Une nouvelle victime.
Nécrologie.
Théâtre.
De ces dix mille francs, 0,100-00 fr., tous frais
déduits, proviennent de la vente d'arbres Zil-
lebeke.
Fr. 6,100-00 4 cela fait 244 fr. l'an. Or, de
l'avis de tous les marchands qui ont assisté
cette vente, ces arbres, entrés dans leur pleine
croissance et dans leur plein rapport, allaient
gagner,bon an, mal an, 400-00 fr. l'an. Soit donc
une perte sèche de 156 fr. l'an.
C'est le digne pendant de cette belle vente de
50 métiers pour la somme dérisoire de 100 fr.
Cela rappelle encore cette fameuse adjudica
tion de centaines d'arbres vendus en un seul lot,
sous M. Surmont, membre permanent.
Si un particulier administrait, comme nos
grands hommes, ses biens, on le mettrait sous
conseil judiciaire.
Le sieur Monteyne, garde-champêtre au ser
vice de la ville, pour la partie rurale, vient
d'être mis de côté pour être remplacé par le
sieur Demerlie, ancien garde-ville d'Ypres.
Le sieur Monteyne faisait le service de la ban
lieue depuis 30 ans. Jamais aucune plainte sé
rieuse n'a été mise sa charge. Sa conduite a
toujours été bonne, son intégrité irréprochable.
Nous soupçonnons cependant le dit garde-cham
pêtre d'un petit défaut, peut-être est-il quelque
peu libéral. Alors tout s'explique et c'est la seule
manière d'expliquer la mesure inhumaine dont
il vient d'être l'objet. Car 30 ans de bons servi
ces récompensés par la botte au c..., cela ne peut
évidemment être mis sur le compte d'un trop
grand zèle pour le parti clérical.
Et la nomination du sieur Demerlie, aurait-elle
Êour cause ce zèle que n'avait pas Monteyne
•emerlie vient peine de quitter la police, c'est
donc, il faut le croire, qu'il n'avait pas pour
cette partie des aptitudes irrésistibles, un goût
inné bien prononcé Et le service, auquel il n'a
pu résister, était autrement facile que celui au
quel il sera employé maintenant, est-ce qu'on y
a songé
Monteyne, homme rangé, au courant de la
banlieue qu'il connaissait comme sa poche et où
il était estimé, touchait de ce chef 300 fr. Demerlie
en touchera 1,100-00. En supposant que le ser
vice soit près de quatre fois mieux fait qu'aupar
avant, ce que d'aucuns auront du mal croire,
il restera toujours le fait d'avoir renvoyé du jour
au lendemain un vieux serviteur qui avait droit
plus d'égards et qui est une preuve vivante de
l'humanité de nos maîtres et de la façon dont ils
remplissent leur programme ÉGALITÉ ET
TOLÉRANCE POUR TOUS.
Le Journal d'Ypres nous apprend que M.Iweins
d'Eeckhoutte vient d'être décoré de la médaille
de sauvetage de 2me classe.
M. Iweins se promenait sur la plage d'Heyst
quand tout-à-coup la foule qui l'entourait pous
sa un cri d'horreur Un homme, un baigneur,
venait de disparaître dans l'eau et au même mo
ment une tête énorme de baleine parut la sur
face. Plus de doute, le baigneur venait d'être
avalé par le terrible cétacé. M. Iweins, n'écou
tant que son courage, se précipita dans l'onde
écumeuse et en moins de temps qu'il ne faut
pour l'écrire, il alla droit au monstre, d'une
main sûre, le saisit par la queue et le secoua
vivement en différents sens. On sait que
la baleine, comme le toutou avecvune casse
role l'appendice caudal, se prend de peur et
renonce toute résistance, dès qu'elle se sent
appréhendée par derrière. Aussitôt elle lâche sa
proie et voilà notre baigneur vomi et rendu la
plage d'où M. Iweins le ramène aux applaudis
sements d'une foule émue.
Plus de 150 personnes ont assisté cette scène
émouvante. C est la première fois, de mémoire
d'Heysti>is, que la petite ville balnéaire soit
témoin d'un fait aussi extraordinaire.
Une médaille de 2me classe, ce n'est pas payé.
