i\° 4. Jeudi, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Dans le monde des avocats. Chronique locale. Nos écoles avec Dieu. Actualité. 52e ANNÉE. 14 Janvier 1892. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. YPRES-FURNES. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 FURNES-YPRES. Ypres, le 13 Janvier 1892. On se démène beaucoup, paratt-il, au bar reau de Bruxelles, au sujet de la question de savoir si on admettra encore les avucats de province plaider devant la Cour d'appel de la capitale. Un des promoteurs de la proposition d'ex clusion, M' Slosse, a fait, au sein de la Fédé ration, la déclaration suivante "Je suis un des signataires de la proposi tion je l'ai faite surtout en faveur des mem bres du jenne barreau. L'exception faite jadis en faveur des avocats de province est devenue en effet la règle... Mais une autre préoccupation a guidé les si gnataires de la proposition ils ont voulu em pêcher que des avocats de localités où les con seils de discipline se montrent particulièrement tolérants ne viennent se confondre avec des con frères des grands barreaux... que des tribunaux de province ne servent de refuge aux avocats rayés des barreaux d'appel. Ceci jette un jour nouveau et expliquerait bien des choses. On comprend que des conseils de discipline ne tiennent guère ce que leurs bannis puissent revenir en faveur de leur in scription un autre tableau. Bref, la résolution suivante a été votée La Fédération émet le vœu que le pouvoir compétent reconnaisse, et au besoin consacre comme un droit, l'usage suivi de tous temps d'admettre les avocats belges devant toutes les juridictions du pays. L'ordre des plaidoiries est abandonné aux sen timents de confraternité de chacun des membres du barreau. El pendant qu'à Bruxelles on discutait cette auestion-là, le Conseil de discipline de lOrdre es avocats de Paris prononçait la radiation du fameux Me Laguerre, lui reprochant Ravoir fait acte de commerce en signant des billets ordre. Le journaux, qui relatent la mesure, ne di sent pas si les effets ont été protestes et laissés en soufïrance. On ne badine pas en France, ce semble, sur le chapitre de l'honneur professionnel. On nous rapporte un fait d'odieuse brutalité qui se serait tout récemment passé dans une école catholique que nous nous abstenons de désigner. Un des professeurs, dont la physio nomie est agrémentée, paraît-il, d'une barbe rousse, avait été blessé dans sa dignité par les moqueries de quelques moutards qui l'a vaient traité de roux ou de vilain roux Dans sa dévote colère, le pieux magister, saisit un des marmots, le traîna par les es caliers jusqu'à l'étage, et là, isolément, lâ chement, administra au petit malheureux une grêle de coups de poing et de coups de pied. Ces mauvais traitements ne prirent fin que grâce aux cris perçants poussés par la victime, cris qui devaient finir par être entondus du dehors. La mère de l'enfant (dont nous avons le nom et l'adresse) constata que son petit garçon, qui pleurait sanglots en rentrant chez lui, avait le corps tout meurtri les traces des violences étaient flagrantes. La brave femme alla se plain dre au directeur de l'école en question, lequel fit tout ce qu'il put pour empêcher le dépôt d'une plainte au bureau de police ou au parquet. Ces faits se seraient passés dans le courant de la semaine de Noël. Les indications qu'on nous a fournies sont trop précises pour que nous puis sions nous refuser les accueillir. La presse libérale n'a pas seulement pour mission de com battre les abus politiques et de dévoiler les me nées déloyales d'adversaires sans vergogne, elle a encore le droit et le devoir de protéger les faibles et les humbles quand l'occasion s'en présente. Le hargneux Journal d'Ypresaboyant contre tout le parti libéral propos de quelques invec tives prononcées par des gamins l'adresse d'un des élus du lr Février, publia naguères un arti cle fielleux intitulé K Acta gueusorum que nous avons reproduit. Aurait-il la loyauté de repro duire le présent article sous ce titre "Acla sanctorum Nous en doutons fort, mais nous verrons. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Dimanche soir a eu lieu le premier Concert, Concert parfaitement réussi en tous points. C'est grâce l'habile direction de notre excellent chef de musique, M. P.Deliège, qu'il nous a été donné d'entendre si tôt notre phalange musicale. C'est peine croyable que la musique ait pu atteindre, en sept semaines, une telle perfection aussi le nombreux public qui remplissait la salle, a-t-il été étonné de voir le résultat obtenu. M. Deliège a fait un vrai tour de force, car la musique ne se compose pas seulement d'anciens Pompiers qui, leur entrée mais aussi d'autres musiciens dans la Société, n'avaient pas la pratique et les capacités de leurs aînés. Les morceaux qui ont été exécutés, ont été étudiés jusque dans leurs moindres détails et dirigés d'une façon magis trale. Nous voyons que M. Deliège est un artiste fini, qui aime sa musique et ses musiciens, qui ne s'épargne aucune peine pour atteindre le degré de perfection auquel il veut arriver. Tous les musiciens ont de la bonne volonté et de l'amour-propre, deux qualités qui conduisent la gloire. Le temps n'est pas éloigné où les Yprois pourront s estimer heureux de posséder une musique que bien des villes envieront. Nous félicitons M. Deliège du grand succès qu'il a obtenu et nous le remercions bien sincèrement de tout l'attachement qu'il porte la Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. Henritje rencontre les cinq nouveaux officiers des Pompiers qui étalaient leurs grâces la Grand'Place. Toujours pétillant d'esprit, le Mécène éclairé, qui conduit la victoire les phalanges musicales et lesphalanges-politiques, pose une devi nette aux cinq fortes têtes Quand la Grand'Place sent-elle le plus le fromage Quapd les grues y errent. ni Les cinq sacristains sont rentrés au Boc en maugréant. lueeegeectgej-- Le Concert des catholiques s'est fait au milieu d'un grand concours de monde. Quand il y a du monde aux réunions organisées par les cléri caux, nous ne tombons pas dans le ridicule comme eux, en disant, par exemple, qu'il y avait 67 personnes. Un fait est un fait et rien ne sert de le nier mieux vaut l'expliquer, quand on peut. Nous disons donc qu'il y avait, beaucoup de monde au Concert des Halles. Et quoi d'éton nant Le programme était alléchant Dyna Beumer, la petite Painparé, voilà déjà de quoi attirer du monde M. Goetinck, jouant du vio lon monté d'une seule corde, n'est-ce pas un tour de force qu'on désire voir et entendre On a vu jouer au Sultan et ailleurs du violon der rière la tête, ce qui n'est pas précisément d'un jeu la portée du premier venu, mais le violon unicorde, c'était du nouveau, et la salle Pau- "wels, que les cléricaux doivent aux libéraux qui, entre parenthèse, ne l'ont pas expressé ment fait arranger pour les sacristains qui y faisaient du flafla comme si c'était leur œuvre enfin le spectacle nouveau dont on allait se ré- faler la vue de toutes ces têtes qui allaient riller là pour la première fois, autant de sujets d'attirance que le public Yprois n'a pas voulu laissé échapper. Donc beaucoup de monde, mais pas chaud du tout, malgré ce monde, malgré les poêles améri cains, malgré le vélum et malgré les 340 becs de gaz. Aussi M. Surmont, qui n'est pas parti san du froid du tout, a eu soin d'aller se chauf fer, de temps en temps, quand le service auquel il présidait le permettait, dans la salle -des Pompiers, ce en quoi d'autres qui ont la peau LE PROGRES vires acqoirit eondo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agesce Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du Octobre d'Y près pour Poperingbe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. 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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1