Pompiers. Nos parlementaires. aussi sensible que lui, l'ont imité et cela n'était pas bête. De ce monde, où les femmes étaient en grande majorité, tant libérales que catholiques, on peut dire que la petite moitié était des fidèles, plus ou moins pur sang. L'autre moitié, la grande, se composait de curieux, d'un sang moins pur, et qui vont là pour voir ce que ça sera puis de toutes les variétés d'arlequins, depuis ceux qui portent maintenant, au grand ébahissement des fidèles de race, un cierge la procession du dernier jubilé jusqu'à ceux qui ont appris, dans ces der niers temps, faire le chemin de la croix enfin viennent les femmes capuchon, quelques tam bours de la garde civique et tout un lot qu'on y a envoyé, pour faire nombre, afin que le Journal d'Ypres puisse dire que toute la ville y était. Et ainsi la salle était remplie, disons remplie et ue chicanons pas. Et après Dyna Beumer, après la jeune et intéressante Painparé, après la viola monocorde, on a eu le plaisir, le plaisir sans égal, d'entendre une Fantaisie sur Guillaume Tellune vraie fantaisie, et une autre Fantaisie sur Carmenencore une vraie fantaisie, par la fanfare catholique. Comme ça, ces artistes étrangers savent ce que c'est qu'une fantaisie une fantaisie ne porte réellement bien son nom que quand la fanfare catholique y met la sien ne. Jamais ils n'avaient entendu cela. Nous, bien, hélas En donnant, Samedi dernier, le cadre des sous- officiers et brigadiers du nouveau corps catholi que des pompiers, nous avons fait deux erreurs. Voici l'effectif exact du cadre et de la réserve. Maréchal des logis Delhoor Hectorpoëlier, rue courte du Marais, 12. Brigadier Hof Henri, menuisier, était simple pompier dans l'ancien corps. 2e BRIGADE. Maréchal des logis Haumspie Prospermenui sier, Nouveau Chemin S1 Martin, 42. Brigadier: VerbekeArlhur, couvreur,rue Basse. Etait simple pompier dans l'ancien corps. 3e BRIGADE. Maréchal des logis Vandemoorlel Henri, me nuisier, marchand, rue du Temple, 19. Etait sim ple pompier dans l'ancien corps. Brigadier Demachler Pierre, maçon, rue Carton, 35. Etait simple pompier dans l'ancien corps. 4e BRIGADE. Maréchal des logis Credis Amand, couvreur, rue longue de Thourout, 9. Etait brigadier dans l'ancien corps. Brigadier: Vanassche Jules, maçon, Hoornwerk, porte de Menin. Était simple pompier dans l'an cien corps 5e BRIGADE. Maréchal des logis Bras Louiscouvreur, marchand, rue au Beurre, 68. Etait simple pompier dans l'ancien corps. Brigadier Casier Pierre, marchand, rue Sl- Nicolas, 8. Maréchal des logis Didier Edouardferblan tier, rue du Corbeau, 12. Brigadier: Gheysen Alphonse, menuisier, rue Longue de Thoûrout. 7e BRIGADE. Maréchal des logis Verstraete Isidoremaçon, rue Longue du Marais, 5. Etait brigadier dans Vancien corps. Brigadier Tanghe Louis, menuisier, rue de la Bouche, 45. N. B. En lisant cette liste, nos lecteurs appré cieront le degré de reconnaissance de çertains individus qui ont été comblés de bienfaits par l'administration libérale et qui reçoivent mainte nant parles élus de la nuit du lr Février 1891, la récompense de leur trahison. La croix de Ie classe est décernée M. De Deyne, inspecteur cantonal de l'enseignement primaire Ypres. Jeudi, 14 Janvier 1892, conférence donnée par M. Liebaert, professeur au Collège communal, 6 1/2 heures du soir, en la Salle de Spectacle (Place Vandenpeereboom). LES MORES EN ESPAGNE Etude d'art et d'histoire. P.S. Des mesures seront prises pour que la salle soit convenablement