Chronique locale.
Le Polygone.
M. Colaert et les Pompiers.
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V
Fondation Duhayon proposition de rachat
de la rente due par les héritiers.
Propriétés communales projet d'achèvement
du chemin de ronde extérieur et vente de ter
rains excédants.
Le renvoi est décidé.
Halles restauration de l'escalier du beffroi.
La commission des monuments doit interve
nir.
Ah, ça est-ce que ça va recommencer
Allons-nous reprendre la vieille querelle des
utopistes contre les gens pratiques, du rêve con
tre la réalité, dans cette sempiternelle question
des eaux
Voilà que le Journal d'Ypres qui semble tom
ber de la lune dans un monde qu'il n'a jamais
vu, fait mine d'apprendre ses lecteurs qu'il a
découvert une question des eaux et que si elle
est résolue un jour, c'est lui ou son parti
qu'on devra ce bienfait inattendu et pour qu'on
soit bien mis au courant, il reprend, ce qui a été
fait cinquante fois avant lui, l'historique des
étangs, décrit leur superficie et répète toute la
vieille kyrielle des anciens lieux communs usés
et ressassés satiété.
Le public ne s'y laissera pas prendre. Il y a
belle lurette que nous nous sommes escrimés,
en y mettant nos meilleurs gants de soie,
pour faire entendre la voie de la raison aux
sourds qui ne voulaient pas nous entendre et au
Journal d'Ypresen particulier, qui n'y a jamais
rien compris et n'y comprendra jamais rien.
Nous avons toujours soutenu, et les événe
ments, au dire du Journal lui-même, se précipi
tent pour nous donner raison, qu'en fait de sys
tème d'eaux, le seul possible, le seul conforme
aux conditions générales de notre milieu, le seul
conforme au bon sens le plus vulgaire, devait
forcément Be développer sur le système existant,
avec l'étang de Dickebusch comme bassin d'ali
mentation, sauf y ajouter les moyens artifi
ciels et mécaniques nécessaires pour imprimer
notre régime actuel toute»la valeur dont il est-'.-
susceptible.
Nous avons ri de la fontaine de Jouvôïftîé
qu'on préténdait exister au Polygone de Ghétu-
velt, mais les Colaert ët le Journal d'Y près ne
voulaient pas nous croire et prétendaient que
c'était sous cette faurebse Croûte de la crête de
l'est qu'il fallait aller chercher la grande nappe,
J" source intarissable, la mer d'eau douce qui
fit fournir l'alimentation des habitants de
le ses trésors limpides, l'étang de Dicke-
1 ffi^J^œtre resofvé l'industrie, la
onviction qui défiait
sine qui escomp-
"icria, en
communal,
lira qi
ges par des spécialistes et faire une bonne lois
oeuvre de connaisseurs et de gens alliant l'in
térêt de l'hygiène l'amour de l'industrie, n
On appela des hydrologues, des bactériologues
(pas d'idéologues) et M. O..J^n Ertborn vint.
C'était ça qu'il fallait \assister ces son
dages et le ConseilM A en tête, se tassa
dans les voitures. 1er ce spectacle
sublime, grandiose, sa Jt, de l'eau surgis
sant flots au premier cl _p de sonde. On aurait
dit qu'ils allaient la conquête de la Toison
d'or.
La conviction était tellement forte, chez nos
nouveaux édiles, que l'eau allait jaillir en ger
bes intenses, en colonne haute de plusieurs mè
tres, que nos Conseillers, la vue de cette sonde
qui allait plonger dans le ventre de la terre, re
culèrent de vingt pas pour ne pas être submer
gés par ce flot d'eau pure, limpide, cristalline et
hygiénique, vierge de toute bactérie.
