ASSEMBLÉE GÉNÉRALE AVIS IMPORTANT. i\° 100. Dimanche, 50e ANNÉE. 14 Décembre 1890. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Le PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier, aux personnes qui s'abonneront pour nne année, dater de cette époque Une dépêche privée nous ap prend que la Députation perma nente de la Flandre occidentale, en sa séance du 12, a annulé notre élection communale du 19 Octobre, pour dispo sitions vicieuses des iso loirs Nous soumettons cette déci sion, que nous nous abstenons de qualifier, l'appréciation froide et impartiale de tous les honnêtes gens, abstraction faite de parti, aussi bien aux catholi ques qu'aux libéraux. C'est eux de dire si ces couloirs ont jamais été institués et ont jamais servi favoriser les tricheries électora les C'est au corps électoral, tout entier, que cette accusation vise, de dire s'il s'est rendu, pen dant douze ans, complice d'une manoeuvre aussi indigne C'est au corps électoral, tout entier, de savoir si son honneur et sa loyauté n'exigent pas une écla tante réparation Le corps électoral, nous n'en doutons pas, saura répondre, cette outrageante décision, par une confirmation éclatante du scrutin du 19 Octobre. Maintenant le dernier mot est- il dit M. le Gouverneur prendra-t- il son recours contre cette in croyable et scandaleuse déci sion Ne préjugeons rien et atten dons avec le calme qui convient la force et au bon droit. ASSOCIATION LIBERALE D'YPRES. Dimanche 14 Décembre 1890, A L'AIGLE D'OR, GRAND'PLACE. &ÊUEÈRA TiOV W. SiêRH tlLE La Fédération Libérale se réunira en assemblée générale, Lundi 15 Décembre, 2 heures de re levée, l'Hôtel du Meroir, Bruxelles. Ordre du jour Renouvellement partiel du Comité. Questions relatives au mouvement du parti libéral. Y près. 13 Décembre 1890. S'il fallait croire les journaux, nous dirions que nous ne reculons pas dans la revision de l'art. 47 de la Conslitution, que bien au con traire tout fait prévoir que nous marchons vers la solution du problème, qui dotera le pays non seulement d'un nouveau régime électoral, mais qui admettra des bases autres que celles sur lesquelles les droits électoraux ont été assis jusqu'à ce jour pour Iclection des membres des deux Chambres. Pour les élections provinciales et communa les, nous sommes les premiers parmi les nations civilisées, qui parla loi de 1883 ont admis que les capacités présumées par l'exercice d'un em ploi et celles prouvées par examen, étaient elles seules suffisantes pour avoir droit l élec- lorat. La question que nous avons 5 poser aujour d'hui est celle de savoir si le même principe prévaudra dans le nouveau régime. Nous ne le croyons pas. La majorité parlementaire, si jamais elle accorde la revision, car notre avis tout est comédie de la part de la droite, se préoccu pera primordialement de sa propre conserva tion. Issue de la corruption et de l'immixtion d'une influence, qui devrait rester étrangère aux choses de ce monde, elle visera avant tout aux moyens employer pour se maintenir au pouvoir et ainsi profiter de cette irrégularité, non obstant toutes les conséquences funestes, qu'indubitablement elle doive provoquer un jour. Or, comme cette influence se base prin cipalement sur l'ignorance des électeurs, nous devons nous attendre plus d une surprise. Quelques journaux, pour dorer la pilule, prisent le suffrage universel dûment réglemen te. Mais quoique Ion fasse et quelques soins qu'on mette pour donner aux prochains débats parlementaires sur la proposition Janson et d'autres une apparence de sincérité, la finale sera toujours un enterrement de première classe. Nous ne pouvons attendre de la droite qu'un jeu de comédie pour se maintenir de plus en plus au pouvoir. Nous l'avouons, nous ne sommes pas com plètement fixés sur la formule qu il y a lieu de mettre en lieu et place de l'art. 47 de la Consti tution. Avant de nous prononcer définitive ment, nous attendrons que nos amis se soient au préalable entendus et soient fixés pour ré clamer ou appuyer uniformément la même formule. A notre avis ce sont les principes de la loi de 1883, combinés avec la représentation des intérêts et de toutes les classes de la société qui doivent servir d'éléments pour établir notre nouveau régime électoral. Nous ne pou vons admettre, que le suffrage universel pur et simple, sans garantie aucune, représente l'idéal de 1 indépendance du citoyen. Cette conviction nous la puisons en examinant les élections aux Etats Unis et en France, pays dans lesquels les scrutins ont produit des hommes très peu di gnes de posséder un mandat public. Nous croyons qu'avec la bonne volonté, dont nos amis font preuve, la formule patriotique sera facilement trouvée. Mais ce qu'il y a remarquer et ce qui nous paraît an point capital, qui mérite d'être pris en sérieuse considération, c'est que sous tous les régimes et dans tous les pays les hommes imminents, qui ne se mettent pas complaisam- ment sur le scrupule des réunions publiques décochent rarement un mandat public. Cepen dant ces hommes sont souvent d'un précieux concours pour l'élaboration de lois spéciales. Nous le savons l'idéal, la perfection n'importe en quoi, n'est pas possible d'une manière com plète, mais en se vouant pour faire oeuvre na tionale, il n'y a pas de doute ou l'on pourra établir une loi qui passera la postérité. Mais non, cela ne sera pas, les hommes qui nous gouvernent ne placent les intérêts de la Patrie qu'au second rang. De nouveau, comme toujours, la fin de ce mouvement révisionniste sera couronnée par un acte de comédie, joué par les représentants de la droite. La composition et la nomination dn Conseil supérieur de industrie et du commerce ont donné lieu aux méprises les plus réjouissantes et aux intrigues les plus divertissantes. Dans les cercles parlementaires, on s'amuse beau coup des impairs commis par l'honorble M. De Bruyn, qui ont entraîné des démissions comme celle de M. Sabatier, par exemple, l'un des hommes dont l'expérience aurait été le plus nécessaire rassemblée nouvelle. On s'est étonné aussi que M. Van Oye eût été nommé eomme étant l'incarnation de l'Union syndicale au sein du Conseil. C'est du moins ce titre que M. De Bruyn l'a choisi. Or, part certains membres de l Union, ni le bureau, ni le cercle ne font patronné comme candidat. Il a été désigné, étant un des amis des ministres, en souvenir du 7 Septembre où il a pris une part glorieuse. Logiquement, ayant une fabri que de paniers, de rotins, etc., il aurait dû être délégué la confection des objets en osier. LE PROG VIRES ACQUIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les" annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 'fFroe de l'Enseignement, Bruxelles. 7 heures du so/r,

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1