chauffée. Toute personne étrangère la Société paye un droit d'entrée de 70 centimes. On lit dans VEcho d'Oslende du 10 Janvier Un commencement d'incendie qui aurait pu n avoir de funestes conséquences, a eu lieu Mer- ■n credi 6 courant, vers 8 heures du soir, 59, Boulevard du midi, dans la maison habitée par la famille Emile Huysseune, pilote Ostende. n La cave provision de charbons, bois et co- n peaux avait pris feu et remplissait de fumée les sous-sols habités par la dite famille. A l'alarme donnée, le sieur H. L. Permeke, artiste-peintre, sous-locataire, quoique ma- d lade, se dévoua et grâce son sang-froid, on n'eût pas de mort regretter. n Par une fumée épaisse et suffoquante, rain- i) pant terre, Permeke parvint sauver d'une 77 asphyxie certaine deux bébés, l'un de deux 77 mois et l'autre d'un an, qui dormaient dans 77 leur berceau. Il les remit sains et saufs leur mère affolée, qui s'était sauvée avec les autres enfants. 77 II parvint éteindre le premier feu et aidé 77 de quelques voisins, il put éviter un incendie 77 qui menaçait tout l'immeuble. 7> L'acte posé par Permeke mérite d'être 77 signalé. 77 Nos chaleureuses félicitations au peintre Per meke que beaucoup d'Yprois connaissent et qui deviendra très probablement et peut-être pro chainement un de nos concitoyens. Nous souhaitons de voir son acte de courage récompensé par une distinction bien méritée. M. DE BRUYN. Quand M. De Bruyn est né, les fées qui batk folent dans les fossés de Termonde, se sont réu nies en conseil autour de son berceau. La fée Bouche d'Or, un des sujets les plus distingués de la corporation, oubliée jadis par M. De Bruyn père, sortit tout coup d'un pâté de foie gras, et fit au môme qui ouvrait déjà le bec pour pla cer un discours, la curieuse prédiction Suivante Ce jeune birbe, dit-elle, ira loin. Il sera mar- chaud d'huiles grasses, banquier, député, mi- nistrè et copieusement décoré. Mais un fatal inconvénient l'atteindra. Son aluette sera at- teinte d'un mouvement giratoire perpétuel, et la langue qu'il parlera devra, en tous cas, pour être comprise en Belgique, être préalablement traduite par un collège de quadrupèdes espa- gnols, attachésà sa personne titre d'experts. 77 Cette étonnante prophétie de Bouche d'Or de Termonde s'est vérifiée la lettre. Tout enfant, encore en puissance de biberon. instrument dont, la conformation valvaire de la bonche de M. De Bruyn le prouve, il a fait jadis un usage immodéré notre ministre actuel de l'agricul ture, de l'hygiène, des eaux, de la pisciculture, des forêts et de l'industrie, soubresautait dans son berceau en prononçant des séries invraisem blables d'onomatopées que des nourrices bas ques comprenaient seules. Les mêmes phénomè nes maladifs se sont renouvelés sur les bancs du collège, pour continuer et grandir quand M. De Bruyn est devenu député. Depuis son arrivée la Chambre, en 1878, où il a remplacé l'inoffen- sif M. Yan Cromphaut décédé, M. De Bruyn s'est affirmé comme le plus impitoyable bavard des temps modernes. Sa spécialité reste bien Ïiersonnelle. C'est le raseur serin et serein, vo- onté, impassible, tranquille, content de lui, qui, pendant trois heures d'horloge, asperge, ondoyé ses contemporains, les noie sous une trombe li- néfiante de raisonnements échevelés, de compa raisons islandaises, de tours campinois, de méta phores termondoises, de calembourgs que les joueurs de dominos sous le Directoire repous saient déjà avec horreur. La niaiserie la plus in trépide s'agitant