M° 22. Dimanche, 51e ANNÉE. 15 Mars 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Résumé politique I 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO. Heures de départ partir du 1' Octobre d'Y près pour Poperingbe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 Y PRES-FURNES. Le prince de Bismarck va décidément devenir député au Reichstag il a pose sa candidature dans la dix-neuvième circonscription du Hano vre,. et son élection paraît certaine. Voilà, s'écrie le Temps, l'homme d'Etat qui a peut-être été le plus puissant de ce siècle après Napoléon ûn politique qui d'urife poussière de princi pautés a fait un grand empire un et indivisible etqui a donné et conservé cet empire nouveau- né la prépondérance de l'hégémonie en Europe, un ennemi juré des institutions représentatives et du régime parlementaire, un mélange extra ordinaire des préjugés étroits du hobereau po- méranien et des vues larges et justes d un diplomate de génie. Et il se trouve, ironie de l'histoire retour vengeur des choses d'ici- bas que c'est au prince de Bismarck qu'il était réservé d'inaugurer l'ère de l'opposition d'un ministre en disgrâce. Le prince de Bismarck simple député C'est le cas de redire Saiil est- il avec les prophètes Bismarck député, non d'une circonscription prussienne, mais d'un collège "du Hanovre, non cTes conservateurs, mais" des nationaux-libéraux -, Bismarck élu, en dépit du gouvernement, grâce l'abstention des soci alistes heureux de lâcher sur les représentants du pouvoir ce formidable adversaire Bismarck allant faire de l'opposition Berlin tous ces traits évoquent une vision presque fantastique. Il semble bien que ce paradoxe sait sur le point de se réaliser. Les partis semblent se préparer a faire sa place un homme dont on peut dire qu'il est également redoutable, absent ou pré sent, ennemi ou maître du gouvernement. La Tribuna, de Rome, était mal informée en racontant que le prince Victor, aussitôt son ar rivée Rome, avait été reçu par le prince Napo léon. Celui-ci, au contraire, sa montre toujours fort irrité contre son fils et a refusé dô le rece voir. On espère, il est vrai, qu'une réconciliation aura lieu mais elle n'est pas faite l'heure qu'il est. On se montre fort ému en Italie des révéla tions qui viennent de se produire au sujet des actes de l'administration militaire Massaouah. On avait d'abord découvert que certains procès qui avaient abouti la condamnation des indi gènes n'étaient que des conspirations organisées contre de malheureux Africains, qu'on accusait de trahison pour leur prendre la fois la bourse et la vie. Puis on a appris que ce n'était là que la moindre partie des horreurs commises, que beaucoup d'individus, habitants de Massaouah,' chefs arabes du voisinage, marchands abyssins, ont été silencieusement arrêtés et expédiés sans jugement. On les entraînait nuitamment hors de la ville et on les fusillait, avec des raffinèments de barbarie au bord d'une fosse creusée d'avance. Uh certain lieutenant Livraghi, spécialement chajpgé dq rôle de bourreau, s'eç: est acquitté, paraît-il, avec un zèlè et un 4 empressement inouïs c'était un dillettante de 1 assassinat, kdigqe héritier des bravi c^aotcefois, qui tuaient par ordre, Venise et ailleurs, les suspects et mécontents. Dénoncé, -il s'enfuit l'étranger, mais n'alla que jusqu'à Lugaho, dans le Tessin. De là, il écrivaitaux journaux, se défendait avec audace, alléguant les ordres de ses chefs, cherchant envelopper dans $a honte le plus de côfhplices possible. On vient de l'arrêter il sera probable- îéliédès atrocjt^L. lises par Barrière-garde",de JStaniey, àtr qiie les Anglais, disoos^'^fi passant," ment extradé, et on lui fera son procès. Le mi nistère va instituer une enquête et il se peut que la Chambre nomme une commission, pour faire la lumière. Le scandale est grand et raj commis cités qdS les Anglais, tîisoos?!