4 Les traitements d'attente. Chronique locale. f J. G Oh l H Échos de sacristie. Appréciation Révère, mais méritée, si l'on tient compte de cette intraitable obstination de l'épis- copat belge repousser le droit commun, ameutir nos populations contre un régime qu'elle subit partout ailleurs, considérer l'é galité de tous les citoyens devant la mort comme impliquant sacrilège et profanation L'enterrement définitif de la question des cimetières est un des plus beaux triomphes de la magistrature Belge. On sait que pour satisfaire aux exigences des acharnes persécuteurs de renseignement officiel, M. le ministre de instruction publi que a résolu de réduire la dernière extrémité les instituteurs et institutrices restes en dispo nibilité par suite de suppression d'emploi. Un récent ukase ministériel, en diminuant un rand nombre de traitements d'attente a pré- udè cette œuvre de vengeance cléricale. Mais il parait que cela ne marchait pas encore assez vile au gré de nos adversaires, car voilà que le ministre se met supprimer complètement d'un simple trait de plume, des traitements d'attente qui n'avaient pas encore été réduits. Une institutrice en disponibilité de notre pro vince, mariée et la tête d une famille, vient d'être frappee de la sorte. Elle a été avertie par décision ministérielle du 27 Septembre der- nierque son traitement d'attente de mille francs ne lui sera plus paye dater du 1r Octobre. Toute personne raisonnable devra reconnaî tre avec nous que cest là un acte révoltant d inhumanité. Une brave famille se voit là tout d'un coup privée de près de la moitié des res sources quelle avait pour vivre. Cette mesure n'est pas seulement cruelle, elle est encore illégale, car l'article 7 de la loi cléricale du 20 Septembre porte Le conseil communal peut mettre l'mstitu- teur en disponibilité pour suppression d'em- ploi dans ce cas l'instituteur jouit d'un traitement d attente dont les bases et lescon- ditions seront déterminées par arrêté royal ce traitement ne pourra être inférieur la moitié du traitement d'activité, ni descendre au-dessous de 750 francs. En supprimant complètement ce traitement d'attente, M. deBurlet viole la loi qui n'a assi gne ce traitement aucune limite de durée. ÎNous avons déjà rapporté la déclaration faite ce sujet par M. le minisire Thonissen la Chambre des représentants en réponse une interpellation de M. Neujean Il est bien entendu, disait M. Neujean, que le traite- ment d'altente des instituteurs leur sera payé jusqu'à ce qu'ils aient obtenu ou qu'ils aient refusé une position équivalente. Et M. Thonissen répondait affirmalivement Mais quoi bon rappeler des engagements pris par le gouvernement. 11 ne s'inquiète pas plus de f équité que des principes, il foule aux pieds sans vergogne les promesses faites, lors- au'il s'agit de satisfaire les rancunes politiques e ses amis. Depuis 1884, les instituteurs et les institu trices ont été en butte des persécutions de tout genre, sourdes, hypocrites et ouvertes tout réepmment encore le. gouvernement a dû intervenir pour forcer une commune payer l'arriéré* d un traitement d'attenté dé 1885-ài 1889. Et cè n est là quun exemple pris entre mille. Nous engageons fortement les instituteurs et institutrices se rallier au comité de résistance 3ui vient enfin dêtre institué Bruxelles pour éiendre judiciairement les victimes de la loi de malheur de 1884. COijrpérodu 15 Octobre nous avons que s'est arrogé le collège de 22, rue au tSf& autorité le cours supérieur des filles de l'école Juncker et nous lui avons abso lument dénié ce droit et prétendu que ce droit appartenait exclusivement la Commune, c'est- à-dire au Conseil communal. M. Colaert a cru devoir s'expliquer cet égard dans la séance de Samedi 17 Octobre, re vendiquant pour le Collège ce droit exorbitant. Les arguments qu'il a apportés sa thèse ne sont rien moins que concluants, ils sont même la condamnation de ce qu'il soutient. Il com mence par reconnaître que la loi du 20 Septem bre 1884 laisse aux communes le soin de donner au programme des matières enseigner, telle extension qu'elles croient convenable et il rap pelle l'arrêté royal du 21 Septembre 1884, rela tif l'exécution de la loi du 20 Septembre, ordonnant *aux communes de prendre bref délai des décisions au sujet de 1 extension don ner au programme de l'enseignement primaire. C'est ce que nous avons dit avant lui. Nous sommes donc d'accord sur ce point. Il s'agit de se mettre d'accord sur l'application. Le Conseil communal s'est-il conformé cet arrêté royal Oui, puisque M. Colaert, sans nous en donner le texte, dit que le Conseil communal, par délibé ration du 25 Octobre suivant, détermina les ma tières non obligatoires d'après la loi, mais dont l'enseignement serait donné dans les écoles pri maires. Il est fâcheux que nous n'ayons pas le texte de cette délibération, mais nous soupçonnons fort M. Colaert de ne pas nous le rapporter fidèle ment nous sommes enclins le croire puisqu'il cite parmi ces matières le travail l'aiguille. En déterminant les matières non obligatoires inscrire Y extension, pourquoi le Conseil du 25 Octobre y aurait-il mentionné le travail l'ai guille, puisque cette matière est inscrite néces sairement au programme obligatoire C'était au moins inutile et, nous le répétons, il n'est pas probable que cela s'y trouve. Mais dit M. Colaert, la délibération ne disait rien quant aux matières enseignées dans le cours supérieur, le cours n'existait donc plus que de fait. Un