Et le résultat Le Journal d'Ypres va nous le
dire
Entrepris sous l'habile direction du
savant géologue M. 0. Van Ertborn,
ces sondages comme les données géolo-
giques le faisaient prévoir (ce prévoir
est d un délicieux faire éclater toutes les
rates du bassin hydrographique de Zille-
beke et d'Ypres réunis), nous ont donné
la conviction qu'on ne saurait trouver
dans nos environs des sources assez
abondantes pour les besoins de notre
ville. Dès lors, la solution qui s'impose
serait le curage de nos étangs, du moins
de rétang de Dickebusch.
Cette fois ce n'est pas nous qui le disons ou
pour mieux dire qui le redisons pour la centième
fois, c'est le Journal d'Ypreslui-même, terrassé
par l'évidence, qui se donne lui le plus san
glant camouflet et nous la plus éclatante sa
tisfaction.
Une seule observation avant de finir.
Pourquoi le Journal dit-ij. Nous ne doutons
pas que d'ici peu d'années notre ville ne soit
pourvue d'une eau salubre et assez abondante
pour permettre notre industrie de s'implan
ter.
Ainsi elle sera salubre, l'eau. Le Journal et ses
amis ont toujours nié qu'elle pût être salubre.
Mais quand cela sera-t-il fait Combien dure
ront ce peu d'années Ah il va falloir du
temps, on nous l'annonce mots couverts.
Et dire que cela allait déjà être fait si l'an
cienne Administration avait été abandonnée
elle-même et avait eu les coudées franches
Donc, Seigneur Colaert ne se froisse pas cl'être
appelé étranger Il se console de ce reprocile en
songeant qu'il a siégé au conseil commun&J
côté de MM. Bossaert, Soenen, Beaucourt, VeV
meulen et Van Eeckhout, autres étrangers. Ou)L
M. Colaert. Mais vqus oubliez que ces Messieuif
dont vous citez le nbm, habitent la ville depuii^
près d'un demi sièc.Ve, et y sont universellement»!
et svmnathinufl«»^JfcM^H t jam~
doucereuse, par un sourire bon enfant. Avez-
vous lu la comédie des Faux bonshommes, M.
Colaert Maintenant qu'on vous a vu l'œuvre
qu'on sait ce dont vous êtes capable, réussiriez-
vous encore en cas de ballottage
Vous niez d'avoir insulté le corps d'officiers
des Pompiers. N'est-ce pas une insulte que de le
taxer d'indiscipliné? N'est-ce pas une calomnie
que de dire que c'est lui qui a semé l'indis
cipline parmi ses hommes Toujours, vous le
savez, MM. les officiers ont fait leur devoir.
N'ont-ils pas lait leur service l'entrée en ville
du bourgmestre, la retraite aux flambeaux (ce
soir où vous les avez fait passer par le Zaalhof,
la rue des Trèfles, la rue Basse, etc.), l'en
trée... triomphale du Gbuverneur, aux pro
cessions, au Te Deum Us ont été invités la
réception du Bourgmestre l'Hôtel-de-Ville, ne
s'y sont-ils pas rendus Ils n'ont pas été invités
la réception du Gouverneur, c'était un oubli,
paraît-il, mais au dernier moment, une heure
avant, ils ont été priés de s'y rendre ne l'ont-
ils pas fait Qu'avez-vous leur reprocher De
ne pas avoir été féliciter le Bourgmestre, le jour
de sa nomination Ils n'avaient qu'y faire, il n'y
avait pas de réception officielle, aucun corps
constitué ne s'y est rendu. Ne sont-ce pas les
officiers qui ont engagé les musiciens donner
ce jour-là nne sérénade au Bourgmestre Est-ce
là un exemple d'indiscipline Vous le dites, M.
Colaert, mais vous ne le croyez pas vous-même.
Votre imagination féconde a accouché d'un
canard.... mort-né. Il vous le fallait pour
vous débarrasser de MM. les officiers dont
depuis longtemps déjà vous aviez choisi les
successeurs. Lors de l'incendie de l'académie,
n'ont-ils pas été sur la brèche depuis 11 1/2 h.
du soir jusqu'au lendemain matin 11 h. A ce
propos, étiez-vous compétentM. Colaert, lors
que vous vouliez faire abattre un mur qui pré
servait toute la rue de l'Étoile? Ceci, pour
rappel.
