C'est trop fort. Nécrologie. Droits d'entrée des Bois en France. les Conseillers, conduiront ceux-ci, avec la grâce qui leur est propre, aux bords de Tonde pure où les Naïades, les Driades et les Arna- driades verseront Loire dans des coupes dor. Spectacle touchant et enchanteur où pour la première fois MM. les Conseillers, transportés d'ivresse, goûteront les douceurs de ces aima bles compagnes que tantôt encore envelop paient des nuages épais et qui maintenant apparaissent dans toute leur éclatante beauté, et tous boiront M. Struye fera la moue, M. Breyne, l'étonné, M. Begerem, les yeux doux, M. lweins, la petite bouche, M. Biebuyck, le S1 Nitouche, M. Boone, l'empressé, M. Berghman, le perfide qmant, Et M. Colaert, rien, ce n'est pas son genre, mais tous auront bu une tasse et reviendront la maison, gais comme pinçons. Et après cela, des sources du Polygone, on ne parlera plus, ils auront tout bu. Dans la revue rétrospective de l'année qui vient de finir, le Journal d'Ypres, tout en se féli citant de son succès du lr Févrierincorrigible, ce Journalreproche ses amis et un peu lui-même, de s'être laissés abandonner, après la victoire, trop au repos, comme les soldats d'An- nibal Capoue. Capoue Il appelle cela Capoue, porter sa pioche dans tous les coins de l'Administration. On n'a qu'à voir ses exploits pour se faire une faible idée de ce dont il est capable, quand quit tant sa Capoue actuelle, il se lancera résolûment dans la campagne qu'il projette. Il se plaint donc de ne pas avoir fait assez vio lemment la guerre aux bienfaiteurs officiels du pauvre. Que pouvait-il, en neuf mois, plus qu'il n'a fait De n'avoir pas assez énergiquement poursuivi l'exécution de l'Encyclique Rerum novarum C'est d'un bon cœur. De ne pas avoir suffisamment malmené la mi norité du Conseil communal. Merci. Etc., etc. Et ce qu'il trouve de plus abominable s c'est que malgré toute sa bonté, certains fonctionnai res communaux le trompent et le trahissent Ceci est tout bonnement un comble et mérite qu'on s'y arrête un instant. Les voilà, ces fameux partisans de maisons de verre... chez les autres. Ils tremblent rien qu'à soupçonner qu'on parle d'eux. Mais est-il vrai que certains fonctionnaires communaux trompent et trahissent les hommes au pouvoir Nous ne saurions répondre cette question, étant par la nature des événements placés l'égard de ces fonctionnaires une distance que notre tact et ■notre délicatesse nous interdisent de franchir. Toutefois nous sommes porté croire que c'est là une allégation toute gratuite et plutôt préventive que reposant sur des faits avérés. Nous ne pouvons y voir qu'une sotte menace qu'in spire la peur et qui ne peut germer que dans la tête de gens qui ne savent que trop bien que chez eux la tromperie et la trahison sont pécnés mignons et de pratique courante. On prête vo lontiers aux autres les sentiments dont on est animé. Mais en supposant, contre toute vraisemblan ce, que les fonctionnaires fussent capables de quelque légèro indiscrétion ou de ne pas mar cher dans la voie tracée par leurs maîtres, ceux- ci seraient-ils bien venus de s'en plaindre? Qu'ont-ils fait depuis dix et vingt ans pour entretenir dans les esprits des idées d'ordre, de respect, de droits et de devoirs,en un mot de mo rale sociale, eux qui n'ont fait que semer la zizanie, ameuter les inférieurs contre leurs su périeurs, calomnier l'autorité, miner le pouvoir par toutes sortes de procédés malhonnêtes et corrompu les récalcitrants par des promesses et de l'argent eux qui ne craignaient pas de se faufiler auprès des employés et des ouvriers pour les gagner leur cause, les poussant, sans ver gogne, tromper leurs chefs Cette œuvre de dissolution et d'immoralité a duré des années et des années. On sait comment tout cela a fini par la cor ruption en grand, par l'achat des consciences et des votes, (ce dont ils se flattaient en taisant sonner bien haut leurs immenses ressources), par des promesses de places, d'avancements et de faveurs de toute sorte. Et ce sont ces mêmes gens qui osent se plaindre de trahison, eux qui ont fait école de trahison Ce sont ces profes seurs de tromperie qui s'indignent l'idée d'in fidélité, eux dont toute la fortune repose sur l'intrigue et les enseignements de Bazile On a semé le vice et on ne voudrait récolter que la vertu Et c'est parce qu'ils connaissent l'étendue du mal qu'ils ont fait, qu'ils n'ont plus confiance en personne. Ils voient des traîtres partout et croient ne plus marcher que dans la pourriture. Les plus honnêtes gens leur sont suspects et ils mesurent tout le monde leur aune. C'est une injustice profonde. Grâce Dieu, les