êC$G passant, ne se hâtent pas de tirer au cTair. MaiB -i^^rîmes de Massaouah sont pires. Il ne s^git pa* d'une ban de d'explorateurs lancés en pleine barbarie, mais d'un gouvernement régùlfér qui se vante de porter la civilisation en Afrique et qui laisse commettre une série d'assassinats par ses agents autorisés, par des officiers investis des pouvoirs que comporte l'état de siège. Assurément, les Africains, Abyssins ou Arabes qui habitent Mas&aouah et la région environ nante, doivent se faire une triste idée de la civi lisation dont les Européens sont si fiers. Ypres, le 14 Mars 1891. Il devient insupportable, ce paroissien-là 1» Tel est le cri poussé par XIndépendance l'adresse de l'hurluberlu qui est en train de dé- traquer notr$ service postal, jadis si admira-^ blement organisé. - Il s'agit toujours d'assurer le repos domini-. cal, chose que. l'on pourrait faire sans léser les, intérêts du public il suffirait pour cela d'orga-' niser un système de roulement et d'augmenter un peu le personnel. f Le R» P. Boom préfère y arriver par la sup pression complète du service le Dimanche il y arrivera par étapes c'est ainsi qu'il vient en core de supprimer la deuxième et dernière distribution dans une foule de localités. Les correspondances, dit l'Etoilesubiront des retards incroyables. Ainsi une lettre dépo sée au village, dans la boîte postale le samedi après le passage du facteur, pourra ne parve nir son destinataire habitant un village voi sin distant de vingt minutes, que le mardi suivant au matin 1... De même les correspondances déposées le Samedi soir dans les boîtes des villes ne par viendront dans la presque généralité des cas leurs destinataires de province que le Lundi matin C'est ipa bouleversement sans exemple et dont il n'est pas encore possible de déterminer dès aujourd'hui les désastreuses conséquences. Le préjudice que le public non habitué un tel régime aura supporter sera énorme. Attendons-nous un concert de récrimina tions. On se souviendra, en Belgique, de la do mination cléricale et spécialement du passage aux affaires, de M. Vandenpeereboom. 1 LEtoile ajoute qu'en haut lieu on ne songe qu'à assurer la fréquentation des offices paries employés et qu'une véritable inquisition ad- ministrative fonctionne pour dresser le tableau dés agentggui vont la messe et le tableau de ceux qui; n'y vont pas. Toujours et partout l'ignoble système des espions et des mouchards 1 Le correspondant bruxellois de la Meuse ra conte l'amusante anecdote que voici Si la nomination de M. de Burlet est flatteuse pour lui, elle n'a pas du tout ce caractère vis-à- vis de la majorité parlementaire. Jamais cette dernière ne fut plus nombreuse et il est impossi ble de trouver parmi les hommes éminents qui la composent un simple ministre de l'intérieur Décidément, voilà qui n'est pas de nature à'don- t îr une haute idée des mérites de la droite. Il est vrai qu'on voit parois des ministres ap- art«nant la majorité faire preuve d'une jolie orce. En voici un exemples récent L'un de nos maîtres reçoit anr opon do ses fonctionnai-, res supérieurs disant que la solution équitable et rationnelle donner l'affaire qu'on leur avait soumise était évidemment celle qu'ils spéci fiaient et qu'ils exposaientia^rJefliG leur et Oui, mais, par raison de parti, il était bien ficile-dç suiMif leur avis Un rqin^êre ppudBt eûtpri^jju|fl*VLj^cnc^ pôtif ;«Jrfcir^t tion, Celuiaont il "s'agit n'y mifcpare-tanf (Te-fa çons et, de sa plus belle écriture, il inscrivit en marge du dossier Nous sommes parfaitement d'accord, mais c'est tout Je contraire qu'il faut faire. Je vous laisse a pen:»ïusi l'on en rit encore dans les bureaux. Le héros dé cette aventure est, paraît-il, M. De Bruyn. Du correspondant bruxellois de la Patrie Si, comme on le croit, la reprise éventuelle du Congo par la Belgique est inscrite dans la Constitution future du pays, cette reprise aurait lieu dans umaçsez; bref délai. Elle permettrait LE PROG ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tcut ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger ('Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 Comines-Armentières, 5-30 11-162-545-20—8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck)7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Comines Courtrai 7-45.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-43 5-20. 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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1