51e ANNÉE.
16 Juillet 1891.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
AVIS.
Nous prions instamment
nos amis qui ont droit
figurer sur les listes électo
rales au lr Août, de se pré
senter sans tarder l'Hôtel-
de-Ville et d'y réclamer leur
inscription.
Conseil communal d'Ypres.
l\° 57. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT ECN1>0
Séance publique du 11 Juillet 1891,
5 h. du soiE.
Sont présents: MM. Surmont, Président;
Colaert, Berghman, Brunfaut, Gravet, Vermeu-
len, Poupart, Yan Eeckhout, Breyne, Struye,
Iweins, Boone, Begerem et Biebuyck.
La séance est ouverte 5 1/4 heures. Le pu
blic impatient, attendant l'ouverture des portes,
se précipite dans la salle.
M. le Président déclare que le procès-ver
bal de la précédente séance est déposé l'examen
des membres.
Communications
M. le Président porte la connaissance du
Conseil divers engagements pris par Monsieur
Bataille, entrepreneur, concernant différentes
routes: Approuvé.
Une lettre de Monsieur le Gouverneur fait
connaître que la Députation permanente, avant
de se prononcer sur la question du palais de jus
tice, désire que la ville fasse des propositions.
Le Collège propose la cession du terrain la
Province se réservant les matériaux de démoli
tion, clôtures, grillages, etc., du jardin public.
M. Vermeulen exprime le désir de voir
maintenir le contrat de vente déjà pour ainsi
dire conclu entre la ville et la province. Céder
un terrain pour ériger le palais de justice du
côté du Marché au Bois et démolir l'ancien,
c'est sacrifier du coup 50.000 fr.
M. le Président avoue qu'une somme de
50,000 fr., faire rentrer dans la caisse comnlu-
nale, c'est assez séduisant. Mais peut-on duper
ainsi la Province et lui vendre ainsi un bâtiment
qui lui coûtera cher et dont elle ne pourra ja
mais rîen faire. (1)
M. Poupart. Mais est-il bijn prouvé que ce
bâtiment du palais de juétice actuel'soit devenu
si mauvais
M. Vermeulen. S'il faut absolument renon
cer l'aménagement de l'ancien, bâtiment,
pourquoi nepâs chercher un emplacement autre,
bientôt
Monument »- èàaA*-
M. Colaert croit que ]VK|fj3rmeulën
abandonnér son idée première et pencher vers la
reconstruction. Mais il faut maintenir le palais
de justice aà centre de la villt.
(1) Tout bonnement délicieux ce souci de M.
Surmont pour la Province La Province est-elle
donc si bête qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait"?
^rop d'honnêteté, M. Surmont, on D'y-croit pas.
M. Vermeulen ne change pas d'opinion,
mais émet uue simple supposition et soumet
l'idée de prendre comme emplacement, le cas
échéant, un terrain près de la gare ou près de la
prison.
M. Brunfaut. Cette idée était, du reste,
celle de Monsieur Van Heule.
M. le Président. Une chose réalisée Cour-
trai ne le serait pas ici. La ville d'Ypres n'a pas
les mêmes ressources et le palais de justice res
terait longtemps seul au milieu d'un vaste ter
rain; du reste la Province ne bâtira pas grands
frais sur un terrain qui n'est pas encore propre
y élever des constructions.
M. Iweins appuie la manière de voir de M.
le Président et déclare qu'il s'abstiendra au
vote parce qu'il est intervenu dans la discussion
sur la question d'achat au Conseil provincial.
Après quelques observations la proposition du
Collège est mise aux voix.
Ceux qui votent contre maintiennent la pro
position de vente.
Votent oui MM. Surmont, Colaert, Bergh-
man, Gravet, Breyne, Struye et Boone.
Votent non MM Grijpfftttt, Vermeulen,
Poupart et Van Eeckhout.
MM. Iweins et Biebuyck s'abstiennent pour
le motif énoncé par le premier.
M. le Président rappelle au Conseil l'incen
die qui a détruit, pendant la nuit du lr Juillet,
les magasins de la ville et rend hommage au zèle
et au dévouement du corps des Sapeurs-Pom
piers, la participation généreuse de l'armée et
au courage de nombreux bourgeois. Il remémore
que bien des suppositions ont été faites sur la
cause du sinistre mais elle reste inconnue.
Une expertise a été faite par les compagnies
d'assurances et par l'administration. Et les dé
gâts ou les pertes ont été évalués respective
ment 14,775 fr. et 18,899 fr.
