N° 70. Dimanche, 51e ANNÉE. £0 Août 1891 JOURNAL D'YPflES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fér. Nécrologie. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. YPRES-FURNES. FURNJCS-YPRES. Ypres, le 29 Août 1891. Les fonctionnaires du département de l'inté rieur se montrent satisfaits de M. De Burlet. Avec M. Mélot, le ministre renvoyé, ils étaient littéralement la torture. Chaque fois que cet infortuné devait prendre une décision, il hési tait et voyait sans cesse se dresser devant lui le fantôme de l'opposition. Qu'allait-elle dire? Et il invitait son état-major chercher mille arguments pour réfuter l'avance les griefs que l'on pourrait articuler contre ses actes. Bref, tout fanatique qu'il était, M. Mélot possé dait encore une certaine pudeur et tout en commettant une nomination partiale, tenait en peser les conséquences. Tâtillon, nayant de caractère qu'à la surface, il n'était jamais satis fait des rapports qu'on lui présentait, discutant pour une tête d'épingle, un point sur un i, etc. Cet homme-là, n'était guère fait pour être ministre. M. Beernaert le vit bientôt et le mit la porte. Avec M. De Burlet, la bonne heure» ça -ffiafehe cûmmesu£.d£s-ifcuiieUes. S'agit-il d'un coup de parti, d'une nominàtiob'èbmme' celle de M. De Malander la tête de la cité de Re- naix, d'une décision partiale prendre, un rapport sommaire suffit. Quand les fonction naires lui font remarquer que l'affaire est grave*, de nature soulever des protestations la Chambre et une demande d'explications, qu'elle a donc besoin d'être étudiée encore, il-leur répond carrément qu'ils n'ont pogit prendre tant de peine. L'opposition me préoccupe peu je fais ce qui me plaît et je ne suis pas ministre pour faire les affaires des libéraux.» Telle est ap proximativement sa merveilleuse façon de raisonner. Aussi les fonctionnaires enchantés ont-ils le [temps de taille* des bavettes où ils chantent^sà doire et'louent Von audace. Voilà 1 homme... A l'extérieur, jouant la conciliation et aimant parler de liberté l'intérieur, casant toutes les créatures du clergé et travaillant d'une allure rapide la disparition de ce qui reste de l'enseignement officiel. Ah I l'enseignement officiel 1 11 faut entendre les derniers fonctionnaires libéraux qui appar tiennent encore l'intérieur parler de son agonie. De par le grand nombre d'écoles adop tées, les contribuables subventionnent un sys tème deducation où l'histoire est falsifiée, le parti libéral honni, la cause du cléricalisme représentée comme étant la seule capable de sauver le monde du péril socialiste, etc. dans les écoles neutres, une tendance la réaction se trahit également de plus en plus. Aussi, avant dix ans, si les cléricaux ne sont pas cul butés du pouvoir qu'ils détiennent avec leurs doigts crochus, la génération qui prendra place dans les affaires publiques, fera de la Belgique une vaste capucinière. Les questions sociales ont relégué aujour d'hui au second plan si pas au troisième la grande question de renseignement. Qui parle encore de la lot Jacobs-Woeste de 188i Ce silence est une faute. Ceux qui, chaque jour, voient avancer et triompher l'œuvre de demo- litiou cléricale, regrettent amèrement l'apathie ou le silence des libéraux. Leur réveil viendra quelque jour, mais sera-t-il encore temps pour détourner la jeune génération du chemin où elle est engagee et pour la ramener aux prin cipes de la liberté? On s'imagine que l'avenir est aux socialistes! pas en Belgique Il appartient la gent jésui tique qui se développe avec une rapidité ef frayante, tandis que le socialisme, cantonné dans quelques grandes villes et les bassins in dustriels, ne semble guère appelé faire ail leurs de nombreuses recrues. Au lieu de mar cher vers une ère nouvelle, nous retournons en arrière nous rencontrerons quand même le socialisme, mais le socialisme clérical, le pire de tous, celui qui va être proclame, adulé et choyé au prochain congrès de Malines. La session parlementaire,.