Les grandes manœuvres.
Chroniquë locale.
de la justice pourra, dans des circonstances par
ticulières, autoriser le juge de paix résider
dans une des communes de son canton, autre que
le chef-lieu.
Et au même moment où s'effectuait ce dépôt,
une de nos cours d'appel était appelée statuer
sur le cas d'un juge ae paix clérical qui habite
d'une manière permanente, paraît-il une mai
son de campagne située dans une autre commu
ne que le cnef-lieu de son canton. Un magistrat
libéral a, il est vrai, se justifier devant la mê
me cour, d'un reproche analogue, mais on ne
fera point, sans doute, M. Begerem le déplaisir
de supposer que ce soit son intention qu'il a
déposé son projet de loi.
Absolument fin de siècle cette idée de
modifier une législation pour satisfaire les con
venances personelles ou les caprices d'un ami
politique.
Et M. Le Jeune, qui suspendait naguère,deson
autorité, l'exécution de la loi sur le payement
des salaires Anvers, ne peut refuser son ap
pui au petit article de faveur de l'obligeant
M. Begerem.
Nous croyons savoir que le gouvernement,
afin de réparer la brèche faite au budget par
le rappel des classes de milice, aurait I inten
tion de supprimer les grandes manœuvres de
cette année.
Cette détermination, si elle est maintenue,
sera sévèrement appréciée.
Le rappel des ra^tciens n'était pas nécessaire
et il a coûté gros aux éohlribuables.
i Les grandes manœuvres, qu contraire, sont
indispensables, non seulement aux soldats,
mais aux officiers. Ces manœuvres, on les sup
prime parce que le gouvernement a fait une
sottise.
C'est encore une fois lïntérét de la défense,
nationale qui doit s'effacer devant des considë- -
rations pécuniaires et pàùr dj^e 'ipitrqtivè;
ministérielle inutile et absurde. V-À
Voilà où nous en sommes, au lëÔdqmainnêî
la consultation des officiers supérieurs ^t dès
lettres des généraux WauwérmahsJeVVan der
Smissen. s
La Fédération progreïsiste organise, polir de
main, Dimanche, une quarantaine de meetings
et de conférences pour la révision, eh le suffrage
universel, notamment Anvers, Tubize,
Quaregnon, Binche, Haine-Samt-J'auf,
Ostende, A Berchsm, G and" Mons, Charle-.
roi^à Nivelles, Malines, à^femUr, .a'Châtelet,
Ypreé, Fumes, Tournai, Srlon. 4j3ru"ges,
etc.,etc.
EXCELSIOÎt-THÉATRE.
qui
faiit
vaste
envergure toutes les curiosités les plus origina
les et les plus attrayantes.
A côté de jongleurs-équilibristes de première
force, le public admire et applaudit 1er merveil
les d'habileté de M. Ed. Gautier dans Vombroma-
nie et de sa très proche parente Miss "Wilson
dans ses tableaux instantanés. La Magie élégante
par l'illusioniste la mode Grandsart-Courtois,
prestidigitateur de premier ordre, est des plus
attrayantes.
Mais le cloule véritable clou du spectacle est
le théâtre des Lilliputiens. N'attendez pas de
moi une description détaillée du truc employé
par M. et Mme Gautier pour s'incarner dans ces
petits bonhommes petits, mais nerveux (sic)
vu que je l'ignore et il est probable que M.
Gautier ne voudra pas contenter ma curiosité
quoiqu'il en soit, c'est un spectacle assurément
curieux, que le groupe directorial interprête soit
les chanteurs Napolitains, Anatole et Flora ou
même le fameux duo des chats qui, sans être un
chef-d'œuvre de précisionne laisse pas moins
tout un monde de sous-entendus.
La soirée se termine par les Fontaines lumineu
ses produites par le plus beau poliorama qui
voyage, mais l'avouerai franchement que cette
dernière partie du programma m'a moins inté
ressé que celle des Lilliputiens. Au fait quel
est le truc du propriétaire-directeur de YExcel-
sior-Théâtrepour s'incarner ainsi dans ses petits,
mais nerveux (sic) bonhommes. Ma foi, la
première occasion je me risquerai interviewer
M. Gautier et lever un coin du rideau qui
cache le secret des Lilliputiens.
