Conseil communal d'Ypres.
Chronique locale.
Cercle Wallon.
ftartie du repos dominical avant que celui-ci
ûl devenu ofïiciel.
Aujourd'hui ils parlent plus tard, comme
nous le disions plus haut ils ont eu, il est
vrai, une messe ollicielle, mais ils nont plus la
messe otficieuse en roulç, ils ne rendent plus
service leurs clients, ils sont obligés de faire
leur tournée au grand complet et ils reviennent
chez eux souvent trop tard pour prendre part
au dîner de famille.
Voilà le repos du facteur
On lit dans un journal de Bruxelles
M. De Curte, qui vient de mourir, était char
gé des travaux de restauration de l'église de Hal,
un des édifices du culte catholique classés dans
la catégorie des monuments histôriques et sou
mis, par conséquent, la surveillance delà Com
mission royale des monuments.
Pendant sa maladie. M. De Curte avait dési
gné, pour le suppléer, M. Van Ysendyck, un
architecte de grand talent auquel nous devons
la maison communale de Schaerbeek.
Or, M. Van Ysendyck vient d'être déchargé
de ce mandat, au profit d'un inconnu, élève de
l'école Saint-Luc.
La province, dans ces conditions, a l'inten
tion, paraît-il, de refuser le payement du subsi
de qu elle avait voté, le nouvel architecte char
gé de la direction des travaux ne lui présentant
plus les garanties nécessaires.
Séance publique du 10 Octobre 1891.
(suite et fin.)
Pompiers revision du règlement organique.
M. Breyne serait curieux de savoir dans quel
rayon de la ville les Pompiers se rendent pour
éteindre les incendies hors ville.
Le territoire diffère énormément en éten
due. Du côté du Quai, de la porte de Lille, la
distance aux confins de la ville n'est pas grande;
tandis que du côté de la Potise et du Verloren
Hoek n il y a trois quarts de lieue.
Il faudrait en outre que les Pompiers puissent
se rendre la campagne une certaine distance:
deux ou trois kilomètres, par exemple.
Un incendie a éclaté chez M. le Bourgmestre
de Saint-Jean et les Pompiers ne s'y rendaient
Sas. Si une pompe eût été conduite la ferme
e M. Boone, lors de l'incendie, il y a quelques
années, la ferme eût été sauvée.
Quand Içs voisins demandent du secours^ la
ville l'accorde, sous certaines conditions.
L'incident est clos.
La parole est M. Colaert.
Un article a soulevé doS difficultés qui ont été
cause d'une remise ak d'un renvoi nouveau
l'examen de la-çoinmission.
Depuis deux mois le Collège a examiné et
étudié diverses reprises la question de nomina
tion des sous-officiers et brigadiers faite par lui,
le Commandant entendu en son avis Plus il re
tourne la question, plus il est persuadé que cette
réforme est nécessaire, quand on considère le
Corps des Pompiers comme auxiliaire de la
police.
Cet état de choses existe dans plusieurs villes,
où même les officiers sont nommés par le Col
lège.
M. Colaert énumère Bruges, Courtrai, Lou-
vain, Tournai, Termonde, Malines, etc., en re
connaissant que la plupart de ces Corps de Pom
piers ne sont pas armés.
Ce qui peut se faire ailleurs doit pouvoir se
faire Ypres, quoi qu'en ait dit M. Brunfaut.
Une autre réforme a été projetée c'est de
supprimer la musique du Corps des Pompiers
et de la remplacer par une musique exclusive
ment communale, n'ayant plus aucun rapport
avec les Pompiers.
Cette mesure se justifie par les dispositions
qu'ont manifestées quelques musiciens des Pom
piers, l'égard de l'Administration, en diverses
circonstances. Un musicien s'est même permis
d'aller trouver M. le Bourgmestre son cabinet,
pour lui demander raison d'une mesure prise
lors d'une sortie I'operinghe.
Le mauvais exemple est venu des officiers qui
ne se sont pas rendus la sérénade donnée M.
le Bourgmestre.
Il faut donc qu^ le Collège ait la haute main
sur la musique et qu'il soit maître du Corps des
Pompiers.
Aux divers règlements énumérés par M
Colaert il oppose une liste plus grande
de règlements où les choses se passent comme
dans le règlement actuel, où même les sous-offi
ciers et brigadiers sont nommés par les hommes
du corps, comme dans la garde civique.
On cite Bruges où le Collège nomme les offi
ciers mais Bruges, le Corps n'est pas armé et
les officiers- sont payés.
A Courtrai, les pompiers font partie de la gar
de civique. Le commandant des Pompiers est en
même temps commandant de la garde civique.
A Louvain ce §ont des agents-pompiers.
M. Brunfaut cite encore le congrès où M.
Welsch, Commandp&t-dea,Pôtppiers de Gand,
préconise la nomination des sous-officiers et
[officiers. C'est l'idée mise en
s(mes du métier, des Comman-
tempieçs ayant la compétence
brigadiers par les]
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dants de Corps-4e j
voulue.
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s n'est pas bon, n'est pas en
3, ajoute-t-on, avec l'Admi-
L'esprit du corps
concordance d'idées,
nistration il y a eu des difficultés au début.
Cela se comprend. Quand on fait la part du mé
contentement qui régnait en ville après les élec
tions du 19 Octobre, qui avaient été régulières,
et celles du lr Février, qui se sont passées on
sait comment. (Manifestations).
M. Brunfaut engage le Conseil de maintenir
l'état de choses existantes, s'il veut conserver le
Corps des Pompiers.
Votent oui MM. Surmont, Colaert, Bergh-
man, Breyne, Struye, Iweins, Boone, Begerem
et Biebuyck.
