Chronique locale. Décadence. Les juilisecnsultes de l'Hqtel-de-Ville. H compte 1889. C'est-à-dire qu'il y a des avances sur des exercices autres, ce qui rend la compta bilité moins claire. De divers côtés Monsieur Breyne on n'en est pas aux incendies. L'abordable conseiller. Mais si, propos du règlement des Pompiers, je voudrais savoir jus- qu où ils peuvent aller quand il brûle la cam pagne. Monsieur Brunfaut, qui est un ancien officier déjà, pourra me renseigner sur cette question. Le compte de la ville est adopté il sera soumis l'examen et l'approbation de l'autorité supé rieure. (A continuer). Si nous pouvions nous réjouir des fautes que commettent nos adversaires, en ce moment notre bonheur serait extrême. Mais, tout en sa chant que ce sont leurs fautes qui dissiperont le peu d'illusions qu'ils ont pu faire naître au tour d'eux, et que plus ils en commettront plus vite leur règne deviendra impossible, nous ne saurions cependant nous réjouir du mal qu'ils font au détriment du bien-être de notre chère cité. Nous aimons trop notre ville pour lui sou haiter un malheur quelconque, dût ce malheur nous profiter politiquement. Notre passion poli tique ne va pas jusqu'à étouffer le cri de notre coeur qui demande le développement pacifique de nos institutions et la plus grande somme de bonheur possible. Sans parler de la guerre scolaire qui se fait déjà sentir coups de grosse épingle, prédite et prévue, l'Administration communale pouvait- elle commettre une maladresse plus grande qu'elle n'a fait en introduisant son nouveau rè glement de Corps de Pompiers L'Administration communale en nommant, elle-même, comme le lui laissait l'aneien règle ment, les officiers, n'avait-elle pas, rien que dans cette seule disposition, toutes les garanties désirables Les officiers avaient beau avoir le choix des hommes, ce qui' n'qst qqq, rationnel ils avaient beau avoir le droifrMè présentation des sous-officiers, sauf ratification du Collège, ce âui était encore très rationnel, la nomination es officiers lui appartenait et en dernière ana lyse, les officiers étant des hommes choisis par elle, étaient les siens comme le devenaient, par degrés, Wçs ceux qui émanaient d'eux. Cfétait en quelque sorte une concentration, une unifica tion par gradations successives que le témps (1) Ils viennent tous en ligné directe de Pon- toise. Ils n'ont jamais lu le Journat dCYpres de Juillet 1890. Les seuls petits mandats dont il est question ici, ne peuvent ?voir trait qu'à un piédestal qui est resté la prod de la ville et comme celle-ci en possède d'i «JS □yublables. Quant aux frais de la statue, (un millier de francs), ils ont été absolument et exclusivement supportés par l'auteur qùi a en outre versé, sans compter, dans les magasins de la ville, les maté riaux (armatures, leviers, disques, etc.) qui ont 'lin ep* "uction. Communiqué devait inévitablement amener. Mais ce travail a paru trop long et nos édiles étaient pressés. Cela n'allait pas se faire en un jour, nous le voulons bien. Mais Rome a-t-elle été bâtie en un jour En attendant ne pouvait-on pas patien ter, gagner les cœurs par la persuasion, par une administration douce et paternelle, en suppo sant que tout ne fût pas au gré de nos maîtres Au demeurant ce corps de Pompiers était-il donc si mauvais Etait-ce un corps révolution naire, indiscipliné A l'installation du Bourg mestre, l'entrée du Gouverneur, aux proces sions, la Tuyndag, l'incendie de l'Académie, en un mot, tous les services qui leur ont été commandés, les Pompiers se sont-ils conduits en insubordonnés ou en serviteurs dévoués et obéis sants M. Surmont n'a-t-il pas rendu hommage au Commandant pour les services qu'ils ren daient? Et M. Colaert en trinquant avec les musiciens au banqiiet du Gouverneur, en avait- il de l'effusion, des serrements de mains et des compliments en veux-tu en voilà Et avec des hommes aussi haut cotés, on ne pourrait pas marcher, s'entendre et émousser les aspérités qui pouvaient s'y rencontrer Mais non, on était pressé il fallait donner satisfaction aux pointus, aux enragés, et on a jeté la torche incendiaire là où on aurait dû ap porter la branche d'olivier. On sait comment a été accueillie cette torche? C'est M. Colaert, l'homme de l'union, de la conciliation, de la transaction, de la pacification, de la modération, par excellence, qui s'est fait le héros de cette triste épopée. Nous avons espéré un moment que M. Sur mont, mieux inspiré, comme il s'était rallié aux sages observations du Commandant des Pom piers, lors de la présentation du projet de règle ment, aurait persévéré dans ses premières dispo sitions et aurait eu l'honneur de préserver sa ville de déchirements regrettables notre illu sion n'a, hélas pas été de longue durée. M. Surmont aussi a cédé des suggestions qu'il n'a Ïias eu la force ou le courage de vaincre, et voilà e coup fatal Alea jacta est. A ce défi, le Commandant a cru qu'il ne pou vait pas rester plus longtemps au poste qu'il occupait avec tant de dignité depuis vingt-huit ans, et sa démission a été sa seule réponse cette provocation imprudente. Ce qui suivra, on le devine et nos maîtres ne i i rup- len- 'organisation, d'abord modeste, remonte au commencement du siècle et qui ne se retrouvera plus jamais avec cet éclat et ce sérieux qui faisait la gloire de la ville et l'honneur de notre classe labo rieuse. Aussi l'émotion a été profonde. Un fris son a parcouru la ville et on se demandait avec anxiété qu'allons-nous devenir Nous ne pouvons donc que regretter et tous nos concitoyens avec