La soirée se termine donc par le3 Fontaines
lumineuses d'un aspect féérique et qui a obtenu
un, immense succès. La Direction fait savoir que
Jeudi et Dimanche, 3 heures, une grande re
présentation enfantine est offerte aux familles,
le prix des places est réduit. La loge est très
confortable et parfaitement chauffée:
L'expertise ammelfe des.taùteaux, pour l'an
née 169J.,.-aura lieu chaque f'013 10 h. du.matin
dans 33 circonscriptions territoriales, &âVoir
A Houttave, au hameau Strooien Haanlé Mer
credi, 1er Avril. -
Heyst-mer-mer, le Jeudi, 16 Avril.
Damme, le Lundi, 27 AvriL
;Oodeiom, le Mercredi, 2fi;Mars.v >-> 1
Lophem, aq, cabaret Heiielbefg, le Jeudi, 2
'Avril. .y
^sGhistelles, le Lundi, 13 AvriL"
Ciemgj^ke, le Jeudi, 30 Avril.
Snâeskèrke (aupoftt) le Lundi, 6 Ayrjl.
Loufckelaere, le Jeudi, 2 Avril. il
Thburout, sur la Grand'Place, le Mercredi, 8
Avril*
Dixfiiude, le Jeudi, 9 Avril.
.Niehport, le Mercredi, 22 Avril.
t Furnes, le Samedi, 11 Avril.
sÀlveringhem, le Mardi, 14 ÀuriL-» -
^o'ôj le Lundi, 27 Avril. v
Pravenple Jeudi, 16 Avril.
Yjpyes,'Té M$çcredi, 8 Avril.
T
BPWBBiW j<gm
Merckem, le Jeudi, 23 AvriL
Zonnebeke, le Mercredi, 25 Mars.
Wervicq, le Mercredi, 22 Avril.
Messines, le Mardi, 21 Avril.
Moorslede, le Mercredi, lr Avril.
Menin, au Marché aux Grains, le Mardi, 31
Mars.
Courtrai, au nouveau Marché au Bétail, le
Jeudi, 9 Avril.
Mouscron. le Mercredi, 15 Avril, 11 h. du
matin.
S'-Genois, le Lundi, 20 Avril, 11 h. du
matin.
Yichte, le Mardi, 14 Avril, 10 h. 1/2 du
matin.
Avelghem, le Mercredi, 29 Avril, 11 h. du
matin.
Pitthem, le Mardi, 31 Mars, 10 h. 1/2 du
matin.
Ruysselede, le Jeudi, 23 Avril, 10 h. 1/2 du
matin.
Hooghlede, le Jeudi, 30 Avril, 10 h. 1/2 du
matin.
Ingelmunster, le Mardi, 21 Avril, 10 h. du
matin.
Wacken, le Mercredi, 8 Avril, 10 h. du
matin.
Seront seuls admis au service de la monte, les
taureaux, qui seront en bonne santé, sans dé
fauts, vices ou infirmités, qui les rendraient im
propres améliorer la race laquelle ils appar
tiennent.
Dans les 33 circonscriptions,le jury procédera,
immédiatement après Vexpertise, la distribution
des primes.
Aucune des primes de conservation ne pourra
être cumulée avec une prime de circonscription.
MORALE
DU RENÎMÊNT.
Renier des membres ds sa famille, alors qu'il
y a souche commune, voilà de l'audace.
Cette manie, cette mode, je rappellerai ainsi,
existe principalement près de certains. du grand
monde et chez les parvenus,
Un parent vient-il.par suite de revers a des
cendre d'un échelon 1-ëchelle sociale, s'adonqe-
t-il au commerce trouve-t-il dans ù&e
4 condition inférieure celui arrivé au faîte dès
honneuç%ct de la gloire, le voilà déclassé
nie. N oÙDlions cependant.pas Padage^J^apivrete
n'est pas vice.
Une famille vivra, pendant .Vingt lustres avec
glohjÊtle siècle suivant, ëlle.peut sé-,prouver aux
ptWfferMela,n^iii^Be' et se releÉjfcr de nouveau
c'e^t ait p&û' Comme le baromètre car dans toutes
lq^familres.il y a des hauts et des bas.
devons donc qualifier ces idées d'inep-
iÂès. Si donc comme cela arrive souvent il y a
brouilles de famille provoquées par la question
d'intérêt, si une faute existe n'allez pas renier
un bâtard qui porte votre nom parce qu'il ap
partient votre arbre généalogique.