Votent non MM. Brunfaut, Gravet, Ver-
meulen, Poupart et Van Eeckhout.
M. de Stuers s'abstient.
A l'issu du vote, M. Brunfaut annonce qu'il
donnera sa démission et n'assume plus aucune
responsabilité.
Plusieurs membres font remarquer M. Brun
faut qu'il reste responsable tant que sa démis
sion n'est pas acceptée.
La discussion de la réorganisation des écoles
gardiennes est remise huitaine.
Après quelques pourparlers, la séance est
levée 7 heures.
•>- oaddh'' Jeudi passé a eu lieu, au local du Saumon, la
mièr e fête d'hiver du Cercle Wallon. Le pro-
BÊî Gravi me était fort attrayant et promettait une
,V-S. i charmante. Cettè promesse a été réalisée
lore dt _/:0U9 points.
îéttwNGU^fJbes membres du Cercle Wallon, membres
'actifs et membres honoraires, étaient au grand
jmplet. Nous avons pu constater avec plaisir
Le concert a été ravissant. On s'y est d'autant
mieux amusé, qu'on s'y sentait l'aise, entre
M. Brunfaut. Les Pompiers ne quittent pas
le territoire d'Ypres et se rendent jusqu'aux
confins n'importe la distance.
M. le Bourgmestre confirme ce que dit M.
Brunfaut.
M. Breyne ne comprend pas, qu'à une distance
telle que la Potise, le Verloren Hoek etc.,
le guet se rende compte de l'endroit exact du
sinistre.
M. Brunfaut. Il est rare que le guet fasse
erreur. Du reste, quand un incendie est signalé
la campagne, la police en est promptement
informée.
M. Breyne croit qu'un temps précieux se perd.
Il voudrait qu'on puisse établir des signaux qui
soient vus de la tour.
M. le Bourgmestre réplique que les Pompiers
d'Ypres ne peuvent pas être au service des com
munes voisines pour une partie de leur terri
toire.
M. Breyne regrette, que, pendant qu'on fait
des démarches pour obtenir les Pompiers, 4e
temps se perd et l'incendie progressé.
M. le Bourgmestre dit qu'il n'en peut être au
trement c'est inévitable.
M. Colaert. Tous les membres du Conseil se
souviennent des modifications, qui ont été pro
posées une séance précédente, au sujet du
règlement des Pompiers.
M. le Bourgmestrejadis perplexe, s'est rallié
la manière de voir de ses collègues.
M. Brunfaut s'étonne de ne pas avoir été
avisé de la réunion de la Commission conformé
ment la promesse de M. Colaert.
M. Colaert a fait convoquer M. Brunfaut par
le messager Demeyer, qui est revenu plusieurs
reprises dire que M. Brunfaut était absent.
M. Brunfaut trouve qu'il a eu deux mois
pour réunir la Commission, qu'il ne fallait pas
attendre la dernière semaine.
M. Colaert. C'est l'habitude de réunir les
commissions la veille ou le jour de la séance.
M. Brunfaut reprend les motifs qu'il a déjà
fait valoir en faveur du maintien du règlement
pour ce qui regarde la nomination des sous-
officiers et brigadiers. Le Commandant des
Pompiers ne peut assumer aucune responsabi
lité quand il doit disposer d'hommes, non qu'il
choisit parmi les plus capablës, mais qu'on lui
impose sans en connaître les capacités. En outre
il ne peut voir entamer l'autorité dont il a tou
jours joui.
M. Colaert reci
congrès dans la
ne vise que les coj*
quement du servicv^
M. Brunfq,ut croiti
Pompiers a pour m/j
de Dorter secours
M. Brunfaut ne croit pas qu'il y ait eu des
actes d'insubordination de la part des musiciens
ou des Pompiers. S'il y en a eu, le Collège a eu
tort de ne pas sévir. Si un musicien a eu l'auda
ce de se rendra chez M. le Bourgmestre pour lui
demander raison de ses ordres, M. le Bourgmes
tre a eu tort de ne pas punir comme le règle
ment le lui permet. Quels rapports ont ces faits
avec le changement d'organisation proposé Un
homme manque ses devoirs, il est récalcitrant;
le règlement prévoit la punition qui peut lui
être appliquée. Pourquoi ne pas agir
M. Colaert. Longanimité. (Rires).
M. Brunfaut. Le corps d'officiers, dit-on, a
donné le mauvais exemple en ne se rendant pas
la sérénade, donnée le soir de la nomination ou
de l'installation du Bourgmestre. Il n'est pas
d'habitude que les officiers se rendent une sé
rénade par ce que la musique y joue. Il faut
qu'ils soient officiellement informés de la récep
tion.
Henritje se redressant. Au nom de la
majorité, je proteste contre ces paroles de M.
Brunfaut.
M. le Bourgmestre observe M. Brunfaut que
ce n'est pas le lieu de causer d'élections et que
cette question n'a rien de commun avec le début
qui occupe le Conseil.
M. Brunfaut reconnaît que c'est malgré lui
qu'il a été amené entamer ce point mais il le
fallait bien pour expliquer la conduite que l'on
reproche surtout aux musiciens des Pompiers.
Ce sont des citoyens ayant leurs sentiments po
litiques et il est parfois difficile de les faire taire
complètement chez certaines personnes.
M. Colaert ne craint rien et saura au besoin,
lui seul, faire face toutes les nécessités.
M. de Stuers demande que la décision soit re
mise et en fait une proposition formelle, qui est
mise aux voix et rejetée.
M. de Stuers craint de voir désorganiser le
Corps des Pompiers d'Ypres, qui a sa renommée
surtout dans le Nord de la France et en Belgi
que.
M. le.Bourgmestre reprend le règlement article
par article et propose enfin le vote de l'ensemble.