Oui, M. Colaert, vous avez insulté publique
ment le corps d'officiers, vous l'avez même fait
avec aigreur Vous vouliez atteindre votre but,
vous y êtes parvenu, êtes-vous satisfait Vos
amis, M. Doubleroux et sa clique, sont-ils con
tents de leur homme Tous les Yprois, même
les cléricaux, savent que c'est vous, M. Colaert,
et vos acolytes, qui avez
dans notre beau corps
tous les démentis dont vous êtes capable, per
sonne ne se laissera prendre votre jeu. En
changeant le règlement, vous avez humilié M.
Brunfaut et les autres officiers, vous leur avez
enlevé toute autorité, tout prestige, vous avez
voulu leur imposer des pompiers renvoyés du
corps pour indiscipline; vous vouliez, vous, au
tocrate, les mettre la merci de leurs hommes
ils ont eu assez d'amour-propre pour refuser et
ils ont bien fait Vous parlez de M. Alphonse
Vanden Peereboom, mais sachez bien que si M.
Alphonse Vanden Peereboom avait eu subir
pareille humiliation, il aurait tenu la même
ligne de conduite que M. Brunfaut. N'avez-vous
pas dit la Jeune Garde Catholique, la Pomme
d'Orque les Pompiers renvoyés seraient les pre
miers admis C'est donc vous qui vouliez intro
duire ces brandons de discorde, qui vouliez
introduire l'indiscipline là où il n'y avait jamais
eu que de la bonne entente et du dévouement.
Vous soutenez que le Corps des Pompiers était
un être libéral. Erreur complète de tout temps
il y a eu des. hommes appartenant votre opi
nion. Ont-ils jamais eu subir la moindre humi
liation, le moindre froissement de la1 part de
leurs chefs N'ont-ils pas toujours été mis sur le
même pied que les autres hommes Demandez-
le leur et ils vous répondront. Non, M Colaert,
vous savez tout cela, mais pour les besoins de la
cause vous feignez de l'ignorer. Le mal est fait,
consummatum est, vous en avez la plus lourde
responsabilité. L'Yprois, le vrai Yprois qui ai
mait le Corps des Pompiers avec son excellente
musique, ne vous le pardonnera jamais. La mu
sique des Pompiers gênait- les fanfares catholi
ques. Sqs lauriers ^mfîêchaieùt ^s jaloux de
'urne, voyuavez suppri-
ôplefl est pas votre
"-"jiyuEs, qUe vous avez
qui vous a
Dûtes les fes
M. Oravet désire savoir si cette somme figurait
au budget de l'église S1 Nicolas.
M. Colaert. Elle n'y figurait pas actuelle
ment. Les héritiers demandent le rachat de la
rente fournie par un capital légué par le cha
noine Duhayon pour une distribution de prix
l'église S' Nicolas. Avis favorable.
M. le Bourgmestre soumet le plan et croit la
chose assez simple pour en voter l'adoption.
M. de Stuers voudrait le renvoi une commis
sion.
M. Vermeulen exprime le désir de voir mettre
en vente publique les lots de terrains excédants.
C'est régulier et la concurrence des amateurs
peut élever le prix.
M. le Président fait connaître que l'escalier du
beffroi menace ruine en certains points et qu'une
restauration est nécessaire.
Journalque Dieu vous bénisse et merci.
M. René Colaert s'est donné la peinç de répon-
dre dans le dernier numéro du Journal d'Ypres
nôtre article dû lr Novembre. Il n'abusera pas,
dit-il, de la bonté du doux Joufnal, ce ne sera^
*qitf! pour une fois. Le-bon-apôtre Comme si
nous ne savions pas que," parmi les vingt rédac
teurs de la feuille de vigne, c'est lui'ijui en nokv
cit les colonnes plus souvent.... qu'à son tour.