leur haine pour la République et pour la
Marseillaise.
Aussi bien avons-nous eu tort de dire que le
grand Archevêque est de leur bord, et nous en
emandons humblement pardon celui-ci.
Monseigneur Lavigerie est un grand chrétien
avant tout, homme do grand cœur, de haute
intelligence et d'éminente valeur morale.
Qu'a-t-il, que peut-il avoir de commun avec
nos petits politiciens cléricaux qui, rongés d'am
bition, vaniteux jusqu'à la sottise et même au-
delà, avides de titres et de distinctions, diffama
teurs, haineux, vindicatifs et corrupteurs de
consciences, n'ont, eux, du chrétien que le seul
masque, masque grimaçant encore
Allons donc Est-ce qu'ils peuvent même
se dire d'un parti politique quelconque ces hom
mes qui, s'attelant au char du plus sot des am
bitieux, s'épuisent traîner ce char vers le
triomphe et mettent tout en œuvre pour livrer
les destinées de la ville aux mains incapables
du plus inepte cagot qui fut jamais
Il règne en ville une animosité extraordinaire
contre les cléricaux qui, contre vent et marée,
ne veulent absolument jpas se résoudre subir
la défaite qui leur a été infligée le 19 Octobre.
Si l'on en croyait nos amis, ce serait nous qui
demanderions l'annulation des élections, non
pour irrégularités ou fraudes commises, (les ca
tholiques ne sauraient aller au scrutin, les mains
nettes), mais pour leur infliger une tripotée
côté de laquelle celle du 19 n'a été que de la
S1 Jean.
Nous sommes persuadés, avec ces amis, que
tel serait bien le résultat d'une nouvelle élection
et, si nous ne considérions que ce côté de la ques
tion, nous devrions désirer, comme eux, que la
Députation donnât raison nos dépités cléri
caux. Mais ce n'est "pas ainsi qu'il faut envisager
les choses. Il y a le côté sérieuxle coté
grave qui prime la satisfaction personnelle qu'on
pourrait tirer d'une victoire beaucoup plus écla
tante. Cet autre côté, c'est le respect que nous
devons ànos institutions, et, pour les respecter,
il ne faut pas en contrarier le jeu régulier ni
en faire 1 occasion de manifestations factices
ou bouffonnes.
L'élection a eu lieu de notre part dans les
conditions de sincérité et d'honnêteté que les
cléricaux feraient bien d'imiter; que leurs ré
clamations irritent tous les libéraux qui se sont
conduits comme ils le devaient, cela se com
prend, mais ce n'est pas une raison pour déran
ger le corps électoral. Nos institutions en souf
friraient et les élections ne seraient plus que la
caricature de ce qu'elles doivent être.
Le public, qui d'ordinaire voit juste, ne com
prend pas que les scrutateurs et les témoins des
différents bureaux aient signé les procès-verbaux
des scrutins du 19, sans observations ni récla
mations, en approuvant par conséquent les opé
rations auxquelles ils venaient d'assister, et que
huit jours plus tard, ils introduisent une récla
mation contre leur propre signature Passe, dit
le public, pour quelques jeunes gens qui siègent
là et signent comme ils siègent, mais que dire
d'avocats, comme MM. Colaert et Leroux, qui
font comme ces petits jeunes gens
Bah! c'est qu'ils ne sont pas plus forts qu'eux.
WILLEMS-FONDS.
Une charmante fête, donnée par la vaillante
section Yproise du Willems-Fonds eut lieu Di
manche passé 7 1/2 heures du soir en la grande
salle de 1 Aigle d'Or.
Yoici quelques réflexions que nous publions
volontiers cette occasion et qui méritent cer
tainement qu'on les médite.
Que serait-il arrivé dans notre Belgique fla
mande, encore si fanatisée aujourd'hui, si le
Willems-Fonds n'avait pas existé?
Cette question là mérite d'être posée sérieuse
ment quand on voit combien le parti libéral est
encore impuissant dans nos petites villes et com
bien il s'est, jusque dans ces derniers temps,
maladroitement écarté des masses populaires en
ne parlant que la langue française, qui n'est pas
compris par le plus grand nombre.
Les fondateurs du Willems-Fonds ont vu le
danger qui devait nécessairement résulter d'un
tel état de choses et pour y remédier ils ont fon
dé cette œuvre essentiellement civilisatrice
qu'on appelle Le Willems-Fonds
Par les soins de cette institution de3 bibliothè
ques populaires gratuites ont été instituées dans
bien des localités du pays flamand et des confé
rences flamandes publiques y ont été également
organisées, qui détruisent jusqu'à un certain
point les effets néfastes que les sermons politi
ques flamands de notre clergé catholique produi
sent sur le peuple.