M. Colaert a proposé de transiger pour
une somme de 15,775 fr. avec décharge de re
construire et sous condition de faire incomber
aux sociétés les frais résultant des dégâts aux
habitations, des réparations du matériel d'in
cendie et la solde des Pompiers.
M. Brunfaut désire qu'un contrôle plus sé
vère soit établi pour le guet la tour qui
somme toute n'annonce sa présence que par un
coup de cloche toutes les demi-heures.
M. Colaert répond qu'en somme il n'y a pas
,de règlements pour le guet il ne fait que suivre
«Siîïn usage ancien en sonnant toutes les demi-
heures. Il faudra examiner la question.
le Président donne lecture, jour par
des festivités de la kermesse.
Fête communale.
M.
jour,
M. Iweins d'Eechoutte exprime le vœu de
voir figurer au programme la procession de
Notre Dame de Thuyn. On voit les processions
mentionnées sur les programmes d'autres villes.
Plusieurs voix. Soit, ce sera une fête encore
inusitée sur le programme d'Y^ j
M. Brunfaut s'étonne de vo 31a ville sub-
sidier un tir la perche donné pa/la société S'*"
Georges la Plaine d'Exercice, par conséquent
Vlamertinghe.
Les réjouissances de Ja kermesse sont faites*
pour attirer le monde Y près et pas pour l'en
éloigner au bénéfice d'habitants d'une commune
voisine. L'ancienne administration a une fois
accordé un subside la société d'archers du
Cerf, qui a son siège Brielen, proximité du
territoire d'Ypres, elle a reconnu son erreur et
le fait ne s'est plus représenté. L'administration
nouvelle appelée tout redresser, reprend ce
qui a été reconnu fautif.
Cette année S1 Sébastion devait donner son
tir. La société a demandé son subside habituel
la ville et jusqu'ici pas de réponse.
Si, cause du subside accordé S' Georges, la
société de S1 Sébastien n'en obtient pas cette
année, pourra-t-elle y compter pour l'année
prochaine ou l'année suivante.
M. le Président. La société de S1 Georges
est, il est vrai, une société composée d'Yprois
et a été frappée d'ostracisme pendant long
temps. Il est juste que nous lui donnions son tir
cette année-ci. Un roulement sera établi entre
les diverses sociétés de tir la perche et rien ne
Êeut être décidé quant la date qui va échoir
i société de S1 Sébastien.
MBoone appuie M. le Président en faveur
du subside accordé la société S1 Georges et
trouve que le Kruysstraat bénéficiera du tir la
Plaine d'Exercice, ce n'est pas son intérêt de
brasseur qui le guide.
M. Brunfaut. J'allais précisément vous
dire, M. Boone, que vous n'avez pas accepté de
faire partie de la commission des fêtes cause
de votre qualité de brasseur, et que maintenant
vous plaidez pour votre cabaret.
Diverses conversations s'engagent.
M. Brunfaut pense que la société S1 Sébas
tien pourrait bien organiser son tir traditionnel
sans le secours pécuniaire de la ville. La sup
pression du tir de S1 Sébastien est une perte pour
oien des habitants des environs de la plaine et,
si on reproche S4 Sébastien de donner son tir
en même temps que la société S4 Georges, il
croit se souvenir qu'un jour cette dernière so
ciété a organisé un tir en concurrence l'Hoekje
ou tout au moins le même jour.
M. Colaert proteste et se souviendra de la
société S4 Sébastien si elle donne un tir cette
année.
Des applaudissements discrets d'une partie
du public sont réprimés par M. le Président.
La ville porte son programme une réception
avec cortège, vin d'honneur, etc., MM. Moer-
man, lauréats au concours musical de Paris.
M. Iweins propose d'y joindre M. Van
Elslande, directeur de la Philharmonie de Pope-
ringhe, qui a également été couronné. C'est un
enfant d Ypres comme MM. Moerman. Made
moiselle Dehem Louise, qui a également rem
porté des succès Paris, mérite qu elle soit
félicitée en même temps.
Monsieur Struye propose d'inviter l'Acadé-
mie prendre part au cortège.
M. Iweins approuve, car les héros de la fête
sont anciens élèves de l'Académie. (1)
fLè programme se clôture par l'entrée de Mon
sieur le Gouverneur, Dimanche, 9 Août.
M..Brunfaut ne félicite pas la commission
qui élaboré,nn programme aussi maigre, si pas
f)lus maigre que les -années ordinaires. part*
'entrée du gouverneur il n'y a rien, absolument
(1) Est-ce que par t hasard, 1'
apprend la mo|ique er. deftiiran;^
Ime or.
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LE PROGRÈS
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