V.
KM
51e ANNÉE.
29 Octobre 1891.
X
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
AVIS IMPORTANT.
Résumé politique.
Nos finances.
Nos maîtres.
Le tfôtet î^^nistère.
lV> 87. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Nous avons eu depuis quelques semaines
nous occuper plus d une fois de ladminislration
financière de M. Beernaert I occasion d une
polémique engagee entre le Bien public et
l'EtoileAu Bien public, qui exalte le chef du
cabinet, l'Etoile a repondu par le langage des
chiffres. Nous avons démontré nous-méme,
dans divers articles, que le pays expiera cruel
lement les fameux bonis de M. Beernaert. C'est
que, côte du budget ordinaire, il y a le bud
get extraordinaire qui ne cesse de sentier.
Comme la rappelé I Etoile, M. Beernaert a
emprunte jusquici 137 millions, exigeant une
dotation annuelle de 4,750,000 francs. Il n'est
pas bien difficile davoir un excédant l'ordi
naire, lorsquonse sert du budget extraordi
naire comme d un dépotoir. Boucher un trou
pour ouvrir un gouffre, c'est de la politique
la Gribouille.
Nous avons prouvé màihles fois qtje'los Im
pôts de 1883 subsistent jusqu'à concurrence
des prévisions de M. Graux. M. Beernaert n'a
renoqcé qu à.des excédants, JjÀ presse conser
vatrice. dit qu'il supprima l'impôt -sur les
tabacs, mais rien nest moins véritable. IL s est
borne abandonner les 500,00œVrancs que cet
impôt rapportait au-delà des pp*\isions de M.
Graux.
Europe, qui a relevé les recettes du chemin de
fer, il a pu convertir la rente belge et les obli
gations du Luxembourg, ce qui rapporte envi
ron 10 millions par an au Trésor. Cependant il
continue percevoir du chef des impôts de
1883, une somme d'environ 13 millions, et il
est certain que sans ces 13 millions, Il serait en
déficit. Il n'y a pas là de quoi vanter de pareils
administrateurs, comme le fait le Journal
d'Ypres, alors surtout qu'on augmente la
Dette publique dans des proportions qui me
nacent le crédit du pays.
La gestion financière de M. Beernaert res
semble celle de M. Pantalon, elle conduit la
Belgique la ruine.
La partie supérieure reproduit des scènes
religieuses quelconques, ce qui est fort bien
mais dans le bas, quatre panneaux, qui n'ont
rien de biblique, attirent surtout l'attention.
L'ensemble représente Léopold I" et la reine
Marie-Louise, Leopold II et la reine Marie-
Henriette, agenouillés avec M. Beernaert, de
Cbmu.y et Vàndenpeéreboom, (M. Pantalon
n'a pas encore été jugé digne de figurer dans ce
cénacle), représentant les grands corps de l'Etat
devant les évèques debout. L'inscription rap
pelle les paroles royales prononcées dans quel
que solennité et paraphrasant le Dieu protège
la Belgique des pièces de cent sous.
Ce portrait est l'emblème éloquent de notre
situation politique actuelle le dergé, maître
souverain, forçant tous les pouvoirs publics
se courber devant lui.
La commission des monuments a, dit la
Nation, approuve cet étrange pr(fiél[, qu» ne
sera peut-être pas tout à-fait du gimp;^.u chef
de l'Etat, qu'il représente dans une posfhr'e peu
conforme sa dignité.
D'une source partjçulière, nous recevons les
renseignements suivants sur les (jjvergences
d'idees quiexistent entre le Roi" et la^ministere
relativement l'augmentation-aie. l'effectif de
^sedu Roi, après
ce souverain
l^et Ni-
LE PROGRÈS
vires acquirit ecni>0.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
ie rehaut de la Belgique et de l'Etranger I'Acesce Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ partir du l'Octobre
d'Ypres pour
Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-42 - 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42.
Houtheni, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Gommes, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-46 5-20.
r.omines-Armenlières, 5-30 11-162-46—5-20—8-55
Roulers, 6-15 -7-45-10-40— 12-20 3-00 4-10
6-45.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Gortemarck) 7-18 - 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Gourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20
(Dép. de Comines Gourtrai 7-58.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-56 -11-16—2-46 "5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 - 8-20 11-16 2-46 5-20.
5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25.
5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 - 6-30.
Le Comité de l'Association libérale a l'hon
neur d'informer les intéressés, que le cours de
préparation l'examen électoral s'ouvrira la
Ville de Gourtrai, rue des Bouchers, le Mardi, 10
Novembre prochain, 8 heures du soir.
Il engage vivement tous les jeunes gens, qui
ne possèdent pas encore le certificat, bien
vouloir se faire inscrire en temps opportun, chez
M. A. Masschelein, rue Carton, en cette ville,
et suivre les leçons données, avec tout le zèle
et la régularité possibles.
La Chambre française a clôturé Samedi la
quelques critiques. M. Rouvier y a répondu
gouverne
ment, a-t-il dit, ce qu'il a fait des 4 millij
600 millions qui ont été empruntés MaisQ
sait Ces 4 milliards 600 milles qui ont
pour 1 milliard 512 millions la guerre et
marine, pour 2 milliards 253 millions aux
vaux publics, pour 551 millions aux constij
tions d'écoles, pour 348 millions aux cheni
vicinaux. La République, par rapport ayx il
penses extraordinaires, a^étéplus sage que 1^
gouvernements précédents.
M. Rouvier a terminé son discours en rappe
lant, grands traits, aux applaudissements de
l'assemblée, les inKnenses progrès accomplis
la République
Est-ce que jamais sous aucun régime, en
aucun temps, la France a organisé une armée
plus nombreuse, plus puissante, mieux exercée,
filus strictement renfermée dans ses devoirs, que
'admirable armée que nous a donnée le service
obligatoire et qui confond dans ses rangs tous
les entants de la patrie française sans distinc
tion
n A quelle époque de notre histoire l'instruc
tion publique tous les degrés a-t-elle été plus
largement dotée, plus libéralement ouverte
tous Le réseau de nos voies de communication,
doublé depuis 1870, s'étend encore chaque jour;
la vie est rendue nos canaux, l'outillage de
nos ports s'achève la circulation postale et
télégraphique s'accroît sans cesse.
Laissant donc de côté toutes les arguties,
toutes les petites discussions, il nous est permis
de dire que la situation de la République fran
çaise est claire, nette, qu'elle éclate au grand
jour et qu'on peut dire d'elle ce qu'au commen
cement du siècle Bonaparte disait de la première
République Aveugle qui ne la voit pas.
Ypres, le 28 Octobre 1891.
La Nation raconte une petite histoire que
Ion peut considérer comme un signe manifeste
des temps où nous vivons. La fabrique d'une
petite eglise du Brabant a sollicité dernière
ment l'autorisation d'établir un vitrail dont la
conception est des plus originales.