Choses militaires. Chemin de fer. Chronique locale. Encore la situation financière de la ville. impunément des engagements qu'elle a laissé prendre en son nom, qu elle se détrompé I Par l'organe de ses membres qui la représen taient dans la section centrale, elle s'est solen nellement engagée voter la revision, moyen nant un accord avec la gauche. Cette promesse doit être tenue. Le pays a le droit d'en exiger I accomplissement immédiat. Le jour où il acquerrait la certitude qu'on l'a berne, ceux qui auraient compté sur sa bonas- serie pourraient apprendre leurs dépens qu'il n'est pas précisément aussi débonnaire qu'ils l'imaginent. Nous lisons dans les Nouvelles du jour Nous avons, les premiers, dit le motif réel du retour Bruxelles de M. le lieutenant géné ral Brialmont. Les journaux cléricaux ont baussè les épau les, lorsque nous nous sommes permis d'affir mer que A1. Brialmont était revenu pour protester contre l'exposé des motifs du budget extraordinaire, qui rend le genie militaire responsable de l'imprévu de dix millions pour les fortifications de la Meuse. Nos renseignements étaient pourtant puisés une source qui ne permettait aucun doute. Au surplus, ce conflit que la presse officieuse a cherché nier existe si bien qu'aujourd'hui il a atteint l'état aigu. Le général Brialmont entend que le ministre de la guerre assume la responsabilité qui in combe au cabinet, sinon il donnera sa démis sion. Interrogez, Messieurs les défenseurs du ministère, interrogez les officiers et vous ap prendrez que dans l armée tout le monde ap prouve hautement l'attitude de l'inspecteur général du génie. ■■rnoaaooaoa»— En vertu d'une décision ministérielle, la déli vrance des billets de voyageurs cessera, partir du lr Juillet prochain, dans toutes les stations, dans toutes les haltes et tous les points d'arrêt, deux minutes avant l'heure officielle de départ des trains de voyageurs. Pourvu que les employés soient temps leur poste, il n'y aura que demi mal. Nous l'avons donc eu ce fameux document annoncé avec tant de fracas, le rapport sur la situation financière de la ville. Il était sans doute dans le droit du nouveau bourgmestre d'établir cette situation. Mais encore devait-il faire la chose dans d'honnêtes et loyales conditions. Qu'un homme, qui est surchargé de dettes, établisse sa situation par l'exposé de son passif seul, nous le comprenons. C'est d'ailleurs le pro cédé habituel des débiteurs de mauvaise foi qui cherchent duper encore, en les attendrissant, les fcrtianciers qui ont eu confiance en eux. Mais quand un père de famille sérieux veut, aux fins de savoir au justfe où*il en est, quelles dépenses il peut se permettre ou quelles écono- ptrts il est tenu de réaliser, veut, disions-nous', fixer l'état de sa fortitne. il est aisé de concevoir comment il va çt doit opérer. 11 commencera pat* noter son avoir il fera le relevé de ses biens meublôà et immeuble»; puis, cela fait, il notera ses dettes eVses çhargeS, c'est- à-dire sa situation pa-^ivé; et'dê'4a comparaison desdeux,deleur juxtaposition, résultera nette ment l'état.Jëei de son patrimoine. On s'imaginera peut-être que M le bourgmes tre, en qualité de père de la cité, comme on l'a qualifié, et d'administrateur de la fortune commune, ayant connaître et faire connaître celle-ci, a dû procéder de la même façon, c'est- à-dire qu'il a recherché et précisé l'état des fi nances de la ville absolument comme s'il avait eu dresser le bilan de sa propre fortune Eh bien On se tromperait grossièrement. M. le bourgmestre, préoccupé,distrait, obsédé par un tout autre souci, a dressé, non le bilan de la fortune publique ou communale, mais l'un des côtés seulement de cette fortune, ie côté des dettes et des charges, cela va sans dire. Et c'est ainsi qu'il est parvenu, sans effort et par un simple jeu de chiffres, prouver, il le croit du moins, que les finances de la ville sont dans un déplorable état, et qu'il n'a rien moins fallu que son arrivée providentielle la gérance de la caisse pour sauver la ville d'une faillite imminente. L'histoire nous apprend, qu'à une époque néfaste du règne des Césars romains, on désho norait certaines victimes avant de les sacrifier. Nous touchons ici quelque chose d'analogue. Après avoir renversé les anciens administra teurs, on sait comment, on voudrait, non content du triomphe obtenu sur eux, les déconsidérer encore aux yeux de leurs concitoyens en les fesant passer pour d'ineptes administrateurs si pas pour des maltôtiers. C'est trop du tout, et nous n'avons pu permet tre M. le bourgmestre de se payer ainsi un supplément de faciles lauriers Et c'est aussi ce que n'ont pas permis, en séance du Conseil, MM. les Conseillers de Stuers et Brunfaut. Rectifiant comme nous les chiffres fantaisistes de M. Surmont, ils ont rappelé, énuméré par le détail, toutes les améliorations qui ont été intro duites tous les travaux d'utilité publique qui ont été effectués toutes les acquisitions qui ont été faites en remploi d'excédents de compte et de capitaux reçus; en un mot, toutes les aug mentations de la fortune communale qui ont été réalisées et ont fait de la ville d'Ypres, sous le rapport financier comme sous bien d autres, une des mieux dotées de la Belgique. Que si l'on compare, en effet, la situation d'Ypres rien qu'à celle de quelques villes ad ministration cléricale de la province, on trouve que toute la différence est en sa faveur. Ainsi, et pour ne relever qu'un point de com