Chronique locale.
Suum cuique.
les aurez toutes Donnez-moi seulement le
temps.
A la suite de la lettre que nous a value de la
part de M. Surmont une inversion typographique
aussitôt redressée que constatée, nous nous som
mes permis de conseiller M. Surmont qui nous
reproche de recourir l'injure et la calomnie,
comme moyen ordinaire de polémique, de revoir
la collection du Journal et qu'il n'aurait eu au
cune peine de décider lequel du Journal ou du
Progrès a des points rendre l'autre.
D'abord le reproche était immérité et si M.
Surmont n'avait pas été si pressé de nous écrire
ses amabilités, il eût vu que l'injure et la calom
nie ne sont pas nos armes habituelles. Mais il
tenait nous écrire sa lettre de bonne encre, com
me le dit le Journalsans cela on ne s'explique
pas que devant Y erratum qui était déjà imprimé
et qui lui a été présenté au moment même qu'il
a envoyé sa lettre, il ne se soit pas contenté de
cette rectification spontanée. Mais non, il vou
lait montrer sa plume et son encre. Hé bien,
on l'a vu, la plume et l'encre, c'est de l'encre
très ordinaire.
Cela prouve-t-il que si on faisait la comparai
son entre le Progrès et le Journalle premier ne
serait qu'un bretteur mal étrillé et le pieux
organe un gentleman ganté de beurre frais Le
Journal le croit, parole d'honneur, et il en est
convaincu puisqu'il cite son numéro du 19 Juil
let qui, dit-il, comprend en fait d'injures et ca
lomnies, O
Ce serait déjà très fort si, en effet, le Journal
pouvait invoquer un de ses numéros exempt de
toute injure ou calomnie. Mais, déveine, voilà
que ce n'est même pas comme ça et dire que la
sainte feuille ne s'en doute pas Ce que c'est
que l'habitude
Mais, malheureux, c'est dans ce numéro du
19 Juillet, ce numéro modèle, ce numéro triom
phe, ce numéro collet-monté, ce numéro sainte-
ni-touche, que vous ne savez pas même respecter
les arrêts de la justice. Revoyez-vous et, si vous
savez ce que parler veut dire, vous y trouverez
toute une diatribe contre le jugement qui con
damne les moutons de Zonnebeke, faite de miel
et de vinaigre, mais où le vinaigre domine dans
la proportion de 7 2, une jolie salade qui
ferait tirer la grimace au juge le plus endurant.
Et le bon Journal ne s'en croit pas moins le
maître de Y école du respect lui q qj -3>fr.aatit^ga
même respecter la justice.
Faisons encore un pas en arrière, pas loin,
tout près de nous,-et sans noie arrêter aux baga
telles, prenons un morceau qui en vaut la peine.
Ouvrons le Journal d'Ypres du 10 Juin (Rapport
du Collège échevinal sur la situation financière
de la ville, présenté la séanee du Conseil com
munal le 6 Juin 1891, "par M. le Bourgmestre
Baron Surmont de V olsberghe) et ra{
pour notoire, les gracièusetés que M. Suri
si chatouilleux pour lui-même, y étale en toutes
lettres contre les libraires libéraux, qu'il pré
sente la confiance du public, comme donnant
pour 80 fr. ce qu'il obtient chez ses chers librai
res catholiques pour 16 fr. Nous avons exprimé
toute notre incrédulité l'endroit de cette ab
surde allégation qui, si elle était vraie, ne pour
rait manquer de faire la fortune de nos amis et
qui part d'une âme charitable, ennemie déclarée
de la calomnie.
Il est vrai, les libraires libéraux, présentés au
public comme des bandits patentés, n'ont pas
écrit M. Surmont que l'injure et la calomnie
sont des moyens dont il fait fréquemment usage
et qui pourraient devenir dangereux pour celui
qui les emploie mais nous savons qu'ils se
sont rendus en personne au cabinet de M. le
Bourgmestre pour avoir des explications ce
sujet, et que M. le Bourgmestre n'avait préparé
aucun erratum leur donner satisfaction qu'en
présence de la protestation de MM. les libraires
visés, il a reculé d'une semelle, de plusieurs se
melles même, et qu'il leur a promis' de les rap-
Seler après avoir tiré la chose au clair. Atten-
ons.