notions d'honneur ne sont pas encore entière ment perdues et il ne dépendra pas de nous qu'elles restent vivaces dans les cœurs droits que leurs menées ténébreuses n'ont pas encore altérés. Et si notre victoire future doit être chè rement achetée, nous saurons faire les sacrifices nécessaires, sans forfaire l'honneur. Jamais nous ne transigerons avec celui-ci et nous sau rons toujours respecter ce que le devoir dicte toute âme loyale et probe. Jamais nous ne ten terons de démarche qui ne puisse se faire au grand soleil de la publicité etil nous répugnerait de provoquer chez un fonctionnaire, un em ployé, un ouvrier communal, une intervention dont il ait rougir dans son for intérieur ou de solliciter de sa part un acte que l'honneur ré prouve, que la conscience condamne. Telle est, en quelques mots, notre morale et notre règle de conduite. Lq Journal d Ypres en a une autre, puisqu'il écrit, comme terminaison de son article, mea culpa du 30 Décembre Si 1892 doit nous réserver des triomphes comme en 1891, nous avons une furieuse envie... de recommencer. On n'est pas plus cynique. Le Journal J1 Ypres dit qu'il n'a pas donné le compte-rendu de l'avant-dernière séance du Conseil communal parce qu'il n'y a pas été invité. Cela ne peut être qu'un oubli de la part du Conseil communal on ne comprendrait pas au trement ce manque d'égards. Toutefois nous nous en assurerons et le Journal d'Ypres peut être certain que de toute façon cela ne se reproduira plus. Nous y veillerons un m it de notre patt fera plus que toutes les dé marches qu'il t nterait auprès d'une adminis tration qu'il n'd pas eu le talent de se rendre favorable et qui, après tout, n'a pas de raisons de lui faire des risettes. A nous, c'est tout diffé rent. aWRl-'c.. - Le 30 Décembre est décédé en notre ville M. Ch. Beke, ancien membre du Bureau de Bienfai sance et de la Commission administrative des Hospices civils d'Ypres, l'âge de 68 ans 10 mois. M. Ch. Beke était un cœur droit et tranc, d'humeur toujours égale, bienveillant pour tout le monde, aimable et de manières distinguées. Il ne comptait que des amis et ne laissera que des regrets. Les deux dernières années de sa vie ont été empoisonnées par une mala lie cruelle qui le minait vue d œil. Les funérailles de cet homme de bien ont eu lieu Samedi, 2 Janvier dernier, au milieu d'un immense concours de monde. CQ 05 00 H P H -H H P ID Q 1 1 2® SESSION. Cfl S 22 O CANTONS. Les nouveaux droits proposés pour l'entrée des Bois en France, conformément l'annexe au procès-verbal de la séance du 19 Décembre 1891 de la Chambre des Députés, sont indiqués dans le tableau suivant. Ils ne seront pas aussi élevés que les intéressés le craignaient, et nos lecteurs en prendront con naissance avec intérêt. C0 1.00 Nous avons t'y bu. Nous avons t'y ri. tH LU O LU Q LU CD Z O o en en en LU en T"- HEURE. ■H 3° SESSION. 1 s 1 Vendredi, 18 id. id. Jeudi, 17 Vendredi, 18 Jeudi, 17 id. Vendredi, 18 Jeudi, 17 MOIS. S HEURE. JOUR. Jeudi, 10 id. Vendredi, 11 Jeudi, 10 Vendredi, 11 Mercredi, 9 id. Vendredi, 11 Mercredi, 9 HEURE. v* <54 ©4 ODOOOOOOC5C5 i co co H cc r—1 JOUR. Vendredi, 26 Lundi, 29 Vendredi, 4 Jeudi, 25 Jeudi, S Lundi, 22 Mercredi. 24 Mardi, 1 Mardi, 23 MOIS. Février id. Mars. Février Mars. Février id. Mars. Février 43' Ypres. 44* Poperinghe. 45e Proven. 46e Elverdinghe. 47" Langemarck. 48° Gheluvelt. 49e Neuve-Église. 80e Warnêton. 51e Wervicq. N° 128. Bois ronds, bruts, non équarris, avec ou sans écorce, de longueur quelconque et de circonférence au gros bout, supérieure 60 centi mètres. (A) (1) Bois sciés ou équarris de 80 I millimètres d'épaisseur et au-des- sus. (A) Bois sciés d'une épaisseur infé rieure 80 millimètres et supé rieure 25 millimètres. (A) Bois sciés de 25 millimètres f d'épaisseur et au-dessous. (A) N° 133. Perches, étançons et échalas bruts de plus de 1 m. 10 c. de lon gueur, et de circonférence attei gnant au maximum 60 centimètres au gros bout. (5) DEOITS décimes compris tarif I tarif général. min imam 100 kilos. 1.00 1.50 2.00 3.00 0.45 0.65 1.50 2.00 0.30 (A) L'administration des douanes aura la faculté de faire déterminer par le comité consultatif des arts et ma nufactures, la densité moyenne de chaque espèce de bois, et de percevoir les droits sur cette base, d'après le cubage converti en poids, lorsque les intéressés ne réclameront pas la pesée effective. (1) Rentrent dans cette catégorie les arbres équarris seulement au gros bout, et uniquement en vue de l'arran gement d'un radeau. (5) Sont compris dans les perches, les bois bruts destinés la fabrication des cercles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2