Chronique locale.
Les Pompiers
étaient un Corps modèle.
Une effronterie de plus.
Nécrologie.
Après quelques pourparlers la question est
inise aux voix.
La Commission chargée de l'examen a conclu
conformément la proposition du Collège, deux
membres ont émis un avis contraire.
La suppression de l'école gardienne commu
nale. L'adoption des écoles catholiques.
La première proposition est admise par la
majorité contre la minorité.
La seconde proposition est admise par la
majorité catholique et M. de Stuers contre la
minorité.
La Commission a examiné la question et ses
membres ont tous émis l'avis de maintenir l'ar
ticle du règlement défendant le transport de
viande en trains, pendant les heures de nuit.
Après un débat assez long, l'adoption de l'ar
ticle du règlement tel qu'il avait été proposé est
mise aux voix.
Votent oui MM. Surmont, Colaert, Berghman,
Poupart, Van Eeckhout, Breyne, Struye, iweins,
Boone, Begerem, Biebuyck.
Votent non MM. Brunfaut, Gravet et Vermeu
len.
M. de Stuers s'abstient.
La séance est levée 7 heures.
Le nouveau règlement des Pompiers continue
défrayer toutes les conversations.
La façon dont ce règlement a été accueilli
prouve suffisance s'il était conçu dans un es
prit de conciliation ou s'il a été autre chose
qu'une arme aux mains d'un parti qui tend la
destruction totale de l'ancieD régime.
Que reste-t-il de l'ancien Corps
Et que resterait-il finalement si les derniers
qu'on y compte encore, rari nantes, n'étaient re
tenus par des liens qu'il n'est pas donné tout
le monde de rompre mais qu'on supporte, puis
qu'il le faut bien.
Mais tous abandonnés eux-mêmes, combien
en verrions-nous encore
C'est que la mesure est arbitraire, purement
politique, odieuse. On n'y résiste pas, la loyauté
s'y refuse.
Et'quand on leur demande, nos maîtres,
M. Surmont eat un naïf. Lui, le Père de la
Cité, voit, sous sés yeux, un de ses enfants faire
un faux pas il se gardèra bien de l'arrêter, il
est curieux de voir s'il ne se noiera pas et com
ment il se noiera. Non, on n'est pas plus naïf.
Mais pour un Père de la Cité, j'en appelle
Vans les pères quels qu'ils soient, il y a mieux
que cela.
Et pour résumer, prenons le mot qui est topi-
que
Quand M. Brunfaut dit
Bien que je le dise moi-même, notre Corps
de Pompiers, est un Corps modèle et parfait.
Et qu'à cela M. Colaert répond Eh qui donc
dit le contraire (Journal d'Y près du 14 Octobre).
Qu'y a-t-il ajouter cela Cela ne dit-il pas
tout.
Voilà M. Colaert qui déclare que le Corps de
Pompiers est un modèle et est parfait, alors
pourquoi en bouleverse-t-il le règlement
C'est avec ce règlement que le Corps est un
modèle et qu'il est parfait, n'est-ce pas une
chose curieuse que de le changer
La mariée était trop belle
Un fait noter part dans les dernières séan
ces du Conseil communal, c'est la protestation
VHenrietje contre l'imputation de fraude adres.-
sée aux élections du lr Février.
Ce conseiller de 13me ordre, aspirant-bourg
mestre dédaigné par les siens mêmes, est le der
nier qui aurait dû se permettre pareil démënti,
et il faut vraiment toute l'impudence incon
sciente, dont, défaut d'esprit, il est surabon
damment doué, pour avoir osé la chose.
Au surplus, il était bon peut-être que cela
vînt de lui, le chef de la garde que l'on sait et
qui, ce joli titre, doit savoir, mieux que tout
autre, ce qu'il y a d'indubitablement vrai dans
le reproche formulé par M. Brunfaut.
Il y a de ces fatalités qui obligent certains in
dividus mentir publiquement eux-mêmes.
C'est la vengeance des dupés.
La corruption de nombre d'électeurs par
l'argent n'en paraîtra que plus odieuse aux yeux
des honnêtes gens, et les démentis, d'où ils vien
nent, ne peuvent désormais rien au fait brutal et
irrécusable, marqué de notoriété publique
Aussi longtemps qu'il y aura Ypres un con
temporain des élections du 19 Octobre 1890 et
du lr Février 1891, celles-là audacieusement an
nulées pour amener frauduleusement celles-ci, il
y aura un témoin vivant d'une des plus cyniques,
des plus honteuses fourberies politiques que ja
mais le parti clérical, expert en la matière, ait
osé commettre en Belgique
Au banquet de la Garde catholique. M. H.
Iweins a été proclamé Président en remplace
ment de M. Seys.
Quel honneur, quel honneur
M. Surmont a vivement félicité M. Iweins de
cette nouvelle dignité, en lui souhaitant de diri
ger pendant de longues années la Garde. (Sans
rire).
Et M. Iweins, fier comme Artaban, répond
qu'il s'y appliquera de toutes ses forces. (On
n'a pas vu que M. Surmont ait souri).
Mais il y eut un moment de stupéfaction géné
rale quand pour finir, M. Iweins a dit l'exem
ple de M. Seys inspirera ma conduite.
L'exemple de M. Seys cela a fait réfléchir.
M. Seys a tourné les talons la Garde est-ce
cet exemple-là
La Commission administrative de l'Académie
et de l'École industrielle vient de nommer can
didat la place de Directeur, M. Temmèrman,
ingénieur de la ville, par 4 voix contre 2 données
M. Ceriez.
Le Conseil comîptfnaïl dans sa séance secrète
"Octcrafe dernieïyt^ÈCbmmé M.'1 Flamand,
secrétaire de l'Académie et de l'Ecole indus
trielle, aux appointements de 100 francs.