La chose n'était donc pas claire quand M. le
Bourgmestre a mis cela dans son rapport
Mais une chose très claire pour les impri
meurs, c'est qu'aucun des trois n'a jamais livré
des imprimés par mille la fois et que les 80 fr.
mis en regard des 16 fr. est une fantasmagorie
laquelle nos libraires j usqu'ici ne comprennent
rien. Et c'est ce qu'ils ont dit M. le Bourgmes
tre, en attendant mieux.
Encore une calomnie Nous avons écrit dans
notre numéro du 19 Juillet, toujours ce numéro
que le pieux Journal compare au sien, vierge de
toute médisance, comme nous l'avons vu plus
haut, que M. Colaert avait promis ses fidèles
de la Pomme d'Or, il y a un an, qu'une fois maître
de l'Hôtel-de-Ville, les Pompiers auraient dansé
au son de son orchestre.
Il faudrait le croire, lire le véridique Journal,
et nous serions condamné nous incliner devant
ce démenti formel, si nous n'avions, merci, Dieu
de miséricorde le Nieumsblad qui nous sert de
bouclier.
Voici ce que dit cet enfant terrible
Jaarlijksche algcmecne vergadering
der Katholicke Wacht,
op Zondag 11" Mei 1890.
Ce qui, dans la langue que parle .le Journal
d'Ypres, veut dire ce que nous avons imprimé
plus haut. A moins que M. Colaert ne prétende,
..quand il s'engage replacer dans le corps des
Pompiers les .hommes qui en ont été renvoyés
pour cause d'indiscipline, renforcer le Corps et
s'attirer là reconnaissance éternelle des officiers
<fui, touché^usqu'aux larmes, ne sauraient phis
vivre ssftgjfsux. -
Jeudi soir, par un temps sombre et pluvieux,
la musique des Pompiers a donné un concert sur
l'la Grand'Place, de 8 9 1/2 heures.
Ce concert étant d'abord fixé au Vendredi soir,
m$is le Vendredi les Blaume Koussen répètent et
quand les Blaume Koussen répètent, silence dans
les rangs,
On lit dans le Journal d'Ypres
11 parait que la salle de l'Aigle, local de
l'Association libérale, est appelée disparaître.
Après l'effondrement du libéralisme yprois,
la démolition de son local ajoute la feuille
avec un pleur dans l'œil.
Que le Journal se console. Le libéralisme n'est
pas effondré, il a été simplement volé comme
dans un bois, et il saura ne plus se laisser
dévaliser dans ce bois
Quant la démolition du local, nous ne savons
au juste ce qui en est le Journal doit en savoir
plus long que nous, car ses amis qui aideraient
au besoin cette démolition, s'ils n'y ont déjà
aidé, doivent lui en avoir dit plus qu'il n'en a
l'air.
Est-ce qu'après ce local, le Journal espère nous
voir émigrer vers le Victoria Nyanza N'a-
t-il pas remarqué que quand les gamins dé
molissent un nid d oiseaux, aussitôt il s'en
fait un autre côté On a vu, dernièrement,
un de ces jeunes gosses aux instincts de cha
cal, escalader un mur pour détruire un nid
qu'avec un peu de cœur il eût respecté. Mal lui
en prit il roula de haut en bas, le nez en mar
melade, et les oiseaux restèrent saufs.
-• -Tnoaaoaoqa»—
Au concours international de l'Association
mutuelle des compositeurs de Musique de Fran
ce, fondée pour l'encouragement la composi
tion musicale, ouvert aux compositeurs de
France, de Belgique, de Suisse et de l'Alsace-
Lorraine, 1453 œuvres ont été présentées et le
nombre de concurrents était de 802. Ces der
niers ont été classés par ordre de mérite pour
leurs différents travaux.
