fants du peuple, la manière déplorable dont nos maîtres font peser sur les malheureux les charges militaires, les injustices criantes du remplacement ne sont elles pas des causes suf fisantes de mécontentement, qu'il faille encore introduire l'esprit de parti dans /application de cette loterie si impopulaire, pour ne pas dire si odieuse, qu'on a flétri de ce nom significatif l'impôt du sang Nos maîtres sont-ils donc aveugles qu'ils ne voient pas monter autour deux le flot de l'in dignation populaire? Les écoles adoptées d'office. M. Alfred Mabille, l'excellent chef de la divi sion de l'instruction publique Bruxelles, s'oc cupe, dans la dernière livraison de la Revue pédagogique belge une publication que nous recommandons aux personnes qui s'occupent d'enseignement de l'arrêt que la cour de cas sation vient de rendre, le 6 Février, en matière d'adoption d'écoles. On sait, dit M. Mabille, que l'article 4 de la loi organique de l'enseignement primaire du 20 Septembre 1884 dit que si, malgré la demande de vingt chefs de famille ayant des enfants en âge d'ecole, la commune refuse d'inscrire l'en seignement de leur religion dans le programme ou met obstacle ce que cet enseignement soit donné par les ministres de leur culte ou des per sonnes agréées par ceux-ci, le gouvernement peut, la demande des parents, adopter une ou plu sieurs écoles privées leur convenance, pourvu qu'elles remplissent les conditions requises pour être adoptées par la commune. v Or, le 8 Janvifer 1886, paraissait un arrêté royal dont l'article 4, reproduisant les disposi tions légales ci-dessus, était complété par le pa ragraphe suivant Les demandes d'adoption sont adressées au ministre de l'intérieur et de l'instruction publique, qui prononce dans les diffé rents cas. r Le 18 Janviersoit dix jours après, le conseil communal de Bruxelles protestait contre.- cette attribution illégale au ministre de - pp"u-. yoirs qui, d'après la loi, njappartiennént' qu'au gouvernement, c'estrà-dir^Jl Ea^ - - Le ministre, M. Thonissen, - usa néanmoins' des pouvoirs que lui conférait ilLégâlemeht f ar- "-rêté du 18 Janvier et dès 188fr,il adoptait •d'office trois* écoles libres BruxelW et quatre écoles Anvers. J Quant aux protestations; qûe :lui; adressèrept'" les villjss jjUHei lésées, il ne prit pas mêmé^la peine â'y répondre. La ville.dé-Bruxelles, =fortfcjde son&oij de soumettre je cas aux tribunaux, jqjl'f juger de la îôgajjté de U' Deministre ne répondîf^ap, le bourgmestre MJuls, FoQcasiôhrvde. discussion^ u budget de l'instruction publique». signala le cas la Chambre: M. .Devolder, alors ministre, répondit avec'(^sinr^lture que'ld.' qbestion était examin la légalité d es disions ministérielle» Butait même pas contepi'"" able- |En 1838, deux nouvelles éç^.fc^fl^ejntiii^dai',. les Anvers, et 1 école Saiptîîioclrfut impqsee >la commune de Laeken. - kFin 1889 enfin, quatre écoles furent dd jadm loptée8 d'omç,eà Anver^î t.-?*- ûen montrer. 1% pr^fbdice cf^gjLdérav pour fournir leurs écoles une apparence d'in stallation compatible avec les exigences légales, ont revêtu un caractère odieux ou grotesque, dans nombre de cas. Le conseil communal d'Anvers, en séance du 17 Octobre 1889, par l'organe de MM. Van Rys- wyck, Dewinter et Vande Walle, fit entendre une énergique protestation et se rallia la théo rie de l'administration communale de Bruxelles. Une requête fut envoyée au Roi. Il est inutile d'ajouter que protestations et re quête restèrent sans suite. Le gouvernement se reposait donc dans une quiétude parfaite, tout recours administratif étant fermé aux communes lésées contre ses dé cisions, quand un incident imprévu vint donner au pouvoir j udiciaire d'examiner la légalité de l'arrêté du 8 Janvier 1886. Un commissaire spécial ayant dû être envoyé Laeken pour assurer l'exécution d'un arrêté d'adoption auquel l'administration refusait de se soumettre, les frais d'envoi du commissaire soit fr. 6-75 furent mis, en vertu de l'ar ticle 88 de la loi communale, personnellement charge des administrateurs de la commune. Ceux-ci refusèrent naturellement de payer. Le receveur des contributions, chargé de faire les diligences nécessaires, fit signifier une con trainte avec commandement tons les conseil lers communaux. M. le bourgmestre Bockstael assigna le receveur devant le juge de paix pour entendre