nous, nous entendons les hommes d'ordre et de modération, cette malen contreuse mesure. Elle n'est qu'une concession faite des sentiments qui sourdissaient depuis quelque temps avec une brutalité féroce et tout en ne donnant pas satisfaction complète des appétits inassouvissables, elle ne fera qu'ap- Jirofondir le fossé qui sépare les partis. Et c'est l'ère de paix si pompeusement promise Nous avons critiqué, non sans raison, la façon cavalière avec laquelle nos hommes du^collège nt 'nos écoles p r barbe du échevinal déranu Conseil commun^ cours selon leur qu'en agissant ai droits. A une interpell vConseil communal pîession dgdjj -J te de M. S il 1' .est Cj )as mo ce qui pourrait bien recommencer quand la fantaisie le prend. Il faut croire aussi qu'une résolution aussi importante n'a pas été prise par M. Surmont seul et que le Collège y a sa part. C'est ce qui rend la mesure encore plus surprenante, car enfin que M. Surmont se trompe, si réellement il n'a fait que se tromper, cela se comprend, M. Surmont n'ayant avec les lois que les rapports qu'avait M. Jourdain avec la prose mais il y a côté de lui M. Colaert, un avocat qui sedit in dextram Patris, et M. Berghraan, encore un avo cat et cela ne ferait pas si non perfectam Trini- tatem, au moins un Collège, puisque très faciunt Gollegiumun Collège capable de résoudre une question aussi élémentaire que celle qui nous occupe On est donc autorisé croire que la question a été traitée en Collège et que c'est la suite de cette consultation, que M. Surmont a fait M. Brunfaut la réponse que nous avons rapportée plus haut. D'où il suivrait, aux yeux de M. Sur mont, que dans l'espèce, le Conseil n'est qu'un simple décor dont s'entoure notre premier pour rendre plus solennel son pontificat. C'est tout purement et simplement une grosse erreur. En effet, l'art. 4 2 de la loi du 20 Septembre 1884 porte Les communes ont la faculté de don ner au programme les extensions reconnues pos sibles ou utiles. La loi de 1879 soumettait l'extension du pro gramme l'autorisation Royale. La loi de 1884 abandonna ce point la libre décision des communes. Est-ce que M. Surmont est la commune Et voici ce que dit une circulaire ministérielle annexée la loi de 1884 et datée du 21 Septem bre de cette année LES CONSEILS COMMUNAUX prendront bref délai des délibérations régulières par les- quelles ils arrêteront le programme général des écoles communales -, s'ils ne limitent pas l'en- seignement aux matières obligatoires, ils dé- termineront d'une manière précise les exten- sions que recevra le programme. Tout cela est clair et ne laisse la porte ouverte aucune équivoque. Or les cours en question ont été établis par le Conseil communal. Il est élémentaire que lorsque le Conseil com munal a pris une décision par laquelle il étend le programme, le Collège échevinal (qui a pour mission d'exécuter les décisions du Conseil) ne peut pas supprimer les cours compris dans l'ex tension. Le Conseil seul peut modifier sa décision, sinon il serait la merci du Collège qui pourrait ainsi s'attribuer le pouvoir de supprimer ^ou d'ajouter tels cours qu'il lui plairait. Cela est tellement élémentaire qu'on ne com- {>rend pas comment on puisse être amené poser a question. Lé cours supérieur a été créé sous le régime de 1879 et maintenu sous la loi de 1884. Il a été créé en vertu d'une décision du Con seil communal, approuvé par décision ministé rielle. Le Conseil communal seul a le pouvoir de le maintenir ou de le supprimer et M. Surmont ne pouvait pas le supprimer de son autorité pas plus qu'il n'a le pouvoir d'ajouter un cours aux cours existants, sans l'intervention du Conseil. C'est donc le Conseil qui décide de ta création d'un cours c'est le Conseil qui détermine et vote le crédit cette fin et au lieu dé n'être qu'un simplé décor, le Conseil est tout. Voilà ce que notre Collège devrait savoir et ne pas oublier, comme M. Colaert devrait savoir qu'il ne lui appartient pas-de nommer ou de dé signer, même provisoirement, un directeur ÉÊmJ^2 'Académie de dessin, pas plus qu'il ne lui ap- «»JS DYl3>h Uent d'introduire, de son autorité u ^r^nent a introduire, ae son autorité privée, oré dt3' ;me provisoirement, un professeur ou un maî- P i de dessin,"fût-ce son Charles, sans l'interven- •jUi de la.Commission. :S r s /Ici la connaissance la plus élémentaire des us et p "administratifs, et défaut de cette connaissance, tf/W? i p 0^convenances, le respect dû ses collègues, 1in'st- jra^ 8uffire P°ur ne pas absorber soi seul âne direction qui appartient et n'appartient J j qu'à cet être collectif qu'on nomme Commission t 1 administrative. îe butte Ions Monsieur le Bourgmestre trouve quelques man dats au sujet d'une statue de Monsieur Vanden Peereboom il ignore d'où vient cette statue ou même si elle existe. Les mandats ne disent rieq ce sujet. Monsieur Boone ne connaît aucune statue ré cemment arrivée en ville. Monsieur Begerem ignore qu'il ait jamais été question d'une statue de Monsieur Vanden Pee reboom et se demande si ce n'est pas une statue encore en projet Peut-être la sienne (1) Monsieur Breyne se croit autorisé, comme re présentant la campagne, de demander au collège quelle est la limite de territoire dans laquelle doivent se tenir les Pompiers lors d'un incendie hors ville. Henritje. Mais, Monsieur Breyne, il s'agit des comptes de la ville et pas des Pompiers. Monsieur Breyne veut reprendre mais sur un signe du Bourgmestre se range garder le silence pour le moment.

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2