N° 85. Jeudi, 51e ANNÉE 15 Octobre 1891. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Questions sans réponse. Conseil communal d'Ypres. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQ0IR1T EDPfl)0. Y PRES-FURN ES FURNES-YPRES. Ypres, le 14 Octobre 1891. Nous avions demandé MM. Struye, Colaerl et Surmont, ce qu'ils ont fait des engagements qu'ils ont pris, maintes reprises, devant le corps électoral Nous leur avions demandé quand et com ment ils comptent sauver l'agriculture, eux qui naguère votaient des subsides aux lignes de bateaux vapeur qui amènent sur nos marchés les grains d'Amérique Nous leur avions demandé encore comment ils osent voter une centaine de millions pour les fortifications de la Meuse, eux qui clamaient la veille des élection de 1884 A bas les dé penses militaires Nous leur avions demandé pourquoi ils avaient laissé sans protestation l'augmentation pour nos pauvres soldats du temps de service de huit treize années, alors qu'en 1884 ils se présentaient devant le corps électoral, aux cris-de - Pas un sou, pas un homme de plus pour l'armée 1 Nous avions demandé pourquoi ils laissaient maintenir et augmenter sans cesse les impôts créés pour parer aux déficits que nous avait valus l'administraiion cléricale de M. Malou pourquoi ils ne protestaient pas contre l'aug mentation de notre dette et contre les fantas magories financières de M. Beernaert Il aurait pu dire aussi que les cultivateurs attendent le salut que les défenseurs de l'agri culture leur ont si souvent promis et que les contribuables anxieux se demandent de quels nouveaux sacrifices ils sont menacés par les habiletés financières de M. Beernaert. Mais sur tous ces points, le Journal ne cher che qu'à faire silence et passer l'éponge. C'est bien plus facile Mieux vaut se taire que mal parler de nos maîtres. La séance est ouverte 5 heures 10. Une foule nombreuse se précipite dans la salle. Sont présents MM. Surmont, Président, Co- laert, Berghman, de Stuers, Brunfaut, Gravet, Vermeulen, Poupart, Van Eeckhout, Breyne, Struye, Iweins, Boone, Begerem, Biebuyck, Gorrissen, Secrétaire. Communications Mlle Ryckebusch, donne sa démission d'in stitutrice l'école communale de filles, son ma riage l'obligeant de quitter la ville. Démission de M. Jules Iweins comme membre de la commission administrative de l'Académie des Beaux-Arts et de l'École Industrielle. A ce sujet M. de Stuers se propose de revenir sur certains articles du règlement qui paraissent se contredire et devraient être modifiés. Démission de M. Annoot, membre de la com mission des eaux. Demande d'un achat de terraiu la porte de Thourout. Renvoi pour examen une com mission. La provenance en est inçon été remise par une tierce péri ï-r/mestre far nale. Cétte sopime a nne. ^connaître le résul te communale, avoir combien de s l'encaisse, lare qu'il n'y en a s de la fa- avait urces lîjpduit PMrcrent J dans l'encaisse la somme perçue du chef des as surances. Il eut été plus généreux de la part de l'admi nistration de faire cadeau des métiers de mal heureux ouvriers que de céder pour cent francs un industriel ce qui valait beaucoup plus. (Murmures). Ïiorter l'estimation de Monsieur l'Ingénieur de a ville. Vente de noix. Approuvé. Comptes 1890 et budgets 1892 dès fabriques d'églises. Approuvé. Projet de construction d'un égoût, rue du Pas sage^ MM? Les hahitantS; fa tué'du PassIUù^mt de- mandé qu'un égô t qphstruit dans ceHp rue. Le Collège croit qu'il'y a lieu d'accéder cette demande et de Construire un égoût qui déverse les eàux dans l'égoût de la rue au Beurre. Adopté. Fabrique d'église de Saint-Martin réalisation d'une inscription de 4200 francs en rente publi que belge. Adopté. École moyenne de l'État compte 1890. Adopté. Finances communales: compte de la ville pour 1890. mestre fait les mêmes réserves Le compte se clôture Avec un excédant de iUel Monsû is^:^o ur celui 50,000 francs au sujet duquel Monsietar le Bourg- LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00, Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger ('Agence Rossbl, 44, rue de la Madeleine, et 5, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du 1r Octobre cCYpres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4_00 6-42 9-05 9-58. Poperingbe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Gommes, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-46 - 5-20. Comines-Armentières, 5-30 11-162-46—5-20—8-55 Roulers, 6-15 -7-45-10-40— 12-20 3-00 4-10 - 6-45. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20 (Dép. de Comines Courtrai 7-58.) l'ourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-162-46 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 —'1-06 4-06 6-30. la terre tourne et que le soleil brille. >n Le Journal s'arrête en trop beau chemin,re aurait pu ajouter que ces Messieurs travaille sournoisement faire de notre chef-lieu d'an- rondissement, une vaâte çapucimère I Séance publique du 10 Octobre 1891. M. le Bourgmestre désire que M. de Stuers for mule ses propositions par écrit et les soumette une prochaine séance. M. de Stuers estime que la commission ne doit pas perdre de vue le tracé du boulevard exté rieur. Monsieur le Bourgmestre annonce que des opé rations de sondage se pratiqueront aux environs de la Hooge et des Nonnebosschen. La Commis sion des Eaux sera invitée y assister. Monsieur Vermeulen désire que tous les conseil lers puissent y assister et que des voitures soient mises la disposition de ceux qui veulent s'y rendre. Monsieur le Bourgmestre s'entendra avec ces Messieurs pour fixer Je joHr-ojl l'heure, plutôt le second jour des opérations aie le premier. Monsieur le Bourgmestre a r^u 2000 francs qui ont été versés la caisse com Monsieur Brunfaut demande que le Collège s'explique sur la vente du matériel d'apprentis sage. Ce matériel a été cédé de la main la main un particulier pour une somme de cent francs, alors qu'il valait environ mille francs. Mon sieur l'échevin des travaux publics pourra peut- être répondre. Monsieur l'échevin Berghman rougit, tire sa moustache, trépigne et se tord sur son siège com me une anguille sur le gril. Monsieur le Bourgmestre voyant l'embarras de son second prend la parole pour lui et dit Mon sieur Brunfaut que tout ce matériel ne vaut pas plus de cent francs et que la ville a cru bien fai re en cédant ce prix. Monsieur Brunfaut donne le détail d'une esti mation, qu'il croit plutôt au dessous de la valeur et qui monte 993 francs. Monsieur le bourgmestre fait défalquer la bascu le, les poids et le bois brûler. Le prix du plomb est aussi exagéré. Monsieur Brunfaut soustrait la bascule,etc., et arrive encore environ 800 francs, donc diffé rence de 700 trancs dont la ville aurait pu béné ficier. Monsieur le Bourgmestre a cru pouvoir se rap- Monsieur Brunfaut croit exacte l'estimation qu'il a soumise. Monsieur le Bourgmestre croit exacte celle de Monsieur l'Ingénieur. Monsieur Brunfaut réclame que Monsieur le Président réprime toutes les manifestations qui se produisent dans une partie du public quand tel membre plutôt que tel autre prend la parole. Ces marques d'approbation ou de désapproba tion sont soulignées dans certains journaux comme si elles étaient calculées. Monsieur le Bourgmestre proteste de son em pressement arrêter les mouvements qui se produisent dans le public. Il a la police de la salle et croit qu'il est toujours ponctuel sur ce chapitre.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1