C'est grâce aux efforts incessants des vaillan
tes sections du Willems-Fonds que le parti libé
ral a su prendre profondément racine dans le
cœur des populations des petites villes de nos
contrées flamandes. Encore quelques années et
les heureux résultats ne tarderont pas d'appa
raître dans toute leur éloquente évidence.
Et le Willems-Fonds joue ce grand rôle bien
faisant et civilisateur avec la plus grande mo
destie et avec, un désintéressement louable et
parfait. Se tenant en dehors de la lutte des par
tis, restant étranger la politique active, il
laisse d'autres, aux associations libérales et
autres corps politiques, le soin de recueillir les
fruits de tout ce qui a été semé et cultivé par le
Willems-Fonds
Développer chez le peuple le goût de la lec
ture, prêter gratuitement des livres utiles et
civilisateurs, répandre libéralement et généreu
sement au moyen de la parole la semence des
idées patriotiques et libérales, maintenir et
prendre constamment cœur cette œuvre ex
trêmement civilisatrice dans une quarantaine de
localités flamandes, voilà la tâche rude et labo
rieuse que le Willems-Fonds s'est imposée depuis
plus de trente ans.
Y a-t-il bien une seule entreprise de particu
liers qui peut se vanter d'avoir fait autant pour
ramener la Flandre tout entière aux idées saines
du libéralisme
Eh bien vous tous amis de l'émancipation du
peuple, n'est-ce pas un de vos premiers devoirs
de soutenir moralement ou matériellement une
institution qui s'impose une mission aussi noble
et aussi humanitaire
Le banquet do la Société Royale des ex-sous-
officiers de l'armée, l'occasion de la fête patro
nale du Roi, a eu lieu Dimanche dernier dans la
belle salle du café Au Lion Noirdécorée
pour la circonstance.
Une trentaine de membres ont pris part
cette fête patriotique et gastronomique.
Le toast au Roi, porté par le Président d'hon
neur, M. le Colonel Parsy, a été acclamé avec
enthousiasme, et a été suivi de la Brabançonne
chantée avec beaucoup d'entrain par un membre
de la Société. De charmantes et désopilantes
chansons et chansonnettes ont achevé la soirée
qui s'est prolongée jusque vers minuit.
La plus grande cordialité et la plus franche
gaîté ont présidé cette petite fête admirable
ment réussie et dont chacun conservera le plus
agréable souvenir.
Nous apprenons avec plaisir que la Société se
propose d'offrir prochainement ses membres
protecteurs une soirée qui promet d'éclipser
celle des anneés précédentes.
Comme nous l'avions annoncé dans nos précé
dents numéros, il y aura Dimanche prochain, 2J
Novembre, de midi une heure, la grande
salle des Halles (étage Nord)
liai- la Musique des Sapeurs-Pompiers.
Le public sera admis moyennant un prix d'en
trée de cinquante centimes, prix contre lequel
on remettra chaque entrant la valeur corres
pondante en numéros de la Tombola.
La date du
est irrévocablement fixée au Dimanche 30 cou
rant. La cérémonie aura lieu la Salle de Théâ
tre, de 11 heures du matin 1 heure.
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES.
Les 23, 24 et 25 Novembre 1890, s'ouvrira,
dans la grande Salle des Halles, une exposition
de chrysanthèmes organisée par la société
d'Horticulture de cette ville.
Notre Administration communale a bien voulu
prêter son concours cette fête.
COMMENT ON FONDE UN COUVENT.
Furnes, 15 Novembre.
Au commencement du mois de Juin dernier,
deux religieux de belle prestance, robustes, aux
allures dégagées et l'accent français, débar
quaient 1a station de Watou-Abeele, avec l'in
tention de s'y établir demeure.
Que venaient-ils faire dans notre pays
Tout simplement établir et fonder un nouveau
couvent, le couvent des Frères de la Charité
de Jésus et de Marie dont nous n'avions pas
encore de spécimen en Belgique, et dont, paraît-
il, le besoin se faisait vivement sentir.
L'endroit semblait admirablement choisi.
Watou est une de ces riches communes de no
tre beau pays flamand où les ordres religieux
abondent, et où les frocards de toutes couleurs
et de toutes odeurs se sont établis depuis long
temps.
De plus, Watou-Abeele est une station fron
tière et le voisinage de la France pouvait
présenter, le cas échéant, certains avantages, si,
Communiqué).
Société Royale des ex-sous-officiers de l'armée.
111 1 J
Correspondance particulière de ^'Étoile Belge).