déclarer nulle la contrainte qui lui avait été signifiée, en se basant sur l'illégalité de l'arrêté d'adoption. Le juge de paix donna raison au bourgmestre, et le receveur se pourvut en cassation. Les villes de Bruxelles et d'Anvers n'avaient pas été mises même de profiter d'un moyen analogue, le gouvernement leur ayant envoyé, comme commissaires spéciaux, les inspecteurs cantonaux de l'enseignement primaire, qui n'a- vaiéht droit aucuns frais de déplacement. .Oh connaît la décision de là cour de cassation. -Que va faire aujourd'hui M-..le ministre Mélot? unes rWwlA y - /résoudra-t-il tômbour&ér a -\fes, sommes retenues indûment Le ministère fera-tdl sanctionner sa conduite parla Chambre en lui demandant ddvvotér.une foi avec effet rétroactif Poussant j usqu'à l'extrêfee son .audace qui lui /ait, oublier tous les scrupules dé .légalité et d'é- -qUcé, xera-t-il ja sourde oreille, etjèoptinuera-t-. il c*. errements condamnés par la cour de cassai Nousverp •'.essayera v jVj - coniment le nouveau^rninistre""' aj-e de.se tirer.do^jpe ma'u-j t. Ws&Sr /CNir onique locale. »r. On^âit que sieur'W. a été sur'pfcis en fia- j^grâl^lllit de Zi&version d'électeur^ Cela ne bgtte .j'pîèuxf Confrère "-reproche Tau%T|iy?dureté de.-eœur.de s'attaquer tits. j^njhffet oûœt assez raide pour lé pe pourquoi ces griïbds -cœurs emploient- petits pour cette^le besogne? Comment pincer les grands quand'fis se tiennent derrière les ri- A» m tr Q U* 'nr>t /-» r\ rvi wvy rtd o rl f\ fi 0 rfll QT 1 O rtûQ.11 (11! Minute s. v. p. Nous n'avons d'abord pas critiqué du tout M. Biebuyck, dont la nomination, soit dit en pas sant, ne nous horripile guère. Lui autant qu'un autre; peut-être mieux qu'un autre. Le point, ensuite, est celui-ci. Les patrons du Journal,quorum Judex ex numéro ont toujours soutenu que, les fonctions déjugé étant incompatibles avec celles de conseiller communal, MM. Soenen, Yan Daele et Gravet n'auraient jamais dû se laisser porter candidats. Cette thèse, ils l'ont ressassée chaque élec tion, comme tout le monde s'en ressouviendra. Nous avons, nous, répondu, chaque fois, qu'il n'y avait aucune incompatibilité dans l'occur rence, et que si les magistrats susnommés n'a vaient appartenu l'opinion libérale, le Journal se serait bien gardé de critiquer leurs candida tures. Or, voici que, les circonstances se modifiant, M. Biebuyck, élu conseiller, est aussitôt nommé juge. Naturellement nous demandons si, cqnséquent avec la vieille thèse du Journal, avec sa propre thèse, M. Biebuyck ne va pas renoncer son mandat de conseiller Et l'on nous répond comme on l'a vu, par la plus pitoyable des défaites. - Ah combien nous préférons la réponse que fit un jour, la tribune française, M. Paul de Cassagnac quelqu'un qui lui reprochait d'exi ger, dans l'opposition, un mode de gouverne ment qu'il n'eut pas suivi lui-même s'il avait été au pouvoir Quand nous sommes les maîtres, répliqua le ""ÎSûgqeux député du Gers, nous appliquons nos principes minorité, nous demandons que vous appliquiez des vôtres et, entr'autres, celui de la liberté en tout et de l'égalité de tous devant les faveurs budgétaires. C'était un peu cynique, mais franc. Nos marguiliier8 n'ont pas cette franchise et font autrement. Minorité, ils critiquent'nos principes; majo rité, 'ils s'empfessentMerles.:... adopter, quand cela sert leur intérêt "bien bnténdu. Et ils les adoptent, notons encore' la. chose, alors qu'ils les déclarent en opposition avec les convenances et même les nécessités sociales,^.... Cé"qq'jl leur faubd'âUôrd;'pour s'en écarter, c'est, oh-n^yeté prudhdn^ÉQesque une loi-\tjUi les y contraigne y V' Quelle logique B9& ^ieu Qjiéllg logique Et quelle bopne foi - On nous assgjre que le chàpe^d-clacpïb du Bourgmestre f?Jest arrivé .en ville,"•SahieJU 21, en ligne directe def Bruxelles Allons, %'est tGÇfP^up çj^^u pouvions en sïèr asâélr,^"beaucoup seront e. cet Kn^ûfCas, voilà un bourgmestre précaution- çQyét qui ne se fiche pa^h^a tête Il a raison, v, il y a de quoi. Les journaux B'o<^l*j&eiliitous de la congestion cérébrale de M Jj^élbli, aussi bien les journaux cléricaux que .l^j'ottraàux libéraux. On parle de sa démissioir.et d'un séjour au sud de la France. Qn'oat-cê qù'il y a de vrai en tout ceb^ Y a°UBUiao y aiuart-il v eun y, or ur I y" -

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2