Aidez aussi celui qui, issu d'une union légale,
se trouve dans une position malheureuse compa-
rativ^ment votre opulence; un devoir de lien
de san^wous y oblige
Oh Vanité; quelle erreur desentiments.On en
vient alors dire pour tromper encore mieux
(les nncompétents il est vrai) dans leur bonne
foi le nom ne s'écrit pas de même.
Que le public ne se laisse donc plus prendre
ces attrapa».
Avant la révolution française, il n'existait pas
d'Etat-Civil et les pauvres registres conservés,
regorgent, pullulent des plus singulières varian
tes d'orthqgraphe. Il ne faut pas s'attacher une
lettre, ou'-une syllabe d'un nom estropié, mais
son ensemble.
Dans maint cas, même nom est même famille,
sauf ceux empruntés aux métiers, aux sobri
quets ou aux noms de terre seigneuriale.
Mêmes endroits de résidence, mêmes prénoms
répétés d'ancêtres, et surtout quand filiation est
établie, ne reniez pas la parenté.
un geste machinal, Lucien de Hem porta la'main \-
«et, mais il se souvint qu'un instafll auparavant,
trouvé une piècede viiîgi sous oubliée, et
qfiî n'avaii paTiîïrtRjTrT!êT^-^u"rbon«e au garçon du
Cercle cependant, poussé par un instinctif sentiment de
pitié, il s'approcha de la petite fille, et il allait peut-être•,',
l'emporter ëuis ses bras et lui donner un asWe pour la
nuit, lorsque, dans la savate tombée S*ir la neige, il vit
quelque chose de brillant.
11 se pencha c'était nn louis d'of.
11.' «V
Une personne charitable, une femme sans doute, avait -
passé par là, avait vu dans cette nuit de NoeU-.-cette
chaussure devant célte enfant endormie, et, se rappelant
la touchante légende," elle avait ®fs là,, d'une main dis
crète, une toagnifiqutaumône pour que la peUte abandonnée
crût encore aux cadeaux faits fa* .rEqfatil issus et con
servât, malgré son malheur, quélque.iriilSance et quelque
espoir dans la bonté de la Providence.
Un louis! c'étaient plusieurs jours de repos et .de ri
chesse pour la mendiante, et Lucien était sur Uripeint de
l'éveiller pour lui dire cela, quand A entendit, près de son
oreille, comme dans une hallucination, une voix, la
voix du Pobaais, avec son accent'traînant et. gras, —.qui
murmurait tout bts ces «dots Z
f vfc'
"=f m
- Voilà deux joure'que je n'ai pas bougé du Cercle, et,
Jepujs deux jours, le dJx-Sëjtt.n'èsl pas-sortr jé donnerai
mon poing àtouper que tçttt :|L l'heure, au epup de mi-
*nuit, le nuflaéro sortira. v
Alors, ce jeune homme de vingt-trois ans, qui descen
dait d'une taçe.d'honnêtes gens, qui portait un superbe
nom militaire et qui u'avait jamais failli l'honneur, con
çut une épouvantable pensée; .il fut pris d'un désir fou,
hystérique* ^'nstrueux dtun regard, il 's'assura qu'il
était bien seufdaus l£*e déserte, et, pliant le genou,
avançant aivec précaution sa- 'm^n,i&étnissante, il vola lè
louis d'or dans la ^vate tombée -•
Puis, courant- cTatoutes ses forces, il revint la maison
de jeu, grimpa J'escalier» en quelques enjambées, poussa,
d'an coup de poiîfg la porte rembourrée de la salle mau
dite, y pénétra su moment précis où la pendule sonnait
le premief.coup de minuit, posa la pièce d'or sur le tapis
vert Çt cria
En plein sur le dix-sept.
Le dix-sept gagna.
D'un revers de main, Lucien .poussa les trente-six louis
sur la Touge.
La rouge gagna. (La fin au prochain n°.)
La morale est un champ fertile
que jamais nous n'épuiserons.
Aubert.