Echos du Banquet.
Encore propos du
Banquet.
Au Vatican.
M. Colaert. Et la religion.
M. Brunfaut ne peut se rallier cette pro
position qui est la condamnation de la résolution
prise par l'Administration qui a précédé la der
nière Administration libérale. L'Administration
libérale a renoncé se rendre aux Te Deum parce
que plus d'une fois elle a remarqué qu'à l'église
on n avaitpas pourelle les mêmes égards que pour
les autres corps constitués. Ainsi, tandis qu il y
avait des chaises expressément rangées pour le
tribunal, pour la garde civique, etc., le Bourg
mestre, les Echevins et les Conseillers, s'ils vou
laient avoir des chaises, avaient les chercher
eux-mêmes. Cela ne se faisait pas sans intention.
Enfin en 1880, le clergé s'étant systématique
ment refusé de prendre part au cinquantenaire
de l'indépendance belge, le Conseil a décidé de
ne plus s associer aux manifestations religieuses.
M. de Stuers fait remarquer M. Brunfaut
qu'il est officier des Pompiers et que comme tel
il devrait ne pas contrarier le Collège des Bourg
mestre et Echevins dont il est le subordonné. 11
lui conseille de s'abstenir, s'il ne veut pas voter
la proposition dont s'agit.
M. Brunfaut avec vivacité répond M. de
Stuers que ce n'est pas'comme officier des Pom
piers qu'il siège au Conseil communal, que c'est
comme Conseiller, que le Pompier n'a rien
voir en cette affaire et qu'il remplira au Conseil
la mission dont le corps électoral l'a chargé.
M. Colaert soutient la proposition de M. de
Stuers, (naturellement) mais en insistant plus
que ne l'a fait celui-ci sur le côté religieux de
la démonstration.
La proposition est adoptée par 10 voix contre
cinq, celle de MM. Brunfaut, Gravet, Vermeu-
len, Poupart et Van Eeckhout.
13° Budget de la ville pour 1891.
M. Surmont lit un mémoire sur le budget pré
senté par l'Administration libérale et renvoyé
par la Députation permanente l'Administra
tion actuelle, aux fins d'examen.
Ce budget, comme tous les budgets passés,
présents et futurs, est susceptible d'interpréta
tions, de remaniements, de soi-disant critiques,
et, de même que tous les chemins conduisent
Rome, il y a plusieurs manières de se promener
dans le jardin d'un budget et d'y cueillir des
fruits, sans que la science horticole y soit le
moins du monde mise en défaut. C'est ce que
Monsieur Surmont, qui n'a aucun intérêt ce
que ses prédécesseurs se soient retirés laissant
après eux une réputation d'administrateurs dont
la ville n'a eu qu'à se louer, comprend parfaite
ment et mettra joliment profit.
Le premier devoir donc d'un chef d'adminis
tration qui veut sauver, préventivement, sa ré
putation de financier au cas où elle échouerait
dans un gâchis qu'il se serait forgé par incapa
cité, c'est de commencer par montrer qu'il a
repris les affaires en très mauvais état Les af
faires étant gâtées lors de son avènement, rien
d'étonnant par conséquent ce qu'il les laisse,
son tour, en un état déplorable. C'est la pre
mière règle de Machiavel, appliquée une
comptabilité dans laquelle les gobe-mouches
ne comprennent rien et qu'on a intérêt faire
aboyer dans le sens de la thèse qu'on voudrait
souffler dans leurs petits cerveaux. On leur
dira la ville a été saignée blanc, et ils
répéteront Tonnerre, la ville a été saignée
blanc
Ergo, donc, par conséquent et toujours en
core, il faut dire que le budget de 1891, présenté
Sar l'Administration libérale avec un excédent
e près de 18,000 fr., se clôture au contraire
avec un déficit de vingt et quelques milliers de
francs ou de quarante-six mille.
