51e ANNEE, 9 Juillet 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Enseignement. Chronique locale. L'incendie. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour ffirrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le fêlant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du 1r Juillet cê'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-56 11-16 2-46 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-162-465-20—8-55 Roulers, 7-45 -10-40— 12-20 3-00 -4-10-6-45. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai, 5-30 8-20 9-56 11-16 2-46 5-20 7-50. (Dép. de Cominès Courtrai 9-30.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-162-46 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. YPRES-FURNES. g-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. FURNES-YPRES. 5.O6 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. Ypres, le 8 Juillet 1891. L'insolente réponse faite par M. De Smet aux membres de la gauche qui lui demandaient des nouvelles de son fameux rapport, prouve que la droite est décidée maintenant jeter le masque et envoyer paître avec la plus aima ble désinvolture tous ceux qui se permettraient de l'ennuyer au sujet de la revision constitu tionnelle. Pourquoi d'ailleurs la majorité noire se gênerait-elle, en présence de la mollesse de la gauche? L'inertie dé l'opposition ne peut qu'encourager toutes les audaces et tous les abus de pouvoir de nos maîtres. L'Etoile disait hier avec raison Jamais la politique d'expédients du cabinet Beernaert ne s'est étalée, aux yeux de tous, sous un jour plus lamentable. Mais il faut être juste, et nous ajoutons jamais la gauche parlementaire n'a été plus inerte. Elle n'aurait pas dû accepter, comme elle l'ar fait", la ridicule sortie de M. de Sme^-de Naeyer.^Elle aurait dû profiter de l'occasion pour rejeter sur la droite la responsabilité de l'ajournement. Il lui suffisait, pour atteindre ce but, de-proposer un "ordre du jour invitant le rapporteur de la section centrale déposer son rapport dâns le plus bref délai. La droite eût été fort embarrassée, et, quelle que fût son attitude, 4e pays eût été édifié. Malheureusement la g'àuche a manqué de tact dans cette circonstance. Elle a adptais une faute lourde, contre laquelle on l'at^feipourtant mise en garde, et qu'elle aura dé; la peine racheter. Saisissant l'occasion de la sûreté de coup s^d'œil des grands capitaines, huit sénateurs S&lges profitent de. l'absence de l empereur d'Allemagne, lequel se balade actuellement en Angleterre, pour partir en guerre contre la triple alliance. Les noms de ces quatre paires de preux mé ritent de passer la postérité ce sont MM. Lammens, Vilain V111I, Van Ockerout, Sur mont de Volsberghe, Casier, Bethune, De Grunne et Whetnall. Les membres des Chambres belges ayant été invités par M. Bonghi, président de la Chambre des députés d'Italie, prendre part une con férence qui sera tenue Rome au mois de No vembre prochain sous les auspices du comité permanent pour l'arbitrage et la paix, les huit pères conscrits que nous venons de citer, ont répondu par une véhémente revendication du pouvoir temporel du Pape, et, après avoir décliné l'invitation de M. Bonghi, ils ont dé claré qu'ils formaient les vœux les plus ar dents pour que la Conférence de Paix et de l'Arbitrage international puisse, avec plus de chances de succès qu'aujourd'hui, se réunir Rome devenue libre et rendue son légitime souverain-. Cette déclaration de guerre l'Italie implique naturellement une déclaration de guerre l'Autriche et l'Allemagne, ces trois puissances se garantissant réciproquement l'intégrité de leurs possessions. Les huit sénateurs partis en colonne serrée pour la conquête de Rome, auront donc fort faire. Le bruit court que Rénory, l'expulsé de la tribune de la presse, va les suivre en bicy clette, afin d'être le premier informer la Réforme des émouvantes péripéties de cette lutte de géants. ^i'-aî'CS3!!c» En voilà une bonne par exemple. La presse cléricale félicité chaleureusement le R. P. Boom des mesures qu'il a prises pour empêcher désormais les pornographes bel ges de recevoir par intermédiaire de la poste les immondes publications éditées Paris. Nous ouvrirons ici une parenthèse pour faire remarquer que neuf fois sur dix, les lecteurs des publications en question appartiennent au grand parti de l'ordre et de<te> morale. 11 y a même mieux la feuille parvienne que l'on peut considérer comme la créatrice du genre, et dont les débuts firent tant de tapage, même Paris, il y a une douzaine d'années, comptait parmi ses fondateurs un de nos compatriotes appartenant au cléricalisme le plus pur et qui en temps d'élection, quittait régulièrement le boulevard pour venir combattrele bon combat en Belgique et prêter aux candidats cléricaux l'appui de son influence. Formons la parenthèse et revenons la me sure que vient d'édicter notre virginal ministre des chemins de fer. Au nombre des publications interdites parce- Courtraisien immaculé, figurele Courrier Fran çais. r, Qu'est-ce quec'est qu#ce CourFkrFrançais Pour notre part., nous n'en avons jamais vu un numéro nous n'en avions même jamais enten du parler. Or, ce journal, misa (index, sous prétexede pornographie par le R. P,. ne comptait, s'il faut en croire la Chronique, qu'un seul abonné en Belgique. Et cet unique abonné, c'était.... le comte de Flandre 1 wceeecewM A la séance du Sénat du 2 courant, le gou vernement, par l'organe du ministre de l'in struction publique,s'estdéfendud'avoirexprimé le désir a de voir l'enseignement de l'Etat absorbé par l'enseignement des corporations religieuses. Je n'ai rien dit de semblable, a ajouté M. Deburlet c'eût été une ènormitè. (Compte- rendu analytique). Pourquoi une énormité L'enseignement des corporations religieuses n'est-il pas considéré comme le plus parfait? Si l'enseignement était aux mains du clergé, ne serait-ce pas l'idéal? Nous ne comprenons donc pas pourquoi le gouvernement se défend d'être mû par un aussi excellent principe. Les libéraux n'ont pas de ces étranges pudeurs le jour où il n'y aura plus en Belgique que des écoles purement scientifiques, ils se déclareront absolument satisfaits. De toutes les écoles de guerre, la meilleure, c'est la guerre. Au sortir d'une campagne, de puis le plus simple pioupou jusqu'au général en chef, tout le monde y puise des enseignements utiles et ce n'est vraiment que sur le terrain brûlant du combat que se fait l'éducation sé rieuse et solide du soldat. Ce qui est vrai de l'armée, l'est également pour nos braves pom- fiiers, et la nuit du lr Juillet aura été une rude eçon. Peu des hommes dévoués qui composent le Corps actuel ont assisté un sinistre aussi ef frayant et par sa gravité du moment et par ses conséquences possibles depuis une quarantaine d'années, nous n'avons vu, heureusement, que des commencements d'incendie, bientôt éteints. Cette fois, il en alla tout autrement ç'a été leur Malakoff, et nous nous hâtons de re mercier encore une fois nos vaillants Pompiers et leurs intrépides chefs, du courage et du dé vouement qu'ils ont déployés en* cette lugubre circonstance. Comme nous l'avons déjà dit, et nous tenons le répéter, c'est eui qu'on doit la conservation du pâté de maisons qui forme cordon autour dq ce foyer de l'incendie, et ils seront les premiers mettre profit, si le mal heur l'exigeait, la grande leçon que leur ont value les douze heures d'un travail opiniâtre au milieu des plus grards dangers. y Quand nous parlons des Pompiers, nous y joignons volontiers l'ingénieur de la ville, qui en avait le casque et le/ew sacré, eMs Commissaire lV> 55. Jeudi, LE PROGRÈS

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