Dimanche soir, vers les 8 heures, le tocsin ap
pela aux armes les Pompiers. Un incendie
venait d'éclater hors la porte de Lille, hameau
Belle Alliancedans un atelier de menuisier.Cette
frêle construction, toute en bois, fut en peu de
temps complètement détruite et les Pompiers,
malgré leur empressement se rendre sur les
lieux du sinistre, ne purent que constater les
derniers restes de l'incendie sauf quelques dé
bris fumants qu'ils se mirent en devoir d'étein
dre complètementhistoire d'étrenner leur
casque.
Nous rendons hommage au zèle de quelques
membres du nouveau Corps de Pompiers et re
grettons de ne pouvoiren dire autant de ceux qui
préfèrent rester souper au cabaret plutôt que de
faire leur devoir. Certains autres quittent leur
demeure quand ils savent que tout est fini.
Mais'l'impression générale,en voyant ces recrues
devant le feu, est qu'il est heureux qu'on n'ait
eu faire qu'à un incendie pour rire. Car si le
zèle est louable, il faut en outre le sang-froid et
d'autres qualités qui ont paru manquer un
degré tel qu'on se demande, s'ils y seront jamais.
Il y avait aussi quelques hommes, (un Dimanche
soir qui étaient peu en état d'apporter un
concours efficace,si la chose en eût valu la peine.
Pour cette fois, il n'y avait qu'un demi-mal,
mais il ne faut pas que cela se renouvelle en
des circonstances plus graves, les conséquences
en seraient terribles et la responsabilité, qui
incomberait-elle Assez de farces comme cela.
Doit-on s'étonner, en voyant cela, que tant de
personnes, autrefois tranquilles, prennent main
tenant une assurance contre l'incendie
Après quinze jours de recherches, de réflexion
et d études pour répondre un article du Progrès-
qui avait jugé étrange que les Pompiers se cla
quemurassent derrière les portes de l'Arsenal
pour apprendre l'exercice, le Journal d'Ypres a
enfin trouvé, au milieu de gros mots et de sotti
ses d'un calibre par trop extravagant, que les
Pompiers n'exercent pas encore en public parce
qu'ils ne sont pas formés et que si nous nous
étions adressés l'ex-commandant, celui-ci nous
aurait dit que ce n'est qu'en forgeant qu'on
devient forgeron et qu'avant de courir il faut
apprendre marcher.
N'en déplaise au spirituel et infiniment gra
cieux confrère, pour avoir une explication qu'un
enfant de dix ans eût pu donner, pas n'était be
soin de nous adresser l'ex-commandant. Le
commandant, comme tous ses officiers, comme
tous ceux qui ont vu ce qui s'est passé toujours
ici et ailleurs, aussi bien dans le corps des Pom
piers, que dans les régiments d'infanterie,
ue dans les régiments de cavalerie, nous eût
it que, du premier jour, les hommes appren
nent l'A. B. C. du métier on plein air, au vu du
public, sans en rougir et sans se cacher derrière
les murs. De tout temps, il y a eu des officiers et
des simples qui endossaient l'uniforme pour la
première fois, et ils se montraient et ils n'avaient
pas peur d'apprendre en public.
Pour ne parler que des officiers, pompier ou
garde civique, leur premier soin, dès qu'ils sont
nommés ou qu'ils prévoient qu'ils le seront, c'est
de se mettre quelque peu au courant de leur
métier et de prendre au besoin quelques leçons
particulières et quand ils ne sont pas trop bor
nés, bientôt ils en savent assez pour ne pas
prendre leur gauche pour leur droite et figurer
convenablement au milieu ou la tête de leurs
hommes. Et alors on n'assiste pas ce spectacle
réjouissant d'un officier qui saluant du sabre le
Bourgmestre qui l'installe porte en hésitant, de
la main droite, son sabre la hauteur de l'épaule
tandis qu'il salue en même temps de la main
gauche qu'il porte la coiffure
Ce n'est donc pas ça que le Journal eût du ré
pondre, et, plutôt que de nous donner une nou
velle édition de sa maladresse et de son exquise
urbanité, genre rustre, cent lois mieux eût valu
pour lui de se taire. Mais allez demander aux
vingt (qui ne sont qu'à qu'unde faire le sacrifice
de leur langue
KmcftCCCeeew^-"-—
Une vive panique s'est produite, aujourd'hui,
vers midi, parmi les passants qui circulaient
dans la rue de Lille, en notre ville.