paraison, alors que chez nous la dette publique n'est que de 35 fr. environ par tête d'habitant, elle est Roulera, de fr. 50 Courtrai, de fr. 61 Poperinghe, de fr. 67 Bruges, de fr. 80 Et Maintenant, Monsieur le Bourgmestre- Sénateur, continuez invoquer votre èlat de situation faire croire que la ville est endettée comme un vulgaire panier percé que vos ad versaires, comme vous qualifiez vos prédéces seurs, n'ont été que des dilapidateurs, et qu'il y a nécessité, urgence même, contracter un gros emprunt Le public, qui voit clair dans vos calculs, saura quoi s'en tenir. Dimanche dernier, de midi une heure, la Fanfare catholique s'est fait entendre sur la Grand'Place. On n'est pas d'accord sur la question de savoir s'il y avait des gendarmes les catholiques sou tiennent qu'il n'y en avait pas d'autres préten dent en avoir reconnu, ce qui ne serait pas étonnant, vu la bonne habitude qui s'est intro duite dans nos mœurs de mettre Pandore toute sauce,-Il ne faut pas être Rochefort ou Isaac ,ppur se voir protégé par Pandore quand on en a vu la conférence de M. Lorand quand der nièrement il y en avait pour suivre un avocat gantois,' venu' en vill$ pour examiner lë oossier d.'uhe affaire pendante en un mit;il y «a .a un peu partant, quoi'd étonnant qu'on en ren contrât aux alpOrds d'unljiosque. -V v Elle .a donc fait sa première apparition sur l'estrade, la Fanfare quLbrûlait d'y briller; Elle y"a briilë, le soleil étJmt cette fois généreusê- ment de la partie. Plus de soleil que de monde, y compris la jeune garde catholique, de ser vice par ordre, avec de bonnes paires de menot tes qui devaient retentir point nommé, ce qui n'a pas manqué, sans toutefois trouver d'imita teurs. Décidément le public ne mord pas, et si nos nouveaux maîtres ont cru que, une fois le coup de Jaruac opéré, tout le monde eût hurlé avec les loups, ils doivent déjà savoir quoi s'en tenir sur ce chapitre délicat. Et la Fanfare? Elle a joué le Poète et le Paysan, comme on la joue dans tous les festivals de vil lage. Quand Supé a composé cela, il disait ce morceau aimable est la portée de tout le monde, il fera fortune. Supé a bien deviné. Puis Carmen!! Ah, ça! cordonnier, pas plus haut que la chaussure. Heureusement Bizet n'était pas là. Et puis les dièzes et les bémols, en révolte les uns contre les autres. Allons, n'en parlons plus. Ah, mais si, encore un mot. Pourquoi la Fan fare catholique s'est-elle annoncée au festival de Hazebrouck, sous le nom pompeux de musique communale Encore une usurpation mais cette fois, la mèche a été éventée et le coup a raté. C'est qu'on ne réussit pas toujours comme le lr Février, dame Cette fois la fraude a eu la ré compense méritée. ïjc Et Staden, qu'est-ce qu'il y a donc eu Staden Staden n'est cependant pas le camp d'Agramant alors pourquoi cela y ressemblait- il N'y a-t-il pas moyqp de le savoir Les troubles de Zonnebeke. C'est hier, Mardi, qu'ont commencé, devant notre tribunal correctionnel, les débats sur cette scandaleuse affaire. 11 y avait vingt et un pré venus, y compris le bourgmestre et l'un des échevins de Zonnebeke. Me Colaert présentait la défense de tous les prévenus, l'exception d'un seul le cabaretier du Broodseinde, prévenu d'a voir lancé un seau d'eau sur la foule irritée, et dont la défense sera présentée par Me Laheyne. La partie civile était représentée par MMes Hyn- derickx et Parmentier, du barreau de Gand, et Laheyne, du barreau d'Ypres. Ce dernier, en qualité d'avoué, s'est constitué pour MM. Arthur Criem et Emeric Temperman, deux victimes des actes de sauvagerie et de fanatisme, commis dans la journée du 26 Avril. M. le substitut Dumor- tier occupait le siège du ministère public. Toute l'audience, matin et après-midi, a été prise par .l'audition des témoins. Vingt-trois témoins avaienf été cités par le parquet, trois par la partie civile, vingt-quatre parla défense. Les dépositions les plus importantes et les plus intéressantes ont été celles de MM. Criem et Temperman d'Ypres et Mortier de Gand. Ce dernier n'était autre que le conférencier qui s'était fait annoncer au Broodseinde le 26 Avril, et qui y fut reçu de la façon que l'on sait par une foule énorme de paysans et dé Xavériena trans formés en bêtes féroces. Un monde fou avait envahi la salle d'audience tant le prétoire que l'enceinte réservée au, public! Pour faire passe'r les témoins, l'appel de leur nom, les gendarmes devaient, leur frayer un passage. Malgré l'excellente gœécuutjon prise par M- le président.Musillion* ffe./faire ouvrir portes et fyjg&re^iï roan#it' tf&is "la salle une chaleur tnjpicalé: - - Les dépositions terminées, Me Colaert a sou levé un incident. 11 a demandé pour le bourg mestre Vàn^lleghem, prévenu seulement d'in- jures, la flaignctidn de. sa cause et son renvoi •devant le jt%e de simple, police, frais charge de la partie civile. M. lé substitut Dumortier s est vigoureusement opposé, ce système et a plaidé la connexité. Me Hynderickx, pour la partie civile a appuyé la manière de voir de l'honorable organe du ministère public. Le tri bal a tenu la question en.délibéré, et remis Situation financièrenotons le mot. - Musique communale, comme elle se serait inti tulée musique particulière du roi. A Haze brouck on ne prend pas des vessies pour des lanternes, et rien qu'à voir ces musicovores, nos voisins du Nord, avant de les entendre, savaient déjà quoi s'en tenir. La leçon profitera-t-elle

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2