*» tel est l'objet d'une étude que publie la Revue de Belgique dont la livraison du 15 Août a été retardée tout exprès pour que l'auteur pût aller jusqu'au bout de la session. L article est attribué un membre de la gauche. Lequel Mystère. Coupons ce passage sur -MM. Le Jeunei, Woeste et Core- mans v M. leo»inistre.de lajfrétice a fa spéciali des échef^-ét il en pren^biiparti avec une H altérable |ffiilosophiAv 1 sufyr rïput&sms ,<Jxigênces intransigeant.-personnifie il s'est, bien sâïdé de dema formation des voles de ja m bre. Jamais sa voix b'aùèté ët il|emble vraiment gue véritable plaisir lui monte confiance,. n'étant De telle sorte que cet homme, dont l'entrée dans de cabinet était annoncée grand fracas et qui devait apporter ses collègues l appui d une expérience consommée des choses du droit, aidée d une prestigieuse éloquence, est une cause de faiblesse et non une cause de force. Son insuffisance est patente, son crédit est nul. Sachant d'avance que ses propositions seront remaniées et bouleversées, il apporte plus que jamais leur préparation cette indolence et cet te légèreté déjà connues au barreau. Advienne que pourra M. Woeste est là pour remettre tout en ordre, et si de temps autre, unê rapi de passe d'armes montreà quel point est dissem blable la nature des deux contradicteurs, la profonde mésintelligence qui existe entre eux, du moins M. Lejeune n'a pas la rancune vieille. Le chef de la droite a parlé, sa majorité l'a suivi, le gouvernement s'incline. C'ess ainsi, au demeurant, que se fortifie le prestige de M. Woeste, iequel doit en somme beaucoup M. Lejeune et se montrerait ingrat en l'oubliant. Non moins reconnaissant devrait être M. Core- mans. Si quelque jour on transforme en statue le buste qu on lui a offert, et ce jour ne doit pas être bien éloigné, il manquera tous ses devoirs s'il ne remercie pas dans son for intérieur M. Le Jeune de lui avoir mieux que tout autre facilité ses victoires au parlement. Les facteurs des postes, ces modestes agents dont nous avons souvent signalé l'intéressante situation, ont décidé de constituer une fédéra tion avec des comités locaux, dans le but de défendre leurs intérêts souvent sacrifiés. Le comité provisoire a organisé pour Diman che une grande réunion, qui se tiendra la Rose blancheGrand Place, Bruxelles, et laquelle tous les facteurs sont invités. Cette séance présentera certainement un sérieux intérêt. liciaire, if pi d"iî,' tlaYnrtigantisméî Coremans, et au Sénat la ré- y ilé de la Chpm- iitéé de la dVoite le-ci prennè «n u'il.n a point sa* s. Samedi, 29, ont eu lieu les funérailles de M. A. Bôhm, artiste-peintre, chevalier de l'ordre de Léopold, directeur de l'Académie des Beaux- Arts et de l'Ecole professionnelle et ancien pro fesseur de dessin au Collège communal et l'Ecole moyenne de l'Etat. M. Iweins, président de la Commission admi nistrative, a prononcé le discours suivant Messieurs, n Au moment solennel, mi no"us qous*t»uvons réunis poar)rendrej.iêa derpièr? -devoçfi-ià Au guste bojhpf, qu raffermis au Président de la Com»jrseiott6$foimôtrative de l'Acadënïie des j Beat^jp-Àrts df tîe l'Ecole Industrielle de notre vilje, et un vieil ami, de rendre un supHmm/ hommàge, et jde dire un ddraîer adieu c^mi qui, j&rfdant vingt ans,,fut le Directeur do ceL établi ssemfrtit. r^gqdque né Yjifes et profondémejj ville natale, 4GG5 5"à£$é>8es concit a, faire nessl ce iav et da 'v. LE PROGRES VIRES iCQCIRIT EONDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. 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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1