N° 76. Dimanche, 51e ANNÉE. 20 Septembre 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. L'assiette au beurre. rasr' 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. 1 Y PRES-FU RN ES FURNES-YPRES. 10-26 1-06 Ypres, le 19 Septembre 1891. Les lignes stupéfiantes que voici sont extrai tes de la correspondance bruxelloise d'un organe clérical de la Flandre Vider l'assiette au beurre! Les cléricaux osant parler d'assiette au beurre vraiment, voilà qui dénote un joli toupet Ils ne se rappellent donc, plus les statistiques publiées naguère par les libéraux pour dé montrer que le ministère ne fourre que ses créatures dans les. administrations publiques? Allons-nous èlfê obligés de fouiller nos col lections et de republier ces listes édifiantes, lesquelles prouveraient aux gens les moins prévenus, clair comme le jour, que les plus grànôs amateurs de beurre sonUes hommes du gouvernement et leurs homfaaes eux Non seulement ils vident l'assiette! mais au besoin il&a casserait-pour en manger lés morceaux. Donc, faire. Eh,Ki beaucouft ,4e Ya^ninations V, ifnôus plaît de faire cobn enseignement intéressant. -ministres ne sont pas rentres de que, |orSqU1|s reviendront, eàip's d oter leurs bottes il olficileurs dans les. cabinets es salons, dans les anti escaliers et dans les vesti- is barrières Nadar, placées <le flot des quémandeurs, venus par toutes les gares, remplissant le Parc, la rue Royale, la rue de la Loi et la rue de l'Orangerie. Ah 1 nous aimons 1 assiette au beurre Eh bien allez promener vos loisirs autour des ministères, dans quatre ou cinq jours, quand les nominations faire seront la fable du pays, et vous verrez de jolies tètes de séminaristes, fleurant la sacristie, aux abords des palais de nos maîtres. Vous en verrez par douzaines (sans citron), par centaines, par milliers, des amateurs de beurre. Et pourquoi n en serait-il pas ainsi Le parti clérical a-t-il, dans le fond, un autre program me que celui du père Malou, exposé un jour en cinq mots Après tout, nous avons vécu Ce parti n arrive au pouvoir que par la cor ruption électorale, et il ne s'y maintient que par le pillage du budget accorde ses électeurs, comme jadis les généraux accordaient leurs troupes, pour les encourager, deux ou trois jours de pillage et de sac. Seulement, chez nous, il ne s'agit pas de deux jours, mais de plusieurs années, sept ans déjà, et nous trouvons que cest trop long temps. Car les cléricaux n'épargnent pas le beurre sur les tartines qu ils dévorent aux frais des contribuables. Différents journaux ont publié cette nouvelle: Une joyeuse émotion règne parmi les habi- tanls de Deidesheim (Païatinal). D'après la Kœlnische Volkszeitung, il a ete constaté que tous les contribuables ont paye, par erreur, trop d impôts dans ces dernieres années. Or, tous les excédents seront remboursés aux habitants dans quelques jours. Comme on voit bien que chaque peuple a ses usages Ce n'est pas dans notre pays qu on verra ja mais le fisc restituer un centime indûment perçu 1 Notre délicieux gouvernement a pour principe que ce qui est bon prendre est bon garder. Il y a même mieux, beaucoup mieux. Vous confiez la posfp tbéige un, journal que v vous expédiez un ami. La poste, transformée par le R. P. Boom en cabinet de censure et en office de.mouchardise, commence par déchirer •la bandç et puis lit vôtTe johrpal.'Si le préposé* cette jolie besogné estima qu'une, annonce du jourpal^péçbé. eù îm^yWianté,' il supprime "Votée journal eTen même TNmPs v<A.re timbre" d'affranchissementet voir: b avez plusjam?^ f autre, forne pas lyîipose, puis Je suppose que vous soyez libraire-éditeur. Vous confiez la poste, pour être expédié en Russie ou en Angleterre, un paquet de livres dûment enveloppe, ficelé, cacheté. Vous payez !e port et pour plus de sûreté vous payez une taxe supplémentaire d'assurance. Dès que vous avez le dos tourné, un mou chard postal déchire votre enveloppe, fait sau ter vos ficelles et vos cachets et va porter vos livres au parquet, pour voir si, par hasard, ce ne sont pas de mauvais livres. Le parquet trouve ou non matière pour suites. En tous cas, vos livres sont perdus et pour vous, et pour le destinataire, qui ils n'arrivent pas. Et si, muni de votre récépissé d'assurance, vous reclamez et le port payé par vous, et le remboursement de la valeur assurée, l'ad ministration vous envoie coucher, vous rit au nez et vous invite en ricanant lui faire un procès. Or, elle sait bien que vous ne dépenserez pas cent cinquante ou deux cents francs de papier timbré, d'avoué et d'avocat (sans comp ter le temps perdu) pour récupérer une somme de dix-huit francs. Vous me direz que j'invente, qu'un tel excès d'exaction et d'arbitraire est impossible dans un pays jaloux de sa dignité. Détrompez-vous. Ces choses là arrivent chaque instant. Le mouvement comparatif des recettes des chemins de fer de l'Etat, postes, télégraphes et marine pour le mois de Juin 1891, se présente comme suit Chemins de fer. Différence en plus en 1891, fr. 62,791-58 comparaison des recettes des six premiers mois en plus, fr. 918,672-82. Postes. En plus en Juin, fr. 48,613-40 en plus pour les six premiers mois, 194,050-05. Télégraphes. En moins eh Juin, 15,609-87; en plus pour les six premiers mois, 84,046-70. Marine. En plus pour le mois de Juin, 30,525-99 en plus pour les six premiers mois, 30,168-58. Les ravages que fait dans toutes les classes de la société la passion du jeu, notamment, sous la .forme de., .paris aux course», commencent in- 'quiôtér tout le'monde. Il y .a-quelques semaines, un jeune homme, employé dans une des principales banques de Bruxelles, perdit" aux cônrse? une somme de sés par les parents du jeune fidip'di rifeis le dé tournement n'en existait pas utornSf. Ce dérnier incident a amené un grand nombre de financiers, industriels et commerçants de Bruxelles et des faubourgs, prendre une me sure inattendue l'égard de leur personnel, sur tout l'égard des employés qui sont appelés, par suite de leurs fonctions, manier des fonds. Tout employé qui jouera aux courses sera im pitoyablement exclu des établissements coalisés et aucun nouveau commis ne sera admis dans les bureaux ou magasins sans pr" idre l'engage ment formel de ne jamais parie" LE PROGRÈS VIRES ACQU1RIT EOKIH) ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arroodissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du \T Juillet aîTpres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperingbe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-56 11-16 2-46 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-162-465-208-55 Roulers, 7-45 -10-40— 12-20 3-00 --4-10-6-45. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-56 11-16 2-46 5-20 7-50. (Dép. de Gomines Courtrai 9-30.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 *9-5611-16 2-46 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 4*06 - 6-30. Nos ministres, rentrant de voyage, trouvent une grosse besogne expédier et rarement il y a eu autant de nomi nations faire. C'est bien dommage que les libéraux ne soient plus au pouvoir, car ils ne manqueraient de convier les frères et amis venir vider l'assiette au beurre. trè urbi il y a beaucouft i wjV- ecceCgiCCee*^' ,de nouvelles m de Fun ni d Lfr ,gôuvtei$»feineni né .se 1 offrir ses .offices ,ri !-voqs lés levmonopole des* transport: prend votre argent pour vice.*,Il ne vous rend pas votre argent. Cest de l'ab caractérisé. ^ranii Et il étonnar -«taoaaQOaann u

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1