X
Nil sub sole novi.
Le candidat
l'élection provinciale.
Les conseillers cléricaux n'ont pas protesté; ce
n'est que quand cette taxe ne leur profitait pas
qu'ils la trouvaient mauvaise, vexatoire, illégale,
antidémocratique et contraire l'intérêt des
bouchers autant qu'à celui des consommateurs.
M. Colaert n'a pas même essayé la moindre va
riation sur sa petite épinette où naguère il se
complaisait avec une maestria qui faisait les dé
lices de la galerie.
Et ce n'est pas pour un an que la taxe est
maintenue, comme c'était toujours le cas sous
l'administration libérale, mais pour cinq ans,
d'un coup. Raff
Quand on prend du galon, on n'en saurait trop
prendre. Mais aussi autres temps, autres mœurs.
M. Surmont a ensuite fait rapport sur le
compte de 1889. Ce compte a été renvoyé I
l'administration communale pour donner l'oc
casion M. Surmont de l'éplucher et d'y
chercher des sujets de critique. Ah si on
avait pu y trouver matière critique, critique
sérieuse, quelle aubaine M. Surmont a remué
tous les papiers, grands et petits, il faut le pré
sumer, d'après ce qu'il en dit, et qu'a-t-il trou
vé Rien. Alors il a cherché la petite bête, et il
dit l'avoir trouvée.
Ici nous ne le suivrons pas dans ses futiles ex
cursions la recherche des microbes qui se glis
sent dans un tas de paperasses, d'un mètre cube.
Au bout de la chasse, armé de sa plus grosse
coupe, il est forcé d'avouer qu'au fond tout est
juste et qu'il n'y a pas même le moindre mandat
Vanderstuyft de 400 fr. pêcher, et que s'il y a
reprendre, que la forme seule laisse désirer.
Ah la foôorme, comme dit Brid'oison, si ce
n'est que ça. Enfin il faut bien que la grrrrande
administration dise quelque chose. Peut-elle dé
clarer qu'elle a trouvé la perfection quintessen-
ciée C'est bon pour elle qui léguera ses
descendants 1 enecplus ultra du parangon admi
nistratif.
Cela ne nous empêchera pas de la voir l'œu
vre et c'est là que notis l'attendons.
Mais les tripotages, les petits secrets du mé
nage, les petitsvous savez bien quoi, ce
qu on appelle parfois, la colonne suif, l'a-t-on
trouvée r
Quand M. Colaert fut nommé conseiller, par
ballottage, il clama au Cercle catholique que
maintenant (c'était en Octobre 1887) qu'il allait
être mis même de tout vérifier, il allait lever
le petit couvercle du petit pot et qu'il allait dé
couvrir et dire ses amis et l'univers épaté ce
qu'il y avait au fond de ce petit pot, et tout le
Cercle catholique d'applaudir ce nouveau Chris
tophe Colomb des catacombes de l'Hôtel-de-
Ville.
Ces candides admirateurs du redoutable Col-
bert semblaient croire que l'Hôtel-de-Ville était
régi par Cartouche présidant le résidu de la
bande Langrand-Dumonceau et qu'il était plus
que temps que. les étables d'Augias fûssent net
toyées.
Le Contrôleur arriva avec son balai et ne
trouva rien nettoyer. Ce que cela déconcerta
les impatients, cela se devine. Quand on leur
représenta que leurs illusions étaient déçues,
que leurs soupçons étaient mal fondés que
puisque M. Colaert n'avait pu mettre la main
sur le moindre accroc, c'est qu'il n'y en avait
pas, ils faisaient la moue et avaient l'air de dire:
M® Colaert, oui, mais Colaert, ce n'est pas
Cobden.
Maintenant ils ont Cobden et en sont-ils plus
avancés v v
y fel y a éefiundant^Qj^lifée chose qui n'est pas
aimable l'homme.