C'est ce que M. Surmont a entrepris de dé
montrer, et pour cela, rien de plus facile, il
commence par rayer des Recettes une somme de
50.000 fr. sur laauelle l'Administration précé-
marché était couc'u et que le Conseil «provinciàl
l'avait ratifié. JPuis, il réduit les subsides du
Gouvernement etTflo la Province sur lesquels on
s'était basé pour faire le budget *lont s'agit,,
"etc., etc. -r-
'Nous ne «givrons pa3 l'honorable pourfendent
du budget dans sa petite campagne dont les fi-
cèlles seront mises nu en temps et lieu, il faut
l'espérer par l'opposition qui compte un ancien
échevin, ayant rempli les fonctions d'échevin,
ces deux dernières années, étant par conséquent
au courant de la comptabilité de la ville, la
quelle comptabilité il ne saurait être étranger
comme membre de ce collège échevinal et qu'il
saura défendre quand le moment sera venu.
En attendant, M. Brunfaut émet sur le mé
moire de M. Surmont quelques observations très
justes. M. Brunfaut fait remarquer que M. Sur
mont se place un point de vue tout-à-fait dif
férent de l'ancienne Administration et que dès
lors les résultats ne sauraient coïncider que le
budget n'est qu'une prévision et que celui de
1891 a été calculé sur les recettes probables
quand on bouleverse celles-ci, comme le fait M.
Surmont, les dépenses doivent être modifiées
en conséquence. Or, M. Surmont bouleverse les
recettes et maintient les dépenses, d'où déficit.
11 n'en saurait être autrement.
M. Brunfaut se réserve d'y revenir quand
il aura été mis même de prendre une
connaissance plus nette de ce mémoire, un docu
ment de cette nature ne se prêtant pas une
critique détaillée et efficace, une première lec
ture. A cette fin il demande l'impression du
rapport susdit.
M. Surmont ne paraît pas très empressé de
livrer son rapport l'impression, alléguant que
cela n'a pas l'importance que l'opposition y
attache.
M. Yermeulen se joint M. Brunfaut pour
avoir le rapport imprimé.
Et finalement il est décidé que ce rapport
sera imprimé.
Pourquoi tous ces compliments et ne pas ac
corder tout de suite l'impression
La première partie de l'ordre du jour étant
épuisée, la séance publique est levée et le Con
seil passe au huis-clos.
A la table d'honneur figuraient trois pièces
montées. Devant M. Surmont était la grande
pièce surmontée d'un grand fauteuil, le fauteuil
du premier magistrat de la ville, délicate allu
sion l'adresse de celui devant lequel elle était
placée et lui disant dan3 son langage symboli
que Ce fauteuil est vous, vous de vous y
asseoir. Et les convives, voisins de ce petit chef
d'œuvre de confiserie apothéotique, ne pouvaient
en détacher les yeux. Mais, ironie du sort,
voilà que le fauteuil penche et menace de tom
ber. Pour empêcher cette catastrophe, il a fallu
l'étayer, sans cela sa chute était certaine. Est-ce
un avertissement du ciel
Le Journal est difficile contenter.
Nous lui accordons 136 convives son fameux
banquet, un de plus que le nombre accusé par
M. Colaert dans sa dépêche au Roi, alors que
dans la réalité il n'y en a pas eu 90 présents, (1)
et il n'est pas encore satisfait
Il se plaint de notre remarque au sujet de la
qualité et, après avoir fait observer, avec ce
manque d'à-propos qui est chez lui un défaut
chronique, que nous ne sommes pas aimable
pour nos amis qui assistaient au dit banquet, il
ajoute que tous les'convives étaient des bour
geois aisés, même de se payer l'occasion un
festin d'une vingtaine de francs. (2)
(2) Tous sinoji des no (niions, dit l'auteiir. tfiable voilà
qui n'est guère flatteur pour les quelques anoblis, le
héros en tête, qui assistaient la fête On ne saurait,
plus étourdiment, parler de'corde dans la maison du pen-
du. Quand nous disions qu'il y a dans celte réfaction des
gehsret un surtout qui veut être plus malin autres,
qui ue-xaqraient écrire cinq lignes sa^^ornmettre une
sottiàê"!
Vûu> ne Sriez rien avec gràSe,*
difle
Tous, c'est beaucoup dire.
Nos quelques amis, oui, sans doute. Beau
coup des autres aussi, assurément.
Mais tous tous
Hum Hum Ceci nous rappelle un mot de
maître d'hôtel.
