Conseil communal d'Ypres. A' Chronique locale. Grammatici certant. Collège communal d'Ypres. I -J2SJ- Séance publique du 22 Août IB91 La séance est ouverte 5 h. 15. Tous les membres du conseil sont présents. Beaucoup de monde dans l'enceinte réservée au public. La question n'étant pas l'ordre du jour, Monsieur Vermeulen formulera ses propositions pour une prochaine séance. La proposition du Collège est adoptée. Le n° 3 est rayé. Le Collège n'a pu examiner la question. Convention avec l'association des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Dépôt du compte communal 1890. Renvoi la Commission pour examen et rapport. Collège communal. Suppression dif pen sionnat. 1 Le Bureau administratif est partagé deux de ses membres proposent de maintenir le pension nat pour une année ou d'en confier la gestion Monsieur Houzé ses risques et périls. Sremier mot. La suppression a été annoncéê lors e la distribution des prix. Elle l'avait été par le préfet, depuis Pâques, des parents qui comp taient confier leurs enfants rétablissement. (Applaudissements et signes de joie de quel ques Dupont et autres dans le public). La proposition de suppression du pensionnat est mise aux voix. Votent oui MM. Surmont, Colaert, Berghman, Breyne, Struye, Iweins, Boone, Begerem et Biebuyck. Votent non MM. de Stuers, Brunfaut, Gravet, Vermeulen, Poupart et Van Eeckhout. La séance publique est levée 6 1/4 h. Toujours nombreux public aux séances du Conseil communal, et cela va toujours de mieux en mieux. Autrefois ce n'étaient que les Dupont et autres futurs opiniâtres, maintenant on y a joint quelques échantillons des mieux réussis du Zaalhef qui viennent, applaudir leurs amis. Nous y avons auslr remarqué certain person nage, quq, d'anciens! f-vpvenirs intéressaient la question pendante Js B'emp\qyé de Pétat-civil, qui osé-enfin ffiontf I ouvertement çe<ju'jl n'a que trop longtemp 'caché et upus a^ons pu faire une fois de pl s'la triste-expérience que la bêtise et l'ingratit ie aquft souvent des compa gnes inséparables^ est déjà très vilain^t le Porter un ma» fait d'une âme vi .e^ aire /«que, au vu de ceux qu'on a toujours trompés, c'eèt le fait d'une âme sordide et méprisable et le com ble de la stupidité. Enfin, n'est-ce pas ainsi Faites du bien a un vilain, il vous p.... dans la main. H Il n'y a pas vingt grammairiens la rédaction du Progrès (et c est dommage, car sinon nous serions peut-être de la force du Journal d'Ypres)! mais, si peu qu'il y en ait, tout ce petit monde s'est réuni Dimanche passé en assemblée géné rale pour délibérer sur une grave question. Il s'agissait de savoir si l'un ou l'autre de nos re porters ou de nos amis présentait réellement une ressemblance quelconque avec un hideux Sa pajou n et s'il avait eu la gentillesse grande d'envoyer son portrait au crayon, rue au Beurre n° 66. Malgré des délibérations perte de vue, nos grammairiens sont restés fort inquiets et fort perplexes. Il y avait absolument de quoi, car écoutez donc ce que raconte l'onctueux organe que de nos tendres cléricaux Oh ma tête Vous comprenez, amis lecteurs, que ceci est effrayant, non seulement pour la rédaction du Progrès mais pour le parti libéral tout entier. Aussi nos grammairiens étaient-ils dans des transes Chacun émettait des suppositions et donnait son avis. Tôt capita, tôt census. Finalement, on décida l'unanimité d'envoyer une requête au Journal d'Yprespour le prier instamment de fourrer ses portraits au crayon, non pas sous le nez du Progrès (ce qui n'est pas pratique) mais sa vitrine rue au Beurre n° 66, une bonne place, bien en vue, de façon que tout le monde pût aller les admirer et vérifier leur ressemblance avec des Mèphistos, des sapa jous, des roquets ou desBlauwe Koussen. Il n'y a pas dire, le collodion joue de mau vais tours au Journal d'Ypres. M. Creus,employé de l'état civil, a été révoqué de ses fonctions, en séance privée, du 22 Août. Il conservera son traitement jusque fin Dé cembre. Cette apparente largesse qui n'est qu'une gros sière malice ne saurait effacer l'odieux (Tune mesure que le Collège n'est pas paiveetî justifier. Le BourgmegtfA dit qu'il n'a pas besoin de quatre employée au Secrétariat. Pourquoi ne pas 1 avoir laissé l'état civil A cela, M- Berghman répondje n'en pouvais rien faire-1 Et j'âne^qu'il y a mis, qu'en fait-il 11 avait un cheval, et, il prënd un âne. Ét de M Bprghman, lui-même, qu'en fera- t-on *y *r' -jwaoaoaaoa... VY Monsieur Vermeulen demande la parole et pré sente quelques observations concernant le règle ment de l'abattoir et le tarif des droits d'abat tage. MM Surmont et Colaert répondent brièvement Monsieur Vermeulen. Monsieur le Président dépose le budget de la fabrique d'église de Saint-Martin pour 1892. Monsieur Brunfaut interpelle le collège sur le renvoi de Monsieur Creus, employé au secréta riat. Monsieur le Président croit que la question ne peut être complètement vidée en séance publi que et s'appuie sur la rédaction du procès-verbal et l'ordre du jour de la séance du 30 Décembre 1890, pour établir que l'employé dont il s'agit, n'a pas de nomination régulière. Au reste, il n'a pas besoin de quatre employés. M. de Stuers n'admet pas qu'on se base sur une malheureuse omission d un mot dans un procès- verbal pour mettre un honnête employé sur le pavé. Monsieur Brunfaut insiste pour