W1'' D'aprè3 le e.cnlptyw^tt dxi. Journtti^f Ypres
le rapporteur auraTr'dif «pja-parmi les mandats
il y en avait de rature^ m
De raturés ^C est un gros mQt^ cela, et un
mot grave. Dé quelle rature 1
rature et ratùrs Comment
dé voit ces mandat^
tâches d'encre qu'on a grattées Ce sont aussi
des ratures celles-là, ou les raturêf ont-elles al
téré, falsifié, faussé, dénaturé les chiffres ou les
noms Enfin qu'est-cb qne cela Bignifie Y. a-t-
il faux en écriture publique Il y a ça où il n'y
a rien. Or, il n'y a pas ça, donc il n'y a rien.
Il ne suffit pas d'insinuer autre chose que ce
qui est et de faire croire ce qui n'est, pas. Pour
notre part, nous sommes persuadé que le mot
valait une explication et nous regrettons qu on
ne l'ait pas demandée. Il ne faut pas que sous le
vague d une expression, et qu'à défaut de bon
nes raisons, on se rattrape par une équivoque.
Le procédé ne brille pas par la franchise, et il
manque absolument de grandeur.
Tout cela n'est pas propre. Est-ce pour cela
qu'on a nommé deux boueurs supplémentaires,
huit au lieu de six
Pourriez-vous me dire, demanda un jour, sur
un ton de familiarité un peu risquée, un jeune
abbé français son évêque, pourriez-vous me
dire, Monseigneur, quel est le plus grand mira
cle de l'Écriture Sainte
Oui, répondit aussitôt le prélat avec un demi
sourire, oui mon jeune ami c'est le miracle de
l'âne de Balaam qui parla sans être interrogé.
Ce miracle s'est renouvelé le 9 Mai en nos
murs, pour la plus grande édification des mem
bres de l'Association conservatrice.
Henritje a parlé l'assemblée. Henriculus
locutus est.
Il a parlé des triomphes du passé et, notam
ment, de celui du lr Février.
Nous l'avons emporté haut la main la main
dans la main s'est-il écrié.
En effet, et sans que notre hommeke s'en
doutât, c'était bien dit, même parler d'or.
Tout a été affaire de main et de coup de main
en l'affaire.
La main dans la main, vous savez ce que cela
veut dire, n'est-ce pas, les VD, les DL, les DS,
les M et autres W
Mais le haut la main n'a pas présidé qu'à
l'élection seule.
11 y a quelqu'un qui, la suite, a été exécuté
et jeté par dessus bord de la même preste
façon.
On ne dit pas si, au cours de son allocution,
Henritje s'est ressouvenu de cette exécution et.
si, renouvelant sa fameuse volte-face, il a, avec
le geste que l'on connaît, collé cet affront aussi
au.... fond de son.... siège.... manqué et de ses
espérances déçues
Est-ce que le Journal ne pourrait pas nous
éclairer sur ce point
.^1"—Ki.joa'aoaoa'»»..-.
Le concert de charité en cours d'organisation
fait dire au Journal Y Ypres des ^ctravagances
qui sont dans ses habitudes quand il veut faire
accroire ses lecteurs que des vessies sont des
lanternes.
Comme c'est la seconde fois que l'organe des
vingt dit là-dessus des sottises, nous nous con
tenterons de joindre celles-ci aux premières,
dont elles font d'ailleurs le digne pendant, et
nous le dispenserons de nous remercier du ser
vice que nous lui rendons en ne lui répondant
pas. Nous pouvons nous permettre cette géné
rosité.
;ne, comme
A. Fraeys,
L'Association conservatrice a dési
candidat au Conseil provincial,
banquier.
M. H. Iweins, prenant la parole, dans celte
- 4- jjjjQ jnala-
cefpli les
a beaucoup étonifes que la dernièreposî^qn.
e-vitte, a été enlevée*AUX
Haut la main T Oui, jûarn
-X- A1AX
réunion, a éprouve le besoin, ùest i
die d'apprendre seg «rumeurs
Une seule chose a été enlevée haut la main,
c'est quand M. Surmonta chipé l'écbarpe de M.
Iweins. Ça, c'est un coup de maître, mais de
celui-là, l'orateur n'a pas parlé.
Adonc, c'est M. Fraeys, un banquier, comme
a cru devoir dire M. Colaert, qui est le candidat
des cléricaux pour l'élection du 24 cl.
