AVIS. N° 68. Dimanche, 51e ANNÉE. 23 Août 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer.- LISTES ÉLECTORALES. Les listes électorales pro visoires sont et restent affi chées jusqu'au 30 Août. Ceux qui y auraient des observations faire, sont priés de les adresser au Collège des Bourgmestre et Échevins, avant le 31 Août. La Situation: Les Concours généraux. 6 FRANCS PAR AN. N PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du l'Juillet cê'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 Y PRES-FURNES FURNES-YPRES- 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. i Ypres, le 23 Août 1891. - - ri- Nous avons entendu reprocher la gauche de n'avoir pas protesté avec plus d'énergie contre ces manœuvres habilement conduites qui ont eu pour résultat d'écarter jusqu'à des temps plus propices £ux yqux de la majorité ces questions urgentes sur lesquelles la lumière est impatiemment dltendue, qui touchent aux principes essentiels de notre organisation po litique, aux bases du système de la défense nationale, qui engagent si loin les Çnances pays et dont la^olution retardéÊ entretient' dans l'esprit putol^ des inquiétudes et de l'agi tation. La gauche a l'a conscience de son impuis sance, de son impuissance dans la Chambre, où elle est la merç d'une majorité despotique et souveraine et "ef qui est plus grave, il faut bien le reconnaître, de son impuissance devant le pays. Il faut le reconnaître, c'est une situation qui ne peut échapper personne, qui est pleine de périls et grosse dalarmes. Nous l'avons déjà dit. 11 faut le répéter. L'opinion publique est profondément en gourdie. Rien ne lémeut plus. Rien ne la secoue. Après lalerte des grèves de Mai, elle est retombee dans sa torpeur. La revision, qui devait soulever des monta- gnes, est ensevelie dans les cartons de la Cham- re les journaux en parlent encore, les hom mes politiques la discutent quant au public, il dort. Le service personnel L'armée le réclame nos écrivains militaires le proclament indis pensable le Roi le veut. Dans des discours mémorables, il a fait appel aux sentiments civils et patriotiques de la nation. Le public, lui, dort paisiblement. Le gouvernement engage le Trésor dans des travaux qui dépassent des présent de 50 millions les évaluations qu'il a fournies aux Chambres en les affirmant exactes et irrévoca bles le public dort toujours. Des bourgmestres traquent les journaux, violent la liberté de la presse un ministre austère et pieux transforme les bureaux de poste en bureaux de censure le public dort encore. Des actes dictés par les passions de parti et qui, il y a vingt ans, auraient soulevé le pays rappelez-vous l'affaire De Decker, la protes tation de M. Bara la Chambre, et l'émotion qu'elle" provoqua ne dissipent pas ce som meil pesant. Qu'importe aujouFd hui au bon public il mange, il dort bien. Tout le reste n'est rien. Que faire, dès lors? Pense-t-on que quelques discours ranimeront Jopinion et la feront re vivre Tous ceux que l'on a prononcés, la parole sensee et lucide de M. Bara, la parole nerveuse et chaude de M. Graux, l'éloquence puissante de M. Janson, la voix toujours vi brante de M. Frère-Orban sont restés sans écho au dehors, sans action sur la foule. Elle se désintéresse de plus en plus de^ affai res publiques. Et dès qu'elle fait bien les sien nes, elle s'en va satisfaite. Tandis qu'en- France, en Angleterre, en Allemagne, la participation la vie publique augmente paL'une progression constante, en Belgique oljy^jîiminue ets'qtrophL Ce sont.là (Tes symptôme^ asSfàement décou ragea fltigipour les l^hai$és ,'q*r'ont souci Je.iavepir natïonalV j.v se dem^Yder quelles év^* tu affalés sjpÎBKteînes é^èijo utiles seraient assez piiiss^hlès pour secouer celtaapathie, pour ar rêter cette dissolution len^ et continue de l'esprit'l •«"•Y Le Jourinal des Débats al tion de l'élude sur les fertif rminé la publica tions de la Mquse. La conclusion du correspondant militaire de la feuille française est que la construction de ces fortifications rend indispensable et urgente l'augmentation de l'effectif de notre armée La première partie du programme, la con struction des fortifications de la Meuse, peut être considérée comme remplie, nous nous en portons volontiers garant, en qualité de té moin oculaire. Mais de la seconde, c'est-à-dire du renforcement de l'armée, déclaré urgent par toutes les personnes compétentes et bien informées, il ne paraît plus qu'il en soit du tout question, ni dans les sphères ministérielles, ni ailleurs. Peut-être n'est-ce, après tout, que parce que le gouvernement belge estime qu'à chaque jour suffit sa peine, et qu'il attend pour compléter l'œuvre de réorganisation de la dé fense nationale que la Chambre soit remise de lalarme si chaude causée par la demande de crédits supplémentaires de la semaine passée. Seulement, on fera bien de ne pas différer plus longtemps, Bruxelles, et de s'y souvenir qu'il n'y a plus aujourd'hui de peuples libres que ceux qui sont décidés défendre leur indépen dance par les armes. Nous avons d'autant mieux le droit, en France, de rappeler cette vérité de fait nos voisins du Nord que nous sommes bien un peu aussit^intéressés dans la question. A voir certaines questions posées au dernier concours général des établissements d'instruc tion moyenne, on dirait vraiment que le but du gouvernement est de dénaturer Institution et de la faire tourner contre l'enseignement public. Les concours généraux devraient être un moyen d'émulation, un sentiment de progrès, un perpétuel stimulant pour les professeurs et les élèves. Us ne seront bientôt qu'un perfide stratagème destiné discréditer les écoles offi cielles qui, presque seules, y prennent part, par la constatation d'un perpétuel et général insuccès. Ce n'est pas organiser un concours sérieux que de poser aux élèves des questions idiotes, qui sortent absolument du programme de l'enseignement et constituent de véritables gageures. Que faut-il penser, par exemple, de cette question de géographie: Décrivez la distri bution des plantes parmi,les (fiverses contrées du globe ou de£eU«*i*iD'> Donne? la population absolue^ relative du royaume 4e Gcècfe. t cétte question drhistoire ïels'sôu venir* histdrfques évoque en votre esprit je nom d$ Cortembergh Au c%islre qui a trouvé celle-1 félieftâtions. îhinez-vous après cela^vaiUapts^ Taire l'ensçignement moyen ^sonnj|Jblé jet pratique LE PROGRES vires acqcir1t ecndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. 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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1