75. Jeudi, 51e ANNÉE. 17 Septembre 1891 JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Les traitements d'attente des instituteurs. La Constitution est-elle violée JJL Sarde Nos officiers du génie. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du 1 Juillet d'Y près pour Poperingbé, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 sous la domination absolue du curé dès lors, le lecteur comprend que leur maintien était impossible puisque leur dignité les empêchait de transiger avec leur serment. Et voilà comment des hommes de valeur, des apôtres de la vérité, de vrais missionnaires de la civilisation sont sacrifiés L histoire devra-t-elle enregistrer cetie chose abominable, que, sous le regne de Léopold II, 1,000 fonctionnaires ont été exécutés par la faim pour avoir été fidèles leur serment et aux lois du peuple belge YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. 5-06 7-40 10-26 1-06 Ypres, le 16 Septembre 1891. Les faits de suppression ou de réduction des traitements d'attente que nous signalions les jours derniers sont en-dessous de la vérité. Voici, dans toute son éloquence brutale, le résumé de l'œuvre du ministre Les traite ments d'attente de tout instituteur qui aujour d'hui n'a pas 33 ans de service sont réduits partir du lr Octobre prochain d un quart s'il a plus de 23 33 ans de service, d'un tiers s'il a de 18 23 ans et de la moitié s'il a moins de 20 ans de service. Ainsi, la plupart des institu teurs en disponibilité qui louchaient 1,000 fr. vont être réduits vivre, eux et leur famille, avec 500 fr. car notons qu'ils n'ont, en géné ral, pas d'autres ressources toujours ils ont été l'objet d'une surveillance spéciale pour le cas où ils auraient quelque occupation l'oisiveté leur était imposée,«ên sorte qu'aujourd'hui, aiors qu'à., la Chambre le ministre, par son atti— tude, leur avail inspiré quelque quiétude; ce digne ministre, d'un trait de plume, ce cati- mini, la veille de l'Assomption„lj?ur coupe les vivres. d Mais sait-on ce que sont cês jnstitùtè|irs eaîf* disponibilité? Les cléricaux en ontidit {àrit cU-, mal qu'on est un peu tenté da fes prendre poufr «jjàrasites ou des propres •planter* jk ççt. -V,. îles Ërommes instruits, pinces 'dans es pour' y donner l'instruction el enfants c'est d'eux,en bonne jour l'avenir, lorsque l'en- richesse morale et maté- enseignaient la vérité, la l'honneur, le respect et feulions, autant par l'exem- mais leur localité était LOpinion d'Anvers nous apporte la nouvelle preuve suivante de la férocité cléricale On se rappelle la joie feroce avec laquelle M. Victor Jacobs, propos des instituteurs offi ciels, a dit un jour Il y aura des pleurs et des grincements de dents M. Jacobs doit être satisfait, car M. de Burlet fait tout ce qu'il S eut pour réaliser cette sinistre prophétie, ous avons annoncé la prochaine réduction de 66 traitements d'attente -dans la province de Namur nous apprenons aujourd'hui que le chiffre des suppressions et des réductions de traitement dans la province d'Anvers est de 59. Parmi les instituteurs atteints, il en est qui ont jusqua 23 années de service M. Vandenpeereboom viole-t-il la Constitu tion lorsqu il refuse de faire servir les chemins de fer de l'Etat et l'administration des posles.au transport et la distribution d'écrits, de figures ou d'images qu'il considère comme contraires aux bonnes mœurs èt qui le sont Personne ne prétend, dit la Nationque les écrits et images visés par M. Vandenpeereboom ne sont pas obscènes, orduriers, ignobles. Tout le monde, même ceux qui attaquent violem ment le ministre, parlent de ces écrits comme étant de la pornographie c'est sur la porno graphie que roule la discussion, et la question que l'on pose n'est pas de savoir si ces écrits- sont bons ou s'ils sont mauvais, mais si, les. sachant abominables et personne n'osant publi quement prendre leutydéfensë, les postes bel-- ges.n'ën sont pas moins teppes de les colporter el de les dislnbder. •yA, On ffit/:'1e*cftentyn*r île fer etqyéstes ont,.une bijfjiqtjfë blranspartet il leur est interdit de vérifier ce qmi's vehiçqlent. Si 4 ips. écrits dont pn parlç sônhvjcencieux) èt im- mora«x»VJe pàrquet agira. ils! seront /.contlpûinés et mafqués d'ignominie '■'rjdiqqe, les pbstés pourront et dèv; chose jugée, les repousser ej primer, En attendant que la justice nistration des transports faire, s'abstenir, ou "gïrinti écrits au oarquei> Agir h posl» Tjffl vohj jus/êiftj? un ser- terdit, les renvoyer leurs expéditeurs, leur défendre en réalité l accès de la Belgique et les arrêter la frontière belge, puisque 1 adminis tration des chemins de fer et postes a presque le monopole du transport en Belgique, cest rétablir administrativement la censure et ac corder l'Etal le droit d'entraver la liberté de la pensée et de la presse par mesure prevenlive, alors que la Constitution a aboli la censure et a formellement interdit toute mesure préventive en matière de liberté des opinions et de la presse. L Indépendance dit que, pour elle, il n'y a pas de doute que M. Vandenpeereboom viole la Constitution Elle est d'accord avec nous pour dire que le libéral ou le clérical n'ont rien voir là. Tout le monde, en somme, serait heureux de voir le pays purge de ce commerce d'obscénités plates, et l'abcès qui crève en ce moment en France empêché de couler chez nous. Il n'y a qu'une question, c'est de savoir si les moyens qu'on emploie pour nous en débarrasser sont légaux et s'ils seront efficaces. Sous ce titre, les Nouvelles du Jour publient l article que voici En visitant un des forts en construction dans la vallée de la Meuse, nous avons été ab solument stupéfié de la vie que mènent nos officiers du genie militaire. A en juger par les propos inqualifiables qui ont été tenus la Chambre, il semblait que nos officiers du génie, détachés aux forts, n'étaient que des soldats de parade, se balla- dant sur des travaux, ne justifiant aucunement les appointements ridiculement modiquesqu on leur alloue. Les Woestitis qui ont tenu ces propos eussent beaucoup mieux fait de s'assurer par eux-mêmes de la somme de travail que nos officiers fournissent, avant de les traîner dans la boue comme ils l'ont fait récemment, pro pos du budget extraordinaire. Chaque fort, qui est un travail d'.un coût moyen de deux millions de francs, est exécuté sous la direction d'un capitaine du genie, qui "n'a en tout popr adjoints que trois ou quatre ^surveillants, agents temporaires que Ion ren- yèje au fqi el mesure de lêphèvement des travaux. La Iwèogne spécialê dé ces agents est de 'surveille}' uniquement si les proportions des melangj£^Qc^ptons sont observées çt si ceux-ci onformemeW aux 'indications 'Je ces adjoints surveillent la be- nos officiers ont non seule- kr, d'heure en heure, le travail outre ils doivent entre temps ëdaction de tous les plans de nt un soin et une attention se rendre que, difficile^ travaux pai^oi-- "s LE PROGRÈS vires acquirit eunik) ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 - 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-56 11-16 2-46 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-162-465-208-55 Roulers, 7-45 —10-40— 12-20 3-00 -4-10-6-45. Langemarck-Ostende, 4;30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai, 5-30 8-20 9-56 - 11-16 2-46 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-30.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-16 2-46 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 4-06 - 6-30.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1