dans la plus touchante satisfac tion d'elle même. Jamais le tapioca, la Revalenta oratoire du De Bruyn de Termonde n'ont sévi plus abondam ment que sous le dernier ministère libéral, de 1878 1884. A chaque séance, ce n'était plus un ruisseau, mais un fleuve d'éloquence qui mena çait d'envahir les Annalesde déborder dans le Moniteur, de submerger, VAnalytique. M. De Bruyn se traçait ainsi des voies sûres vers de plus hautes destinées. Il avait vu décrocher le jambon ministériel par des spécialistes, que sans latuité et avec un peu d'exercice, il pouvait espérer éga ler un jour, les Kervyn, les Cornesse, les Wassei- ge, tous princes du fer blanc, possesseurs de- bétisieré les mieux appareillés. Et pourquoi donc pas moi se disait le corps pâteux de Ter- monde. Il a eu raison, il ne faut j urer de rien sous les administrations cléricales. C'est comme dans les cirques le succès est en raison directe de l'étrangeté du phénomène. On formerait un collier plus remarquable que ceux qu'ont.jamais collectionnés dans leurs labo rieuses carrières Melles Blanche d'Antigny, Cora Péari et Léonide Leblanc, avec toutes les perles écloses dans l'huitrière qui sert de cervelle M. De Bruyn. Nous en avons réuni l'écrin ci-joint. Il en est de classées depuis longtemps elles avaient un tel éclat qu'elles s'imposaient aux collectionneurs. Mais dans un portrait comme celui-ci, il faut tout dire pour produire l'impres sion d'ensemble. Il est d'autres de ces perles moins connues. Nous les avons extraites de nos réserves particulières. On en goûtera la saveur nous l'espérons. Le début de son discours au banquet anniver saire de l'Académie de médecine, cette année L'aphorisme remanié, car M. De Bruyn corri ge les bons auteurs, lâché par lui au dîner Crepin Baus Charles, Capitaine Commandant, 3e éche- vin de la ville vu ses capacités physiques et intellectuelles, apte tout faire. Etait le meil leur ami des officiers du cours d'équitation de 1889. hveins HenriLieutenant, fils du Mécène éclairé. Ferait meilleur effet sur les genoux d'une nourrice. Angloo Gustave, Sous-Lieutenant. Joue du libé ral ou du catholique selon la société dans la quelle il se trouve. Ceriez Céleslin, Sous-Lieutenant. Adore ce qu'il a brûlé, brûle ce qu'il a adoré. Renégat du parti libéral. A fait ses études au Collège communal. Habitait Bruxelles en 1884 a vu de très-près les manifestants catholiques, le 7 Septembre -, a tourné casaque par intérêt. Van Raes CharlesMédecin. A été libre-pen seur se nourrissait chaque repas de curés et de petits-frères. A été candidat catholique mal heureux aux élections communales du 19 Octo bre 1890. Ducorney Isidore, adjudant, employé l'Hôtel- de-Ville. Ie BEIGADE. 6e BRIGADE. RÉSERVE. Blieck Désiré, marchand, rue de Dixmude, 36 maréchal des logis. Fiers Théodore, menuisier, concierge du musée; maréchal des logis. Dupont Louis, crieilr public, afficheur, ex-libé ral, rue des Chiens, 42. Pinte, paveur, employé de la ville. Hollevoetfondeur, rue S'-Jacques. Tanghe Frédéric, maçon, rue Schuttelaer. François Lèopold, poëlier, rue de l'Étoile, 20. Souxdorf Auguste, cabaretier, rue Courte du Marais, 11. Procureur Théodore, poëlier, Marché aux Fri piers, 14. Didier Amand, menuisier, boutiquier, rue de Lille, 111. 1 Décoration^ civique. Société pour la propagation de l'enseignement par l'aspect. SUJET Pour le Comité EUG. VEULEMANS. Messieurs, les limites de la science n'ont pas de frontières 77

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2