Le cheval attelé une voiture de M. Jules
Burgho, effrayé peut-être par le bruit des gamins
qui retournaient de l'école, s'emballa soudain.
Malgré tous les efforts du conducteur, l'atte
lage filait comme une flèche et allait infaillible
ment se lancer dans une vitrine. On s'imagine
l'effroi qui saisit les personnes qui se trouvaient
dans la rue de Lille.
MM. Haegeman, Aimé et Lapiere, Daniel,
tous deux officiers l'Ecole d'Equitation, se
sont jetés résolument la tête du cheval et sont
parvenus, après beaucoup d'efforts, le maîtri
ser. Grâce leur sang-froid, ils ont pu éviter un
grand malheur.
Nous espérons que cet acte de courage et de
dévouement recevra la juste récompense, car ce
n'est pas la première fois que ces officiers se dis
tinguent et M. Lapiere, notre concitoyen, a déjà
été décoré pour acte de dévouement.
M. FI. Gouwy vient d'ê]tre breveté pour une
baratte, système Waid perfectionné.
On dit beaucoup de bien de cette machine,
tant sous le rapport de sa fonction comme méca-
I nisme que sous le rapport de sa production.
Par arrêté royal, le mandat de M. Boedt, com
me membre de la Commission administrative de
la prison d'Ypres, est renouvelé.
L'abondance des matières nous oblige de re
mettre un prochain numéro, un article en ré
ponse celui du Journal d'Ypresintitulé De
Un grand malheur est venu, cette semaine,
frapper le Président du Willems-Fonds.
Madame Félicie Decoene, épouse de M. Po-
lydore Vermeulen, Conseiller communal, a suc
combé, en notre ville, l'âge de 44 ans, après
quelques jours seulement de la maudite maladie
qui promène ses ravages aux quatre coins du
pays.
Cette mort inattendue plonge dans le deuil
une famille déjà tant éprouvée, depuis quelques
années, dans ses affections les plus chères et en
lève notre Conseiller communal une compagne
douce et aimante, ses enfants une mère pleine
de tendresse, esclave de ses affections et de sa
sollicitude maternelle, une famille entière
tout ce qu'une femme peut posséder d'abnéga
tion et de dévouement.
Madame Vermeulen était une femme de grand
cœur, sachant faire le bien avec modestie et ré
pandant autour d'elle les trésors de sa bonté.
Elle était heureuse et trouvait au foyer domes
tique la récompense d'une vie entièrement con
sacrée faire le bonheur des siens.
La tnort l'a frappée, hélas quand elle aurait
pu jouir longtemps encore de ces jours tranquil
les, sans nuage, que l'on ne trouve qu'au sein de
la iamille, se reposant après une tâche noble
ment accomplie.
Nous plaignons ceux qui restent et nous nous
associons leurs chagrins et leurs regrets.
Ses funérailles seront célébrées Vendredi pro
chain, 10 heures du matin.
■-»! QO
Comme nous l'avions annoncé dans notre der
nier numéro, c'est Samedi, 6 Février prochain,
qu'aura lieu, en la Salle de Spectacle, la repré
sentation de M^e Saignard et des artistes de la
tournée Saint-Omer.
Cette représentation se compose de
Niniche
la joyeuse comédie-opérette en 3 actes, d'Hen-
nequinet Millaud, musique de M. Boulard.
comédie-opérette en 3 actes de MM. Marot,
Pouillon et Philippe, musique d'Okolowick.
Les succès de Mme Saignard et des artistes qui
l'entourent dans Tête de Linotte, Le Chapeau de
Paille d'Italie, La CosaqueLa Femme Papaga
rantissent une interprétation excellente et la
composition du programme promet une soirée
de folle gaieté.
Silhouettes parlementaires.
M. JULES VANDENPEEREBOOM.
M. Jules Vandenpeereboom est né Courtrai, le 18
mars 1843, d'une des plus anciennes et plus respecta-
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quoi vivent les Ecoles laïques.
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lé en Uoussifft»eul9