rf a 51e ANNÉE. 4 Octobre 1891. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. .mdSfwssaft Dejix poids et dcux^iiesurcis. La mêlée des partis. M. Victor Jacobs. Les amis. l\I° 80. Dimanche, 0 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ypres-furnes. furnes-ypres. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 Ypres, le 3 Octobre 1891. Grand émoi dans la sainte presse propos d'un articulet du Patriote annonçant qu'il est question, dans l'état-major, de porter le con tingent annuel de l'armée dix-neuf mille hommes afin de pouvoir créer quatre nouveaux régiments, un dartillerie, deux d'infanterie, un de cavalerie, mesures rendues nécessaires par la constructien des forts de la Meuse. Immédiatement, le Bien public et le Courrier de Bruxelles ont poussé des cris de paon toute la presse pieuse a fait chorus l'Ami de l'Ordre a failli avoir un coup de sang. L'officieux Journal de Bruxelles lui-même, qui d'ordinaire prend son temps, est entré im médiatement en ligne, et a déclaré que le Patriote avait été induit en une complète erreur. Le Patriote ayant maintenu le bien-fondé de son information, l'officieux exécute un re tour offensif et imprime Le Patriote dit que l'adgtpenfation d'effec tif qu il a annoncée serait Mœuvre non du gouvernement, mais de TétaVmaiôr. Mais qu'est-ce donc que l'éta^njpjor depuis quabd aurait-il* délibère? sur dé pa reils sujets sans en avoir été chargé d Le second démenti ne nous paraît pas avoir la netteté du premier. L'état-major déliBère—Y— il 2 Ne délihère-t-il pas Le Journal de BruXr- elles per un doute là-dessus, et nous pouvoir hc,t ainsi preuvo d'une sage pru- lation amesujours Se ménager une porte victorieuse£iace je \j[_mi de l'Ordre, nous blic en ait rassurés. nul naît se débat est-il, absolument lu librement es droits de h a a plus légitimé ce^ 'e Patn°le ffUI a lines, cet- accueil pacft^ i 41 et les forts de la Meuse, et de faire face en même temps aux autres obligations de la dé fense nationale, c'est nier la lumière du jour. On peut dire ces choses-là officieusement pour les misérables nécessités de la politique de parti on les dira peut-être officiellement la Chambre, on y dit bien que nos maga sins d'equipements regorgent, alors que nul n'ignore qu'on n a même pas su équiper conve nablement les quelques classes de milice rap pelées au commencement de l'année Mais il y a des situations plus fortes que" toutes les arguties, les finasseries et les combinaisons des Boliticieiis, et la construction des forts de la leuse a créé une de ces situations-là. L'augmentation de l'effectif qu'on y arrive par l'augmentation du contingent recruté d a- près le système actuel ou par une transforma tion complète de notre système militaire est 1 inéluctable conséquence de la construction de ces forts. C'est beaucoup plus clair que l'eau de Lourdes. Il faudrait être d ailleurs un jobard d'un bon calibre pour croire quau fond les journaux cléricaux n'en sont point profondé ment convaincus. La presse cléricale prétend que la Note de la minorité de la Section centrale de la revision en réponse au rapport de M. De Smet-de Naeyer est en réalité un contre-rapport et telle ment développé que la réplique du rapporteur aura nécessairement lampleur d'un nouveau rapport. Voilà une variante de la légendaire toile de Pénélope. Pour ajourner les préten dants, la fidèle épouse d Ulysse défaisait la nuit son travail de la veille, de sorte que sa tapisse rie, j allais dire son rapport, était toujours recommencer. Si la presse cléricale est bien informée, M. De Smet-de Naeyer ne défait rien, mais il ajoute toujours, et le résultat est identique la tapisserie ne finit pas. 11 nous revient que pour lui mettre l'épee dans les reins et prendre le public comme arbitre, la mino rité serait décidée publier sa note sans atten dre l'achèvement du rapport pénélopéen de l'honorable député de Gand. Bien joué Qn lit dans un journal pédagogique, YÉdu- srKatibn? l'article suivant L'instituteur Compernolle/a été révoqué par 1 administration pléricale dé Mënin pour avoir;. exPri™â àordi lel jP'nions politiques. Lad'intérèts et un amortisses de la Flandre occicfa dette publique gonfle, ip du conseil corn t Le budget deJa dette pu ^"Vrouvè en dernier ,ompernolle,/sans lit d'opinions pût mnn Çy resif M. bafi Hiison oqué de La députation permanente de la province de Liège a ratifié la mesure prise par l'adminis tration communale de S... Mais un arrêté royal a rétabli dans ses fonc tions M. L... qui aspire, paraît-il, au poste d'inspecteur officiel. Si les faits dénoncés sont exacts, et [Educa tion est bien placée pour être renseignée nous conseillons fort, dit [Etoile, aux rédac teurs de ce journal de remettre le dossier de l'affaire entre les mains d'un député de la gau che. Il faut que le ministre soit invité s'expli quer. On a signalé récemment d'édifiants passages des catéchismes de Ixùmur et de Rennes, où l'on range au nombre des péchés mortels le fait de voter pour un candidat libéral. Il n'est pas douteux que tous les évéques belges suivront bientôt l'exemple de leurs collègues et se déci deront aussi transformer officiellement la religion en affaire de parti. Le Patriote avoue aujourd'hui que la chose )erdu lepuis longtemps, mais f'aveu n'en a pas moins son importance Les feuilles religieuses ont pu affirmer que le clergé ne se mêle pas de politique, dit le Patriote. Mais c'est une époque où les luttes entre partis n'avaient pas, comme aujourd'hui, revêtu un caractère confessionnel. Alors, il aurait eu tort d'y prendre part, les intérêts matériels n'étant pas de son domaine. Aujour- d hui qu'il en est autrement, son poste est sur le champ de bataille. Et loin de nier son activité, les feuilles religieuses loi en font ouvertement Le religion n'est donc plus aujourd'hui, entre les mains du clergé, qu'un moyen de domina tion politique. On l'avoue sans pudeur. Nous nous en doutions un peu du reste I On a de fâcheuses nouvelles de la santé de M. Jacobs. Il paraît Tjue te mal dopt il souffre fait des progrès déplôrables depuis que M. Jacobs est parti pour les Pyrénées. On écrit de tè^bas qqe.lamarche lui est devenue absolu ment in^oô«|jj|p. A t Gétaitlfifepoàdant le.moment ou janiai^pour de I LiC i te vf vuvo a vu uu aujuuiuuui ijud la u»t est faite et que le clergé se jette corps pe dans Ip mêlée des partis. Nous le savions de] ia Notre- Lourdes de faire un miracle. Les cléricaux de France et de Belgique se sont, dans le temps, montrés timidement sym pathiques au boulangisme, par haine de la république. Se souviennent-ils de cela Non, sans doute, car leur sentiment est au jourd'hui assez hostile au général qui vient de se tuer. LE PROGRÈS vires acquirit ecndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tact ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 30. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et f, rue de l'Enseignement, Bruxelles. immi Heures de départ partir du T Juillet d'Yprès pour Popermghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-56 11-16 2-46 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-162-465-208-55 Roulers, 7-45 -10-40— 12-20 3-00 -4-10-6-45. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-56 11-16 2-46 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-30.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-56 11-162-46 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 6-30. .f /Fra Ùhh, honneur.

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1