le maintien de M. Creus. Police: revision du règlement sur le jeu des orgues et autres instruments de musique. Monsieur le Bourgmestre désirerait voir intro duire dans le règlement sur la matière, qu'il lui soit permis dans des cas exceptionnels, cas de maladie par exemple, d'interdire dans tel ou tel estaminet de jouer de l'orgue ou d'un autre in strument. Il s'est trouvé désarmé dans un cas de l'espèce, il y a peu de temps. Monsieur Colaert s'est trouvé dans le même cas. Monsieur Vermeulen voudrait spécifier le cas de maladie et introduire ces mots dans l'article nouveau. Monsieur Colaert répond qu'on se heurtera aux mêmes difficultés. Il faut laisser une certaine latitude au Bourgmestre et s'il y a des abus le Conseil est là pour juger. Monsieur Boone, gêné par le soleil, propose de transporter la table l'autre bout de la salle. Monsieur Colaert. On replacera les rideaux. On fait la lessive. Monsieur le Président a traité dans des condi tions favorables avec l'association et propose au Conseil d'adopter les bases sur lesquelles il a traité. Monsieur le Bourgmestre propose d'introduire d'urgence l'examen des comptes des fondations Vanaenpeereboom, Éric Bouckenaere et Pype. Monsieur Brunfaut recommande d'inscrire le mot a d'urgence au procès-verbal. Monsieur de Stuers ajoute qu'un petit mot s'ou blie vite et qu'un oubli en apparence inofiensif entraîne parfois de graves conséquences Monsieur le Président cède la parole Monsieur Colaert. v Monsieur Colaert*. II a. été question, daha.jfe temra, de supprimeTÉte^pKnsjonnat.-^p nombre d'èKaiés diminuait profj^fsifemqpt-èt Ia.viiîé a eu des déficits combler. Il n'a^peut-^f plus question de .cette sup pression /parce que leur Houzé a réalisé des prodiges"^!était m lipr ensemble les deux bouts, l'an-\ i n'y (a plus de déficit, mais cepena&pt le .coûte la ville qui intervient poury |S-me de bourses. Cette année il n'y ^èves. Monsieur Brunfaut. Pardon il y en aurait seize. Monsieur Colaert. Monsieur Brunfaut parait donc mieux au courant, soit. S'il faut maintenir le pensionnat il faudra pour rendre les locaux présentables une dépense de 10,000 fr. Il faut peindre, badigeonner, renouveler le linge de table etc. etc. Monsieur Colaert a visité l'établissement et il a été stupéfait de l'état de délabrement où il se trouve. Il ne pouvait en croire ses yeux et il a fait appeler Monsieur Surmont pour compter les couches de badigeon superposées depuis 1830. Monsieur Surmont est compétent en maçonnerie. Monsieur Colaert reprend ces deux points pour les combattre. Il émet des considérations géné rales sur les pensionnats et finit par proposer, de l'avis du Collège, la suppression du pensionnat annexé au Collège communal d'Ypres. Monsieur Brunfaut exprime son étonnement d'entendre demander un vote du conseil sur une chose déjà faite son insu, sans le consulter et sans que le Bureau administratif en sache le Monsieur Colaert répond que, pour ce qui con cerne l'annonce au programme de la distribution des prix, ce n'est pas son fait, mais qu'il en assume toute la responsabilité. Monsieur Brunfaut regrette que le Conseil n'ait été saisi de cette question avant les vacances. Le but de la suppression du pensionnat est de miner et de faire tomber le Collège. Monsieur Colaert se redresse et reproche Mon sieur Brunfaut de faire au Collège un procès de tendance. Le Collège, dit-il, se supprimera comme se supprime le pensionnat, c'est-à-dire, faute d'élèves. Monsieur le Président fait un geste réclamant le silence. MM. Surmont et Colaert font de nouveau valoir les dépenses qu'entraînerait la mise en état des locaux où tout est négligé et délabré, disent-ils. Monsieur Brunfaut désire savoir pourquoi le Conseil a dérogé la coutume d'accompagner les élèves du Collège communal, l'établisse ment, après la distribution des prix Monsieur Colaert prend sur lui la responsabilité du fait et observe que l'usage sera rétabli l'année prochaine. Les distributions aux autres établis sements se sont faites comme les années précé dentes. Monsieur de Stuers voudrait voir maintenir le pensionnat. Il estime que le Collège est loin des promesses du mois de Janvier. Plus de guerre scolaire. Aujourd'hui déjà un établissement est pour ainsi dire décapité. A propos de la Tuindag, le Progrès signale, la devanture d'un salon de photographie, le portrait d'un catholique (ce pauvre catholique) qu'il trouve très ressemblant celui d'un chien. La personne dont il s'agit est clairement désignée. (Tiens tiens est-ce que la ressemblance est si frappante que cela) Pardon, Progrès, (faites, mon cher, ne vous gênez pas) mais nous avons, nous, dans notre musée, des portraits autrement jolis, quoique fait au crayon, car ces amours de Mèphistos n'ont jamais osé af fronter le collodion. Ce sont un peu des chefs-clairons, eux aussi, du parti libéral présent et passé. Pour peu que le Progrès y tienne, nous lui foure- rons (sic) sous le nez (le nez du Progrès Quis Quid? ubi ces portraits, la vue desquels le plus hideux des Sapajous, le plus affreux des roquets reculeraient d'horreur. Au Concours général de Venseignement moyen du premier degré en 1891l'élèvéVÇrermonprez, du Collège communal d'Ypres. a olbtenù la mention honorable de rhétorique des humanp m-H^pes. (Segtion scientifique).

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2