Les Belges se sont bien comportés et voici la
liste des récompenses qui leur sont échues
Diplômes et Palmes d'Honneur. 1. M. Jus
tin Muldermans Bruges 2. M. J. Debutty
Dinant 3. M. Jules Van Der Heyden Hasselt
4. M. H. Moerman Ypres 5. M. Louis Vygen
Wavre 6 M. E. Van Elslande, de Poperinghe.
Deuxième médaille. M. Braet Bruges.
Mentions très honorables. MM. Graff
Dinant, D'Haenens Bruxelles, Delage Jemep-
pe sur S ambre, A. Le Pas Bruxelles, Bertrand
Hal, Godefroid Wavre, Papy Lens S'Rémy,
Vignery Bouillon, Ruelle Frameries, Talon
Wavre.
Mentions honorables. MM. Govaert Lou-
vain, De Clercq Nivelles, Minet S4 Gilles, L.
Marivoet Bruxelles, F. Marivoet Bruxelles,
Dierks Merxem, Denefve Mons.
L'on remarquera que sur 46 distinctions ac
cordées 30 sont échues la Belgique.
La croix civique de 2e classe est décernée M.
Franchomme, capitaine en second au corps des
Sapeurs-Pompiers, Wervicq.
La médaillé de 2e classe MM. Dupont, pâ
tissier, ét" Emmery, fabricant de parapluies,
Ypres MM. Samyn, commissionnaire S4
Jean Billiau, cultivateur Oostvleteren Cor-
deleeuw, taijleur, Wervicq Ostyn, négociant,
id.; jVerhoest, journalier, Boesinghe.
La médaille de 3e classe MM. Taillieû, pio-
cheur au service de la société d'ès chemiris de fer
de la Flandre o#fcidentale, Wervicq.;- Ferlu,
ouvrier maréchal-ferrant,. Warnêton Rin-
quet, gendarme cheval, Warnêton.
Lundj, ap^gs^iidi, aux travaux d'achèvement
du nouveau cànàlikJÈÏpres, un conduit d'une
machine à^peur^Hft explbsioû, brûlant trois
ouvriers aont deux sont déjà envoi* de guérison.
Les brûlures du troisième, un jeune homme âgé
de 17 ans, sont plus graves. Il a été transporté
l'hôpital. r-
wwqaaaw
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Je ne demande pas mieux.
Mais...
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Sans doute. Encore faut-il
qu'il y en ait de vacantes.
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Je fais ce que je puis. Vous ne
me citerez pas une seule nomination libérale
dans la magistrature depuis cinq ans.
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Oui, oui, j'entends bien et
vous avez raison. Toutefois^»
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Permettez que...
Les cléricaux. Des places Des places
Le ministère. Je...
Les cléricaux. Des places Des places Des
places Des places (Gazette).
C'est de la calomnie puredit le défenseur de M.
Colaert. De là calomnie pure, de la calomnie
pure, c'est donc qu'il n'y a pas un mot de vrai
Que M. Colaert n a pas parlé la Pomme d'Or, il
y a un an, des Pompiers, et qu'il ne les a, en
aucune façon, menacés du plus petit désagrément?
M. Colaert. Vrienden en gezworen kame-
raden,
Op het stadhuisailes is beslist met gesloten
deuren.
Zoo 10as het voor de zake der weggejaagde
pompiers. Waarom dit laatste voor al Ha er
was spraak van mannen zonder reden aan de
deur te zetten, maar die mannen zullen, eens
dat wij op het stadhuis zijn, de eerste weer in het
korps aanveerd worden. ((Bravo, bravo J
Voordracht gegeven door den heer Colaert.
Mieuwsblad van Yperen, Zaturdag iyn Mei
i8ço. 25* jaar, n° 1272.
Ne troublez par aucun vacarme,
De leurs sons doux le doux charme.
Morale. Les mauvais instincts sont toujours
mal récompensés.
Actes de courage et de dévouement.
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