AVIS IMPORTANT.
REVISION DES LISTES ÉLECTORALES.
N° 78. Dimanche,
51e ANNÉE.
27 Septembre 1891
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Nous engageons vive
ment nos amis prendre
connaissance des listes
électorales qui sont affi
chées et communiquer
sans retard tous les ren
seignements qu'ils jugent
utiles, l'Association libé
rale, qui se chargera gra
tuitement de toutes les
démarches et formalités
nécessaires pour les récla
mations électorales for
muler AVANT LE 30 C*.
irnents d'attente.
J-.es financiers cj&ricaivs.
Chronique des passe-droit.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT EUNDO.
Ypres, le 26 Septembre 1891.
Finies les vacances I Voici que la politique,
l'ennuyeuse, l'assomante politique rentre en
scène. Et elle réapparaît sous les traits horripi
lants du légendaire De Smet de îNaeyer, l'Azor
de la section centrale. On ne pouvait rêver une
plus désagréable fin de villégiature.
Elle s'est réunie de nouveau, cette centrale
section, nous en avons donné jeudi la déso
lante nouvelle nos lecteurs consternés, et
l'on a recommencé discutailler sur le rapport,
le fameux rapport...
Azor s'est déclaré profondément vexé de la
note de la minorité, note attachée son œuvre
comme une vieille casserole la queue d'un
caniche. Le débat a été fort animé. Azor a tout
fait naturellement pour se JJebarrasser de la cas
serole il a supplié ses.-col lègues de la détacher:
mais le nœud un vrai nœud marin été
fait par M. Frère-Orban, un maître-homme en
-_ce gej^t) d'eaercices. et l ip,f^ftiflA»
n'a'pu se af&fêr "du désagrlafe'^^"
qui l'importunait si fort.
Quoi qu'il en soit, voilà le publîd prévenu:
les vacances sont fliies; la politique va recom
mencer embèt^ Iês gens. On retïiët en mou
vement la balanôoi'fe de l'article 47 et de la re- -
vision constitutionnelle. Courage et résigna-*1'
tion
instituteurs récemment jetés
Deburlet, le dégommé de
de soumettre la justice
^du'ministre del'interieur
je.
Jision réduit d'un quart
[uteurs ayant de vingt-
trois trente-trois ans de services d'un tiers
ceux qui ont de dix-huit vingt-trois ans,
et de moitié ceux qui ont moins de dix-huit
ans.
Il faut bien trouver des fonds pour accorder
des traitements plantureux aux individus qui,
en 1879, ont abandonné l'enseignement officiel,
l'instigation du clergé, et qui, malgré leur
honteuse désertion, sont rentrés en maîtres
dans le corps enseignant depuis 1884
Quoi qu'il en soit, l'arrêté de M. Deburlet
porte cinq cents francs seulement le taux
d'un grand nombre de traitements d'attente.
Or, l'article 7 de la loi cléricale du 20 Sep
tembre 1884 est conçu dans les termes que
voici
Le conseil communal peut mettre un institu
teur en disponibilité pour suppression d'emploi:
dans ce cas, l'instituteur jouira d'un traitement
d'attente dont les bases et les conditions seront dé
terminées par arrêté royal ce traitement ne
fourra être inférieur la moitié du traitement
d'activité, casuei compris, ni descendre au-des
sous de 750 francs il sera supporté, etc....
M. Deburlet ignore donc le texte de la loi,
que tout le monde est censé connaître.
Dun autre côté, la loi n'a pas indiqué de
limite de durée, et M. Thonissen, alors minis
tre de l inlerieur, interpellé le 4 Mars 1885 par
M. Neujean, spécifia ainsi la limite qu'il con
venait dapporter la durée des traitements
d'attente
M. Neujean. Dans votre séance d'hier,
l'honorable M. Thonissen a déclaré qu'il avait
formellement promis, en réponse l'honorable
M. Bouvier, que le traitement d'attente des in
stituteurs leur serait continué jusqu'à ce qu'ils
aient trouvé un autre emploi.
