Chemin de fer. Examens eapacitaires. Le père des employés. N° 52. Dimanche, 51e année. 28 Juin 1891. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du \T Octobre d'y près pour Poperinghe, 6-30 9-09 10-00 12-07 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Ypres, le 27 Juin 1891. Les économies du père Room. Le gouvernement qui se vante d'économiser nos ressources, sans doute pour parer aux légers mécomptes de quatorze millions sur les forts de la Meuse, vient d'imaginer un nouveau moyen de grappiller quelques sous sur les services les plus essentiels. Un ordre du ministre des chemins de fer vient de retirer tous les crédits de renouvelle ment, accordés aux chemins de fer. Par crédits de renouvellement, on entend les sommes destinées la réfection des voies. Cette économie stupide compromet la sécu rité des voyageurs; mais ce n'est pas son unique conséquence désastreuse. Elieentraine le renvoi de nombreux ouvriers rien que sur une seule ligne, plus de 400 de ces malheureux vont être congédiés. Si les organes du gouvernement doutent de l'exactitude de cette nouvelle, qu'ils s'informent -dâns les bureaux du ministère; on leur com muniquera sans doute l'original de la dépêche que possèdent déjà des chefs de service?et qui les informe de cette mesure antidémocratique, dangereusesscandaleuse, pour tout dire. fi va sans dire que si ton économisé sur le budget des chemins de fer, on se gardera bien d'en faire autant sur le budget de ces messieurs du clergé et que le Moniteur continuera de plus die publier des centaines d'arrêtés accor dant des subsides pour construction, réparation :-j et embellissement (féglises et de presbytères, achat de mobilier, de coffres-forts, etc., etc. 11 faudrait écrire un gros volume si l'on vou lait signaler toutes les fraudes qu'a fait éclore la ioi électorale di^e capacitaire. Voici une manière de préparer les majo rités que nous ne connaissions pas encore. Pour plus de clarté, prenons un exemple La famille X compte deux fils, Georges et Paul. Georges est assez instruit pour réussira coup sûr l'examen capacitaire mais Paul est un âne bâté qui échouerait non moins sûre ment. Voici comment on procède Les deux frères se présentent ensemble l'examen. Georges inscrit sur sa composition lui le prénom de Paul, l'incapable, et répond d'une manière satisfaisante, qui vaut un diplô me l'ex-élève des ignorantins. Paul, de son côté, remet un a devoir qui porte le nom de Georges, et celui-ci échoue. Mais il se représente la session suivante et passe comme une lettre la poste. Il est évident que ce qui peut se faire dans une famille comprenant deux fils peut se prati quer dans une qui en compte dix Dans les provinces de Namur et de Luxem bourg, on a créé de celte façon des centaines d'électeurs frauduleux, et c'est parce qu'on sent que le capacilariat est condamné disparaître qu'on ne se gêne plus pour débiner le truc. [Chronique). On lit dans l'Étoile Voici encore un exemple de la profonde sol licitude du R. Peerboom pour ses employés. Un ouvrier nommé X..., garde-excentrique la gare du quartier Leopold, vient dêtre révo qué sans tambours ni trompettes voici les raisons qui ont motivé la démission. L'employé X... habite la communed'Auder- ghem où, il y a deux ans, il était garde la gare de cette commune. Voilà quatorze-ans et demi queX... est au service des chemins de fer, jamais aucune plainte n'a été formulée contre lui dernière ment on lui avait donné l'ordre de déménager et de venir habiter Bruxelles; X... s'y était refusé étant donné qu'il est père de cinq enfants et que la vie coûte trop cher en ville, vu son modeste traitement qui ne dépasse pas 3 fr. par jour... Il faut savoir que le service du garde ne souffrait nullement de l'éloigneraent de son habitation. Le bon ministre n'a voulu entendre parler de rien et a tout simplement destitué le malheureux père de famille qui se trouve du jour au lendemain sur le pavé. C'est le cas de féliciter encore une fois le digne père des employés. tkr <- -'.vj On écrit de Bruxelles au Journal de Charle- ï-roi Le conflit entre l'inspecteur général du génie et le ministre des finances est entrée dans la période aiguë. On sait qu'il a été provoqué par une phrase de l'exposé des motifs du budget extraordinaire 3ui rend le génie responsable de l'imprévu (tes îx millions pour les fortifications de la Meuse. Si M. Beernaert n'invite pas M. Pontus pren dre la responsabilité de l'imprévu, M. Brial- mont imitant l'exemple de M. Vandersmissen, se retirera. Il vient de le notifier au président du Conseil. Dans les cercles militaires on approuve l'at titude du savant ingénieur. Il est inadmissible de voir des ministres rejeter sur d'autres les conséquences de leurs fautes. Ne devaient-ils pas s'assurer des premiers devis et les faire contrôler par des entrepreneurs? Us ont agi avec légèreté, gaspillant sans vergogne l'argent des contribuables. C'est eux, eux seuls, que le pays doit demander compte de cet imprévu de plus de dix millions... Si le conflit ne s'appaise pas, la démission du général Brialmont produira non seulement en Belgique, mais encore en Europe, une vive sensation. Nous lisons dans la Gazette On prête au gouvernement l'intention de rendre obligatoire, pour tous les chiens et dans toute l'étendue du pays, le port de la petite mé daille numérotée que les aaministrations com munales de plusieurs grandes villes de province Anvers, Gand et Bruges, notamment ont adoptée pour les toutous de leurs habitants. Chacune de ces médailles portera le nom de la commune qui la délivre et un numéro correspondant celui de la quittance délivrée par le percepteur de la taxe sur les chiens. Ce serait, en même temps qu'une mesure préventive contre la rage puisque, d'après e nouveau règlement, les chiens trouvés sans eur médaille seraient abattus endéans les trois jours, un système très simple de contrôle financier. Sans compter qne le gouvernement conti nuerait donner ainsi libre cours la passion de médaillomanie dont il est atteint. Il a distri bué tant de croix et de médailles civiques et autres, qu'il n'y a plus guère moyen de trouver en Belgique une poitrine vierge d'un signe dis- tinctif quelconque. Maintenant que l'on a dé coré tous les citoyens, on va médailler tous les chiens. Ce sera complet. Petits cadeaux entretenant l'amitié. Justice distributive cléricale. Courtrai, 24 juin. Depuis 1872 nous avons été gratifiés (l'un pont sur la Lys dit pont du Palais de jus tice qui ne nous a jamais occasionné que des ennuis et des,suggestions de toute nature. La haute administration, avec son mesquin esprit d'économie, a cru pouvoir é^blir en cet endroit si fréquenté un pont aux dimensiot** si baroques, tant en longueur.qu'en largeur, qu'il provoquerait une douce hilarité s'il n'était une réelle entrave tout notre chariage. En effet, ce mirifique ouvrage ^'art, corhme disent, par ironie, sans doute, nos ingénieurs, près de 40 m de longueur pour une largeur ds 2.75 m. seulement. LE PROGRES vires acquirit eundo. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agbnce Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 1, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 3-00 4-00 6-42 - 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Gomines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 Oomines-Armentières, 5-30 -11-16—2-54—5-20-8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -^10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. Langeraarek-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Gourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Gomines Gourtrai 7-45.) Gourlrai-Bruxelles, 5-30 9-58 -11-16 2-43 5-20. Gourtrai-Gand. 5-30 - 8-20 11-16 2-43 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.. -oo<3^0o-o

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1