Bien.
Nous ne voyons aucun inconvénient ce que
ce Monsieur aille remplacer, et même digne
ment, comme un autre l'a dit, M. Biebuyck au
Conseil de la province.
S'il ne parle guère et se borne voter, tout
sera pour le mieux.
Mais s'il s'aventure discourir, ce sera autre
chose.
Il faudra bien un greffier rompu toutes les
nuances et toutes les variétés de la P taale pour
le comprendre.
Un aimable zwanzeur de son bord, a, paraît-il,
demandé, par lettre l'Association, qu'il fût
tenu de parler en moedertaal.
Soit Mais ce serait encore la même chose.
En flamand comme en français, M. Fraeys ne
parle point il gazouille.
Ttse... pi... ui... re... fli... t'sau... t'sau...
chi... kles... lau... lau... etc.
Après cela... Peut-être que les rossignols le
comprennent et qu'il entend les rossignols.
On pourra essayer et le mettre dans la section
des bois et des eaux.
Un bel oiseau de plus.
Par ordre de l'autorité communale, les affiches
de la Loi- Wet ont été renouvelées dans les cafés
et estaminets.
Il est bon de rappeler de temps en temps
ceux qui ne sont pas affiliés la société de tem-
fiérance que l'alcool en excès a pour correctif
'amende et l'emprisonnement c'est un bon
moyen de maintenir dans la sobriété les gens
trop enclins s'en départir.
Un moyen, tout aussi bon que celui-là, c'est
de ne pas soûler et exciter boire du matin au
soir le peuple, un mois avant les élections et
autant après.
Un autre moyen, aussi très bon et qui vien
drait singulièrement renforcer les premiers, c'est
do ne pas beaucoup renouveler cette mauvaise
plaisanterie de faire des cadeaux d'argent aux
baas d'estaminet chez lesquels on brise les glaces
et les meubles, sans rechercher le pochard qui
s'amuse cette besogne en opposition directe
avec l'esprit de la loi-wet. Même pour les po-
chards bien pensants il y a la loi-wetet au lieu
de fourrer des billets de banque dans les mains
des baas, on ferait mieux de fourrer les icono
clastes au bac et de les faire cracher au bassinet
après, même quand ils ont bien voté.
A cela il y a un autre avantage, c'est que la
caisse communale ne s'en trouverait pas mal,
car les contribuables sont généralement d'avis
qu'ils ne sont pas faits pour payer les pots cassés
des autres.
Nos politiciens de l'hôtel-de-ville feraient bien
de tenir compte de cette particularité que nous
leur recommandons, sans grand espoir d'être
écoutés. - -
Snsdr que M. Jules
de
apprenons"
Cordonnier, Archiviste honoraire de notre ville,
a-été prorjju au grade d'officier d'Académie de
Poriugsi«*>ar diplôme du 26 Octobre 1890.
-.NëÈWet -
concitoyen
e$ félicitations notre sympathique
£:col:es ménagères. Un subside de 1,450 fr.
esc accordé titre de part contributive de l'Etat
dansés dépenses, en 1891, de l'école ménagère
établie âJÇires.
Tout semble vouloir marcher rebours dans
le monde. Les trois saints de glace, saints Ma-
mert, Pancrace et Servais, au lieu de nous gra
tifier du froid ordinaire qui les accompagne les
.12 et 13 Mai, nous ont donné des jours de
l'hôtel-de-
MAIN..
dans le
H w ïbrouettée d'écus pour arriver corrompre
sélecteurs sur 300 qu'ils ont tentés. Dotflfe
LVnêtes gens qui ont résisté, et cela s'aïF
'ans le camp clérical, enlever haut la
Et cela pour arriver avec 12 voix àu-
do la majorité absolue Haut la maiq, et
avèc 12 voix dè moins, l'élection était reèom-
mèncer, et les' contrebandiers démasqués, dé
joués au aertrtin suivant, étaient, pourrie restant
desqu'ils ont fouler cêtte terre, con-
daMp§Btà pleureri.eur sort de perpétuels candi-
datsùralheureux.
n -
'A"