Je prends acte de cette déclaration.
Elle a une importance énormemais il faut
qu'elle soit exempte de toute équivoque.
Je suppose qu'en prononçant ces paroles, l'ho
norable ministre a entendu que, quel que fut le
temps pendant lequel les instituteurs mis en dis
ponibilité seraient sans emploi, le traitement'
d'attente leur serait payé.
M. Thonissen, ministre deTintérieju'r et ;d,e
pction publijpra. —A moiir «rv»*iiitaaii
- nnè 'pDsiliop êqwtvalmte èt
refusé une position équivalente.
II n'y Va don„c aucun doute les droits des
«tn^itiiteurs frap{fêSs-aujourdi(iii restent entiers.
^t^eu^ét^^n^s'adkesseé la jttàtjce^quf,
-n ès u pas esépi clétiçabeAAe^pi
raispiràjin mimstije
point de don-
qjfe loi. j
On sait de quelle habileté fce grrrand,uiinis-
tre, Beernaert escamote les-xchiffre^| Chaque
anrîée, dans son exposé fini
devant les Chambres, Onési
pour le plus^y.few «fi garanti
•ministres
nomies^v ,rtyEfWAEC-
u>p
pays
fpasser
et les
Mais il y a, cependant, deux chiffres que ni
le ministre Beernaert, ni les journaux cléri
caux ne démentiront pas.
La Dette publique de la Belgique s'est aug
mentée, de 1884, date de l'avènement des
cléricaux au pouvoir au 1r Janvier 1890, de
137 millions empruntes et de
4,750,000 fr. payer annuellement
comme intérêts de cette somme empruntée 11
Que M. Beernaert et ses journaux tâchent
donc d'escamoter ces nombreux millions...
Allons, Journal l'œuvre I
Qu'on ne s'étonne plus si les établissements
scolaires avec Dieu arrivent battre, dans les
concours, les écoles du gouvernement, restées
quand même supérieures avec leur personnel
enseignant soigneusement trié sur le volet...
clérical.
'Un fait, qui vient de se passer récemment,
montre que, lorsque les jeunes cancres issus
des usines crétins ne donnent pas ce qu'on
attend d'eux et pourtant, Dieu sait si on se
met en quatre pour leur faciliter la conquête
d'une récompense, les gens qui nous gou
vernent ne reculent pas devant certaines...
manipulations pour empêcher les élèves libé
raux d'occuper les places qui leur reviennent.
La fille d'un excellent libéral de province a
obtenu, au concours général de 1891 (écoles
moyennes de filles), les points suivants dans la
catégorie A
Rédaction française 28 points
Histoire et géographie 30
Mathématiques14
«Que M. DeBorlet soRheureux I Son récent
f minjsteïjel frappant- tyacore dans leurs
moyijûs dexisienceiles iifctitiîtburs en disponi
bilité. fêûtîè ndfcbreuses vietîties.
Ensemble 72 points.
Ce qui donnait droit un 4" prix. Le Moni
teur belge a enregistré, comme total, 62 points
seulement, et la jeune élève n'a décroché qu'un
accessit (I).
On a eu beau réclamer auprès de M. Qui-de-
Droit, ç'a été comcqe si l'on chantait les dix
points perdus n ont pas été retrouvés,
)n
.F
se trouve notamment l'ancien instituteur de la
commune de X..., (nous ne citerons pas de
noms, dans l'espoir d'éviter de nouvelles ava
nies ce malheureux). Nommé sous-inslitu-
teur le 1rMai 1868, il devint instituteur le
1r Avril 1870. En Octobre 188£. on le mit en
disponibilité avec un traitement d'attente de
fr. 1,312-50. De cette soœape on lui retint
70 fr. de location il habite «ncore la maison
attenant l'école 20 fr. de contributions et
fr. 43-75 pour la caisse désaveu )es et opA
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue an Bearre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le rêvant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, riie de l'Enseignement, Bruxelles.
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