instant. Y a-t-il dans le cours supérieur des matières qui ne figurent pas au programme et qui ne fassent pas partie de l'extension déter minée Là est toute la question, non quant au cours, mais quant ces matières. Le cours, par lui-même, n'est rien. La loi ne dit pas que l'école doive compter tel nombre de cours, pas un de plus, pas un de moins elle n'envisage que le programme qui est obligatoire {jour son minimum et qui peut être étendu selon a décision du Conseil, la commune ayant le droit de donner au programme telles extensions qu'elle re connaît possibles ou utiles. Si donc, comme le dit l'échevin de l'instruc tion publique, la délibération ne dit rien quant aux matières enseignées dans le cours supérieur, c'est qu'il n'y avait pas lieu de le faire, toutes ces matières n'étant que les mêmes, par leur nature et leur appellation, que celles comprises dans Yextension. Qu'on enseigne une même matière d'une façon un peu plus approfondie ou un peu moins, elle ne change pas de nom pour cela, et toute men tion nouvelle devient superflue. Et si la délibération du 25 Octobre ne dit rien quant aux mâtièreè enseignées, comme le dit l'honorable échevin, comment se fait-il qu'il juge ce cours supérieur cpmme appartenant plutôt Pi délibération qui lé. L'enseignem* à-fait part. pas appliqué tsfo n'en sait rien,cf4.j sèment par m clare lui-mê£ Alors sur cv >4)a '^,i oup s r< est pas la; renseigne. toven a un programme tout- iA n sflp 1 hl ->n+. »Oi gramme n es fiiris,., ,w. •,in VK» '■1. V 1 rt. "PL Eh bien M. Colaert, votre jugement ne re pose sur rien. Et reposât-il sur toutes les argu ties que votre imaginative pourrait entasser les unes sur les autres, encore fallait-il, en tout état de cause, la décision du Conseil qui a seul qualité pour retrancher, ajouter ou étrangler un cours quelconque deB écoles publiques. Et comme nous l'avons dit le cours a été institué, avec son personnel, en vertu d'une dé cision du Conseil sous l'approbation ministé rielle, et le Conseil seul avait le droit d'y porter la main. Votre démonstration n'est donc qu'une simple parade de rhéteur et la mesure que vous avez prise un acte d'autocrate. Rien de tel pour connaître la vérité que de surprendre certaines confessions. Ne vous est-il jamais arrivé d'entendre dire des choses que vous n'auriez jamais sues si celui qui les disait et les confiait discrètement un ami, avait su qu'il était entendu par un tiers Oui, n'est-ce pas Cela est surtout fréquent en chemin de fer. Tenez, voulez-vous connaître une conversation tenue, l'un des jours derniers, entre deux respec tables ecclésiastiques, deux bons curés de villa ge, sortant de table et montant, tout gais, tout rubiconds, dans un train roulant vers Ypres Écoutez. Les voilà donc s'installant dans un coin de compartiment de deuxième, l'un vis-à-vis de l'autre, l'un d'eux relevant légèrement sa sou tane pour être plus l'aise. Dans l'autre coin, du côté opposé, se trouve une dame, seule. L'un des deux curés, celui qui venait de rele ver un peu sa soutane, ce qui donne de l'air en bas, se mit descendre la glace, pour se don ner de l'air en haut. Mais d'abord, en homme bien élevé, il en demanda la permission la dame de l'autre coin. Cette demande fut faite en flamand. La dame, pas plus bête qu'il ne faut être quand on a le bonheur d'être en compa gnie de deux honorables ecclésiastiques, par une inspiration toute spontanée qu'elle n'eut pas regretter, fit signe son respectable voisin, par un petit mouvement d'épaule qu'elle ne comprenait pas le flamand. Une finaude, cette dame. M. le curé, probablement ne sachant pas s'il avait affaire une française, une allemande, une anglaise ou toute autre exotique, et pour en finir d'un coup et pour ne pas perdre de temps dans ses lexiques, eut recours la mimi que qui est la même dans toutes les langues et remplace avantageusement le volapuck, c'est-à- dire qu'il indiqua par signes qu'il désirait ouvrir la glace, ce que la dame du coin comprit inconti nent et quoi elle consentit, également par le même volapuck, en faisant un signe approbatif de la tête. Voilà nos trois voyageurs satisfaits. T^a dame se plonge dans son guide, laissant les deux hono rables représentants du Seigneur librement leur causette, engageant entre eux le duo Buivant: S,renus le 11' Février. Vî -.q - loré dt ment, prudemment, y mettre du temps car ;\t îiV'^usquant, ou eQ froj8sailt trop ouvertement, îéiuA' CU ç,,"nt feraient du tort et ce serait fini pour Dieu butte quand. Ils ne sont pas encore assez solide- r tna^ et j_tl dt assis pour aller trop vite de l'avant. b°flfldècès, ÇjniLe second. Us ont déjà opéré beaucoup de •^pet insj;,e aiangements et pour commencer ce n'est pas mal. i i NX-ru Le premier. Oui, mais comme je le dis, ils ne f auraient y mettre trop de prudence, ne pas a l'enseignement mdyen Sur quoi se fonde-t-il pour établie cette Classification Ce n' T L C1 "'li-l J. Premier curé. C'est maintenant un vrai plai sir d'aller Ypres, depuis la dernière élection. Second curé. Ah, oui Depuis que Surmont est là, c'est tout autre chose. Le premier. Ah Ils ont bien fait les choses. Lésecond. Très bien. Je ne l'ai pas-pensé,car ils avaient la partie dure. Le premier. Et encore, aujourd'hui, les autres sont forts, plus^prts qu'on n'a pensé. Le second, Très forts. Aussi sans les moyens Wv—-->nt employés, je,crqis qu'ils n'y seraient emier. C'est pourquoi ils doivent y aller i - jr'

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2