C'était il y a quelques années. Un individu,
descendu la veille dans le premier hôtel de la
ville, se plaignit, en se levant le lendemain,
qu'on lui avait volé son pantalon.
Le maître, après avoir toisé de haut en bas
son voyageur, espèce de revendeur en librairie
ou d'ex-ferbiantier, (nous ne savons trop) lui
dit
On vous a volé votre pantalon? cette nuit? dans
mon hôtel Mais.. Monsieur... êtes-vous bien
sûr d'être entré avec
Si l'excellent et spirituel hôtelier vivait enco
re,il ne manquerait pas, nous en sommes certain,
de répondre de pareille façon au blagueur du
Journal.
Tous même... Monsieur Mais là, sans
menterie ni tricherie cette fois avec leur pro
pre argent...? en êtes-vous bien sûr
Hé, hé Le journaliste, astèque ou astoque
(comme il dit), en son genre, serait peut-être
bien embarrassé.
Lundi, l'occasion de la première communion
des élèves du collège épiscopal, M. le doyen
avait réuni sa table, outre les curés de la ville
et quelques-uns des environs, le Conseil com
munal, (côté bien pensant). Monseigneur Faict
devait y assister, mais s'est fait excuser au der
nier moment. Cela a fort décontenancé les con
vives, M. Surmont ayant préparé, l'adresse du
prélat, un chaleureux toast en remercîment des
services éminents que le doux représentant de
la caisse diocésaine a rendus l'édilité Yproise
dans les mémorables circonstances qui ont valu
nos maîtres leur extraordinaire élévation.
On n'en a pas moins bu sa santé et le Con
seil a promis de poursuivre sa voie dans les sen
tiers tracés par ordre supérieur.
La chambre de discipline de3 notaires de l'ar
rondissement d'Ypres,pour l'exercice 1891-1892,
s'est constituée comme suit
Président
Syndic
Rapporteur
Trésorier
Secrétaire
Membres
MM. Titeca, d'Ypres.
Boucquey, de Poperinghe.
Glorie, de Neuve-Eglise.
Vermeulen, de Gheluwe.
Parret, de Zonnebeke.
Reynaert, d'Oostvleteren.
Yeys, de Vlamertinghe.
Le monde catholique est en émoi. Il paraî
trait que le souverain pontife serait très souffrant
et que l'état de sa santé inspirerait son entou
rage de sérieuses inquiétudes.
Il a décidément peu de chance depuis quel
que temps j ce pâuvre Léon XIII N'a t'il pas
essuyé'disputes considérables en jouant la
Bourse U comme (e premier venu s'étant, en
dépit de soft^înfaP'ibilité, laissé voler par des
écumeurs deTannance
Qui sait la question pécuniaire ne serait elle
pas étrangère au genre de maladie dont souffre
le pauvre homme
Pauvre homme, en effet
Après le dur labeur d'une longue 'exîs£&iè&
privations, l'infortuné voit'unbeau
ënglouties
i.i semblent
pleine de privations,
matin ses malheureuses économiês:
dans un de ces notabretfx krachs*feu
Infct
être l'ordre du jour sur le ^arch^de Paris.
Léon .XIII vient d'avoir recours ii x lumières
de deux comptables, MM. Ojetti et Pantanelli,
du soin de vérifier les comptes de ges dépenses.
Il y aurait, dit-on, du coulage dans le
monde du Vaiiican.
semblerait même et ceci npus paraît êfcfe
tinèf hypothèse vraisemblable que le chef du
iolicisme aurait été la victime d'un tas de
ïô/sonnages qu'il avait chargés de veiller ses
âtéfêts.
Eux seuls seraient Ips coupables.
Il est inadmissible' en effet, qu'un homme qui
vient encore récemment de se révéler «comme
un'penseur profond, parfaitement au courant
r. ^7 j x -
m
(1) A preuve les la bottes authentiques de carottes...
d'asperges, voulons-nous dire.
Ne force&mrrt vot/ft^talent,
Quanî on -voyez-vous, les pieds faits d'une certaine
pât», o» a "beau les enserrer dans des bottines vernies,
ils vont toujours et d'instinct se fourrer dans les plats.