Cent francs entretenir l'inventaire des
collections, de^.Publications na* Wr nr les
budgets, dres:
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D'après tous nos renseignements, ce jeune
violoniste est doué de qualités exceptionnelles,
et au dire de son professeur, il a l'étoffe voulue
pour devenir un artiste remarquable.
Sous tous les rapports, ce garçon est digne
d'encouragement et d'appui sa constitution
physique ne lui permet pas de métier d'ouvrier
et ce maigre subside ne saurait lui suffire sé
journer dans la capitale, quelque modestement
qu'il s'y tire d'affaire.
Il y avait mieux faire que n'a fait le Conseil
qui,mieux renseigné,aurait certainement majoré
son subside. II n'est pas -trop tard. Le Conseil
actuel n'a qu'à prendre exemple sur ses devan
ciers qui, en des circonstances semblables,-com
prenaient mieux leurs devoirs.
A cette occasion nous nous permettrons une
réflexion qui tendrait donner tous ces sub
sides un placement profitable tous, c'est que
les subsides ne soient donnés qu'à condition de
restitution le jour où la position du bénéficiaire
le permettrait.
Tout en n'ayant qu'une valeur morale, cette
condition est assez grande pour sauvegarder,
dans la mesure du possible, l'intérêt de la caisse,
et mettre l'aise celui qui peut devenir un jour
en position de s'acquitter de sa dette qui lui a
valu cette position. C'est d'ailleurs la voie qui
semble se généraliser de plus en plus.
Lundi, 19 Octobre, vers les 2 heures, le
carillon jetait ses notes gaies dans les échos
d'alentour.
Le carillon, le 19 Octobre, jour anniversaire
de la victoire du 19 Octobre 1890, qu'é q'ça,
qu'é q'ça se disait-on. Est-ce qu'on va main
tenant se ficher de nous Ce n'est pas encore
assez le lr Février
Ainsi parla-t-on en se rencontrant.
Renseignements pris, il y avait distribution de
prix dans un couvent de nonnettes.
Ils sont farceurs l'Hôtel-de-Ville.
le
Mardi ont eu lieu les obsèques de M. D.
Bôhm, professeur de dessin l'Académie et
l'Ecole des Orphelins, au milieu d'une grande
affluence de monde.
A la sortie de la maison mortuaire, M.- Th.
Ceriez a prononcé un discours, retraçant la car
rière de son regretté collègue.
Les coins du poêle étaient tenus par MM.
Surmont, Bourgmestre, Colaert, Président du
bureau de l'Académie, Ceriez, Professeur, et
Pauwels, Directeur de l'Ecole des Orphelins.
Le deuil était conduit par M. Hennaert,
protégé, en tout temps, du défunt.
La musique des Orphelins précédait, jouant
des marches funèbres.
Suivaient les autorités de la ville, l'adminis
tration de l'Académie, le corps professoral, les
élèves de l'Académie, beaucoup de notabilités
et d'amis.
Il n'y a pas eu de discours du président. On
s'y attendait cependant, après tout le boucan qui
avait été fait la suite du discours de M. J.
Iweins, l'enterrement de M.. A. Bôhm. Le
Journal d'Ypres s'était même permis quelques
plaisanteries d'un atticisme plus que douteux.
Ces Messieurs n'avaient pu digérer de se voir
supplantés par M. Iweins cette cérémonie où
ils prétendaient avoir droit la première place.
Maintenant qu'ils se l'étaient donnée, on comp-
tait sur une revanche sensation, quelque chose
de quoi faire frémir Bossuet dans sa tombe. Mais
M. Colaert n'a pas parlé et Bossuet n'a pas
frémi.
sPar contre la société de Recours mutuels a reçu
b Di Bôhm, la somme de cent francs.
-.g .'5.1
iorédt ;r'*"'scours prononcé par M. Th. Ceriezpro-
ÎVoii* nf>eur l'Académie des Beaux-Arts et
t10yÎA ïco/e industrielle.
ma4 4? f Messieurs
m w et -,
WFdécèsÀ L'inexorable mort fauche avec persistance
■Wrfs inst. jpqlansTes rangs du personnel enseignant de notre
L j' r> acactémie 1 a peine remis des émotions que nous
"g, a causées la perte de notre digne Directeur, nous
f nous trouvons en présence du corps inanimé de
L son oncle.
;t
J
M. de Stuers demande que chacune des deux
parties de la proposition soit mise aux voix
séparément.
V. Proposition de M. Vermeulen, tendant la
modification d'une disposition du règlement sur le com
merce et le débit des viandes de oucherie.
M. Vermeulen trouve dans cet article une
entrave au commerce et voudrait permettre le
transport de viande la nuit comme le jour sauf
se munir d'un permis du Commissaire de
Police. L'honorable conseiller voudrait aussi
voir modifier le tarif des droits d'abattage.
M. le Président défend l'article du règlement
et tient beaucoup maintenir le tarif des droits
d'abattage.
Et la preuve, voyez la discussion ce sujet
au Conseil communal. Au milieu de beaucoup
de compliments l'adresse du Corps des Pom
piers, deux ou trois peccadilles charge de l'un
ou l'autredece§ anciens serviteurs, commej le
nouveaiT^W^KNPttlKeiifer^er qu
les de discipline et de bonne.tenué:
Quis tulerit Gracchos de séditions querentes
JM)